Novembre – Décembre 2024
La prochaine Lettre paraîtra début janvier 2025, elle aura pour thème : Quelle Sagesse pour le monde d’aujourd’hui ?

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L80a Audio base 3 Audio : « L’Alchimie secrète de la mort » Chaîne YouTube  new youtube logo large verge medium landscape

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PENSÉE DU MOMENT

V80 3« Quand un être meurt, c'est son cerveau qui s'éteint en dernier lieu. La vie y est encore active, alors même que l'homme a été déclaré mort. À ce moment, l'âme passe en revue tous les événements passés, et elle en saisit la portée globale ; la tendance moyenne de l'être apparaît en lumière et l'espoir dominant de la vie se montre à la conscience. L'arôme final de toute cette revue forme la note tonique de l'existence du devachan. L'homme tiède ne va ni au Ciel ni en enfer : la Nature le vomit. On ne peut atteindre à des états positifs, objectifs ou subjectifs, que par une impulsion positive. Ce que l'homme reçoit en devachan dépend du motif dominant de l'âme. Par réaction, l'être haineux peut devenir aimant, mais l'indifférent n'a aucune impulsion, rien pour le faire croître. »  ̶ W.Q. Judge, extrait des Échos de l’Orient, p104.

« Quel est le genre de mort qui procure l'union avec le Divin, en empêchant ainsi, définitivement, tout retour à l'incarnation sur terre. Cette explication se trouve ainsi formulée : “II atteint à la tranquillité celui qui, rejetant tous les désirs, agit sans s'attacher aux résultats, exempt d'égotisme et d'égoïsme. C'est là, ô fils de Prithâ, la condition de l'Être Suprême. L'ayant obtenue, l'homme n'est plus troublé et, s'il y demeure même au moment de la mort, il atteint l'extinction (ou union) dans l'Esprit Suprême” Ce sont les derniers mots du second chapitre de la Bhagavad-Gîtâ (versets 71-2). Toute autre attitude mentale à l'heure de notre décès nous conduira infailliblement à reprendre un corps mortel. »  ̶  W.Q. Judge, extrait des Notes sur la Bhagavad-Gîtâ, p. 91.

CŒUR DE LA THÉOSOPHIE

Enseignement théosophique sur la mort et l’au-delà

L'importance d’étudier la mort

V80 4« La Mort ! Quel intérêt y a-t-il à étudier un tel sujet ? Demandera peut-être l’homme affairé de ce siècle. Si on lui dit qu’il pourrait au moins s’y préparer par la recherche, en lisant ce que les mystiques et les sages ont enseigné, et en réfléchissant, dans le calme de son cœur, à la mort comme à une expérience universelle et à ses effets sur la nature humaine, il objectera encore qu’il s’occupe de la vie et non de la mort. Pour lui, la vie est trop absorbante et trop intéressante pour qu’il ait le temps ou le désir de réfléchir à un sujet aussi lointain et d’un intérêt aussi peu pratique que la mort. Il lui suffit de savoir qu’il doit la rencontrer, tôt ou tard !

« Raison de plus », se dit-il avec conviction, « pour jouir le plus possible de la vie, tant qu’elle dure. »

« C’est ainsi que raisonne l’homme « de progrès » des temps modernes. Il en était autrement des anciens. Au cours des âges passés, la vie s’évaluait en raison de l’expérience de l’âme, et les hommes prenaient le temps de méditer sur les mystères de la nature. Dans la Bhagavad-Gîtâ, l’un des plus anciens poèmes de l’Inde, nous voyons Krishna, décrire la nature de la vraie sagesse, et stipuler de façon précise que l’une des pratiques importantes de l’aspirant est, « une méditation sur la naissance, la mort, la déchéance, la maladie et l'erreur » (B.G., XIII, v. 8). Combien nos conseillers en développement du mental, quelle que soit leur école de pensée, se sont éloignés de cette ancienne pratique, et déconseillent ce type de méditation, considérée sans importance et stérile.

« Mais que pouvait vouloir dire Krishna ? » demandera-t-on. Hélas, non seulement il est devenu difficile de comprendre la sagesse de son conseil, mais il l’est également de saisir le sens même des paroles qu’il emploie, car notre civilisation moderne a perdu l’art de la vraie méditation. Toutefois, sans essayer de pratiquer la méditation, que le lecteur tente d’observer l’effet que le contact de la mort produit sur le mental et le cœur humains.

V80 5« Une telle expérience, avec son angoisse et sa douleur, est un excellent instructeur de la force morale de l’homme, et un puissant révélateur de sa nature intérieure. La violence du choc détruit le masque extérieur fait des traditions et des habitudes établies, et révèle la foi intérieure et la qualité du cœur. L’un, qui s’était cru libéré des chaînes des dogmes théologiques, cherche refuge dans l’église ; un autre, qui avait professé sa croyance en sa religion, voit sa foi réduite en pièces, et se détourne, désespéré, de son ancien Dieu ; un troisième se met à boire, incapable d’endurer l’agonie de sa propre incertitude ; un autre encore, dans le chagrin sincère de sa perte, décide d’abandonner ses anciens vices et se met à marcher sur le sentier de la vertu. Les effets sont différents, selon la variété des tempéraments et des caractères, mais, dans chaque cas, l’épreuve révèle la véritable nature de l’individu, et réduit à néant les professions de foi et les déclarations superficielles.

« De tels chocs peuvent paraître cruels et inutiles à l’homme ordinaire. Celui qui étudie l’aspect spirituel de l’univers, celui qui aspire au développement de son âme, les considère comme des pouvoirs bienfaisants, parce qu’ils offrent à l’homme l’occasion d’abandonner d’anciennes ornières d’action mentale et morale, et de chercher de nouveaux et meilleurs modes de vie.

« Nombreuses en vérité sont les âmes dont l’attention est attirée pour la première fois vers la vie spirituelle, par le violent chagrin provoqué par la mort d’un être cher. Il en est spécialement ainsi pour ces hommes et femmes que le calme courant de leur vie a rendu esclaves d’idées généralement admises et de préjugés. Sous l’effet de la souffrance soudaine qui les accable, ils s’éveillent de leur attitude d’acceptation passive, et commencent à chercher. En eux jaillit le désir de trouver, de savoir avec certitude ce qu’est la mort, et quelle est sa place dans le plan des choses. L’interrogation honnête et persévérante est le premier pas sur la route longue et accidentée qui conduit à la découverte des secrets de la Nature. Ainsi, du chagrin naît le commencement de la sagesse, et l’on perçoit sa valeur éducatrice.

« De toutes les morts, la plus cruelle et la plus troublante est celle du bébé ou du jeune enfant. Ici, le contraste et l’injustice apparente sont tels que les parents sont presque obligés de se demander « pourquoi » ? La simple croyance ne peut leur venir en aide, et ils cherchent la connaissance, et deviennent ainsi des candidats au Sentier Spirituel.

« C’est pourquoi nous disons : Étudions la Mort. » ― Article « Étudions la Mort », de Faquir, traduit de la revue The Aryan Path, de juillet 1930, publié en français dans la revue Théosophie, Volume IX, n°2.

Enseignement général de la Théosophie sur la mort (rappels)

V80 6Essayons d’apprendre à regarder la mort non pas comme une mauvaise expérience, mais au contraire comme l’autre face de la vie et l’opportunité d’une expérience sacrée et spirituelle. L’ignorance nous pousse souvent à tenir à cette vie comme les enfants qui grandissent tiennent à leurs jouets. Nous devons réaliser la logique et la nécessité de la mort. Sans repousser la pensée de notre propre mort, donnons un sens à notre vie individuelle et à la Vie collective que nous partageons, afin de comprendre le processus de la mort et de la réincarnation. Découvrons ce que la vie attend de nous et intégrons dans votre mental la pensée que mourir est le fait de chacun et une expérience qui complète l’expérience d’une incarnation, avant de pouvoir continuer à parcourir notre sentier spirituel parmi les hommes.

Articles et documents proposés à la lecture :

  • Note « Citations théosophiques sur la mort ».
  • Article de R. Crosbie : « Qu’est-ce qui survit après la mort ? »
  • Article : « L’aventure posthume »
  • Lettres Horizons Théosophiques sur la mort : N°10, N°26, N°32, N°50, N°58 et N°65.
  • Article : « Le message de la mort ».

Les mystères de l’au-delà

V80 7 b« Le matérialiste, sans le savoir, a raison [quand il nie l’immortalité de l’âme et la survie de sa propre individualité]. Car, pour celui qui n'a aucune perception intérieure ni aucune foi, il n'y a pas d'immortalité possible. Pour vivre d'une vie consciente au-delà de la mort, il faut y croire avant tout, pendant l'existence terrestre. Sur ces deux aphorismes de la Science Secrète s'érige toute la philosophie de la conscience post mortem et de l'immortalité de l'âme. L'Ego reçoit toujours selon ses mérites. Pour lui, après la dissolution du corps, commence soit une période de conscience pleinement éveillée, soit un état de songes chaotiques, soit un sommeil entièrement dépourvu de rêves que l'on ne saurait distinguer de l'annihilation ; tels sont les trois états de conscience. […] Je le répète : la mort est un sommeil. Après la mort, se déroule devant les yeux spirituels de l'âme un programme que nous avons appris et que nous avons nous-mêmes le plus souvent rédigé sans nous en rendre compte : ce programme consiste en la réalisation des croyances correctes ou des illusions que nous avons nous-mêmes créées. Le méthodiste restera méthodiste, le musulman restera musulman, du moins pendant quelque temps, dans le paradis imaginaire que chacun a rêvé et créé pour soi. Tels sont les fruits que nous cueillerons à l'arbre de vie après la mort. Naturellement, notre foi ou manque de foi à l'égard du fait de l'immortalité consciente, n'influera en rien sur la réalité inconditionnée du fait une fois qu'il existe ; mais la foi ou le manque de foi en cette immortalité concernant des entités indépendantes et séparées ne manquera pas de donner à ce fait une nuance spéciale, lorsqu'il s'applique à chacune d'entre elles. » […]

« L'Ego spirituel de l'homme se meut dans l'éternité comme un pendule qui oscille entre les heures de la naissance et de la mort. Mais si les heures qui marquent les périodes de vie terrestre et de vie spirituelle sont limitées dans leur durée, et si la série de ces étapes à travers l'Éternité entre le sommeil et la veille, entre l'illusion et la réalité, a un commencement et une fin, le « Pèlerin » spirituel n'en est pas moins éternel. Ainsi, à notre point de vue, ce qui constitue la seule réalité pendant la période de ce pèlerinage appelé le « cycle des renaissances » ce sont les heures de sa vie post mortem, où l'homme désincarné se trouve face à face avec la vérité, et non plus avec les mirages de ses existences terrestres et passagères. Malgré leurs limites, ces intervalles n'empêchent cependant pas l'Ego, qui se perfectionne toujours, de suivre, bien que graduellement et lentement, son chemin sans dévier, jusqu'à sa dernière transformation où, arrivé au but, l'Ego devient le TOUT divin. Ces intervalles et ces étapes, au lieu de l'entraver, aident l'Ego à atteindre le résultat final et, sans ces périodes limitées, l'Ego divin n'arriverait jamais au but ultime. Cet Ego est l'acteur et ses incarnations nombreuses et variées sont les rôles joués par ce dernier. Appelleriez-vous ces rôles ou leurs costumes l'individualité de l'acteur lui-même ? Pendant le cycle de nécessité, qui dure jusqu'au seuil même de paranirvâna [l’état où toutes les âmes se réimmergent au Principe Premier, correspondant au cycle de l’apocatastase de retour de Tout dans l’UN], l'Ego, ainsi que l'acteur, est obligé de jouer bien des rôles qui lui déplaisent peut-être. De même que l'abeille recueille le miel de chaque fleur et laisse le reste en pâture aux vers de terre, notre individualité spirituelle — que nous l'appelions Sutrâtma [l’Âme fil] ou Ego — cueille de chaque personnalité terrestre, dans laquelle karma la force à s'incarner, le nectar seul des qualités spirituelles et de la soi-conscience ; elle les réunit en un tout et sort de sa chrysalide comme un Dhyan-Chohan glorifié. Tant pis pour les personnalités terrestres dont elle n'a rien pu recueillir, elles ne survivront certainement pas consciemment à leur existence terrestre. » ― H.P. Blavatsky, extraits de l’article « Dialogues sur les Mystères de l’au-delà ».

Lire l’article d’H.P. Blavatsky, « Dialogues sur les Mystères de l’Au-delà ».

Le devachan : Livre des morts anciens Égyptiens

V80 8« La gravure d’un papyrus, dans l’Œdipus Egyptiocus de Kircher [Vol. III, p. 124], montre un œuf flottant au-dessus de la momie. C’est le symbole de l’espoir et de la promesse d’une seconde naissance pour le mort osirifié ; son âme, après la purification nécessaire dans l’Amenti, accomplira sa période de gestation dans cet œuf de l’immortalité, pour en renaître dans une nouvelle vie sur la terre. Car cet œuf, selon la doctrine ésotérique, est le devachan ou demeure de la félicité ; le scarabée ailé en est un autre symbole. Le globe ailé n’est qu’une autre forme de l’œuf et a la même signification que le scarabée, le Khepiroo (de la racine Khoproo devenir, renaître) qui se rapporte à la renaissance de l’homme, aussi bien qu’à sa régénération spirituelle. » ― H.P. Blavatsky, The Secret Doctrine, Vol. I, p. 365, Traduction Courme-BNF.

LA CHRONIQUE (PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR)

Le deuil et le lien d’union spirituel avec un disparu

V80 18Morte Blavatsky nous parle encore : « Tout serment ou toute promesse est un édifice instable, à moins qu'il ne repose sur les quatre piliers suivants : une sincérité absolue, une décision inflexible, un désintéressement de but, et la puissance morale qui constitue le quatrième pilier et équilibre les trois autres. Les serments de ceux qui sont sûrs de la résistance du quatrième pilier, sont les seuls dont il est pris note. » […]

« Je ne crois pas au succès de ... S.T. [du Mouvement Théosophique dans son ensemble], à moins que vous n'assimiliez le Maître ou moi-même, à moins que vous ne travailliez avec moi et avec EUX, la main dans la main, le cœur... Oui, que celui qui s'offre aux Maîtres comme Chéla [disciple], sans aucune restriction… fasse ce qu'il peut, s'il espère Les connaître un jour... » […] « Suivez donc le Sentier que je montre, les Maîtres qui se tiennent derrière ¾ mais ne suivez ni moi, ni mon SENTIER. » - Extrait de l’article publié par W.Q. Judge, « Morte elle nous parle encore ».

L’amour agit au-delà de la tombe ; il possède un pouvoir magique et divin sur les vivants : « Nous sommes avec ceux qui sont morts et que nous avons perdus dans la forme matérielle, et beaucoup, beaucoup plus près d'eux maintenant que lorsqu'ils étaient en vie. Et ce n'est pas seulement dans l'imagination de l'être en devachan, comme certains pourraient le penser, mais dans la réalité des choses. Car le pur amour divin n'est pas simplement l'efflorescence d'un cœur humain, mais il a ses racines dans l'éternité. L'amour saint et spirituel est immortel, et karma amènera tôt ou tard tous ceux qui se sont aimés d'une telle affection spirituelle à s'incarner une fois de plus dans le même groupe familial. De plus, nous disons que l'amour étend son influence au-delà de la tombe, bien que vous puissiez le qualifier d'illusion, et possède un pouvoir magique et divin qui réagit sur les vivants. L'Ego d'une mère, rempli d'amour pour les enfants imaginaires qu'il voit auprès de lui, coulant une vie de bonheur, aussi réelle pour lui que lorsqu'il était sur terre — cet Ego fera toujours sentir son amour à ses enfants vivants. Cet amour s'exprimera dans leurs rêves, ainsi que dans maintes circonstances variées — sous forme de protections et de secours providentiels, car l'amour est un bouclier puissant et n'est limité ni par l'espace, ni par le temps. Et, ce qui est vrai de cette « mère » dévachanique l'est tout autant des autres relations et attachements humains, pourvu qu'ils ne soient pas purement égoïstes ou matériels. L'analogie vous suggérera le reste. » - H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, pp. 165-6.

Notre « MV80 10oi » spirituel est immortel

« Votre « Moi » spirituel est immortel, mais de votre « moi » actuel il ne peut emporter dans l'Éternité que ce qui est devenu digne d'immortalité — l'arôme seul de la fleur que la mort a fauchée. [Cette] fleur, comme toutes les fleurs passées et futures qui ont fleuri ou qui fleuriront sur la branche-mère — le Sutrâtma (*), toutes issues d'une même racine, Buddhi — retournera en poussière. Votre « Moi » réel, comme vous le savez vous-même, n'est pas le corps qui est maintenant assis devant moi : ce n'est pas non plus ce que j'appellerais Manas-Sutrâtma, mais Sutrâtma-Buddhi. »

« (*) Sutrâtma : Notre principe immortel qui se réincarne en conjonction avec les souvenirs manasiques des vies précédentes, est appelé Sutrâtma, ce qui signifie littéralement l'Âme-Fil. Il s'appelle ainsi parce que la longue série de vies humaines est enfilée sur cette Âme-Fil comme autant de perles enfilées sur un fil unique. Manas doit devenir Taijasi, le radieux, avant de pouvoir s'attacher au Sutrâtma comme une perle sur son fil et avoir de la sorte une perception complète et absolue de lui-même dans l'Éternité. Comme je l'ai dit précédemment, une association trop intime de l'âme humaine avec le mental terrestre peut seule causer la perte totale de ce rayonnement. » ― H.P. Blavatsky, extraits de l’article « Dialogues sur les mystères de l’Au-delà ».

L’Immortalité pour un petit nombre

V80 11« Question : Un instructeur en Théosophie dit qu’il n’y a guère qu’un homme entre dix mille qui soit immortel. Cette affirmation est-elle correcte ? Dans l’affirmation, quelle est l’utilité de la réincarnation et dans quel but les Théosophes travaillent-ils ?

« Réponse : La seconde question n’aurait pas été posée si on avait accordé plus d’attention à l’acquisition d’une compréhension correcte de la Philosophie Théosophique. Cela n’a jamais été une doctrine secrète que « peu d’êtres parmi les mortels luttent pour la perfection, et que parmi ceux-là, un seul sur dix mille atteint le but désiré ». Ces paroles se trouvent dans la Bhagavad-Gîtâ, qui fut imprimée en anglais pour la première fois, il y a cent ans. Mais, même si nous n’avions pas l’affirmation directe de la Bhagavad-Gîtâ, les doctrines Théosophiques fondamentales nous obligeraient à conclure que beaucoup d’êtres n’atteindront pas l’immortalité. Toutefois, puisque ces mêmes doctrines nous enseignent à analyser et à déterminer ce que signifient les termes « beaucoup » ou « nous-mêmes », nous voyons que la théorie en question s’applique uniquement à l’égo inférieur, ou strictement humain, et non à l’Esprit. Par conséquent le but de la Réincarnation, c’est que tous les égos puissent avoir l’occasion de devenir immortels en s’unissant à l’Esprit. S’ils ne le font pas, ils sont perdus. En outre, on enseigne que les périodes d’évolution se suivent en une succession infinie, et que tous ceux qui sont « laissés en arrière » sans être sauvés à la fin d’une quelconque de ces périodes, sont repris par l’évolution suivante dans le but de leur permettre d’arriver à la perfection. Ainsi, à chaque Manvatara un certain nombre d’Egos atteint la perfection, car cette période est très longue si on l’évalue en années mortelles. Je dis « un certain nombre » car en vérité, ce nombre est très important, quoique, si on le compare au tout, il puisse encore paraître minime.

« C’est pour cela que les Théosophes travaillent, non seulement en vue d’atteindre eux-mêmes la perfection, mais afin d’aider tous les autres hommes à faire de même. Et ils devraient se souvenir que, le désirant ou non, les lois de la vie les ramènent sur terre maintes et maintes fois, jusqu’au moment où ils croiront à la doctrine, acquerront l’aspiration et transformeront les deux en action.

« Mais qui est l’ « instructeur en Théosophie » dont parle le lecteur qui nous pose la question ? »

Réponse de W.Q. Judge, publié dans Theosophical Forum, mars 1890.

Que signifie la mort de l’âme ?

V80 15Ceux qui sont spirituellement morts : « Un haut développement des facultés intellectuelles n’implique pas la vie spirituelle et vraie. La présence en un individu d’une âme humaine intellectuelle hautement développée (le cinquième principe ou Manas) est parfaitement compatible avec l’absence de Bouddhi ou d’âme spirituelle. A moins que la première n’évolue et ne se développe sous les rayons bienfaisants et vivifiants de cette dernière, elle ne sera jamais qu’une progéniture directe des principes terrestres inférieurs, stériles en perceptions spirituelles ; un sépulcre luxueux et magnifique, rempli d’ossements séchés et de matière en décomposition. Beaucoup parmi nos plus grands savants ne sont que des cadavres animés – ils n’ont pas de visions spirituelles car leur esprit les a quittés, ou plutôt, ne peut plus les toucher. Nous pourrions ainsi, remontant les âges, examiner toutes les activités, évaluer les réalisations humaines, et observer toutes les formes de la société : nous trouverions partout ces êtres qui sont spirituellement morts. »  Extrait d’un écrit d’H.P. Blavatsky – Revue Théosophie – V, n° 12.

La mort de l’âme : « Deux âmes, hélas ! se partagent mon sein, et chacune d’elles veut se séparer de l’autre ; l’une ardente d’amour, s’attache au monde par le moyen des organes du corps ; un mouvement surnaturel entraîne l’autre loin des ténèbres vers les hautes demeures de nos aïeux ! ». Ainsi s’écriait Faust avant de livrer son âme au diable. Gœthe exprimait, dans ces mots, l’éternel drame de l’homme dans son ascension vers le bien. Toutes les anciennes philosophies et religions ont montré la lutte terrible que se livrent les deux âmes en nous : la divine et la terrestre, comme le disait Empédocle.

V80 22 a« Tout homme porte en lui l’enfer et le ciel. Il s’avance dans la vie courbé sous le poids de ses passions exacerbées par un désir jamais assouvi,  ou il relève la tête, les yeux emplis d’une lumière surnaturelle. Et comme dans les tragédies antiques deux chœurs chantent séparément la victoire ou la chute de l’une ou de l’autre âme, qui se disputent toutes deux la suprématie de régner sans partage sur leurs propres domaines. Dans cette lutte de l’Esprit contre la Matière, de Dieu contre Satan, de l’Ange contre la Bête, du Christ contre Judas, il n’est pas exagéré de dire que la nature humaine frisonne parfois d’épouvante, car, pour elle, c’est être ou ne pas être, c’est la course vers l’abîme où l’âme est emportée, dans une course échevelée, par les noirs coursiers des désirs, ou la lente montée vers les sommets où souffle à jamais le grand vent de l’Esprit. Harassé, le mental de l’homme chancelle devant ces deux extrêmes : l’abîme ou les cimes, la mort de l’âme ou sa rédemption. »

Lire l’article : « La mort de l’âme » de Krishna Dasa.

ARTICLES ET DOCUMENTS

Il est proposé à la lecture (pour en savoir plus) :

- Lettre n°65 : « À quoi sert la vie ? À quoi sert la mort ? »
- Lettre n°58 : « Sommes-nous immortels ? »
- Lettre n°50 : « La mort et au-delà ».
- Lettre n°32 : « Quels liens entre les vivants et les morts ? »
- Lettre n°26 : « Que se passe-t-il après la mort ? »
- Lettre n°10 : « La mort ».

- Article de H.P. Blavatsky : « Dialogues sur les Mystères de l’Au-delà » 
- Article de H.P. Blavatsky : « Enseignements théosophiques sur la mort »

- Article de W.Q. Judge : extraits, « Morte Elle nous parle encore » (Cahier Théosophique n°82) 
- Article de W.Q. Judge : « Vôtre jusqu’à la mort et au-delà » (Cahier Théosophique n°141) 

- Article de R. Crosbie : « Qu’est-ce qui survit après la mort ? » (Cahier Théosophique n°182)
- Article de R. Crosbie : « Les morts peuvent-ils communiquer ? » (Cahier Théosophique n°182)

- Article autre auteur : « La Théosophie et le Livre des morts Tibétain » (Cahier Théosophique n°158)
- Article autre auteur : « La mort de l’âme »
- Article autre auteur : « Le message de la mort »

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