LETTRE N°71 – CAUSES ET REMÈDES À LA SOUFFRANCE
Mai – Juin 2023
La prochaine Lettre paraîtra début juillet 2023, elle aura pour thème : Le pouvoir des sons et mantra.
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PENSÉE DU MOMENT
« Une maladie n’est pas une entité… une maladie est un événement personnel. Elle fait partie de l’individualité elle-même. Autant de maladies différentes que de patients. » ‒ Alexis Carrel dans L’homme, cet inconnu.
« La méditation qui abolit la souffrance est propre à l'homme modéré dans la nourriture et la récréation, dont les actions sont mesurées et dont le sommeil et la veille sont réglés. Lorsque l'homme vivant ainsi fixe son cœur dans le Soi véritable et est exempt d'attachement à tout désir, il est considéré comme ayant atteint au Yoga. On dit que le sage au cœur concentré, en repos et libre d'attachement aux désirs est "semblable à la lampe qui, abritée du vent, ne vacille pas". Lorsque, discipliné par la pratique du Yoga, en repos et percevant le Soi par le soi, il est satisfait ; lorsque, connaissant la béatitude illimitée qui est indépendante des objets des sens, il atteint l'état d'où rien ne peut le détacher de la réalité ; lorsqu'il a acquis ce qu'il considère comme supérieur à tout, et que, s'y trouvant établi, il ne peut en être délogé même par la plus grande souffrance, sache que cette interruption du lien qui l'unit à la douleur est considérée comme Yoga, l'union spirituelle, ou consécration, pour laquelle l'homme doit lutter avec foi et constance » ‒
« Est cher à mon cœur celui de mes fidèles qui est sans inimitié, bienveillant envers toutes les créatures, miséricordieux, entièrement exempt d'orgueil et d'égoïsme, le même dans la souffrance et dans la joie, patient dans l'injustice, satisfait, d'un zèle constant, maître de soi, ferme dans ses résolutions et dont le cœur et la pensée sont fixés exclusivement sur moi [Krishna]. » ‒ La Bhagavad-Gîtâ, Ch. VI, v. 17-23, XII, v13-14.
« La douleur éveille, assouplit, brise et détruit. Considérée d'un point de vue suffisamment éloigné, elle apparaît tour à tour comme un remède, un bistouri, une arme, un poison. C'est un instrument, un objet dont il est fait usage, de toute évidence. Ce que nous désirons découvrir c'est celui qui s'en sert ; quelle est la partie de nous-mêmes qui exige la présence de cette chose si détestable pour le reste ? […] Dans la souffrance aiguë, un point est atteint où elle ne se distingue plus de son opposé, le plaisir. » ‒ Par les Portes d’Or, pp. 60, 75.
CŒUR DE LA THÉOSOPHIE
Les causes de la souffrance
Harmonie et dysharmonie : « Nous, théosophes, disons cependant que les termes, « bien » et « harmonie », ainsi que « mal » et « dysharmonie » sont respectivement des synonymes. De plus, nous affirmons que la douleur et la souffrance sont les résultats d'un manque d'harmonie, et que l'unique et terrible cause qui perturbe l'harmonie est l'égoïsme sous une forme quelconque. Ainsi, karma fait retomber sur chaque homme les conséquences réelles de ses propres actions, tout à fait indépendamment de leur caractère moral. Mais, puisqu'il reçoit ce qui lui est dû pour tout, il est évident que karma lui fera expier toutes les souffrances qu'il aura causées, de même qu'il moissonnera dans la joie, et la gaieté de cœur, les fruits de tout le bonheur et de toute l'harmonie qu'il aura contribué à faire naître. Je ne peux mieux faire, pour vous éclairer sur ce sujet, que de vous citer certains extraits tirés de livres et d'articles écrits par nos théosophes — ceux du moins qui ont une idée juste de karma. » ‒ H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, pp. 220/1.
« N'oublions pas que c'est nous-mêmes qui créons notre propre souffrance. J'ai découvert que le chagrin et la peine ont comme source unique une mauvaise façon de penser. Non pas mauvaise dans le sens de méchante, mais dans le sens de quelque chose qui n'est pas en harmonie avec le dessein de la Nature : quelque chose de non scientifique et par conséquent contraire à l'éthique la plus élevée. » ‒ W.Q. Judge, Les Lettres qui m’ont aidé, p. 199.
Désir égoïste, plaisir et douleur, le pouvoir de l’esprit : « Le désir, sous un angle limité, en rapport avec la personnalité, est la cause de tout péché, de toute peine et toute souffrance. […] La détresse, l'affliction et la souffrance ont cependant leur propre mission. En général, c'est seulement le malheur que nous nous attirons qui nous amène à cesser de mal agir, à faire le point, à nous demander et discerner ce qu'il convient de faire. […] Aucune perception n’est possible sans cette dualité. Il nous faut d’abord expérimenter les ténèbres pour pouvoir percevoir la lumière, et il en va de même pour les opposés que sont plaisir et douleur. Sans la souffrance, nous ne pourrions comprendre le plaisir, et l'inverse est vrai aussi. […] Tout le pouvoir de l'esprit employé dans une mauvaise direction, en ignorant notre propre nature, et celle des êtres en général, est à la source de toutes sortes de souffrances. […] Tandis que si nous commençons à remplacer nos idées erronées par des idées correctes, pour fonder sur elles notre pensée et notre action, le cerveau vient à se clarifier et devient perméable à l’immense connaissance de l’homme intérieur, laquelle n’est pas encore enregistrée dans ce cerveau à cause du mauvais entraînement que nous lui avons imposé. […] La seule douleur que connaissent les Instructeurs ou les Maîtres de Sagesse, c’est de voir les hommes s’engouffrer perpétuellement dans le péché, la détresse et la souffrance sans qu’Ils puissent les en empêcher. Un jour, on demanda à l’un d’Eux : « Comment se fait-il qu’avec votre grande connaissance et vos pouvoirs, vous n'arriviez pas à faire penser les hommes comme ils devraient ? » Il répondit : « L’âme humaine n’est pas ainsi faite. Elle doit discerner et agir par elle-même ». L'action, en effet, procède de l’intérieur vers l’extérieur, et le pouvoir vient avec l’action. Nul ne peut nous sauver que nous-mêmes. » ‒ R. Crosbie, extraits de l’article « La cause de la souffrance ».
Lire tout l’article : « La cause de la souffrance ».
Le piège de la personnalité : « Dans son illusion [de la vie personnelle, l’homme] nourrit l'égoïsme qui fait de la vie un plaisir et rend la douleur agréable. Dans cette égoïsme profond résident la cause même et la source de l'existence du plaisir et de la souffrance. Car, si l'homme n'oscillait pas entre les deux, et ne se rappelait pas sans cesse par la sensation qu'il existe, il l'oublierait. […] « Pourquoi l'homme crée-t-il la souffrance pour son propre malheur ? » […] En prétendant que les quatre murs de sa personnalité sont réels et permanents, l'homme commet la vaste erreur qui l'emprisonne dans une suite prolongée d'incidents malheureux, et intensifie continuellement l'existence de ses formes favorites de sensation. Le plaisir et la douleur deviennent pour lui plus réels que le grand océan dont il est un fragment et où se trouve sa demeure ; sans relâche, il se heurte douloureusement contre ces murs où il ressent la sensation, et son soi minuscule oscille dans la prison qu'il s'est choisie. » ‒ Par les Portes d’Or, pp. 78/9.
Lire et télécharger Par les Portes d’Or (I- La Recherche du Plaisir ; II- Le Mystère du Seuil ; III- L’Effort initial ; IV- La Signification de la Douleur ; V- Le Secret de la Force).
Quelques remèdes pour soulager la souffrance
L’objectif de soulager la souffrance : « [La Théosophie a] plusieurs objectifs, mais entre tous, les plus importants sont ceux qui peuvent conduire au soulagement de la souffrance humaine, sous quelque forme que ce soit, aussi bien morale que physique. Et nous croyons que la souffrance morale est de loin plus importante que la souffrance physique. La Théosophie a pour tâche d'inculquer l'éthique ; elle doit purifier l'âme, si elle veut soulager le corps dont tous les maux, sauf dans les cas d'accidents, sont héréditaires. Ce n'est pas en étudiant l'occultisme à des fins égoïstes, pour la satisfaction d'une ambition personnelle, par orgueil ou vanité, que l'on pourra jamais atteindre le véritable but de la Théosophie : celui d'aider l'humanité qui souffre. Ce n'est pas non plus en étudiant une seule branche de la philosophie ésotérique que l'on devient un occultiste, mais en les étudiant toutes, sinon en maîtrisant chacune d'elle. » ‒ H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, p. 37.
« Les voies de karma ne seraient pas non plus impénétrables si les hommes œuvraient dans l'union et dans l'harmonie, au lieu de le faire dans la désunion et dans la lutte. […] Un grand nombre de gens souffrent continuellement de la misère, de l'indigence, de la maladie. Leur condition physique est lamentable, leurs facultés mentales et spirituelles sont souvent endormies. Par contre, beaucoup de personnes qui se trouvent à l'autre extrémité de l'échelle sociale mènent une vie d'indifférence insouciante, de luxe matériel et de jouissances égoïstes. Ces deux sortes d'existence ne sont cependant pas dues au hasard. Toutes deux sont l'effet des conditions qui constituent le milieu où vivent ceux qui y sont soumis, et il existe un lien très intime entre la négligence des devoirs sociaux qui incombent aux uns, et la déficience et l'arrêt du développement des autres. […] Si l'action d'un seul réagit sur la vie de tous — et si c'est là la véritable idée scientifique — il s'ensuit que l'on n'atteindra cette réelle solidarité humaine, qui est à la base même de l'élévation de la race, que si tous les hommes deviennent frères et toutes les femmes sœurs, et que si tous adoptent dans la pratique de leur vie quotidienne un vrai comportement de frères et de sœurs. C'est dans cette action et cette réciprocité, cette conduite authentique qui devrait exister entre des frères et des sœurs, s'efforçant de vivre un pour tous et tous pour un, que se trouve l'un des principes fondamentaux de la Théosophie que chaque théosophe devrait se sentir tenu non seulement d'enseigner, mais de mettre en pratique dans sa vie personnelle. » ‒ H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, pp. 224, 247/8.
Ne pas repousser la souffrance sur les plans intérieurs : « Nous avons le désir instinctif de soulager la douleur mais, en ceci comme en toute autre chose, nous ne nous attachons qu'aux choses extérieures. Nous ne faisons qu'apaiser la souffrance ; et si nous allons plus loin, et la chassons de la première forteresse qu'elle s'était choisie, elle réapparaît dans quelque autre endroit, avec une vigueur redoublée. Si on parvient à la chasser du plan physique par un effort persistant, couronné de succès, elle réapparaît sur les plans du mental ou de l'émotion, où plus personne ne peut l'atteindre. Ce fait peut être aisément vérifié par ceux qui savent relier les différents plans de sensation et qui observent la vie avec ce complément d'illumination. Les hommes considèrent habituellement ces différentes formes de sensation comme étant effectivement séparées, tandis qu'en fait elles ne sont, de toute évidence, que des aspects divers d'un seul centre — celui de la personnalité. Si ce qui jaillit au Centre — la fontaine de vie — exige quelque action qui se trouve entravée et par conséquent cause de la souffrance, la force ainsi créée, étant chassée d'une place forte, doit en trouver une autre ; elle ne peut être expulsée. » « La souffrance et le plaisir se tiennent distincts et séparés, comme les deux sexes ; et c'est dans la fusion, l'union des deux en un seul, que s'obtiennent la joie, la sensation et la paix profondes. Là où il n'y a ni mâle ni femelle, ni souffrance ni plaisir, là le dieu dans l'homme prédomine et c'est alors que la vie est réelle. » ‒ Par les Portes d’Or, pp. 72/4.
Le sentiment de souffrances imméritées : « Notre philosophie nous enseigne que la punition karmique n'atteint l'Ego que dans sa prochaine incarnation. Après la mort, il reçoit seulement la récompense pour les souffrances imméritées qu'il a endurées pendant sa dernière incarnation. […] Même si l'on peut dire qu'il n'y a aucune souffrance, mentale ou physique, dans la vie d'un mortel qui ne soit le fruit direct et la conséquence de quelque péché commis dans une existence précédente, cela n'empêche pas l'homme qui, dans sa vie actuelle, ne conserve pas le moindre souvenir de ses fautes antérieures, d'avoir le sentiment de ne pas mériter la punition qu'il subit et de penser, en conséquence, souffrir de ce dont il n'est pas coupable : cela seul suffit à accorder à l'âme humaine le droit à la plus grande mesure de consolation, de repos et de félicité dans l'existence post mortem. La mort se présente toujours à notre soi spirituel comme une libératrice et une amie. Pour le matérialiste qui, malgré son matérialisme, ne fut pas un mauvais homme, l'intervalle entre les deux vies sera comme le sommeil ininterrompu et paisible d'un enfant, entièrement dépourvu de rêves, ou éventuellement peuplé d'images dont il n'aura pas de perception précise, tandis que, pour le mortel ordinaire, ce sera un rêve aussi réel que la vie elle-même, rempli de félicité et de visions s'imposant à lui avec réalisme. » ‒ H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, p. 175/7.
Les épreuves sur le sentier mystique : « Préparons-nous donc à toute souffrance, avec confiance et espoir. Le fait même que vous souffrez si intensément est une preuve objective de progrès, bien qu'elle soit si douloureuse, non seulement pour vous mais aussi pour tous ceux qui vous aiment. Ainsi, bien que je ne vous dise pas « continuez à souffrir », je me console en sachant bien que tout cela conduira au plus grand bien dans l'avenir. […]. Rapprochons-nous tous ensemble par la pensée et par le cœur, l'âme et l'action, et essayons ainsi de créer cette vraie fraternité grâce à laquelle, seulement, pourra se faire le progrès universel et individuel. » ‒ W.Q. Judge, Les Lettres qui m’ont aidé, p. 144.
LA CHRONIQUE (PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR)
Santé et bonheur
Le véritable bonheur : « Certains considèrent la « chute de l'esprit dans la matière », comme un mal, et la re-naissance comme une affliction. II en est qui pensent de la sorte, et qui tâchent en conséquence d'abréger leur période de probation sur terre. Pourtant, il ne s'agit pas d'un mal sans mélange puisqu'il nous permet l'expérience par laquelle nous nous élevons à la connaissance et à la sagesse. Je veux parler ici de l'expérience qui nous enseigne que rien, en dehors d'un bonheur spirituel, ne peut jamais satisfaire les besoins de notre nature spirituelle. Aussi longtemps que nous demeurons dans le corps, nous sommes soumis à la douleur, à la souffrance et à tous les incidents décevants qui surviennent pendant la vie. C'est pourquoi, pour pallier tout cela, nous acquérons finalement la connaissance qui seule peut nous apporter le soulagement, et l'espérance d'un futur meilleur. » ‒ H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, p. 240.
Nécessité de solidarité : « Permettez-moi de vous rappeler brièvement quels sont les principes [théosophiques] : l'unité et la causalité universelles, la solidarité humaine, la loi de karma, la ré-incarnation. Ce sont là les quatre anneaux de la chaîne d'or qui devrait unir l'humanité en une seule famille, en une seule Fraternité universelle. » ‒ H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, p. 247.
« Ressentir avec plus d'acuité votre propre blessure corporelle est une faiblesse due à votre limitation. L'homme développé psychiquement sent la blessure d'un autre aussi fortement que la sienne, et ne sent même pas la sienne s'il est assez fort pour le vouloir. Tous ceux qui ont étudié un peu sérieusement les conditions psychiques savent que c'est là un fait, plus ou moins marqué selon le développement psychique. Dans de nombreux cas, le psychique est plus vivement et égoïstement conscient de sa propre souffrance que de celle d'une autre personne ; mais ce n'est que parce que le développement — remarquable peut-être au point où il en est — n'a atteint encore qu'un certain degré. C'est le pouvoir qui porte l'homme jusqu'au seuil de cette conscience qui est paix profonde et activité vitale. » ‒ Par les Portes d’Or, p. 86.
« Il incombe aux âmes héroïques, aux sauveurs de notre race et de notre nation, de découvrir la cause de cette inégalité de pression du karma rétributif [collectif], et d'équilibrer la balance des forces par un effort suprême, en sauvant ainsi les peuples d'un cataclysme moral mille fois plus désastreux, et mauvais par ses effets durables, que ne le serait une catastrophe analogue, sur le plan physique, que vous semblez considérer comme le seul moyen possible de mettre fin à cette misère accumulée. » ‒ H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, pp. 219.
Quelques conseils face aux souffrances
« Au cours de l'année passée, vous avez traversé beaucoup de souffrances corporelles mais vous vous êtes nettoyé de beaucoup de choses. Permettez-moi de vous citer un passage d'une lettre moins connue de W.Q. Judge où vous verrez qu'il établit un principe qui s'applique aux gens comme vous qui ont été de fidèles étudiants serviteurs de la Grande Loge :
"Peut-être vous demandez-vous pourquoi Mme Blavatsky ne se guérit pas elle-même si, comme je le pense, elle en a le pouvoir, (je sais qu'elle le possède). Vous devez vous souvenir que guérir des maladies du corps et rétablir la santé physique n'est pas "la fin de tout". La philosophie, tout comme la religion, a toujours enseigné que l'Âme se purifie et se renforce par la souffrance, et qu'il est parfois bon de souffrir. Si nous pouvions connaître l'action et l'opération de karma, nous verrions qu'en supportant de la souffrance dans une maladie, du mauvais karma s'épuise dont on ne pourrait se débarrasser par une guérison soudaine comme dans la "cure mentale". Ceux qui savent et reconnaissent ce fait se trouvent guéris par là-même de la détresse mentale qui est une si grande part du mal de la souffrance corporelle, et pour eux, c'est une "cure mentale", effectuée sur un plan supérieur au physique, car alors ils peuvent supporter leurs souffrances avec calme et résignation."
« Voilà pour le passé. Je dois vous envoyer mes souhaits affectueux de paix et d'illumination intérieure, les aspects positif et négatif du monde de l'esprit. Puisse la Bonne Loi vous prouver sa bienfaisance dans le monde visible et dans le cerveau ! J'espère que vous avez fait un progrès considérable avec votre mauvaise condition physique.
« Je suis très heureux de votre remarque m'assurant que le repos forcé vous fait du bien dans des sens autres que le physique. Vous devez voir là l'aspect miséricordieux de la loi de Karma. La mauvaise santé corporelle peut être aussi exploitée, dans le sens psychique et spirituel, du point de vue de l'épanouissement spirituel. Percevoir nos souffrances et douleurs du corps comme distinctes et séparées de notre vrai Soi nous entraîne dans la direction de l'Ego. Mais vous découvrirez cela par vous-même, et avec les expériences qui suivront. Il y a un autre aspect : la maladie physique nous permet de rejeter les poisons et de purifier l'organisme. Aucune maladie n'est entièrement physique, et il y a propreté physique et pureté psychique ‑ toutes deux étant des aspects d'un même phénomène. Ainsi donc, reposez-vous non seulement dans votre corps mais aussi mentalement et psychiquement. Ce quaternaire inférieur ainsi changé se révélera mieux adapté à la Triade Spirituelle. » ‒ BP. Wadia extrait des Lettres inédites, décembre 1961.
Danger du culte de la souffrance : Le culte de la souffrance, est une forme sublimée d’égoïsme aspirant à la couronne du martyr. […] c’est un égoïsme qui dans sa forme la plus grossière n’est qu’hypocrisie et vanité. C’est une maladie mentale […] La Voix du Silence (p. 46) dit : « Ne pense pas que briser les os, déchirer la chair et les muscles, puisse t'unir à ton “Soi silencieux”. Ne pense pas, ô victime de tes ombres, que ton devoir soit accompli envers la nature et l'homme une fois que sont vaincus les péchés de ta forme grossière. Les Bénis n'ont jamais agi ainsi. » […] Le progrès ne dépend pas de la quantité se souffrance ou de plaisir que l’on subit, mais de notre attitude mentale envers tout ce qui peut nous arriver tout au long de la vie. « Ce n’est pas ce qui est accompli qui compte, mais l’esprit dans lequel la moindre chose est faite. » ‒ W.Q. Judge, Les Lettres qui m’ont aidé, pp. 221/2.
Découvrir le divin en nous-même : « Le Dieu en nous-mêmes est dans son enfance, et refuse de reconnaître son état supérieur. En vérité, si l'âme de l'homme est sujette aux lois de la croissance, de la décrépitude et de la renaissance, comme son corps, alors il n'y a rien d'étonnant à son aveuglement. Mais il n'en est évidemment pas ainsi, car l'âme de l'homme appartient à cet ordre de la vie qui cause les formes mais qui n'en est pas affecté — cet ordre de la vie qui, comme la pure flamme abstraite, brûle partout où elle est allumée. Elle ne peut être modifiée ou affectée par le temps et est, de par sa nature même, au-dessus de la croissance et du déclin. L'âme réside en ce lieu primordial qui est le seul trône de Dieu, — ce lieu d'où émergent les formes de vie, et où elles retournent. C'est le point central de l'existence, où se trouve un foyer permanent de vie, comme celui qui réside au milieu du cœur de l'homme. Et c'est par son épanouissement harmonieux — en commençant par le reconnaître, puis en le développant de façon égale sur les nombreuses lignes rayonnantes de l'expérience — que l'homme parvient, en fin de compte, à atteindre la Porte d'Or, et à en soulever le loquet. Ce processus est la reconnaissance progressive du Dieu dans l'homme ; le but est atteint quand cet état divin est rétabli consciemment dans la gloire qui lui est due. » ‒ Par les Portes d’Or, ppp. 70/1.
Cultiver la santé de l’homme personnel
« La souffrance et le chagrin nous pousse à chercher, c’est-à-dire à interroger et questionner, et nous conduisent ainsi à la connaissance.
« Un désordre dans les habitudes extérieures, témoigne un désordre du mental. Cependant, entre le mental et le corps, il y a les nerfs de la Nature, appelés les élémentaux. Certains d’entre eux sont les déités qui président sur nos sens et nos organes corporels. Sans eux, aucune action n’est possible. Cette substance nerveuse de la Nature est vivante et consciente comme toutes autres choses dans le cosmos. Notre pensée, notre volonté et nos sensations humaines attirent à nous les esprits de la nature, et ces intelligences ainsi attirées jouent un rôle important dans notre vie quotidienne. […]
« À notre stade actuel, les aspirations supérieures meurent rapidement, car nous ne les vitalisons pas par la pensée ; et, par conséquent, la Volonté Spirituelle, qui est le pouvoir de Buddhi [l’Âme spirituelle] éveillée, est de ce fait faible, sinon absente. Nous devons donc, délibérément renforcer nos aspirations à l’aide du mental ; nous devrions influencer en profondeur la nature des désirs par des pensées justes, puis exprimer nos aspirations à l’aide du corps physique (lui-même façonné par les aliments). Sinon les images laissées dans le mental s’atrophient ; et les aspirations qui ne sont pas nourries continuellement s’affaiblissent puis meurent.
« Chaque être humain, du primitif au sage, possède les deux pouvoirs d’imagination et d’idéation. Chacun possède aussi, une nature double : la personnalité inférieure et l’Individualité Supérieure. Par conséquent, l’imagination et l’idéation sont aussi doubles, avec un aspect supérieur et un aspect inférieur. L’imagination et l’idéation supérieures agissent de l’intérieur vers l’extérieur, de l’Individualité vers la personnalité. L’imagination et l’idéation inférieures agissent de l’extérieur vers l’intérieur. »
Lire tout l’article « La santé de l’homme personnel » (Introduction ; I - Nourriture et habillement ; II - L’Exercice physique et la respiration ; III - Attention et sommeil ; IV - Idéation et imagination).
ARTICLES ET DOCUMENTS
Il est proposé à la lecture (pour en savoir plus) :
- Lettre n°63 : « Comment mettre en pratique la Théosophie ? »
- Lettre n°62 : « Comment comprendre la vie ? »
- Lettre n°16 : « Le lien indéfectible entre l’homme et la nature »
- Lettre n°14 : « La conscience planétaire à quels niveaux ? »
- Lettre n°8 : « La non-violence »
- Article de W.Q. Judge : « La récompense des souffrances imméritées »
- Article de Robert Crosbie : « La Cause de la souffrance »
- Ouvrage de M.C. : Par les Portes d’Or (I- La Recherche du Plaisir ; II- Le Mystère du Seuil ; III- L’Effort initial ; IV- La Signification de la Douleur ; V- Le Secret de la Force). (site: theosophie.fr)
- Articles de Autre auteur : « La santé de l’homme personnel » (Introduction ; I - Nourriture et habillement ; II - L’Exercice physique et la respiration ; III - Attention et sommeil ; IV - Idéation et imagination).
MÉDIATHÈQUE
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Audio : « Quels remèdes durables à la souffrance ? » Chaîne YouTube
Audio : « Pourquoi la souffrance existe-t-elle ? » Chaîne YouTube