Juillet – Août 2020
La prochaine Lettre paraîtra début septembre 2020. Elle aura pour thème : Les grands symboles spirituels

 Vidéo : « Comment vivre en harmonie avec les animaux et la nature ? »  

Zapping sauvage  - Un éléphant rend hommage à un homme décédé  : 

Sain et naturel    

Amour d’une mère  (clichés d’animaux qui prouvent qu’il n’y a rien de mieux que l’amour d’une mère)

 Audio : « La réincarnation des animaux »  

 Audio : « Les animaux ont-ils une âme ? »   

Programme des activités – Page de la LUT de Paris sur Facebook    

PENSÉE DU MOMENT

« La grandeur d'une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés par la manière dont elle traite les animaux » ‒ M.K. Gandhi (1869-1948)

« Je crois que dans cette vie même, si vous êtes attentifs, l’Homme vous paraîtra inférieur aux Animaux. N’estimez-vous pas que l’Homme, doué de raison, ne vit pas selon la Raison ? Il est donc plus bestial que les Bêtes ! » ‒ Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153, fondateur de l’ordre cistercien).

CŒUR DE LA THÉOSOPHIE

L’évolution implique une conscience en progression 

Différents « règnes » montent graduellement en degré d’intelligence grâce à l’expérience

Ainsi, dans le Bouddhisme et l’Hindouisme, le monde animal (du plus petit insecte aux grands mammifères) est considéré comme des « jeunes frères » en évolution. De même, le règne végétal est considéré évoluant un degré en-dessous en termes de conscience intelligente. Néanmoins, tout est conscience dotée d’une sensibilité. Lire l’article d’H.P. Blavatsky, « Les animaux ont-ils une âme ? » (Cahiers Théosophiques n°170 et 171).

La vie est partout. Tout est conscience exprimant une intelligence et une sensibilité, à des degrés divers

Dans ce long article (« Les animaux ont-ils une âme ? »), Blavatsky dénonce tout acte qui inflige de la souffrance à autrui, toutes pratiques instaurées par l’homme pour sa jouissance et ses besoins égoïstes, aux dépens des animaux : la chasse, la vivisection, le braconnage, les cirques ou les jeux, les parures, les abattoirs …

Elle démontre que l’interprétation juste des écrits religieux n’apporte aucune justification pour de telles pratiques cruelles : elle cite abondamment la Bible (notamment Saint-Paul), et les religions de l’Orient. Elle montre que les hommes ont une responsabilité à l’égard des animaux, à l’image d’un « frère ainé » envers son jeune frère. Rien n’octroie à l’homme le droit de vie et de mort sur l’animal. 

Ce dernier est doté d’âme, qui est moins individualisée que l’âme humaine. Chez l’animal, l’âme survit à la mort du corps. La réincarnation ou plutôt réincorporation se fait, semble-t-il, à travers des espèces de plus en plus sophistiquées, pour poursuivre sa progression. La nature fournit ainsi des opportunités pour la « montée de l’intelligence » grâce aux expériences engrangées dans les vies.

Lectures complémentaires proposées :

- Article de W.Q. Judge, « La Réincarnation des animaux » ;

- Dans la Doctrine Secrète, vol. ii, pp.196-7 (éd. anglaise originale).

- Note complémentaire : « Vivre en harmonie avec les animaux ».

Cependant s’il y a intelligence et pensée, le mental de l’animal n’a pas encore atteint le niveau de conscience de soi et de raison que l’humain. L’animal est sensible et éprouve joie et souffrance, même s’il l’exprime à sa manière.

Alors le respect de la nature s’impose : vivre en harmonie avec le genre humain, l’animal et la nature tout entière. Cette vision est ancrée dans la reconnaissance d’un principe spirituel unique, d’une seule essence qui soutient tout ce qui existe sur terre.    

La non-violence ou Ahimsa est une attitude intérieure

« Mais l’homme réel est à la fois mental et spirituel, et il ne peut être détruit, ni détruire. Royaume des cieux n’est pas fait de viande, ni de boisson : on ne l’obtient ni en mangeant ni en s’abstenant de manger – il vient de lui-même. » Lire l’article de W.Q. Judge « Du meurtre des animaux ».

« Un AMOUR authentique et non-égoïste conjugué à la VOLONTE, est un « pouvoir » en soi. Ceux qui aiment les animaux devraient montrer leur affection d’une manière plus efficace que de couvrir leurs animaux domestiques de rubans et de les exposer aux vacarmes et blessures des expositions et concours », H.P. Blavatsky, « Pourquoi les animaux souffrent-ils ? »

Dans son ouvrage, Plaidoyer pour les animaux, Matthieu Ricard nous invite « à étendre notre bienveillance à l’ensemble des êtres sensibles ».

« Quand la non-violence et la bonté sont pleinement développées dans le Yogi (celui qui a atteint l’illumination cultivée de l’âme), il y a une complète absence d’inimitié, tant pour les hommes que pour les animaux, parmi tous ceux qui sont près de lui. »  (Verset 35, Livre II, Aphorismes du Yoga de Patanjali).

Voici un épisode raconté par H.P. Blavatsky dans Isis Dévoilée. Un Yogi voyant une tigresse prête à attaquer les villageois, un matin à l’aube, comprend la cause de sa détresse : un chasseur venait d’abattre ses petits. L’événement avait naturellement provoqué un désir de représailles chez l’animal. Le yogi avança courageusement vers ce dernier en murmurant des incantations. L’animal bondit et se jette à ses pieds. L’homme s’assit, le caressa jusqu’à ce que l’animal se calme et que le rugissement, puis le gémissement soient évacués. Le yogi sut comprendre la cause de la douleur et apaiser l’animal, évitant ainsi une spirale de morts et de destruction.  

LA CHRONIQUE (PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR)

L’intelligence instinctive au service de chefs d’œuvre

Les abeilles, les castors …

Une ligne de démarcation doit être tracée entre l’instinct et l’intelligence. Il s’agit d’une précision de vocabulaire que Mme Blavatsky apporte pour distinguer l’instinct (l’intelligence acquise par la nature) de l’intelligence humaine comportant un raisonnement, un discernement et un choix moral dont l’homme est capable (v. article « Les animaux ont-ils une âme ? »).

La construction de la ruche si parfaite par les abeilles, la fabrication des barrages si élaborées par les castors sont cités en exemples (v ? article « Les animaux ont-ils une âme ? »).

« Cette réminiscence de la connaissance acquise jadis explique aussi l’instinct, car celui-ci n’est rien d’autre que le souvenir divisible en mémoire physique et mentale… L’animal dont la puissance instinctive est très forte, ou l’abeille qui construit une cellule d’après des règles de géométrie, c’est toujours l’effet de la réincarnation qui agit soit sur le mental soit sur la cellule physique, car d’après ce qui fut exposé, pas un atome n’est privé de vie, de conscience et d’intelligence qui lui sont propres » (W.Q. Judge, Océan de Théosophie, p. 91).

« Ni l’abeille, ni le froment n’ont pu avoir leur différenciation originelle sur cette chaîne de globes ; ils ont dû être produits et perfectionnés sur une autre chaîne, d’où ils furent apportés sur la nôtre… » (W.Q. Judge, Océan de Théosophie, p. 141).

Instinct et Intuition

« L’instinct est une perception directe de ce qui est juste dans son domaine propre. L’intuition est la cognition directe de la vérité en toutes choses. La raison est, en quelque sorte, l’équilibre entre l’instinct et l’intuition. Les animaux possèdent l’instinct juste concernant ce qui peut se manger, ce qui leur est dangereux, car leur instinct est l’expérience acquise ; mais ils ne raisonnent pas dans leurs instincts, ils les ressentent. L’humain raisonne aussi bien à propos de ses instincts et que ses intuitions, et s’égare souvent dans son raisonnement, partant d’une base erronée de pensée. » ‒ Robert Crosbie, Les Vérités Éternelles, « Instinct et intuition » (Cahier Théosophique, n°183).    

Voici un récit relaté par le Dr de Wailly : « un jeune écrivain fut très étonné de constater que son cocker, d’habitude très doux, empêchait son fils de 7 ans d’aller jouer dans le jardin. L’enfant l’enjamba et sortit ... tout d’un coup la chienne se jeta sur l’enfant et le mordit à la jambe en le faisant tomber sur le gravier. Alerté par les cris, le père sortit à son tour, corrigea la chienne de quelques coups de laisse et ramena son fils en pleurs. La chienne continua à montrer de grands signes de nervosité, et à aboyer. Puis le soir, sortant dans le jardin, le jeune homme sentit le sol se dérober sous ses pieds. En une seconde un trou se forma dans lequel il fut précipité et il resta miraculeusement accroché à une racine. Il s’en tira avec une entorse : le sol du jardin miné par les galeries d’une ancienne champignonnière dont on ignorait l’existence, s’était effondré. La fissure s’était produite à moins d’un mètre de l’endroit où la chienne le matin s’était jetée sur l’enfant... Le fond du trou était à plus de 8m et l’enfant serait certainement tombé au fond… ».

L’animal dispose d’un instinct développé, d’un 6^ème sens

« Les animaux sont avertis d’un danger ou d’un cataclysme imminent. On sait qu’une intense agitation règne dans les troupeaux 24h avant un tremblement de terre ; ou encore que les oiseaux quittent en masse les lieux pareillement menacés… »

Cas de Psy-trailing : « Parmi les centaines d’exemples d’étonnants voyages d’animaux pour retrouver leur maître en voici un : en 1973, Hector le fox-terrier appartenant au commandant William Mante du cargo Simaloer fut abandonné, au grand désespoir de ce dernier, sur les quais de Vancouver (port du Pacifique). Hector choisit le navire Hanley pour embarquer vers Yokohama. Dans le port d’arrivée avant l’arrêt des machines, il se jeta par-dessus bord, et sous l’œil des matelots stupéfaits, s’accrocha à une jonque de transport ; deux heures plus tard, il retrouva le Simaloer à quai et son maître le Cdt. Mante. Plus de 7.000 km avaient été parcourus ! »

« Voici le récit de la guérison d’une petite fille muette après plusieurs séances de nage en compagnie de dauphins. Les désirs de caresser et de jouer mobilisent la dynamique de l’enfant. On peut considérer ce mouvent spontané qui pousse l’enfant en difficulté vers l’animal et réciproquement comme la recherche d’un dialogue nécessaire avec la nature, dans un monde… » ‒ Le 6^ème Sens de Animaux, Dr Philippe de Wailly, vétérinaire.

L’éthologie, une science qui révèle des secrets du monde animal

Les primates (chimpanzés, gorilles...)

Dès les années 1960, Jane Goodall fut une des premières personnes à observer les chimpanzés dans leur milieu naturel dans les réserves d’Afrique de l’Est. Elle réussit à se faire « apprivoiser » et partager leur amitié et leur vie pendant plusieurs décennies. Grâce à elle et d’autres éthologues depuis, des chimpanzés et des gorilles ont pu être sortis de captivité et remis en liberté dans leur milieu naturel. Un gorille qui ne l’avait jamais vu, s’est approché d’elle pour l’étreindre et la remercier en descendant du camion, au moment de sa libération dans la jungle. Ceci témoigne d’un extraordinaire sens de perception et de reconnaissance : en effet c’était grâce aux efforts de Jane Goodall qui avait sensibilisé des autorités que ces animaux ont été libérés. Comment l’a-t-il su alors que plusieurs personnes étaient présentes là avec Jane et qu’il ne l’’avait jamais rencontrée ?  

Les chimpanzés peuvent aussi fabriquer des outils pour arriver à leurs fins.

Frans de Waal, vétérinaire-éthologue, découvre chez les chimpanzés l’art sophistiqué de la réconciliation après une dispute ou une bagarre dans la troupe. Ces éléments d’observation ont inspiré des hauts fonctionnaires à mettre en place des mécanismes de résolution de conflit dans des instances de négociation humaines.

Is There No Other Way, un plaidoyer pour la Non-Violence, de Michael Nagler.

Les éléphants : l’homme ne peut-il pas apprendre en observant leur sensibilité et leur comportement ?

Face à la mort les éléphants font preuve d’une dignité exceptionnelle et ils prennent congé du défunt grâce à un « rite d’adieu » très touchant, presqu’humain. Chaque éléphant souffle silencieusement et avec sa trompe, touche le front du défunt gisant par terre, pour prendre congé, avant de rejoindre le troupeau qui attend respectueusement à une cinquantaine de mètres.  

Télépathie ? Reconnaissance ? En Afrique du Sud, des éléphants sauvages étaient menacés d’extermination par des villageois, dans une jungle, parce qu’ils ravageaient leur milieu. Grâce au propriétaire d’une réserve acquise et aménagée à cet effet, ils ont été enfin apprivoisés et mis à l’abri. Quelques années plus tard, en « apprenant la mort » du propriétaire qui avait tout fait pour les sauver et qui les voyaient quotidiennement, ils sont venus lui rendre un dernier hommage devant son habitation au bord de la réserve. Un an après à la date d’anniversaire de sa mort, ils ont parcouru des kilomètres pour revenir devant sa maison, restant en silence pendant des heures avant de retourner dans la grande réserve.

ARTICLES ET DOCUMENTS

Il est proposé à la lecture (pour en savoir plus) :

- L’Océan de Théosophie, de W.Q. Judge.
- Isis Dévoilée et La Doctrine Secrète, d’H.P. Blavatsky.
- Les vérités éternelles, de R. Crosbie : Cahiers Théosophiques n°180-188.

- Is There No Other Way, de Michael Nagler.
- Plaidoyer pour les Animaux, de Matthieu Ricard.

- Lettre n°49 : L’éthique universelle.
- Lettre n°42 : Le terre une planète vivante.
- Lettre n°37 : Les fondements spirituels de l’écologie.
- Lettre n°34 : Sommes-nous redevables envers la nature.
- Lettre n°16 : Le lien indéfectible entre l’homme et la nature.

- Articles de Blavatsky : « Les animaux ont-ils une âme ? » (Cahiers Théosophiques n°170 et 171) ; « Pourquoi les animaux souffrent-ils ? » ; « Un crime envers la vie ».

- Articles de W.Q. Judge : « La réincarnation des animaux » ; « À propos de la réincarnation des animaux » ; « Du meurtre des animaux ».

- Article ; « Au sujet du végétarisme ».

- Note complémentaire : « Vivre en harmonie avec les animaux ».

MÉDIATHÈQUE

Il est proposé :

  Vidéo : « Comment vivre en harmonie avec les animaux et la nature ? »

  Audio : « La réincarnation des animaux »

  Audio : « Les animaux ont-ils une âme ? »