LETTRE N°76 – LE TOUT EST DANS L'UN ET LE UN EST DANS LE TOUT : L'ILLUSION DE LA SÉPARATIVITÉ
Mars – Avril 2024
La prochaine Lettre paraîtra début mai 2024, elle aura pour thème : « L’Atlantide : y a-t-il une réalité derrière le mythe ? »
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PENSÉE DU MOMENT
« L’un est tout, et tout est un » – Précept du Bouddhisme Huayan.
« “L’unité”, ne prévaut que dans la mesure où nous l’exprimons : tous au service d’un même but, chacun pour tous, et tous pour un – la non-séparativité » – Robert Crosbie, Le Philosophe amical.
« Il n’y a pas de séparation pour celui qui voit au-delà du voile de la matière ou illusion. […] Tout, depuis l’esprit jusqu’à la plus infime particule, est une partie du tout, ou mieux un chaînon. Brisez un seul chaînon, et tout passe dans le néant ; mais ceci est impossible. » – H.P. Blavatsky, Transactions de la Blavastky Lodge, p. 138.
« Cherche cette sagesse en servant, par une puissante recherche, au moyen de questions et de l'humilité ; les sages qui voient la vérité te la communiqueront et, la connaissant, jamais, ô fils de Bharata, tu ne retomberas dans l'erreur. Par cette connaissance tu verras toutes choses et toutes créatures en toi-même d'abord et ensuite en moi. Même si tu étais le plus grand des pécheurs, tu parviendrais à traverser l'océan des péchés sur la barque de la connaissance spirituelle. Tel le feu naturel, ô Arjuna, réduit le bois en cendres, de même le feu de la connaissance réduit en cendres toutes les actions. » – La Bhagavad-Gîtâ, ch. IV, 34-36.
« L'homme qui est pénétré de cette consécration et qui voit l'unité de toutes les choses perçoit l'Âme Suprême dans tout et tout dans l'Âme Suprême. Celui qui me voit en toutes choses et voit toutes choses en moi ne se détache pas de moi et je ne l'abandonne point. Et quiconque, croyant à l'unité spirituelle, m'honore, moi qui suis en toutes choses, demeure avec moi quelle que soit la condition dans laquelle il se trouve. Celui, ô Arjuna, qui en raison de la similitude trouvée en lui-même ne voit qu'une seule essence en toutes choses, bonnes ou mauvaises, celui-là est considéré comme le fidèle consacré par excellence. » – La Bhagavad-Gîtâ, ch. VI, 29-32.
« C'est sous ma forme invisible que tout cet univers est pénétré par moi ; toutes les choses existent en moi, mais je n'existe pas en elles. Cependant, toutes les choses ne sont pas en moi. Pénètre mon divin mystère : je suis moi-même la cause de l'existence des choses et je les supporte toutes, mais cependant je ne demeure pas en elles. Comprends que toutes les choses sont en moi comme est dans l'espace l'air puissant qui circule partout. » – La Bhagavad-Gîtâ, ch. IX, 4-6.
CŒUR DE LA THÉOSOPHIE
Le Tout est dans l'Un et le Un est dans le Tout
« Le Tout est dans l'Un et le Un est dans le Tout ; l’hérésie de la séparativité » est une maxime que l’on peut attribuer, sous une forme ou une autre, à tous les grands Sages. Elle renvoie, nous semble-t-il à plusieurs idées importantes :
- L’Unité fondamentale comme source, équilibre et but de l’Univers,
- Une seule Vérité anime toutes les authentiques spiritualités,
- Un même mouvement vers un plus grand Éveil anime toutes les consciences,
- Chaque conscience est pure, noble et sacrée en son cœur,
- Tout est vivant, et conscient ; il n’y a pas de nature morte,
- Tout est en interaction et interdépendance.
- L’harmonie ne peut exister sans la solidarité et responsabilité de chacun.
L’Unité fondamentale
« Lisez le superbe poème cabalistique de Salomon Ben-Jehudah Gabirol, dans le Kether Malchut, et vous comprendrez : « Tu es un, la racine de tous les nombres, mais non comme élément de numération ; car l'unité n'admet point de multiplication, de changement ou de forme. Tu es un et, dans le secret de Ton unité, se perdent les plus sages parmi les hommes, parce qu'ils ne la connaissent pas. Tu es un, et Ton unité ne diminue jamais, n'augmente jamais, et ne peut être modifiée. Tu es un, et aucune de mes pensées ne peut Te fixer une limite, ni Te définir. Tu ES, mais non comme un être qui existe, car l'entendement et la vision des mortels ne peuvent atteindre Ton existence, ni trouver sur Toi de réponses à des questions comme où, comment et pourquoi », etc, etc... En bref, notre Déité est l'éternel constructeur de l'univers, qui ne crée pas, mais élabore sans cesse par l'évolution ; cet univers lui-même n'est pas fait de toutes pièces, mais se développe par émanation à partir de sa propre essence. Symboliquement, c'est une sphère sans circonférence, qui n'a que SOI-MÊME comme attribut, toujours actif et comprenant tous les autres attributs existants ou concevables. C'est la loi unique, qui donne l'impulsion aux lois manifestées, éternelles et immuables, contenues dans celle qui ne se manifeste jamais, du fait qu'elle est la LOI absolue, et qui, durant les périodes de manifestation, se traduit comme l'éternel devenir. » – H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, p. 81.
L’Un dans le tout
Voici quelques extraits d’un ouvrage ancien révélant l’unité de l’univers et la réflexion du Un dans le tout. Il s’agit d’un ouvrage mystérieux publé en Allemagne en 1784. La revue The Théosophist en 1884 en révéla les idées essentielles. L’ouvrage dans son essence est attribué à John George Gichtel. Louis Claude de Saint-Martin le fit connaître au grand nombre. Son titre est : Magicon, ou le système secret d’une société de philosophes inconnus :
« Tout ce que nos Théosophes enseignent concernant la source d’où émane tout être est basé sur la conception de l’unité divine du « Trois » sacré. L'être le plus élevé, considéré comme une unité, est la source éternelle et permanente de tous les principes pensants et immatériels, la racine de tous les nombres universels, la cause première et unique, le centre à partir duquel toute la vie et les pouvoirs de tous les êtres émanent sans cesse et vers lesquels ils retournent. […] Le divin ne produit pas une création à partir de rien ; mais produit une Émanation ou un Rayonnement indivisible et continue hors de lui-même. Chacune de ces émanations est indestructible, car la Divinité n’émane que des principes et pas des composés. Tous les principes émanent de la même source, directement ou indirectement. […] La Divinité manifeste sa perfection aux êtres individuels pour les libérer de la mort, en leur insufflant la vie, et tous les individus manifestent leur attachement à l'unité d’une même manière, en libérant leurs propres pouvoirs pour le bien de ceux qui sont extérieurs à eux-mêmes, et aider ainsi à la réalisation de la grande œuvre de régénération.
« La vie et l'existence de tous les êtres dépendent d'un influx continu provenant de l'infini, et l'Univers est basé sur sept formes ou centres moteurs primitifs invisibles, parmi lesquels se répartissent les divers pouvoirs divins. Ce sont les sept couleurs de la lumière primitive, appelées aussi les sept étoiles qui entourent le trône de la Divinité, qui, au rétablissement de l'unité divine, se réunissent pour produire une lumière dont la puissance sera sept fois plus forte. Dans le domaine du spirituel, tout est bon et pur. […] L'armure impénétrable : on entend par là le corps éthéré de l'homme, qui entourait son principe spirituel, avant que son immersion dans la matière n’obligeât qu’il soit protégé par un corps physique. Ce corps primitif était et est toujours indestructible, immortel et non soumis aux influences hostiles des éléments. Il n’est pas dit si ce corps correspond à la forme actuelle de l’homme ; mais certains philosophes le considèrent dans sa perfection comme une sphère rayonnante (la sphère étant la forme la plus parfaite) dont la circonférence n’a pas de limite. »
Lire le : Magicon, ou le système secret d’une société de philosophes inconnus.
L’homme microcosme du grand macrocosme
Dans le symbolisme universel nous trouvons souvent l’homme représenté sous la forme du pentagramme ou l’étoile à cinq branches, représentant le microcosme, et l’univers sous la forme de deux triangles entrelacés, l’un, blanc, tourné vers le haut représentant l’Esprit et l’autre, tourné vars le bas, noir, la Matière, c’est le double triangle à six branches, le macrocosme.
« Chaque chose dans la nature apparaît sous un triple aspect ; tout est multiplicité et trinité fondées dans l'unité, ce que le philosophe représente d'une manière si symbolique par différentes figures géométriques. « Dieu œuvre en géomètre » dit Platon. Les « Trois Faces cabalistiques » sont les « Trois Lumières » et les « Trois Vies » d'EN-SOPH (le Parabrahma des Occidentaux) également appelé le « Soleil Invisible Central ». L'« Univers est son Esprit, son Âme et son Corps », ses « Trois Émanations ». Cette triple nature fondée dans l'unité — comprenant les aspects purement Spirituel et purement Matériel avec la nature Médiane (ou matière impondérable, dont est composée l'âme astrale de l'homme) — est représentée par le triangle équilatéral dont les trois côtés sont égaux, parce que ces trois principes sont diffus dans tout l'univers en proportions égales ; de plus, la LOI UNE de la nature étant l'ÉQUILIBRE parfait, ces principes sont éternels et co-existants. La symbolique occidentale est donc, à une légère différence près, identique à celle des Aryens. Les noms peuvent varier et des détails mineurs se surajouter, mais les idées fondamentales sont les mêmes. Représentant symboliquement le MACROCOSME ou grand univers, le double triangle contient en lui-même, non seulement le signe de la dualité (figurée par les deux couleurs, et les deux triangles — l'univers de l'ESPRIT et celui de la MATIÈRE), mais aussi les idées de l'Unité, de la Trinité, de la TÉTRACTIS pythagoricienne (le Carré parfait), et jusqu'au Dodécagone et au Dodécaèdre. » […] « Les deux sommets inférieurs représentent « l'esprit tombant dans la génération », c'est-à-dire la pure étincelle divine déjà mêlée à la matière du monde phénoménal. La même explication est valable pour les deux angles noirs de la base horizontale du triangle inversé ; les deux troisièmes sommets indiquant, l'un la purification progressive de l'esprit, et l'autre, la densification progressive de la matière. »
« La clef de la formule pythagoricienne générale de l'unité dans la multiplicité, l'UN faisant surgir le multiple, et pénétrant le multiple et le tout [est] leur DÉCADE mystique, 1 + 2 + 3 + 4 = 10, [qui] exprime la totalité de l'idée ; c'est […] positivement sublime. L'UN représente la Déité, le DEUX, la matière (le chiffre si méprisé par eux, car la matière par elle-même ne peut jamais être une unité consciente) ; le TROIS (ou Triangle) combinant Monade et Duade, et participant de la nature des deux, devient la triade, ou le monde phénoménal. La Tétrade, ou TÉTRACTIS sacrée, qui est la forme de perfection chez les Pythagoriciens, exprime en même temps la vacuité de tout : MAYA, alors que la DÉCADE, ou somme de tout, implique le cosmos tout entier. » – H.P. Blavatsky, extraits de l’article « L’Étoile à six branches et l’étoile à cinq braches ».
Les deux aspects d’une même matière : « La matière est un sujet et un réceptacle des formes. […] Quelques-uns disent qu’il y a deux espèces [de matière] incorporelles, l’une qui est le substrat des corps, l’autre antérieure à celle-ci et qui est, dans l’intelligible, le substrat des formes et des essences incorporelles. » – Plotin, Ennéade, II, IV.
« Ce système enseigne qu’avant le début de l’évolution, Prakriti, [la Matière], la nature, était dans un état laya ou état d’homogénéité absolue, car “la matière existe sous deux formes, la Sûkshma, ou forme latente et non différenciée et la Sthûla, ou forme différenciée”. Elle devient alors Anu, ou atomique. Ce même système nous parle de Suddasattva, “substance qui n’est pas soumise aux qualités de la matière, dont elle diffère complètement” et ajoute que c’est de cette substance que sont formés les corps des Dieux, les habitants de Vaikunthaloka, le ciel de Vishnou. Il nous enseigne que chaque fragment ou atome de Prakriti renferme Jîva (la vie divine) et constitue le sharîra (le corps) de ce Jîva qu’il contient, tandis que chaque Jîva est à son tour le sharîra de l’esprit Suprême, car “Parabrahman pénètre chaque Jîva de même que chaque fragment de matière” ». – Blavatsky, Secret Doctrine, Vol. I, p. 522. Édition originale anglaise.
L’univers forme un grand réseau de consciences interconnectées : « L’univers tout entier est contenu dans toute Monade sous forme d’une infinité de tendances ou efforts. […] La Monade est un miroir de l’univers. […] Notre Monade se représente donc “un corps exprimant tout l’univers par la connexion de la matière dans le plein”. Pour Leibniz l’univers n’est qu’une somme d’apparences et de vaines images, sans réalité se succédant sur le miroir de la Monade. » – Henri Lachelier, citations de on ouvrage Leibniz – La Monadologie (pp. 15, 19, 24).
L’être est un Esprit qui « n’est pas seulement un miroir de l’univers des créatures, mais encore une image de la divinité. […] Notre âme exprime Dieu et l’univers et toutes les essences aussi bien que toutes les existences » – Yvon Belaval, Leibniz, p. 213/5.
L’École du Bouddhisme Huayan : « Huayan va plus loin en affirmant que, parce que l’identité d’une chose dépend de l’identité d’autres choses, “un est tout”, et parce que l’identité du tout dépend de ses parties, “tout est un”. Huayan adopte de Yogacara les termes “conscience réceptrice” (alayavijnana) et “matrice [ou fétus] du Bouddha” » (tathagatagarbha), qu'il utilise pour décrire la réalité du monde en lui-même. Le troisième patriarche Fazang illustre comment “un est tout et tout est un“ avec la relation entre un chevron et le bâtiment dont il fait partie. […] L’une des métaphores de l’Avatamsaka Sutra fréquemment utilisée pour illustrer l’interdépendance mutuelle est le réseau d’Indra (ou “la toile ou filet d’Indra”). Selon le mythe pré-bouddhiste, le dieu Indra possède un filet avec un joyau à l'intersection de deux brins. Chaque bijou est si brillant qu'il reflète tous les autres bijoux du filet. Ceci est adopté comme métaphore de la manière dont chaque chose qui existe dépend à la fois pour son existence et son identité de toute autre chose qui existe. » – Standford Encyclopedia of Philosophy, section : Huayan Buddhism.
L’harmonie universelle : « Chaque chose est attirée vers celles auxquelles elle ressemble, et converge vers les natures qui lui conviennent. De cette sympathie et de cette antipathie naît un mouvement constant dans le monde entier et dans toutes ses parties et une communion ininterrompue entre le ciel et la terre qui produit l'harmonie universelle. Chaque chose vit et meurt par le magnétisme ; une chose en affecte une autre, même à de grandes distances, et ses “congénères” peuvent être influencés à tout instant soit pour la santé, soit pour la maladie, par la puissance de cette sympathie, malgré l'espace qui les sépare. » – Blavatsky, Isis Dévoilée (Isis Unveiled, I, p. 207), traduction Éd. Adyar.
Sur la Loi d’évolution et la Vie
L’Évolution éternelle : « La Doctrine Secrète enseigne le développement progressif de toute chose, des mondes comme des atomes ; et ce développement formidable n’a pas de commencement concevable, ni de fin imaginable. Notre « Univers » n’est qu’une unité dans le nombre infini d’Univers, tous « Fils de la Loi de la Nécessité » [loi de karma] puisqu’ils sont des chaînons de la grande chaîne Cosmique des Univers, chacun étant un effet par rapport à son prédécesseur, et une cause en ce qui concerne son successeur. » – H.P. Blavatsky, The Secret Doctrine, 1er Vol. p. 43. Edition originale anglaise.
La vie universelle : « La philosophie ésotérique enseigne que tout vit et est conscient, mais que toute vie et toute conscience ne sont pas identiques à celles des êtres humains ou animaux. Nous considérons la vie comme « la forme une d’existence » se manifestant dans ce qu’on appelle matière ; ou ce que nous nommons dans l’homme l’Esprit, Ame et Matière, les séparant à tort. La matière est le véhicule pour la manifestation de l’âme sur notre plan d’existence, et l’âme est le véhicule pour la manifestation de l’esprit sur un plan plus élevé ; ces trois constituent une trinité synthétisée par la Vie qui les pénètre tous. L’idée d’une vie universelle est une de ces anciennes conceptions qui rentrent dans le cadre du mental humain de notre siècle, par suite de sa libération de la théologie anthropomorphique. » – Blavatsky, The Secret Doctrine, Vol. I, p. 49. Édition originale anglaise.
L’Âme divine universelle : sa réflexion en chacun et en tout
« Depuis l’antiquité la plus reculée, l’humanité collective à toujours été convaincue de l’existence d’une entité spirituelle personnelle dans l’homme physique personnel. L’entité intérieure était plus ou moins divine selon qu’elle était plus ou moins proche de la couronne – Chrestos. Plus l’union était étroite, plus la destinée de l’homme était sereine, et moins dangereuses étaient les conditions extérieures. Cette croyance n’est ni du dogmatisme, ni de la superstition, mais un sentiment instinctif et toujours présent de la proximité d’un autre monde invisible spirituel qui, bien que subjectif pour les sens de l’homme extérieur, est parfaitement objectif pour l’égo intérieur. En outre, les anciens croyaient qu’il existait des conditions externes et internes affectant la détermination de notre volonté sur nos actes. Ils rejetaient le fatalisme, car celui-ci implique une action aveugle d’un pouvoir plus aveugle encore. Mais ils croyaient à la destinée, que, de la naissance à la mort, chaque homme tisse fil après fil, autour de lui, comme une araignée qui tend sa toile, et cette destinée est guidée soit par la présence que certains nomment l’ange gardien, soit par notre être astral le plus intime, qui n’est trop souvent que le mauvais génie de l’homme de chair. Tous deux dirigent l’homme extérieur, mais l’un des deux doit prévaloir ; et depuis le début du combat invisible, la loi sévère et implacable de la compensation [la loi de karma] entre en jeu et poursuit son action, suivant fidèlement les fluctuations. Quand le dernier fil est tissé, et quand l’homme paraît être enveloppé dans le réseau qu’il a lui-même tendu, il se trouve complètement sous l’empire de cette destinée qui est son œuvre. Elle le fixe alors comme la coquille inerte sur la roche immobile, ou l’emporte comme une plume dans un tourbillon soulevé par ses propres actions. » – H.P. Blavatsky, Isis Dévoilé.
LA CHRONIQUE (PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR)
L’hérésie de la séparativité
La non-séparativité : « Celui qui veut devenir un occultiste [ou un Sage], ne doit pas se séparer lui-même, ni séparer quoi que ce soit, du reste de la création ou de la non-création. Car, dès l’instant qu’il fait la distinction entre lui-même et un vase de déshonneur, il ne pourra plus s’unir à aucun vase d’honneur. Il doit penser à lui-même comme à quelque chose d’infinitésimal, pas même comme à un atome individuel, mais comme à une partie des atomes du monde en tant que collectivité, sinon il deviendra une illusion, il cessera d’exister, et disparaîtra comme un souffle, sans laisser aucune trace derrière lui. Comme nous vivons dans l’erreur, nous sommes des corps séparés, distincts, vivant sous des masques fournis par Maya. Pouvons-nous prétendre qu’un seul atome de notre corps soit distinctement à nous ? Tout, depuis l’esprit jusqu’à la plus infime particule, est une partie du tout, ou mieux un chaînon. Brisez un seul chaînon, et tout passe dans le néant ; mais ceci est impossible. Il existe une série de véhicules dans une progression de plus en plus grossière, de l'esprit à la matière la plus dense, de sorte qu'à chaque pas vers le bas et l'extérieur, nous ressentons de plus en plus grandir en nous-même le sentiment de séparation. Pourtant, ceci est illusoire, car s’il existait une séparation réelle et complète entre deux êtres humains, ils ne pourraient ni communiquer ni se comprendre. » – H.P.B. Transactions de la Blavastky Lodge, p. 138.
L’ancienne Religion universelle
« Nul ne peut étudier sérieusement les anciennes philosophies, sans percevoir que la similitude frappante de conceptions entre toutes – dans leur forme exotérique, très souvent, mais toujours dans leur esprit caché – n’est pas le résultat d’une simple coïncidence mais d’un dessein unique, et qu’il y eut, pendant la jeunesse de l’humanité, un seul langage, une seule connaissance, une seule religion universelle, alors qu’il n’y avait pas d’église, pas de croyances ni de sectes, mais que chacun était son propre prêtre. Et si l’on montre que déjà, dans ces âges, cachés à nos yeux par un développement exubérant de traditions, la pensée religieuse humaine évoluait en une uniformité sympathique dans chaque point du globe, il devient évident que née sous n’importe quelle latitude, dans le Nord glacé ou le Sud brûlant, en Orient ou en Occident, cette pensée était inspirée par les mêmes révélations, et que l’homme était nourri à l’ombre protectrice du même Arbre de la Connaissance. » – H.P. Blavatsky, La Doctrine Secrète.
Le mystère de la dualité de l’être humain
« La nature humaine est un abîme que la physiologie et la science humaine en général ont moins sondé [...]. La clef qui l’ouvre est la double nature de l’homme. […] pour employer les mots de Saint Paul – “Il y a un corps naturel et un corps spirituel”, et que par conséquent il doit nécessairement posséder une série double de sens […] les sens naturels ou physiques, qui peuvent être laissés à la physiologie pour qu’elle les étudie, et les sens sur-naturels ou spirituels appartenant entièrement au domaine de la science psychologique. […] C’est pourquoi nous disons que l’homme, en surplus du cerveau physique, en a un autre spirituel. Si le premier dépend entièrement de son propre développement et de sa structure physique, pour son degré de réceptivité, d’autre part, il est entièrement subordonné au second, puisque c’est l’Ego spirituel seul, selon qu’il tend plutôt vers ses deux principes supérieurs ou vers son enveloppe physique, qui peut imprimer plus ou moins vivement sur le cerveau externe, la perception des choses purement spirituelles ou immatérielles. » - H.P. Blavatsky, extraits de l’article « L’Univers dans une coquille de noix ».
ARTICLES ET DOCUMENTS
Il est proposé à la lecture (pour en savoir plus) :
- Lettre n°74 : « L’interdépendance et le symbolisme du “Mur Gardien” »
- Lettre n°45 : « La conscience collective ou la réalisation plus vraie du SOI »
- Lettre n°33 : « L’Univers n’existe que pour l’expérience et l’émancipation de l’âme »
- Lettre n°18 : « La Voix du Silence »
- Lettre n°16 : « Le lien indéfectible entre l’homme et la nature »
- Lettre n°14 : « La conscience planétaire – à quels niveaux ? »
- Lettre n°1 : « La Fraternité universelle »
- Article de H.P. Blavatsky : « L’Étoile à six branches et l’Étoile à cinq branches »
- Article de H.P. Blavatsky : « L’univers dans une coque de noix »
- Article de H.P. Blavatsky : « La “Doctrine de l’Œil” et la “Doctrine du Cœur”, ou le “Sceau du Cœur” »
- Articles de W.Q. Judge : « Les preuves du SOI caché : Le sentiment d’identité »
- Articles de W.Q. Judge : « Application universelle de la doctrine »
- Article de W.Q. Judge : « La synthèse de la Science occulte »
- Article de B.P. Wadia : « Étude dans La Doctrine Secrète : L’unité la mère de toutes les vertus »
- Articles d’autre auteur : « Magicon – Le système secret d’une société de philosophes inconnus »
MÉDIATHÈQUE
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