Mars – Avril 2021

La prochaine Lettre paraîtra début mai 2021. Elle aura pour thème : Comment se réinventer dans le monde d’aujourd’hui ?

V58 accueil 1c  Vidéo : « L’alchimie de l’immortalité »  new youtube logo large verge medium landscape

L58a accueil 0  Audio : « Qu’y a-t-il de vraiment immortel dans l’homme ? »  new youtube logo large verge medium landscape

L58b accueil 0  Audio : « L’immortalité – une promesse pour tous ? »  new youtube logo large verge medium landscape

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PENSÉE DU MOMENT

L58a accueil 0Axiome cabaliste : « Une pierre devient une plante, une plante un animal, un animal un homme, un homme un esprit, et un esprit un dieu ».

« La libération finale est le destin de ceux dont les attributs sont de caractère divin, tandis que le destin des êtres à la disposition démonique est l'assujettissement continuel à la naissance mortelle ; ne sois pas en proie à l'affliction, car tu es né avec le destin divin » ‒ Bhagavad-Gîtâ, chapitre XVI, v. 5.

V58 4« La vraie connaissance est la farine, la fausse Science est la balle. Si tu veux manger le pain de sagesse il te faut pétrir la farine avec les eaux claires d’Amrita (l’immortalité). Mais si tu pétris de la balle avec la rosée de Maya (l’illusion), tu ne peux que créer de la nourriture pour les noires tourterelles de la mort. » ‒ La Voix du Silence, p. 40.

« Après la mort l'âme [l'esprit] continue à séjourner dans la forme aérienne [forme astrale] jusqu'à sa complète purification de toutes ses passions irritables et voluptueuses... elle se débarrasse alors du corps aérien par une seconde mort, ainsi qu'elle l'avait déjà fait pour son corps terrestre. C'est ainsi que les anciens prétendent qu'un corps céleste est toujours uni à l'âme, laquelle est immortelle, lumineuse et de la nature des étoiles. » Paroles de Proclus ‒ Isis Dévoilée, (IU, i, p. 432, trad. Adyar).

CŒUR DE LA THÉOSOPHIE

Qu’entend-on par immortalité ?

Définition de l’immortalité

V58 5« En toi est la lumière du monde — la seule lumière qui puisse être répandue sur le Sentier. Si tu es incapable de la percevoir en toi, il est inutile de la chercher ailleurs. Elle est au-delà de toi, car, lorsque tu l'atteins, tu as perdu ton soi. Elle est inaccessible, parce qu'elle recule à jamais. Tu entreras dans la lumière, mais jamais tu ne toucheras la flamme. » – La Lumière sur le Sentier (éd. Textes Théosophiques, pp. 13-4.

L’immortalité de l’Ego dans l’homme – Extraits de La Clef de la Théosophie : Les Théosophes ne « croient pas « à l'immortalité de l'âme [inférieure], mais à celle de l'Esprit divin, ou plutôt à l'immortalité de l'Ego qui se réincarne. »

V58 6« Nous n'admettons que la présence du rayonnement de l'Esprit (ou Âtma) dans la capsule astrale [de l’homme], et uniquement ce rayonnement spirituel. Nous disons que l'homme et l'Âme doivent conquérir leur immortalité en s'élevant vers l'unité à laquelle, s'ils réussissent à l'atteindre, ils se trouvent finalement liés et dans laquelle ils finissent, pour ainsi dire, par être absorbés. »

« L'immortalité n'est rien d'autre qu'une conscience ininterrompue de soi. » « L'âme qui désire ardemment la réunion avec son esprit — réalisation qui, à elle seule, lui confère l'immortalité — doit se purifier en passant par les transmigrations cycliques qui la conduisent vers le seul pays de béatitude et de repos éternel qui soit, et qui est appelé dans le Zohar le « Palais d'Amour », dans la religion hindoue « Moksha », chez les gnostiques, le « Plérôme de la Lumière Éternelle » et, chez les bouddhistes, « Nirvâna ».

V58 19zL’immortalité, c’est la vie, c’est aussi accepter la mort, la loi d’évolution, de fraternité, et le cycle des renaissances. Ceci ne peut se faire en une seule vie, mais va demander une longue succession d’efforts renouvelés d’incarnations en incarnations Nous faisons partie de la nature, que nous avons notre rôle à jouer là où nous sommes, en vivant dans le Présent, ici et maintenant. La conscience ne deviendra vraiment permanente que, si elle est complètement active, vertueuse et responsable. La permanence de conscience, l’immortalité, ce n’est pas de s’isoler dans un « nirvana » loin des hommes, ni de se débarrasser définitivement des lois et des contraintes de karma. La permanence de conscience, c’est une conscience qui est là à soutenir toutes les consciences qui sont lancées dans le grand projet évolutif de la vie, et ont besoin d’aide et de réconfort. L’immortalité c’est apporter sa contribution à la « rotation de la roue de la vie » et comme il est dit dans La Voix du Silence, c’est : « Se Retirer du soleil dans l'ombre, pour faire plus de place aux autres. »   

Symbolisme de la Croix

V58 7« La croix philosophique, les deux lignes courant dans des directions opposées, l'horizontale et la perpendiculaire, la hauteur et la largeur, que la Divinité géométrisant divise au point d'intersection, et qui forme le quaternaire magique, aussi bien que scientifique, lorsqu'elle est inscrite dans un carré parfait, est la base de l'occultiste. Dans sa mystique enceinte se trouve la clé qui ouvre la porte de toute science, physique aussi bien que spirituelle. Elle symbolise notre existence humaine, car le cercle de la vie circonscrit les quatre pointes de la croix qui représentent, dans leur succession, la naissance, la vie, la mort et l'IMMORTALITÉ. Chaque chose en ce monde est une trinité, complétée par le quaternaire (*), et chaque élément est divisible d'après ce même principe. » – Isis Dévoilée (trad. Adyar).

(*) Dans les nations anciennes, la divinité était une trinité complétée par une déesse l'Arba-Il ou Dieu quadruple. [Sepher Yetzirah, 1].

La nature complexe de l’homme

La nature septuple de l’homme : « Notre doctrine qui présente l'homme comme une entité septuple durant la vie ; un composé de cinq principes immédiatement après la mort, en kâma loka, et un Ego triple, Âme-Esprit et conscience en devachan [après purification des principes, pendant la période de repos après la mort]. » – La Clef de la Théosophie (éd. Textes Théosophiques, p. 114).

V58 8« Si l'homme inférieur est un être composé, dans sa nature réelle l'homme est une unité, ou un être immortel comprenant une trinité d'Esprit, de Discernement et de Mental qui requiert quatre instruments, ou véhicules, inférieurs et mortels, pour travailler dans la matière et recueillir l'expérience que donne la nature. Cette trinité s'appelle Atma-Buddhi-Manas en sanskrit, termes difficiles à rendre en français. Atma est l'Esprit, Buddhi, la plus haute faculté d'intellection, ce qui discerne et ce qui juge, et Manas est le mental. Les trois réunis constituent l'homme réel. […] Les quatre instruments inférieurs — ou véhicules - sont les passions et les désirs, le principe de vie, le corps astral et le corps physique. […] Récapitulons donc, avant d'entrer dans les détails. L'homme réel est la trinité d'Atma-Buddhi-Manas ou Esprit et Mental et il emploie certains agents et instruments pour entrer en contact avec la nature, afin de se connaître lui-même. Ces instruments et ces agents se trouvent dans les quatre principes inférieurs ou le quaternaire. Dans cette catégorie, chaque principe est par lui-même un instrument approprié à l'expérience particulière de son propre champ d'action, le corps étant le plus inférieur, le moins important et le plus transitoire de toute la série. » – W.Q. Judge, L’Océan de Théosophie (éd. Textes Théosophiques, pp. 33-35).

V58 9La complexité de l’être humain : « Non seulement l'homme est plus qu'un animal, parce qu'il y a le dieu en lui, mais il est plus qu'un dieu, parce qu'il y a l'animal en lui. Une fois que vous aurez ramené de force l'animal à la place qui lui revient — celle de l'inférieur — vous vous trouverez en possession d'une grande force jusqu'alors insoupçonnée et inconnue. Le dieu, en tant que serviteur, ajoute mille fois plus d'intensité aux plaisirs de l'animal ; l'animal, en tant que serviteur, rend mille fois plus puissants les pouvoirs du dieu. Et c'est par l'union, la juste relation de ces deux forces en lui-même, que l'homme se dresse comme un souverain puissant, et devient capable de soulever, de la main, la barre de la Porte d'Or. Quand ces forces ne sont pas harmonieusement unies, le roi n'est qu'un voluptueux couronné sans pouvoir, dont la dignité ne fait que le tourner en ridicule ; car les animaux, non divins, connaissent au moins la paix, et ne sont pas déchirés par le vice et le désespoir. » – Par les Portes d’Or (éd. Textes Théosophiques, pp. 100-1).

V58 10Les trois lignes d’évolution dans l’homme : « Il existe, dans la Nature, un triple plan évolutif pour la formation des trois Upâdhis [corps ou instruments de conscience] périodiques, – ou plutôt enchevêtrés et combinés d’une façon inextricable dans notre système. Ces plans sont les évolutions monadique (ou spirituelle), intellectuelle et physique. Ces trois sont les aspects finis, les réflexions sur le champ de l’illusion cosmique, d’ATMA [l’ESPRIT], le septième, la RÉALITÉ UNIQUE.

1. L’Évolution monadique, comme l’implique le mot, concerne la croissance et le développement en des phases supérieures d’activité de la Monade en conjonction avec,

2. L’Évolution intellectuelle, représentée par les Mânasa-Dhyânis (les Dévas solaires, ou Pitris Agnishvâtta), « ceux qui donnent à l’homme l’intelligence et la conscience », et avec,

3. L’Évolution physique, représentée par les Chhàyàs des Pitris lunaires, chhâyâs autour desquels la Nature a formé le corps physique actuel. Ce corps sert de véhicule à la « croissance « (pour se servir d’un mot trompeur) et aux transformations – à travers Manas, et grâce à l’accumulation des expériences – du Fini en l’Infini, du passager en l’Éternel et l’Absolu.

Chacun de ces trois systèmes a ses lois propres et se trouve réglé et guidé par des groupes différents de très hauts Dhyânis ou Logos. Chacun de ces systèmes est représenté dans la constitution de l’homme, le Microcosme du grand Macrocosme, et c’est l’union en lui de ces trois courants qui le rend l’être complexe qu’il est maintenant. » ‒ H.P. Blavatsky, The Secret Doctrine (trad. Courmes, BNF).

Résurrection et immortalité

V58 11Le Christos en l’homme est le véritable Sauveur ésotérique : « La « venue du Christ » signifie en fait la présence de CHRISTOS dans un monde régénéré, et pas du tout la venue réelle du « Christ » Jésus dans un corps et ce Christ ne doit être cherché ni au désert, ni « dans les lieux retirés », ni dans le sanctuaire d'aucun temple, ou église, construit de main d'homme ; car le Christ — le véritable SAUVEUR ésotérique — n'est pas un homme mais le PRINCIPE DIVIN qui est dans chaque être humain. Celui qui s'efforce de revivifier l'Esprit crucifié en lui par ses propres passions terrestres, et profondément enseveli dans le « sépulcre » de sa chair pécheresse, et qui a la force de rouler la pierre de la matière pour dégager la porte de son sanctuaire intérieur, celui-là possède le Christ ressuscité en lui (1). Le « Fils de l'Homme » n'est pas le rejeton de l'esclave — la chair — mais bien de la femme libre — l'Esprit (2) — l'enfant des actions de l'homme lui-même et le fruit de tous ses efforts spirituels.

(1) « Car nous sommes le temple (le « sanctuaire », dans la version révisée) du Dieu vivant », 2 Cor. 6, 16. [Dans le texte grec, le mot est naos qui désigne l'habitation d'un dieu, la partie du temple où était placée sa statue, d'où : son sanctuaire.]

(2) L'Esprit, ou le Saint Esprit, était de genre féminin chez les Juifs, ainsi que chez la plupart des peuples anciens, et il en était de même chez les premiers chrétiens. La Sophia des gnostiques et la troisième séphira, Binah (le Jéhovah féminin des kabbalistes) sont des principes féminins […]

Blavatsky, extrait de l’article « Le caractère ésotérique des Évangiles » (éd. Textes Théosophiques).

Le plus beau symbole : Il convient « de refuser de matérialiser et de ne pas dégrader ce qui est l'idéal le plus pur et le plus grandiose — le symbole des symboles — à savoir l'Esprit Divin immortel dans l'homme, qu'on l'appelle Horus, Krishna, Bouddha ou Christ. » – Blavatsky, article « Le caractère ésotérique des Évangiles » (éd. Textes Théosophiques).

IV58 12mmortalité – Résurrection – La clef d’interprétation du mystère de l’homme et l’initiation : « La première clef à employer pour décrypter les obscurs secrets cachés dans le nom mystique du Christ est celle qui ouvrait la porte des anciens mystères des Aryens, Sabéens et Égyptiens primitifs. Universelle était la Gnose qu'a supplantée le système chrétien. Elle était l'écho de la religion-sagesse primordiale qui avait été jadis l'héritage de toute l'humanité : pour cette raison, on peut dire en vérité que, dans son aspect purement métaphysique, l'Esprit du Christ (le divin Logos) a été présent dans l'humanité depuis son commencement. […] Le mystère de Christos — qui, comme on le suppose maintenant, aurait été enseigné par Jésus de Nazareth — « était identique » à ce qui, depuis le tout début, avait été communiqué « à ceux qui étaient dignes », […]. Nous pouvons apprendre [d'après le sens] de l'évangile selon st. Luc [20, 35-36] que ceux qui étaient « dignes » étaient ceux qui avaient été initiés aux mystères de la Gnose : « ils étaient jugés dignes » d'atteindre cette « résurrection d'entre les morts » dans la vie actuelle [...] « ils savaient qu'ils ne pouvaient plus mourir, étant semblables aux anges ; ils étaient fils de Dieu, étant fils de la résurrection ». En d'autres termes, ceux-là étaient les grands adeptes de n'importe quelle religion ; et les mots sont également valables pour tous ceux qui, sans être des Initiés, s'appliquent et réussissent, par leurs efforts personnels, à vivre la vie et à atteindre l'illumination spirituelle qui résulte naturellement de l'union intime de leur personnalité (le « Fils ») avec le « Père », leur Esprit divin individuel, le Dieu qui est en eux. En aucun cas cette résurrection ne saurait être monopolisée par les chrétiens : elle est le droit spirituel de naissance de chaque être humain qui est doué d'âme et d'esprit — quelle que puisse être sa religion. Un tel individu est un homme-Christ. Par contre, ceux qui choi­sissent d'ignorer le Christ (comme un principe) en eux-mêmes, sont condamnés à mourir comme des païens non régénérés — sans que baptême, sacrements, prières du bout des lèvres et croyance dans les dogmes n’y puissent rien. » – Blavatsky, article « Le caractère ésotérique des Évangiles » (éd. Textes Théosophiques).

V58 13cRésurrection ou seconde naissance : « Le lecteur ne doit pas oublier le vrai sens archaïque de la paronomase offerte par les deux termes Chrêstos et Christos. À coup sûr, le premier a plus que le simple sens d'homme « bon », ou « excellent », tandis que le second n'a jamais été appliqué à aucun être humain vivant, mais seulement à chaque Initié, au moment de sa seconde naissance et de sa résurrection (1). Celui qui découvre Christos en lui-même, et le reconnaît comme sa seule « voie », devient tout à la fois un fidèle et un Apôtre du Christ, même s'il n'a jamais été baptisé, s'il n'a jamais rencontré un « chrétien », ou, bien plus, s'il ne s'est jamais appelé lui-même de ce nom. »

(1) « En vérité, en vérité, je te le dis : “nul, s'il ne naît d'eau et d'Esprit”, ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean, 3, 5). Ici, il s'agit de la naissance d'en-haut, la naissance spirituelle, qui est réalisée à la suprême et dernière initiation. [Cf. Jean, 3,3 : "A moins de naître d'en haut (en grec : anôthen), nul ne peut voir le royaume de Dieu. »]

Blavatsky, « Le caractère ésotérique des Évangiles » (éd. Textes Théosophiques).

LA CHRONIQUE (PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR)

Comment accéder à la libération finale ?

Développer les qualités divines

V58 14« Écoute, quels sont les signes de celui dont les vertus sont de qualité divine : l'intrépidité, la sincérité, l'assiduité dans la consécration, la générosité, la maîtrise de soi, la piété et les aumônes, l'étude, l'austérité et la droiture ; la non-violence, le respect de la vérité et l'absence de colère, le renoncement, l'égalité d'âme et le silence sur les défauts d'autrui, la compassion universelle, la modestie et la douceur ; la patience, la puissance, la force d'âme et la pureté, la discrétion, la dignité, le pardon des offenses et l'absence d'orgueil. Ceux qui sont nés, avec des dispositions démoniaques sont caractérisés par l'hypocrisie, l'orgueil, la colère, la présomption, l'âpreté de langage et l'ignorance. » ‒ Bhagavad-Gîtâ, chapitre XVI, v. 1-4.

Mystiques et initiés

V58 15« Du fait du caractère universel et éternel du « principe Christ » — l'Esprit de Vérité éveillé et glorifié — le vrai Christos ne peut être monopolisé par aucune personne, […]  « Christos » ne saurait être confiné à une quelconque croyance ou secte. […] À côté de grands Initiés introduits au symbolisme des Écritures, il existe un certain nombre de personnes qui étudient en silence les mystères de l'ésotérisme archaïque, d'érudits qui connaissent à fond l'hébreu et d'autres langues mortes, qui ont voué leur vie à déchiffrer les paroles du Sphinx des religions du monde. Et bien qu'aucun de ces chercheurs n'ait encore maîtrisé toutes les « sept clefs » qui donnent accès au grand problème, ils en ont découvert assez pour pouvoir dire : il a existé effectivement un universel langage des mystères dans lequel ont été rédigées toutes les Écritures du monde, des Veda à l'Apocalypse et du Livre des Morts aux Actes des Apôtres. […] Plus on étudie les textes religieux anciens plus on se rend compte que le fondement du Nouveau Testament est le même que celui des Veda, de la théogonie égyptienne et des allégories mazdéennes. Les actes d'expiation ou de réconciliation par le sang — qu'il s'agisse d'alliances par le sang, ou de transmissions du sang accordées par les dieux aux hommes, ou effectuées par les hommes comme des sacrifices aux dieux — sont comme la première note tonique qui résonne dans chaque cosmogonie et chaque théogonie. Âme, vie et sang étaient des mots synonymes dans chaque langue, tout particulièrement chez les Juifs ; et ce don du sang était don de vie. […] C'est pour avoir révélé quelques-unes de ces vérités, dans le seul but de sauver l'humanité douée d'intellect des folies du matérialisme et du pessimisme, que des mystiques ont été souvent dénoncés comme serviteurs de l'Antéchrist, même par des chrétiens qui sont des hommes tout à fait estimables, sincèrement pieux et respect. » - Blavatsky, article « Le caractère ésotérique des Évangiles » (éd. Textes Théosophiques).

V58 18Les Sages Adeptes : « Deux questions attristantes et sans cesse renaissantes obsédaient notre pensée : Où est DIEU ; Qu'est-il ? Qui n’a jamais vu l'ESPRIT immortel de l'homme, de façon à être certain de son immortalité ?

« C'est lorsque nous étions le plus anxieux de résoudre ces problèmes difficiles, que nous nous trouvâmes en rapport avec certains hommes, doués de pouvoirs si mystérieux et de connaissances si profondes, que nous pouvons véritablement leur donner le titre de Sages de l'Orient. Nous prêtâmes une oreille attentive à leurs enseignements, et ils nous montrèrent qu'en combinant la science avec la religion on peut arriver à démontrer l'existence de Dieu et l'immortalité de l'esprit humain, comme on démontre un problème d'Euclide. Pour la première fois nous reçûmes l'assurance que la philosophie Orientale n'admettait point d'autre foi qu'une foi absolue et immuable dans la toute-puissance du V58 accueil 1aSoi immortel de l'homme. On nous apprit que cette toute-puissance vient de la parenté de l'esprit de l'homme et l'Âme Universelle-Dieu ! Ce dernier, disent ces sages, ne peut jamais être prouvé qu'à l'aide du premier. L'esprit humain prouve l'Esprit Divin, comme une goutte d'eau démontre l'existence d'une source dont elle provient. Dites à celui qui n'aurait jamais vu d'eau qu'il existe un océan il vous croira sur parole, ou il refusera de l'admettre. Mais faites tomber dans sa main une goutte d'eau, et il se trouvera en présence d'un fait duquel il pourra déduire le reste ; Il pourra par degrés, comprendre qu'il peut exister un océan sans borne et insondable. La foi aveugle ne sera plus nécessaire ; elle sera remplacée par la connaissance. Lorsqu'on voit un homme mortel déployer des facultés prodigieuses, se rendre maître des forces de la nature, et entrouvrir aux regards le monde de l'esprit, l'esprit réfléchi est pénétré de la conviction que, si l'Ego spirituel d'un seul homme peut le faire, la puissance de l'Esprit-Père doit être relativement aussi grande que l'océan dépasse la simple goutte d'eau en volume et en force. Ex nihilo nihil fit ; prouvez l'âme humaine au moyen de ses merveilleux pouvoirs et vous aurez prouvé Dieu ! » - Blavatsky, Isis Dévoilée, Préface (trad. Adyar).

La véritable immortalité – La voie de la Compassion

V58 21L’immortalité c’est apporter sa contribution à la « rotation de la roue de la vie » et comme il est dit dans La Voix du Silence, c’est : « Se Retirer du soleil dans l'ombre, pour faire plus de place aux autres. »

« Volontairement condamné à vivre à travers les Kalpa (les cycles de âges) futurs, loin des regards et de la reconnaissance des hommes, assujetti comme une pierre entre les autres pierres sans nombre qui forment le « Mur Gardien (1) », tel est ton avenir si tu passes la septième porte. Construit par les mains de nombreux Maîtres de Compassion, érigé par leurs tortures, par leur sang cimenté, ce mur abrite le genre humain depuis que l’homme est homme et le protège contre davantage de misères et de douleurs encore plus grandes. »

« Peux-tu détruire la divine compassion ? La Compassion n’est pas un attribut. C’est la Loi des lois ‒ l’Harmonie éternelle, le Soi d’Âlaya ; essence universelle et sans rivages, c’est la lumière de l’immuable Justice et de l’harmonieuse disposition de chaque chose dans le tout, la loi de l’éternel amour.

« Plus tu t’unifieras avec elle, ton être se fondant dans son Être, plus ton Âme s’unira avec ce qui Est, plus tu deviendras Compassion Absolue (*). »

« Maintenant, courbe la tête et écoute attentivement, Ô Bodhisattva ‒ la Compassion parle et dit : « Peut-il y avoir béatitude quand tout ce qui vit doit souffrir ? Seras-tu sauvé et entendras-tu le monde entier gémir ? »

« Ainsi, tu as entendu ce qui fut dit. Tu n’atteindras le septième degré et ne franchiras la porte de l’ultime connaissance que pour épouser la douleur ‒ si tu veux être Tathâgata, marche dans les pas de tes prédécesseurs, reste sans égoïsme jusqu’à la fin sans fin. Tu es éclairé ‒ choisis ton chemin. »

V58 23(1) À propos de ce « Mur Gardien », ou « Mur de Protection », il est enseigné que les efforts accumulés par de longues générations de Yogis, de Saints et d’Adeptes, surtout de Nirmânakâya (3), ont, pour ainsi dire, créé un mur protecteur autour du genre humain, mur invisible qui abrite l’humanité souffrante de calamités encore plus terribles.

(2) La « compassion » en question ne doit pas être envisagée sous le même jour que « Dieu, l’amour divin » des théistes [religions monothéistes]. Elle représente ici une loi abstraite et impersonnelle, dont la nature (qui est Harmonie absolue) est jetée dans la confusion par la discorde, la souffrance et le péché.

(3) Pour la Théosophie, le mot nirmânakâya renvoie : l) à un état très élevé, celui de l'adepte, libéré des illusions du monde, qui demeure cependant, par compassion, dans les plans invisibles, en liaison avec la terre, et contribue au « Mur gardien » qui protège l'humanité, et 2) au « corps » (kâya) astral permanent, très pur et éthéré, qu'il a conservé pour pouvoir remplir sa mission.

Blavatsky, La Voix du Silence (éd. Textes Théosophiques, pp. 89-90, 92, 95).

ARTICLES ET DOCUMENTS

Il est proposé à la lecture (pour en savoir plus) :

- Lettre n°53 : Le mystère de l’initiation
- Lettres n°10 et 26 : La mort & Que se passe-t-il après la mort ?
- Lettre n°47 : Deux lois jumelles : réincarnation et karma.
- Lettre n°43 : Réincarnation et idées innées.
- Lettre n°18 : La Voix du Silence (présentation de l’ouvrage)
- Lettre n°1 : La Fraternité universelle.

- Note : L'immortalité (extraits d'articles H.P. Blavatsky et W.Q. Judge)

- Article de H.P. Blavatsky : « Le caractère ésotérique des Évangiles – IIIIII »

- Article autre auteur : « Réflexions sur l’immortalité ».

MÉDIATHÈQUE

Il est proposé :

V58 accueil 1c   Vidéo : « L’alchimie de l’immortalité »  

L58a accueil 0   Audio : « Qu’y a-t-il de vraiment immortel dans l’homme ? »  

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