Novembre – Décembre 2021
La prochaine Lettre paraîtra début janvier 2022. Elle aura pour thème : Comment mettre en pratique la Théosophie ?

 Vidéo : Comment comprendre la vie ?  Chaîne YouTube "Théosophie Blavatsky" 

  Audio : Comment mettre en pratique la Théosophie ? Chaîne YouTube : "Conférences Théosophiques" 

 Audio : L’éthique et l’éducation des enfants selon la Théosophie. Chaîne YouTube : "Conférences Théosophiques" 

Programme des activités – Page de la LUT de Paris sur Facebook 

PENSÉE DU MOMENT

De manière courante on définit la vie comme : « L’ensemble des phénomènes qui maintiennent l’activité des organismes jusqu’à leur mort ».

La biologie nous dit : « Un organisme est dit vivant lorsqu'il échange de la matière et de l'énergie avec son environnement en conservant son autonomie, lorsqu'il se reproduit et évolue par sélection naturelle ».

La vie universelle : « La philosophie ésotérique enseigne que tout vit et est conscient, mais que toute vie et toute conscience ne sont pas identiques à celles des êtres humains ou animaux. Nous considérons la vie comme « la forme d’existence » se manifestant dans ce qu’on appelle matière ; ou ce que nous nommons dans l’homme l’Esprit, Âme et Matière, les séparant à tort. La matière est le véhicule pour la manifestation de l’âme sur notre plan d’existence, et l’âme est le véhicule pour la manifestation de l’esprit sur un plan plus élevé ; ces trois constituent une trinité synthétisée par la Vie qui les pénètre tous. L’idée d’une vie universelle est une de ces anciennes conceptions qui rentrent dans le cadre du mental humain de notre siècle, par suite de sa libération de la théologie anthropomorphique. – (Secret Doctrine, Vol. I, p. 49. Edition originale anglaise) H.P. Blavatsky.

« La vie de l’homme est une aspiration à la béatitude. Il lui est accordé selon ses aspirations. La lumière allumée dans l’âme de l’homme est béatitude et vie. Cette lumière ne peut jamais devenir obscurité, car il n’existe vraiment pour l’homme que cette seule lumière brûlant dans son âme » – H.P. Blavatsky, article « La science de la vie ».

CŒUR DE LA THÉOSOPHIE

Qu’est-ce que la vie

Connaissance et expérience de la vie

La connaissance de la vie demande plusieurs vies. Elle résulte d’une expérience intérieure, d’efforts auto-induits et autodéterminés et d’un engagement au service de la vérité, de l’humanité et de toute la nature.

Il existe deux moments dans notre existence, où nous avons un aperçu direct de la vérité et de la réalité spirituelle de la vie. C’est au moment de notre mort, quand notre personnalité fusionne avec notre individualité immortelle. C’est au moment d’une nouvelle incarnation lorsque notre individualité s’apprête à construire une nouvelle personnalité. C’est à ces moments que pour chacun le sens profond de la VIE est dévoilé. Pour autant, il est nécessaire et salutaire d’en faire une approche mystique, intellectuelle et holistique en percevant que la nature sur tous les plans de l’univers émerge d’une même source unique.

Le principe de vie

« La philosophie occulte enseigne que le mouvement, la matière cosmique, la durée, l'espace se trouvent partout. Le mouvement est la vie impérissable et est conscient ou inconscient selon le cas. »  « À son état nouménal, dissoute dans le « Grand Souffle », ou à l'état « laya », la matière ne peut exister que potentiellement […] Durant le Pralaya [la période de dissolution ou de repos entre deux cycles cosmiques ou deux univers] “Rien n'est. Tout est le Souffle incessant, éternel” ».

« La loi d'évolution pénètre tout l'Univers, mais il y a plusieurs chaînons manquants, et sans aucun doute les découvertes de la science moderne amèneront à la lumière, en temps voulu, de nombreux faits qui éclaireront ces points obscurs défiant actuellement toute recherche. Et ce qui est bien plus important que la question de l'origine des espèces, c'est le grand problème du développement de la vie hors de ce qui est considéré comme le règne minéral inanimé. »

« La vie est toujours présente dans l'atome ou la ma­tière, organique ou inorganique ¾ une différence que les occultistes n'acceptent pas. Quand l'énergie vitale est active dans l'atome, l'atome est organique ; quand elle est endormie ou latente, l'atome est inorganique. Le Jiva ou principe de vie qui anime l'homme, la bête, la plante et même le minéral, est une forme d'énergie indestructible, puisque cette force est la Vie une ou l'anima mundi, l'âme vivante universelle. » Si la vie « restait inactive un seul instant, disons dans une pierre, les particules de celle-ci perdraient immédiatement leur propriété de cohésion, et se désagrégeraient instantanément, bien que la force subsisterait dans chacune des particules à l'état latent. » La Science Ésotérique soutient « que rien dans la nature n'est inorganique, mais que tout atome est une “vie” ».

« Le principe de vie dans l'homme est celui qui nous est le plus familier, et pourtant nous ignorons absolument ce qu'est sa nature. La matière sans la force, et la force sans la matière, sont inconcevables. Dans le règne minéral, l'énergie vitale universelle est une et non individualisée ; elle commence à Se différencier imperceptiblement dans le règne végétal, et, des animaux les plus bas aux plus élevés, jusqu'à l'homme, la différenciation s'accroît à chaque pas en une progression complexe. »

« Tout atome contient en lui sa propre vie ou force, et les atomes variés qui constituent le corps physique emportent toujours avec eux leur propre vie, n'importe où ils se trouvent. »

Pour beaucoup la science moderne « ne croit pas à un Principe de vie, et dans sa négation matérialiste, se rit naturellement de cette idée. L'ancienne science, ou Occultisme, indifférent au rire de l'ignorance, l'affirme comme un fait. La VIE UNE est la Déité elle-même, immuable, omniprésente, éternelle. »

Extraits de l’article « Le principe de vie » d’H.P. Blavatsky

Le Théosophe, « considère comme erronée et non-existante dans la nature la distinction entre la matière organique et inorganique. Car il affirme que la matière, dans toutes ses phases, n'étant qu'un véhicule permettant la manifestation de la VIE ¾ le souffle de Parabrahman ¾ dans son aspect physiquement panthéiste c’est un état supra­sensible de la matière, lui-même le véhicule de la VIE UNE, le “but” inconscient de Parabrahman. » « Un être humain peut “vivre” » » tout à fait séparé de son Ame Spirituelle, les 7^e et 6^e principes de la VIE UNE, ou “Atma-Bouddhi” [Esprit-Âme spirituelle], mais aucun être, humain ou animal, ne peut vivre séparé de son Ame physique, Nephesh ou le Souffle de Vie (dans la genèse). Ces “sept âmes” ou vies (ce que nous appelons Principes) sont admirablement décrites dans le Rituel Égyptien et les papyrus les plus anciens.

Comprendre la vie – Approche métaphysique

C’est que le cosmos entier est une boîte de pétrie permettant la synergie de la matière avec l’esprit, produisant la conscience.

La vie est un continuum permettant l’émergence de la conscience, depuis son état latent jusqu’à son état manifesté. C’est « L’éveil de la conscience ». Un éveil présuppose un préexistant. Ce n’est pas une création.

Ce continuum intègre tout l’univers, Il n’y a aucune séparation entres les éléments constituants ; de la particule à l’homme en passant par tous les règnes (minéral, végétal, animal), il n’y a pas de séparation, tout est en intime corrélation et intriqué. Tout ce que l’homme fait ou pense à une incidence sur toute la planète et de manière plus générale sur tout ce qui y vit. Les souffrances infligées à autrui (femmes, handicapés, racisme, castes…) impactent les autres quel que soit leur âge et conditions. Car notre état d’esprit, nos pensées, affectent les autres.

Il y a donc une écologie profonde qui ne se limite pas aux choses de la planète, c’est la loi globale d’interaction du vivant avec la planète, sans exceptions.

Car tout fait partie intégrante de l’expérience de conscience, rien n’est cantonné à la sphère corporelle ou individuelle. La conscience n’a pas de limite, dans son pouvoir d’interagir et dans sa perception de la vie. Nos vies seraient-elles possibles sans la nature, sans les animaux, sans la terre et sans l’eau, sans l’énergie et sans l’humanité ?

Donc chacun de nous peut affirmer « ce que je suis dépend de ce que vous êtes, et ce que vous êtes dépend de ce que je suis ». Ainsi quand nos actes et nos pensées vont à l’encontre du bien commun, la vie devient un enfer pour tous.

La nature nous a offert un paradis sur cette terre, et nous sommes les seuls co-responsables de l’enfer et de la souffrance de chacun et de tous.

Le symbolisme de l’eau et du feu

L’eau est en relation directe avec la substance astrale des métaphysiciens. Les textes sacrés la nomment “L'Eau de la Vie” – Les "Eaux" sont un autre nom donné au "Grand Abîme", les Eaux primordiales de l'Espace ou Chaos et signifient aussi Mère Ambâ, qui est l’Akâsha, la Vierge-Mère Céleste de l'Univers visible. Selon la Doctrine Secrète, métaphysiquement le baptême par l’eau représente une renaissance à travers cet élément, il initie le pouvoir de la maîtrise du disciple sur ce plan (physique). L’étape suivante est le baptême par le feu, (symbolisé par l’huile) il initie le pouvoir liant le disciple avec celui de l’esprit. Le disciple devient l’Ego divin incarné. Le corps physique est abandonné au profit du corps glorieux de lumière ; il est né de nouveau.

Interdépendance, cycles et vibrations

Notre processus de création est directement dépendant de nos pensées et nos pensées sont dépendantes de notre état d’esprit. Nous sommes tous liés par les fréquences audibles et inaudibles. Toutes les civilisations, à toutes les époques, ont utilisées des chants sacrés. Les psaumes doivent être chantés selon des règles non dévoilées aux non-initiés. L’hermétisme des religions étaient transmis pas ces harmonies chantées. On trouve dans le Judaïsme et l’Hindouisme, des ordres sacerdotaux garants de la transmission orale des chants, des mantras et des psaumes. Dans certains ouvrages mystiques ce ne sont pas les mots qui dévoilent les secrets de la connaissance, mais les manières de les chanter, ou de les psalmodier.  

La notion de cycle est une réalité universelle. Toute forme de vie est investie d’une oscillation fréquentielle, symbolisée par le serpent se mordant la queue, le cycle du temps sans commencement ni fin. Notre cycle de veille-sommeil, de vie et mort, de réincarnation, suit ce mouvement cyclique universel.

Un pouvoir intelligent se cache derrière la vie, derrière toutes vies, et sans l’interaction de toutes les vies, rien ne pourrait exister. Tous les règnes sont impactés par notre façon de penser et d’exister. Il en résulte une synergie entre tout ce qui vit, une interdépendance et une solidarité ; sont les lois de la nature. Une logique harmonieuse se cache derrière ces aspects. Il faut un décodage spécifique pour transcender pour en dévoiler le sens caché. Il en va de même de la compréhension de la vie.

Mais l’impulsion de ce travail associatif trouve son origine sur un plan supérieur au plan physique : les Védas parlent de l’impulsion de la conscience dans la matière. Dans les religions il est question du Logos …Ce déploiement synergétique est symbolisé par l’image du caducée.

Nous pensons que les atomes et cellules de notre corps n’ont pas de conscience parce que nous croyions comme la science que le siège de notre conscience est dans le cerveau. Aujourd’hui il est démontré qu’il n’en était rien, et qu’il y a une synergie et une coopération globale en nous-même, comme il doit y en a une à travers tous les hommes et la vie en général. Sans l’interaction coopérative de tous les individus nous ne pourrions pas vivre. Sans l’interaction de tous les règnes, minéral, végétal, animal, l’humain ne pourrait pas vivre. La vie est un continuum, de l’invisible au visible, et tous les règnes sont impactés par notre façon d’exister, d’agir, de penser, en relation avec tout le vivant.

L’interdépendance s’exprime dans nos vies d’humains comme la loi de fraternité. C’est la loi fondamentale de la vie. C’est la vision holistique présenté par la Théosophie, comme dans toutes les traditions mystiques authentiques de toutes les cultures et de toutes les époques.

Relativité du temps – Les dix étapes du cycle de la vie humaine

« L'illusion du temps est inhérente à notre constitution complexe. Nous sommes nous-mêmes les créateurs de cycles (périodes de temps définies) ; et les cycles temporels poursuivent leurs révolutions en nous-mêmes. La circulation du sang dans le corps, les pulsations du cœur et le pouls sont des phénomènes cycliques ; les désirs   ardents des appétits et leur satisfaction sont cycliques ; maladie et convalescence sont cycliques ; sommeil et veille sont cycliques ; de même que la naissance et la mort ; la vie prénatale est cyclique ; la vie sur terre est également cyclique. »

« Notre civilisation a complètement perdu l'art de vivre enseigné par les Sages du passé, qui était en accord avec les lois des cycles. Cet art faisait le meilleur usage des quatre phases (périodes) de la vie de l'homme : 1°) une période d'étude et de célibat (en sanskrit : brahmâcharya) ; 2°) la vie de famille (grihashta) ; 3°) la vie de contemplation (vanaprashtha) ; 4°) la période d'altruisme actif (sannyasin).

« De plus, selon les enseignements de la science ésotérique, il y a une vérité cachée dans une expression populaire anglo-saxonne qui associe le chiffre de soixante-dix à la définition de la durée de la vie humaine. D'un certain point de vue, la durée de soixante-dix ans correspond au cycle parfait de sept décennies nécessaires au développement de l'adepte à chacune de ses incarnations. Dans un stade évolutif supérieur, cette durée de dix cycles de sept années, permet l'épanouissement du décuple « Avatar Dhyâni ». Au stade actuel d'évolution de l'homme, ce cycle de soixante-dix ans est aussi à l'œuvre. Il comprend deux parties égales, l'une incluant la naissance et la croissance, et l'autre le déclin et la mort. Chacune de ces parties est divisible à son tour, en cinq périodes de sept ans.  La première partie comprend : 1°) la naissance du corps humain ; 2°) la prise en charge de ce corps par la conscience de l'Ego à l'âge de 7 ans ; 3°) la maturation qui, vers 14 ans, atteint l'adolescent, garçon ou fille, dans le domaine affectif et passionnel (Kâma) ; 4°) la fécondation du principe mental qui amène, à 21 ans, l’âge du discernement ; 5°) à 28 ans l’épanouissement spirituel, est le résultat, des expériences et épreuves vécues au cours des quatre périodes précédentes. À 35 ans, le cycle s’inverse, l'homme repassant par les cinq stades mais dans l'ordre inverse, en acquérant alors une maturité effective. Ainsi entre 35-42 ans (période correspondant au cycle 28-35 ans) l’éveil spirituel mûrit et se perfectionne, et ainsi de suite jusqu'à la seconde enfance d’innocence mais non d’ignorance, entre 63 et 70 ans. À vrai dire, de même que notre civilisation n’observe plus les quatre stades de la vie, et qu’il y a une « confusion des castes » en ce kali yuga, de même à notre époque moderne, l’ignorance met à mal la loi indiquée plus haut, au grand détriment de l’individu, et en conséquence de la race tout entière. » - Article « Les cycles » - Cahier Théosophique n°10 - ©Textes Théosophiques.

LA CHRONIQUE (PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR)

L’art de vivre

La vie mystique

L’approche de la vérité est essentiellement du domaine de la recherche mystique, la science des mystères cachés de la nature. La mystique nous montre qu’au-delà des aspects visibles il y a une trame invisible dont la sensibilité à tous changements forme la base de l’interconnexion subtile. Tous changements, toutes perturbations, s’impriment d’une façon indélébile dans la trame de l’univers, formant sa mémoire universelle. Ce qui permet au Yogi entrainé de percevoir cette mémoire de la Nature et ainsi voir la vérité des faits des évènements passés, et en déduire logiquement ou intuitivement, les conséquences futures qui sont déjà inévitables car les forces accumulées à l’origine de l’instant présent, ne peuvent plus être contrebalancées avant la production de l’évènement à venir. Ceci donne un aperçu sur un des aspects de l’opération de la loi de Karma et de l’intuition.

La science mystique nous éclaire sur l’aspect sous-jacent de la Vie, qu’elle nomme Atmâ, la source de l’Esprit. Et l’esprit à son tour imprime son souffle dans l’univers visible en tant qu’expression de la Conscience.

Si l’on veut observer la réalité de la vie, il faut se tourner vers nos capacités intérieures, nos sens intérieurs, afin de nous connecter avec cette présence.

Conséquences de cette approche : Par sa nature complexe l’homme a l’intuition qu’il est une conscience issue d’une source unique, d’un Absolu à jamais inconnaissable. Il doit respecter les lois de la vie et qu’il doit prendre le plus grand soin de son corps dans son aspect physique et subtil. Car le corps est le seul moyen à sa portée pour ressentir, penser, comprendre, apprendre, et pour réaliser la grande œuvre de la vie : devenir un « Christos », un « Hermès », un messager des dieux. Tous ces derniers furent des hommes en leurs temps.

Quel que soit leurs origines, leurs cultures leurs époques, tous les grands Sages ont apporté le même message, d’amour, de fraternité, de compassion, les connaissances nécessaires à l’émergence des civilisations : les sciences agraires, les mathématiques, l’astronomie, et les grandes idées innées gravées en tout homme – idées du beau, du bien, du vrai, du juste, etc… C’était en particulier le cas pendant l’âge d’or décrit dans les mythes quand des dieux marchaient parmi les hommes. Jamais ces Sages et réformateurs n’instaurèrent de religions clivantes, causes de superstitions, guerres et destructions. Par contre ils fondèrent des centres d’études et d’enseignement sur toute la planète et à toutes les époques, et déléguèrent une partie du travail à des hommes et des femmes de bonne volonté. L’histoire connaît encore leurs noms et moins leurs œuvres mystiques et philosophiques, dénaturés par les superstitions et les circonstances.

Une vie consciente non assujettie au corps

Au dire des Maîtres initiés, l’intuition est un véritable sens de la vie intérieure. Dans la Première Épître aux Corinthiens, 6, v. 19, Paul écrit : « Ne savez-vous pas que votre corps est un temple du Saint Esprit qui est en vous et que vous tenez de Dieu ? Et que vous ne vous appartenez pas ? » Par ces mots il dévoile l’origine du corps, de la voix de la conscience et de l’intuition. L’intuition est ce pouvoir qui apporte une certitude sans avoir besoin de preuves.

Les plus grandes découvertes l’ont été grâce à l’intuition. Ce que nous faisons de notre conscience détermine notre vie. La vie nous donne l’accès au bonheur comme au malheur, c’est entièrement conditionné par les actions et pensées de l’homme, et pas par la nature.

Nos racines sont spirituelles et l’homme a besoin de nourriture spirituelle. Alors, comment approcher de la vérité de la vie ?

Tous les maîtres mystiques, les Mahatmas, connus comme Krishna, Bouddha, Jésus, Mahomet ont parlés de leur expérience spirituelle intérieure, pour nous faire prendre conscience qu’il existe une vérité divine au-delà de nos sens, au-delà de notre pensée. Non transmissible car vécu par l’expérience individuelle. L’initiation n’est pas un statut social ; à son origine, l’initiation est un acte de reconnaissance d’une communauté vis-à-vis de celui qui a réussi par sa pureté de motifs, ses vertus, son engagement au service de la vie universelle, son mérite, à appréhender la Vérité.

L’animal ne peut agir qu’entre deux limites, une ligne basse et une ligne haute, le conditionnant dans les activités de nourriture, divertissement et reproduction. L’animal n’a pas – ou relativement peu – d’autres choix que de s’investir dans cet étroit domaine de possibilités. L’homme n’a pas ces limites. Il est responsable de sa vie. Il a un libre-arbitre lui permettant d’agir dans le cadre de la loi. Ceux que ces idées perturbent se sentent sans règle de vie et vont les chercher dans un conditionnement, dans la morale ou la religion, car ils n’ont pas perçu l’éthique de la vie. C’est une question d’ignorance. « Sortez des rangs et soyez séparés » disait Jésus de Nazareth. Il ne faut pas enfermer sa conscience dans les frontières de la mémoire animale (une mémoire primitive reptilienne), mais oser explorer au-delà des frontières du Moi psychique, les horizons supérieurs de la conscience intérieure. D’où le conseil universel des enseignements mystiques qui demande de découvrir la vérité cachée au-dedans de nous qui s’exprime notamment par la voix de la conscience et de l’intuition.

Les trois plans de l’expérience humaine de la vie

Dans la Mândûkya, la plus courte et la plus concise des Upanishads, il est enseigné que « la vie se présente d'une manière naturelle en deux parties dis­tinctes : l'une relative à l'Éternel apparaissant quadruple et l'autre à son quadruple symbole OM. Le début de la première partie traite de l'unité de l'Éternel, le Soi de tous les êtres » le Maître spirituel « l’appelle l'illusion ineffable sans commencement ».  Cet Éternel apparaît sous quatre modes ou formes de conscience : vie de veille, vie de rêve, vie sans rêve [pendant le sommeil profond] et enfin la vie de Pure Divinité. La vie de veille est la vie de ce monde. La vie de rêve est la vie du monde intermédiaire entre la terre et le ciel. La vie sans rêve est la vie céleste. Et la pure Divinité est la vie de l'Éternel lui-même, libérée de la dernière ombre d'illusion. »

La vie de veille – le plan physique : « Dans cette vie physique extérieure, c'est le corps physique qui est le véhicule et le vêtement du Soi. […] Méditer sur une mesure du symbole OM signifie donc vivre complètement la vie extérieure des sens, la vie du monde physique naturel. Cette Vie de Veille représentée par la première mesure d'OM est le premier mode ou état de conscience, le premier degré du Soi qui est l'Éternel. C'est la vie où l'on voit le jour ; c'est aussi la vie extérieure entière d'une seule naissance, un jour de la vie de l'Éternel. »

La vie de rêves – le plan astral : C’est « la Vie de Rêve, le second degré […] dans la vie de Rêve, le Soi entre en rapport avec le monde du rêve dans un vêtement que le mental a façonné en prenant le corps pour modèle. Un corps de rêve doué de pouvoirs actifs, perceptifs, vitaux et internes que l'imagination a façonné d'après le modèle extérieur. Il dort, dit-on ; et ceci n’est pas seulement le sommeil d’une seule nuit, mais le long sommeil de la mort qui sépare une naissance d'une autre naissance. Dans la syllabe mystique OM, ce sommeil est la seconde lettre, la deuxième mesure. » C’est « le monde lunaire qui est pris comme un symbole […] le Soi, est dans ses vêtements de rêves et de sens. […] C’est le deu­xième vêtement du Soi, le deuxième degré de l'Éternel. »

La vie de sommeil sans rêves – le plan de l’Ego réincarnant : « Quand le Mental est absorbé par l'Étincelant, il ne rêve aucun rêve ; alors en lui s'élève la Béatitude. […] C'est là la Vie sans Rêve, le troisième degré du Soi. Dans la vie au-delà du rêve, le Soi n'entre plus en rapport avec le monde extérieur dans un vêtement façonné à l'image du corps. […] Les pouvoirs actifs sont réunis en un seul, le pur pouvoir de la volonté. Ainsi, dans la Vie sans Rêve, le Soi « trouve l'unité et a une connaissance pure ». Il jouit de la béatitude. […] Il est pure volonté et a une pure connaissance comme Intuition. ». « Ce troisième mode de conscience est symbolisé par la troisième mesure d'OM. »

« L'Éternel se manifeste selon quatre modes : le premier est le monde extérieur, le second, le monde intérieur entre la terre et le ciel, le troisième, le monde divin, celui du ciel, le quatrième est son propre Soi divin ineffable. Et le Soi se manifeste selon quatre modes : le premier est la vie extérieure, la vie de veille, la vie d'un seul jour, d'une seule naissance ; le second est la vie de rêve, d'une seule nuit, ou d'une simple période de paradis entre deux naissances ; le troisième est la vie sans rêve, la vie au-delà des rêves de la nuit et des rêves du paradis, et le quatrième est la Vie Divine en tant qu'Éternel. »

« Et ces quatre modes de l'Éternel, et ces quatre modes du Soi qui est l'Éternel, leur quadruple apparence et leur unité réelle sont symbolisés par l'OM mystique et ses mesures. Ceci est une partie de la signification du symbole mystique OM, le thème de la Mândûkya Upanishad. »

Le but de la vie est notre but dans la vie

Comprendre la vie et le but de notre vie, c’est comprendre les lois d’évolution, de karma et de réincarnation, notre constitution occulte, et être à l’écoute du divin intérieur.

La tradition mystique de toutes les civilisations nous dit ceci : nous sommes nés pour devenir des Dieux, et ainsi permettre aux règnes inférieurs d’accéder à la conscience humaine puis à celle des Dieux et ceci périodiquement sans commencement ni fin.

L’œuvre essentielle de la Vie c’est l’Amour, et la meilleure façon de lui répondre c’est aimer : aimer vivre, aimer penser, aimer jouer, aimer partager. Le « non essentiel » n’existe pas pour la Vie, et tout ce qu’elle a inventé est essentiel à notre épanouissement. Tout ce qui s’oppose à cette loi ultime d’amour et de partage rencontre un courant opposé qui finit toujours par triompher de ces obstacles tout comme le torrent finit par réduire les pierres en sable fin. Les grands initiés mystiques ne donnent jamais de règles de vie, car le libre arbitre fonde les conséquences de nos pensées et de nos actes, par contre ils nous ont fait passer le conseil de faire confiance en la vie. C’est vivre la vie, en découvrir son Unité fondamentale, connaître, comprendre et respecter les lois de sacrifice, amour et compassion. Réaliser et participer au grand but et objet de l’univers : la Fraternité universelle.

ARTICLES ET DOCUMENTS

Il est proposé à la lecture (pour en savoir plus) :

- Lettre n°54 : Comment vivre en harmonie avec les animaux ?
- Lettre n°42 : La terre une planète vivante.
- Lettre n°40 : Le symbolisme des nombres – Le nombre 7 de l’Être et de la Vie.
- Lettre n°37 : Les fondements spirituels de l’écologie.
- Lettre n°32 : Quels liens entre les vivants et les morts.
- Lettre n°7 : Le symbolisme de l’Arbre de Vie

- Article de H.P. Blavatsky : « Le principe de vie »
- Article de H.P. Blavatsky : « La science de la vie »
- Article de H.P. Blavatsky : « Transmigration des atomes vitaux »

- Article de W.Q. Judge : « Vie de veille, vie de rêve, vie sans rêve – La signification d’OM » (Télécharger l’ouvrage contenant cet article. Site : theosophie.fr)
- Article de W.Q. Judge : « Avantages et handicaps dans la vie »

- Article de Murhdna Joti : « Comment vivre la vie supérieure ? »
- Article de B.P. Wadia : « La déité dans la nature ».
- Article  : Annexe – La vie - Réflexions sur les observations de la science.

MÉDIATHÈQUE

Il est proposé :

 Vidéo : Comment comprendre la vie ?  Chaîne YouTube "Théosophie Blavatsky" 

  Audio : Comment mettre en pratique la Théosophie ? Chaîne YouTube : "Conférences Théosophiques" 

 Audio : L’éthique et l’éducation des enfants selon la Théosophie. Chaîne YouTube : "Conférences Théosophiques"