Faire connaître les enseignements fondamentaux de la Théosophie originale tels qu'ils ont été transmis dans les écrits de H.P. Blavatsky et de W.Q. Judge.

Restez en contact avec "Horizons Théosophiques" en vous inscrivant (libre et gratuit) à la lettre d'information et recevez le sommaire des publications.
LETTRE N°79 – CE QUI NOUS UNIT EST PLUS FORT QUE CE QUI NOUS SÉPARE

LETTRE N°79 – CE QUI NOUS UNIT EST PLUS FORT QUE CE QUI NOUS SÉPARE

Archives Lettres 01 Aoû, 2024

Septembre – Octobre 2024
La prochaine Lettre paraîtra début novembre 2024, elle aura pour thème : Continuons-nous à vivre après la mort ?

V79 accueil 2 Vidéo : « La réalisation plus vraie du SOI : de quoi s’agit-il ? » Chaine YouTube new youtube logo large verge medium landscape

L79a Audio base 3 Audio : « Comment le Soi profond se manifeste en nous ? » Chaîne YouTube new youtube logo large verge medium landscape

Programme des activités – Page de la LUT de Paris sur Facebook facebooklogo 

PENSÉE DU MOMENT

V79 1« Ne cherche refuge que dans l'Éternel » (ibid.). « Détruis tout sens de séparativité » , répète Krishna sous toutes les formes. » […] Si, par la Salle de Sagesse, tu veux atteindre la Vallée de Béatitude, disciple, ferme bien tes sens à la grande et terrible hérésie de la séparativité qui te coupe du reste. Ne laisse pas ton principe « Né du Ciel », perdu dans la mer de Mâyâ, se séparer de l'Universel Parent (ou ÂME), mais fais que le Pouvoir de feu se retire dans la chambre la plus secrète, la chambre du Cœur, demeure de la Mère du Monde. » ꟷ H.P. Blavatsky, La Voix du Silence, pp. 11, 24.

« L'irréel est produit par nos sens et notre cerveau ; à l'intérieur, se trouve le monde réel des choses et des objets. […] L'irréel est produit par notre imagination indisciplinée, ou fantaisie, par l'effet des modifications du principe pensant ; à l'intérieur se trouve le monde réel des idées (ce dernier est le champ de recherche du véritable occultiste.) À chaque étape, nous devons apprendre à faire une distinction entre ces deux aspects. C'est seulement dans leurs aspects irréels que les sens et le mental sont les ennemis de l'Âme ; dans leurs aspects réels, ils sont les amis de l'Âme. C'est pourquoi il est dit que « la Nature existe pour le bien de l'Âme ». ꟷ B.P. Wadia, article « Le grand destructeur du réel ».

CŒUR DE LA THÉOSOPHIE

L’hérésie de la séparativité

Le sens du « je » et le sens du « moi »

V79 4« Applique-toi [disciple] à découvrir la vacuité de ce qui semble plein, la plénitude de ce qui semble vide. Ô aspirant sans peur, sonde profondément le puits de ton cœur et réponds : connais-tu les pouvoirs du Soi, ô toi qui perçois les ombres extérieures ? Si tu ne les connais pas, en vérité tu es perdu.

« Car, sur le quatrième Sentier, la plus légère brise de passion ou de désir troublera la tranquille lumière éclairant l'enceinte blanche et pure de l'Âme (*). La plus petite onde de désir, ou de regret, pour les dons illusoires de Mâyâ, empruntant le canal d'Antahkarana qui relie ton Esprit et ton soi - la grande voie de passage des sensations, ces grossiers excitants d'Ahamkâra (le sens du « Je » , ou le sentiment de sa propre personnalité, le « Je-suis-moi » ) (**) - une pensée aussi rapide que l'éclair, te fera perdre tes trois prix - ces prix que tu as gagnés. » « Car sache que l'ÉTERNEL ne connaît pas de changement. » ꟷ H.P. Blavatsky, La Voix du Silence, p. 76.

V79 5(*) Âme : « Les multiples significations de ce mot (qu'il ne faut pas confondre) renvoient aux diverses manifestations (plus ou moins altérées dans l'homme) du grand pouvoir de Conscience et de Vie qui anime le cosmos - l'Âme du Monde* ou Âlaya*. Dans l'être incarné, on peut distinguer l'âme animale (produit des pulsions et instincts animaux) et l'âme humaine (expression conjuguée du désir - kâma - et du mental cérébral - manas* inférieur) essentiellement dominée par le sens du Moi (ahamkâra*). Mais la Voix du Silence s'adresse à la partie noble et généreuse de cette âme humaine, ouverte aux influences intérieures de l'Esprit, et appelée à prendre en main sa destinée divine ; cet aspect de l'âme est symbolisé dans la Bhagavad-Gîtâ* par le héros Arjuna. (Définition du Glossaire Théosophique).

(**) Ahamkâra : (skt) Conscience du Je, comme identité individuelle, donnant lieu dans la personnalité incarnée au sens du Moi (ou ego inférieur) (***), qui se perçoit comme une entité unique et permanente face au reste du monde. D'où le « sentiment de séparativité » et la croyance illusoire à la personnalité* (sakkâyaditthi*). (Définition du Glossaire Théosophique).

(***) Ego : La Voix du Silence distingue l'Ego supérieur (l' « Ego-deva » ) , le foyer permanent, immortel, de conscience individuelle de l'homme, et l'ego inférieur, le moi-je de la personnalité éphémère. (Définition de La Voix du Silence).

« Tue tout sentiment de séparativité »

V79 7« Tue tout sentiment de séparativité (*) » […] « Pourtant, tiens-toi seul et isolé, car rien de ce qui a corps, rien de ce qui a conscience d'une séparation, rien de ce qui est hors de l'éternel ne peut t'aider. Apprends la leçon de la sensation et observe-la, car ce n'est qu'ainsi que tu pourras aborder la science de la soi-connaissance, et poser fermement le pied sur le premier degré de l'échelle. Croîs comme croît la fleur, inconsciente, mais ardemment désireuse d'ouvrir son âme à l'air. C'est ainsi que tu dois te hâter d'ouvrir ton âme à l'éternel. Mais ce doit être l'éternel qui fait sortir au jour ta force et ta beauté, et non le désir de croître. Car, dans un cas, tu t'épanouis dans la luxuriance de la pureté, dans l'autre, tu t'endurcis par le désir passionné d'atteindre de force une stature personnelle. »

V79 8(*) « Ne t'imagine pas que tu puisses te tenir à l'écart du méchant ou de l'insensé. Ils sont toi-même, bien qu'à un degré moindre que ton ami ou ton Maître. Mais si tu laisses croître en toi-même l'idée de séparativité entre toi et une chose ou une personne mauvaise quelconque, tu crées de la sorte du karma qui te liera à cette chose, ou à cette personne, aussi longtemps que ton âme n'aura pas reconnu qu'elle ne peut s'isoler. Souviens-toi que le péché et l'opprobre du monde sont ton péché et ton opprobre, car tu es une partie de ce monde ; ton karma est inextricablement mêlé au tissu du grand karma. Et avant de pouvoir atteindre à la connaissance, tu auras dû passer par tous les lieux, de souillure comme de pureté. Souviens-toi donc que le vêtement sali dont le contact te répugne peut t'avoir appartenu hier, pourra être le tien demain. Et si tu t'en détournes avec horreur, il s'attachera d'autant plus étroitement à toi lorsqu'il sera jeté sur tes épaules. L'homme qui s'enorgueillit de sa droiture se prépare un lit de fange. Abstiens-toi parce qu'il est bon de s'abstenir, et non dans le but personnel de rester pur. » ꟷ La Lumière sur le sentier, pp. 12, 33-34.  

L’hérésie de l’attachement à la personnalité

V79 9« La fleur [de notre nature spirituelle] ne pourra s'ouvrir (*) avant que la personnalité entière de l'homme ne soit dissoute et anéantie — pas avant qu'elle ne soit considérée, par le fragment divin qui l'a créée, simplement comme une sérieuse occasion d'expériences à mener et d'épreuves à vivre — pas avant que la nature entière ne se soit pliée et n'ait été assujettie à son soi supérieur. Alors un calme viendra, comme il arrive en pays tropical après une forte averse, où la nature travaille si rapidement qu'on peut la voir à l'œuvre. C'est un calme semblable qui descendra sur l'esprit harassé. Et dans le profond silence se produira l'événement mystérieux qui prouvera que la voie a été trouvée. Appelle-le du nom que tu voudras : c'est une voix qui parle là où il n'y a personne pour parler, c'est un messager qui vient, un messager sans forme ni substance; ou bien c'est la fleur de l'âme qui s'est ouverte. Nulle métaphore ne peut décrire cet événement. Mais on peut aspirer à le vivre, le rechercher et le désirer, même au plus fort de l'orage. Le silence pourra durer un moment fugitif, comme un millier d'années. Mais il aura une fin. Cependant, tu emporteras sa force avec toi. Mainte et mainte fois, la bataille doit être livrée et gagnée. » ꟷ La Lumière sur le sentier, pp. 19-20.  

V79 10(*) : « L'éclosion de la fleur est le moment glorieux où la perception s'éveille : avec elle viennent la confiance, la connaissance, la certitude. L'instant où l'âme demeure en suspens est l'instant d'étonnement, et le moment de satisfaction comblée qui y fait suite, c'est le silence. Sache, ô disciple, que ceux qui ont passé par le silence et ont connu sa paix, et conservé sa force, désirent ardemment que tu y passes aussi. C'est pourquoi, dans la Salle d'Apprentissage — lorsqu'il est capable d'y entrer — le disciple trouve toujours son Maître.

« Ceux qui demandent recevront. Mais, bien que l'homme ordinaire demande perpétuellement, sa voix reste sans réponse. Car il ne demande qu'avec son mental ; et la voix du mental ne se fait entendre que sur le plan où agit le mental. Aussi n'est-ce pas avant d'avoir énoncé les vingt-et-une premières règles que je dis : " Ceux qui demandent recevront " […] Quand le disciple est prêt à apprendre, alors il est accepté, admis, reconnu. Il doit en être ainsi, car il a allumé sa lampe, et elle ne peut être cachée. Mais il est impossible d'apprendre tant que la première grande bataille n'a pas été gagnée. Le mental peut reconnaître la vérité, mais l'esprit ne peut la recevoir. Une fois que le disciple a passé par la tempête et atteint à la paix, il lui est toujours possible d'apprendre, même s'il fléchit, hésite et se détourne. La voix du silence demeure en lui, et même s'il abandonne complètement le sentier, un jour viendra où elle résonnera en lui et le déchirera, et elle séparera ses passions de ses possibilités divines. Alors, douloureusement et plein des cris de désespoir du soi inférieur abandonné, il reviendra au sentier. » ꟷ La Lumière sur le sentier, pp. 38-40.

Le mental est le destructeur du réel

V79 14« À l'état de conscience de veille, l'homme ne vit pas dans le monde du mental mais dans celui des sens animés par des désirs à l'intérieur desquels le mental est captif. […] Lorsque la Philosophie Ésotérique déclare illusoire le monde des objets ce n'est pas dans le sens que les objets n'existent pas, mais afin de signifier que l'évaluation que nous en faisons est fausse. […] C'est donc l'activité de ce mental dans le monde objectif que l'aspirant-chéla doit tout d'abord prendre en main. […] Lorsque celui qui cherche la Lumière en lui-même voit l'activité du monde externe des objets, il essaie naturellement de fermer les fenêtres par lesquelles les objets viennent l'assaillir. Dans cette retraite, qu'elle soit psychologique ou physique, tout ce qu'il obtient n'est qu'un bref répit de cette attaque. Très rapidement il repère la racine de ses maux : l'attraction ou la répulsion que les objets exercent sur lui ne provient pas des objets externes mais des images internes — des images fournies par la mémoire du passé, non seulement de cette vie mais aussi d'incarnations précédentes. »

« Avant que le mental de ton Âme puisse comprendre, le bourgeon de la personnalité doit être écrasé, le ver des sens détruit au delà de toute résurrection. » Saisir cette vérité signifie, pour le chéla [disciple] en probation, percevoir qu'il est autre chose que la personnalité et que, si le ver qui sans cesse tire sa subsistance des sens est écrasé, il en résultera la mort du soi séparatif, qui pousse constamment à la séparativité et qui fait de la personnalité l'ennemi suprême. La vision fugitive de l'Âme qui dévoile la nature hostile de la personnalité amène le combattant en probation à prendre refuge dans cette Âme intérieure. Et ceci implique une certaine connaissance de la nature et des pouvoirs de cette Âme. »

V79 15« C'est par le canal du mental de l'Âme que nous touchons le rayonnement du Dieu intérieur, et c'est par le contact avec les grands Gurus que nous touchons le rayonnement du Dieu dans la Nature — la Compassion Absolue. Lorsque l'activité du mental est rendue silencieuse, l'âme, assistée de la Lumière de l'Esprit, se perçoit comme distincte et séparée du mental. […] Il n'est pas suffisant de faire taire ses pensées ; il est aussi nécessaire de percevoir l'Étoile de l'Espérance — l'Étoile-Mère, la source Dhyani-Buddhique de notre existence.

« C'est par le moyen de l'accomplissement juste du devoir que le disciple en probation doit apprendre à se servir du monde objectif. Le Devoir est l'axe autour duquel tourne le monde objectif. […] Occupez votre conscience uniquement avec un travail protecteur et bienfaisant sur le plan mental et physique. » ꟷ B.P. Wadia, « Études dans la Voix du Silence : le destructeur du réel », Cahier Théosophique n°114).

« Séparer le corps du mental est relativement moins difficile ; mais séparer le mental de l'Âme, ou Kâma-Manas du Manas Supérieur, est une tâche formidable. Cependant, faute de cela, on ne peut pas progresser réellement dans l'Occultisme. Nous ne pouvons pas commencer à fusionner le mental et l'Âme, comme le conseille la Voix du Silence, avant d'avoir appris la nature du mental et découvert comment, asservi par les désirs, il est opposé à la nature et à la voie du progrès de l'Âme, et avant de l'avoir purifié de ses souillures et de ses colorations. Alors seulement peut se produire cet autre processus plus élevé de l'union de l'entité Âme-mental avec l'Esprit humain et de sa réalisation du Grand Soi. […] W.Q. Judge conclut : « Comme l'Âme est considérée comme supérieure au Mental, elle a le pouvoir de s'en rendre maîtresse et de le contrôler pour peu que nous utilisions la volonté pour l'aider dans ce travail ; c'est alors seulement que la distinction et le but réels du mental sont atteints. » ꟷ B.P. Wadia, « Le grand destructeur du réel », Cahier Théosophique n°108).

La vie universelle

V79 16« La philosophie ésotérique enseigne que tout vit et est conscient, mais que toute vie et toute conscience ne sont pas identiques à celles des êtres humains ou animaux. Nous considérons la vie comme « la forme une d’existence » se manifestant dans ce qu’on appelle matière ; ou ce que nous nommons dans l’homme l’Esprit, Ame et Matière, les séparant à tort. La matière est le véhicule pour la manifestation de l’âme sur notre plan d’existence, et l’âme est le véhicule pour la manifestation de l’esprit sur un plan plus élevé ; ces trois constituent une trinité synthétisée par la Vie qui les pénètre tous. L’idée d’une vie universelle est une de ces anciennes conceptions qui rentrent dans le cadre du mental humain de notre siècle, par suite de sa libération de la théologie anthropomorphique. » – H.P. Blavatsky, Secret Doctrine, Vol. I, p. 49. Edition originale anglaise.

LA CHRONIQUE (PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR)

L’unité de la vie et l’harmonie universelle

V79 18« Écoute le chant de la vie ; Conserve en ta mémoire la mélodie que tu entends ; apprends d'elle la leçon d'harmonie. » […] « Au cours de ce développement, le disciple rencontre l'harmonie, la pure connaissance, la pure vérité, à des degrés divers; et au fur et à mesure qu'il atteint à ces degrés, il découvre qu'il devient progressivement une partie intégrante de ce qu'on pourrait décrire, en gros, comme une couche de la conscience humaine. Il vient en rapport avec des êtres qui sont ses égaux, des hommes qui ont le même caractère altruiste, et son association avec eux devient permanente et indissoluble, du fait qu'elle est fondée sur une similitude vitale de nature. Il vient à se trouver lié à eux par des serments qui n'exigent pas d'être proférés, ou coulés dans le moule du langage ordinaire. C'est là un des aspects de ce que j'entends par une Fraternité. ꟷ La Lumière sur le sentier, pp. 24, p. 102-3.

Méditation sur le Sentier du vrai théosophe

V79 21S’unir au divin intérieur pour trouver le sens et l’unité de la vie : « Comme le dit l’Apôtre Jacques, « toute grâce excellente et tout don parfait viennent d'en haut ». (Jacques, ch. 1,17.). Chaque aspiration de l'âme pour ce qui est spirituel, chaque résolution prise par l'homme de mener une vie plus pure, chaque main tendue généreusement à un frère plus faible, chaque désir pour la Vérité, toute faim et soif de justice, tout ceci, les désirs ardents et les efforts de l'âme, proviennent d'en haut, du Divin en nous. En ce sens, on peut les appeler des dons, dons de la nature supérieure à la nature inférieure, du spirituel à l'humain. Et cette action du supérieur sur l'inférieur est perçue dans ces attributs humains, ces qualités, ces vertus — quel que soit le nom qu'on veuille leur donner — que Paul énumère ailleurs comme étant les fruits de l'esprit : l'amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi. (Saint Paul aux Galates, ch. V, 22-23.)

Notre avenir dépend de la qualité de notre motif : « Chaque impulsion d'en haut, chaque inspiration du Divin en nous, devrait aussitôt trouver un accueil chaleureux et un écho. Si vous avez fortement envie de visiter quelque ami ou voisin malade ou affligé, obéissez à la suggestion sans délai. Si le désir de changer de conduite s'élève dans votre conscience inférieure, n'attendez pas à l'année prochaine, faites-le sur-le-champ. Si quelque pathétique histoire de souffrance vous a ému, agissez sur cette émotion pendant que vos joues sont encore humides de larmes. En résumé, suivez dès maintenant les voies Divines, mettez-vous en harmonie avec les lois Divines. […] Nous nous unissons avec le Suprême lorsque nous nous oublions nous-mêmes dans le Service de l'Humanité.» ꟷ W.Q. Judge, article « Que sont les dons spirituels ? Comment les obtenir ?.

La non-séparativité

V79 25« Celui qui veut devenir un occultiste, ne doit pas se séparer lui-même, ni séparer quoi que ce soit, du reste de la création ou de la non-création. Car, dès l’instant qu’il fait la distinction entre lui-même et un vase de déshonneur, il ne pourra plus s’unir à aucun vase d’honneur. Il doit penser à lui-même comme à quelque chose d’infinitésimal, pas même comme à un atome individuel, mais comme à une partie des atomes du monde en tant que collectivité, sinon il deviendra une illusion, il cessera d’exister, et disparaîtra comme un souffle, sans laisser aucune trace derrière lui. Comme nous vivons dans l’erreur, nous sommes des corps séparés, distincts, vivant sous des masques fournis par Maya. Pouvons-nous prétendre qu’un seul atome de notre corps soit distinctement à nous ? Tout, depuis l’esprit jusqu’à la plus infime particule, est une partie du tout, ou mieux un chaînon. Brisez un seul chaînon, et tout passe dans le néant ; mais ceci est impossible. » – H.P.B. Transactions de la Blavastky Lodge, p. 138.

La réalité du mental cosmique

V79 26L’idée que tout l’univers puisse être comparé à un immense mental cosmique est très ancienne puisqu’on la retrouve dans l’ésotérisme de toutes les grandes traditions spirituelles de l’humanité (Cabbale, Bouddhisme, Hindouisme, Hermétisme…). Dans son article « Le mental cosmique », publié en 1890, H.P. Blavatsky analyse la conviction de certains scientifiques de son temps de la réalité d’un mental universel, voici quelques citations :

« [Le professeur Pirogoff] prétendait donc que le Mental Universel ne requérait pas de cerveau physico-chimique ou mécanique comme organe de transmission ; il va même jusqu’à l’admettre en ces termes suggestifs : « Notre raison doit accepter de toute nécessité un Mental infini et éternel qui dirige et gouverne l’océan de vie… La pensée et l’idéalisation créatrice, en complet accord avec les lois d’unité et de causalité, se manifestent assez visiblement dans la vie universelle sans que la matière cérébrale y prenne part… En dirigeant les forces et les éléments en vue de former des organismes, ce principe de vie organisateur devient soi-sensible, soi-conscient, racial ou individuel. La substance dirigée et gouvernée par le principe vital est organisée selon un plan général défini, en certains types… »

V79 27« Les progrès de la physiologie elle-même, comme nous venons de le dire, est le plus sûr garant que le jour n’est plus loin où l’on reconnaîtra l’existence d’un mental diffus dans l’univers, comme un fait accompli. C’est seulement une question de temps. »

« Atman, l’Âme cosmique ou le Mental Universel – prouvent suffisamment ce que les anciens Hindous voulaient dire en dotant d’un mental et d’une conscience chaque atome, et en lui donnant un nom distinct de Dieu ou de Déesse. Placez leur Panthéon, composé de 30 vingtaines (ou 300 millions) de divinités dans le macrocosme (l’Univers) ou dans le microcosme (l’homme), et le nombre de ces divinités n’en sera pas exagéré puisqu’elles se rapportent aux atomes, aux cellules et aux molécules de tout ce qui existe. » ꟷ Lire tout l’article d'H.P. Blavatsky, « Le mental cosmique ».

ARTICLES ET DOCUMENTS

Il est proposé à la lecture (pour en savoir plus) :

- Lettre n°76 : « Le Tout est dans l’Un et l’Un dans le Tout : l’illusion de la séparativité »
- Lettre n°61 : « Les grand initiés et leur message à travers le monde »
- Lettre n°56 : « Les vérités éternelles »
- Lettre n°45 : « La conscience collective ou la réalisation plus vraie du Soi »
- Lettre n°41 : « Comment se libérer de l’hypnose collective ? »
- Lettre n°33 : « L’univers n’existe que pour l’expérience et l’émancipation de l’âme »
- Lettre n°14 : « La conscience planétaire : à quels niveaux ? »
- Lettre n°1 : « La fraternité universelle »

- Article de H.P. Blavatsky : « Le mental cosmique » 
- Article de H.P. Blavatsky : « Le progrès spirituel » (Cahier Théosophique n°106) 

- Article de W.Q. Judge : « Que sont les dons spirituels? Comment les obtenir ? »
- Article de W.Q. Judge : « Méditation sur le Sentier du vrai théosophe » 

- Article de B.P. Wadia : « Le grand destructeur du réel » (Cahier Théosophique n°108)
- Article de B.P. Wadia : « Le seul et unique remède »
- Article de B.P. Wadia : « Études dans La Voix du Silence : Le destructeur du réel » (Cahier Théosophique n°114)

MÉDIATHÈQUE

xx

↑ Remonter la page