LETTRE N°60 – LA NAISSANCE DE L’UNIVERS ET DE L’HOMME
Juillet – Août 2021
La prochaine Lettre paraîtra début septembre 2021. Elle aura pour thème : Les grands initiés et leur message à travers les âges
Vidéo : La naissance de l’univers : mythes et légendes
Audio : A propos de la naissance de l’univers
Audio : Les liens profonds entre l’homme et l’univers
Audio : Le Divin au-delà des dogmes religieux
Programme des activités – Page de la LUT de Paris sur Facebook
PENSÉE DU MOMENT
L’Évolution Éternelle : « La Doctrine Secrète enseigne le développement progressif de toute chose, des mondes comme des atomes ; et ce développement formidable n’a pas de commencement concevable, ni de fin imaginable. Notre « Univers » n’est qu’une unité dans le nombre infini d’Univers, tous « Fils de la Loi de la Nécessité » puisqu’ils sont des chaînons de la grande chaîne Cosmique des Univers, chacun étant un effet par rapport à son prédécesseur, et une cause en ce qui concerne son successeur. » – H.P. Blavatsky (Secret Doctrine, 1er Vol. p. 43. Edition originale anglaise.)
La Vie Universelle : « La philosophie ésotérique enseigne que tout vit et est conscient, mais non que toute vie et toute conscience soient semblables à celles des êtres humains, ou mêmes des animaux. Nous regardons la vie comme « la forme unique de l’existence » se manifestant dans ce qui est appelé la matière ; ou dans ce que (les séparant à tort) nous nommons dans l’homme, l’Esprit, l’Ame et la Matière. La matière est le véhicule pour la manifestation de l’âme sur ce plan d’existence, et l’âme est le véhicule pour la manifestation de l’Esprit sur un plan plus élevé, et les trois forment une trinité synthétisée par la Vie qui les pénètre tous. » – H.P. Blavatsky (Secret Doctrine, 1er Vol. p. 49. Edition originale anglaise.)
Axiome cabaliste : « Une pierre devient une plante ; une plante devient un animal ; un animal devient un homme ; un homme un esprit et l'esprit, dieu. »
Axiome hermétique : « En bas comme en haut ; dans le ciel comme sur la terre ». Pour les anciens l’évolution physique marchait de pair avec l’évolution spirituelle.
Proverbe Siamois et axiome cabaliste : « Il n'y a qu'une lumière et qu'une obscurité », dit un proverbe Siamois. « Doemon est Deus inversus le diable est l'ombre de Dieu », dit l'axiome cabalistique universel. La lumière existerait-elle sans les ténèbres primitives ? »
CŒUR DE LA THÉOSOPHIE
La naissance de l’univers
Une réalité unique : l’Absolu
La Doctrine Secrète postule « Un PRINCIPE Omniprésent, Éternel, Illimité et Immuable sur lequel toute spéculation est impossible puisqu'il transcende la capacité de conception de l'homme et ne pourrait qu'être rapetissé par toute expression ou comparaison humaine. Il est au-delà de la portée de la pensée et, selon les termes de la Mandukya « inconcevable et inexprimable ». Pour rendre ces idées plus claires au public, il lui faut commencer par postuler une Réalité unique et absolue qui précède tout être manifesté, conditionné. Cette Cause Infinie et Éternelle — vaguement exprimée par l' " Inconscient " et l' " Inconnaissable " de la philosophie européenne courante — est la racine sans racine de " tout ce qui fut, est ou sera jamais ". Elle est, bien sûr, dénuée de tout attribut et essentiellement sans aucune relation avec l'Être manifesté, fini. C'est l' " Être-té " plutôt que l'Être (en sanskrit, Sat) et c'est au-delà de toute pensée ou spéculation.
« Cette " Être-té » est symbolisée, dans la Doctrine Secrète, sous deux aspects. D'une part, l'Espace abstrait absolu, représentant la pure subjectivité, la seule chose qu'aucun mental humain ne puisse exclure d'une conception quelconque, ni appréhender en tant que telle. D'autre part, le Mouvement Abstrait absolu représentant la Conscience Inconditionnée. Nos penseurs occidentaux eux-mêmes ont montré que nous ne pouvons concevoir la Conscience indépendamment du changement, et c'est le mouvement qui symbolise le mieux le changement, sa caractéristique essentielle. Ce dernier aspect de l'unique Réalité est également symbolisé par le terme " Le Grand Souffle ", symbole suffisamment expressif pour ne pas nécessiter d'éclaircissements supplémentaires. Ainsi donc, le premier axiome fondamental de la Doctrine Secrète est cet UN ABSOLU métaphysique — l'ÊTRE-TÉ — que l'intelligence limitée a symbolisé sous la forme de la Trinité théologique. » ‒ H.P. Blavatsky, La Doctrine Secrète (Propositions fondamentales : lire les trois propositions fondamentales)
Esprit et Matière sont coéternels
« Mais bien que l'esprit-matière ait existé de toute éternité, il existait à l'état latent ; l'évolution de notre univers visible doit avoir eu un commencement. Pour notre faible intellect, ce commencement paraît si éloigné qu'il nous fait l'effet de l'éternité, cette période ne pouvant s'exprimer ni par les chiffres ni par le langage. […] Ce mystère de la création initiale, qui a toujours fait le désespoir de la science, est insondable, à moins d'accepter la doctrine des Hermétistes. Bien que la matière soit coéternelle avec l'esprit, ce n'est, certes, pas notre matière visible, tangible et divisible, mais bien sa sublimation extrême. L'esprit pur n'est qu'un degré au-dessus. Si nous n'admettons pas que l'homme ait été évolué de cette matière-esprit primordiale, comment pouvons-nous arriver à une hypothèse raisonnable quant à la genèse des êtres animés ? Darwin fait commencer son évolution des espèces au point le plus bas, et de là il les fait s'élever. Son seul tort serait d'appliquer son système par le mauvais bout. S'il reportait ses recherches de l'univers visible à l'univers invisible, il se trouverait probablement sur la bonne voie. Mais alors, il suivrait la trace des Hermétistes. » ‒ H.P. Blavatsky, Isis Dévoilée (traduction Adyar ; Isis Unveiled, i, 428-9)
L’Esprit de l’univers : « Cet univers visible d'esprit et de matière, disaient les Anciens, n'est qu'une image concrète de l'abstraction idéale ; il a été construit sur le modèle de la première IDÉE divine. Ainsi, notre univers existait de toute éternité à l'état latent. L'âme qui anime cet univers purement spirituel est le soleil central, la plus haute Divinité elle-même... » ‒ H.P. Blavatsky, Isis Dévoilée (traduction Adyar ; Isis Unveiled, i, 342)
L’Éternel – Lumière et Ténèbres : « Éternel est ce qui n'a ni commencement ni fin ; mais on doit dire des "Émanations", ou Æons, que bien qu'ayant vécu absorbées dans l'essence divine de toute éternité, une fois émanées individuellement, elles ont eu un commencement. Elles sont, par conséquent, sans fin dans cette vie spirituelle, mais non point éternelles. […]
« Par conséquent, la doctrine ésotérique, de même que le Bouddhisme, le Brahmanisme et même la Cabale tant décriée, enseignent que l'Essence unique infinie et inconnue existe de toute éternité, et qu'elle est active ou passive en successions harmonieuses. Dans la phraséologie poétique de Manou ces conditions portent les noms de "jour" et "nuit" de Brahmâ. […] En inaugurant une période active, dit la Doctrine secrète, une expansion de cette essence Divine, agit du dedans au dehors, obéissant à la loi éternelle et immuable et le monde phénoménal ou visible est le résultat d'une longue chaîne de forces cosmiques mises progressivement en action. De la même manière, en reprenant sa condition passive, une contraction de l'Essence Divine a lieu, et l'œuvre antérieure de la création est graduellement et progressivement défaite. L'univers visible se désagrège ; ses matériaux sont dispersés ; et "les ténèbres" solitaires et abandonnées couvrent encore une fois la face de "l'abîme". Pour employer une métaphore qui fera encore mieux comprendre la pensée, on pourrait dire qu'une exhalation de "l'essence inconnue" donne naissance au monde ; une inhalation de la même le fait disparaître. Ce processus s'est répété de toute éternité, et notre univers actuel n'est qu'un univers d'une série infinie qui n'a jamais eu de commencement et qui n'aura jamais de fin. » » ‒ H.P. Blavatsky, Isis Dévoilée (traduction Adyar ; Isis Unveiled, ii, 219 & 265).
Le principe de Vie
« La philosophie occulte enseigne que le mouvement, la matière cosmique, la durée, l'espace se trouvent partout. Le mouvement est la vie impérissable et est conscient ou inconscient selon le cas. Il existe tout autant durant la période active de l'Univers que durant le Pralaya ou la dissolution, quand la vie inconsciente maintient encore la matière qu'elle anime en un mouvement incessant et perpétuel.
« La vie est toujours présente dans l'atome ou la matière, organique ou inorganique – une différence que les occultistes n'acceptent pas. Quand l'énergie vitale est active dans l'atome, l'atome est organique ; quand elle est endormie ou latente, l'atome est inorganique. Le Jiva ou principe de vie qui anime l'homme, la bête, la plante et même le minéral, est une forme d'énergie indestructible, puisque cette force est la vie une ou l'anima mundi, l'âme vivante universelle, et puisque les modes variés sous lesquels les choses objectives nous apparaissent dans la nature, en tant qu'agrégats atomiques tels que minéraux, plantes, animaux, etc., sont les différentes formes ou différents états par lesquels cette force se manifeste. Si elle restait inactive un seul instant, disons dans une pierre, les particules de celle-ci perdraient immédiatement leur propriété de cohésion, et se désagrégeraient instantanément, bien que la force subsisterait dans chacune des particules à l'état latent. Quand la force vitale se dissocie d'un groupe d'atomes, elle est immédiatement attirée vers un autre groupe ; mais, par-là, elle n'abandonne pas entièrement le premier groupe, mais ne fait que transférer sa vis viva, ou pouvoir vivant l'énergie du mouvement – à un autre groupe. Mais parce qu'elle se manifeste dans le groupe suivant sous forme de ce qu'on appelle l'énergie cinétique, il ne s'ensuit pas que le premier groupe en est complètement dépourvu, car elle s'y trouve encore à l'état d'énergie potentielle ou de vie latente ». – Article « Le principe de vie » de N.D.K. commenté par Blavatsky
Création, préservation, destruction de l’univers
Naissance de l’univers selon l’Advaita – extrait du Vasudevamanana : Le Vasudevamanana est considéré comme un des textes importants de la philosophie Advaita, la doctrine non-dualiste du Vedanta. Le chapitre I décrit la naissance de l’univers, avec l’évolution, de l'Esprit, des formes et différents règnes, à la matière grossière.
Lire l’extrait du Vasudevamanana.
Le mystère de la trinité : L’idée d’une trinité primordiale se retrouve dans pratiquement toutes les traditions spirituelles de l’humanité. « Chacun connaît le dogme chrétien du "trois-en-un" et du "un-en-trois" ; c'est pourquoi il est inutile de répéter ce qui peut être trouvé dans tout catéchisme. Athanase, le Père de l'Église qui a défini la Trinité comme un dogme, n'avait pas grand besoin de mettre son inspiration à contribution ou la puissance de ses cellules grises : il n'avait qu'à se tourner vers l'une des innombrables trinités des crédos païens, ou vers les prêtres égyptiens, dans le pays desquels il avait vécu toute sa vie. Il ne modifia légèrement qu'une des trois "personnes". Toutes les triades des Gentils étaient composées du Père, de la Mère et du Fils. En la construisant ainsi, "Père, Fils et Saint-Esprit", il ne modifia le dogme qu'extérieurement, car le Saint-Esprit a toujours été féminin, et on fait s'adresser Jésus au Saint-Esprit comme à sa "mère" dans tous les évangiles gnostiques. » ‒ H.P. Blavatsky, Glossaire Théosophique (traduction Adyar).
Trinité et unité : « Dans la trinité primitive hindoue, qu'on a tout lieu de considérer comme pré-Védique, le germe qui féconde le principe-maternel, l'œuf du monde, ou la matrice universelle, est appelé Nara, l'Esprit, ou le Saint-Esprit, qui émane de l'essence primordiale. Ainsi que Séphira, c'est la plus ancienne émanation, appelée le point primordial et la Tête Blanche, car c'est le point lumineux divin qui apparaît dans les ténèbres insondables et illimitées. Dans Manou, c'est "NARA", ou l'Esprit de Dieu, qui se meut sur Ayana [le Chaos, ou le lieu du mouvement] et est appelé NARAYANA, ou celui qui se meut sur les eaux" [v. Institutes of Manu traduits par Sir William Jones]. Nous lisons dans l'égyptien Hermès : "Au commencement du temps il n'existait que le chaos." Mais lorsque le "Verbum", sortant du néant comme une "fumée incolore", fit son apparition, alors "ce Verbum se mit à se mouvoir sur le principe humide" [v. Champollion, Égypte ancienne, p. 141]. Et nous lisons dans la Genèse [I, 2.] "il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme [chaos] et l'Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux". Dans la Cabale, l'émanation du principe primordial, passif (Sephira), en se séparant en deux parties, active et passive, émet Chochma-Sagesse, et Binah-Jéhovah, et s'unissant avec ces deux acolytes, qui viennent compléter la trinité, elle devient le Créateur de l'Univers abstrait ; le monde physique est la production de puissances ultérieures et encore plus matérielles […]. Dans la Cosmogonie hindoue, Svayambhu produit Nara et Nari, son émanation bisexuelle, et les séparant en deux moitiés, mâle et femelle, celles-ci fécondent l'œuf mondial, dans lequel se développe Brahmâ, ou plutôt Viraj, le Créateur. "Le point de départ de la mythologie Égyptienne, dit Champollion, est une trinité... savoir Kneph, Neith et Phtah ; et Ammon, le mâle, le père ; Muth, femelle, la mère ; et Khonsu, le fils." » ‒ H.P. Blavatsky, Isis Dévoilée (traduction Adyar ; Isis Unveiled, ii, 214-5)
OM ou AUM : La syllabe sacrée ; l'unité en trois lettres : donc la trinité en un. « OM, quand on le considère comme une seule lettre, prononcée en une articulation, est le symbole de l'Esprit Suprême. Une lettre (OM) est l'emblème du Très Haut. (Manou, II, 83.). Mais quand on le considère comme un mot triple, composé de a, u, m, il représente les trois Védas, les trois état de la nature humaine, les trois divisions de l’univers et les trois divinités – Brahma, Vishnou et Shiva, les agents de la création, conservation et destruction de ce monde ; ou, à proprement parler, les trois attributs principaux de l'Être Suprême, personnifiés dans ces trois divinités. Dans ce sens, il représente, en fait, l'univers contrôlé par l'Esprit Suprême ». – W.Q. Judge article « AUM ! »
L’Amour pour tout ce qui vit – Kamadeva : « Kâma est le premier désir conscient embrassant tout pour le bien universel, l'amour et pour tout ce qui vit et sent, a besoin d'aide et de bienveillance, le premier sentiment de compassion tendre et infinie et de pitié qui s'élève dans la conscience de l'UNIQUE FORCE créatrice dès qu'elle s'éveille à la vie et à l'être, comme un rayon de l'ABSOLU. Le Rig Veda dit "D'abord le désir s'éleva en Cela, qui était le germe primordial du mental, et que les Sages, cherchant avec leur intelligence, ont découvert dans leur cœur comme le lien qui relie l'entité avec la non-entité", ou le manas [mental] avec le pur âtma-buddhi [esprit-âme spirituelle]. Il n'existe pas d'idée d'amour sexuel dans cette conception. Kâma est avant tout le désir divin de créer le bonheur et l'amour » ‒ H.P. Blavatsky, Glossaire Théosophique (traduction Adyar).
Unité dans la multiplicité – l’émanation des mondes : « La clé des dogmes de Pythagore est la formule générale de l'unité dans la multiplicité ; l'un évoluant le multiple et le pénétrant. C'est l'antique doctrine de l'émanation en quelques mots. L'apôtre Paul lui-même l'acceptait comme exacte « Toutes choses viennent de lui, sont par lui et en lui » [Épitre aux Romains, XI, 36]. Cette idée est nettement Hindoue et Brahmanique ainsi que nous le constatons par la citation suivante : "Lorsque la dissolution – Pralaya – est parvenue à son terme, le Grand Être – Para-Atma ou Para-Pourousha – le Seigneur existant par lui-même, duquel et par lequel toutes choses ont été, sont et seront, décida d'émaner les diverses créatures de sa propre substance." (Manava-Dharma-Sastra, Livre 1, slokas 6 et 7.)
Tétrackys et Décade mystique : « La Décade [pythagoricienne] mystique 1 + 2 + 3 + 4 = 10 est une des manières d'exprimer cette idée. L'Un, c'est Dieu ; Deux, la matière ; Trois, combinant la Monade et la Duade, et participant de la nature des deux, est le monde phénoménal : la Tétrade [ou Tetraktys, le Quatre sacré qui contient la Décade], ou forme de perfection, exprime le vide de tout ; et la Décade, somme de tout, implique le cosmos tout entier. L'univers est la combinaison d'un millier d'éléments et néanmoins l'expression d'un esprit unique – chaos pour les sens, cosmos pour la raison. » ‒ H.P. Blavatsky, Isis Dévoilée (traduction Adyar ; Isis Unveiled, i, xvi).
Création et destruction des univers : « Rappelons, donc : 1° que l'univers n'est pas une création spontanée, mais bien l'évolution d'une matière pré-existante ; 2° qu'il n'est qu'un univers dans une série infinie d'autres ; 3° que l'éternité se divise en grands cycles, dans chacun desquels ont lieu douze transformations de notre monde, à la suite de sa destruction partielle, alternativement par le feu et par l'eau. De sorte que lorsque commence une nouvelle période mineure, la terre est changée, même géologiquement, au point d'être pratiquement un monde nouveau ; 4° qu'à la suite de ces douze transformations, la terre est la plus grossière après chacune des six premières, tout ce qui y vit, y compris l'homme, est plus matériel, qu'après la transformation précédente : tandis qu'après les six autres le contraire a lieu, la terre et l'homme deviennent de plus en plus raffinés et spirituels avec chaque changement terrestre ; 5° que lorsque le sommet du cycle a été atteint, une dissolution graduelle a lieu, et chaque être vivant et chaque forme objective sont détruits. Mais lorsque ce point est atteint l'humanité est devenue propre à vivre la vie subjective aussi bien qu'objective. Et non seulement l'humanité, mais aussi les animaux, les plantes et chaque atome. Après une époque de repos, disent les Bouddhistes, lorsqu'un nouveau monde se reforme de lui-même, les âmes astrales des animaux, et de tous les êtres, sauf ceux qui ont atteint le Nirvâna le plus élevé, reviennent sur la terre pour terminer leurs cycles de transformations et devenir des hommes à leur tour. » ‒ H.P. Blavatsky, Isis Dévoilée (traduction Adyar ; Isis Unveiled, ii, 455-6)
Loi des cycles et l’évolution universelle
Cycle ou cercle de nécessité : « On remarquera que cette philosophie des cycles, qui était rendue allégorique par les Hiérophantes égyptiens, dans le "Cercle de Nécessité", explique en même temps l'allégorie de la "Chute de l'Homme". D'après les descriptions arabes, chacune des sept chambres des Pyramides, ces symboles cosmiques les plus grandioses de tous, était désignée par le nom d'une planète. L'architecture particulière des Pyramides décèle par ses formes mêmes la pensée métaphysique qui a guidé leurs constructeurs. Le sommet en est perdu dans le ciel bleu de la terre des Pharaons, et il représente le point primordial noyé dans l'univers invisible, d'où est sortie la première race des prototypes spirituels de l'homme. Chaque momie, dès qu'elle est embaumée, perd, dans un sens, son individualité physique ; elle symbolise la race humaine. Placée de la façon la plus favorable à l'essor de "l'âme" quittant le corps, celle-ci avait à passer par les sept chambres planétaires, avant de pouvoir sortir par le sommet symbolique. Chaque chambre était l'emblème, en même temps, d'une des sept sphères ou planètes, et d'un des sept types les plus élevés de l'humanité physico-spirituelle, censé être supérieur au nôtre. Tous les trois mille ans, l'âme, représentante de sa race, était tenue de retourner à son point de départ primitif, avant de subir une nouvelle évolution vers une transformation spirituelle et physique plus parfaite [Hérodote, Histoires, II, §123 »]. Il nous faut plonger, en vérité, très avant dans la métaphysique abstraite du mysticisme oriental, avant d'arriver à nous faire une idée complète de l'infinité de sujets qu'embrassait, d'un seul coup, la majestueuse pensée de ceux qui la professaient. » ‒ H.P. Blavatsky, Isis Dévoilée (traduction Adyar ; Isis Unveiled, i, 296-7)
L’évolution universelle – Le grand cycle : « Que les savants soient ou non disposés à reconnaître l'exactitude de la théorie hermétique de l'évolution physique de l'homme, émanant de natures plus élevées et plus spirituelles, ils nous montrent eux-mêmes comment la race [c-à-d, toute l’humanité] a progressé du point le plus bas qui ait été observé, jusqu'à son développement actuel. Et comme toute la nature semble formée d'analogies, est-il déraisonnable d'affirmer que le même développement progressif de formes individuelles a dû prévaloir parmi les habitants de l'univers invisible ? […] Bien qu'ils n'aient pas cherché à calculer la durée du "grand cycle" [c-à-d, l’Apocatastase, ou Manvantara] , les philosophes hermétiques soutenaient cependant que, suivant la loi des cycles, la race humaine doit inévitablement et collectivement retourner un jour à ce point de départ même, où l'homme fut revêtu de "tuniques de peau" ou, pour être plus clair, la race humaine doit finalement, suivant la loi d'évolution, être physiquement spiritualisée. » » ‒ H.P. Blavatsky, Isis Dévoilée (traduction Adyar ; Isis Unveiled, i, 295-6)
Les quatre âges : « Il n'est pas jusqu'aux quatre âges de la chronologie hindoue qui ne renferment une idée philosophique bien plus élevée que celle qui apparaît à la surface. Elle les définit suivant l'état psychologique ou mental et l'état physique de l'homme pendant chaque période. Krita-Yuga, l'âge d'or, « l'âge de la félicité », ou innocence spirituelle de l'homme ; Tretâ-yuga, l'âge d'argent, ou celui du feu – la période de la suprématie de l'homme, des géants et des fils de Dieu ; Dwâpara-yuga, l'âge de bronze – mélange, déjà, de pureté et d'impureté (esprit et matière), l'âge du doute : et enfin, le nôtre, le Kali-yuga, ou âge de fer, celui des ténèbres, des souffrances et des chagrins. Dans cet âge, Vichnou eût à s'incarner en Krishna, afin de sauver l'humanité de la déesse Kali, l'épouse de Siva, le destructeur – la déesse de la mort, de la destruction et de la misère humaine. Kâlî est l'emblème le plus significatif pour représenter la "chute de l'homme" ; la descente de l'esprit dans la fange de la matière, avec tous ses résultats terrifiants. Il faut nous débarrasser de Kâlî avant d'atteindre Moksha, ou Nirvana, la demeure bénie de la Paix et de l'Esprit. […] L'univers, de même que chaque planète qui le compose, passe par quatre âges, comme l'homme lui-même. Tous ont leur enfance, leur jeunesse, leur maturité et leur vieillesse, et ces quatre, ajoutés aux trois autres, composent encore une fois le sept sacré. » ‒ H.P. Blavatsky, Isis Dévoilée (traduction Adyar ; Isis Unveiled, ii, 275 & 421)
LA CHRONIQUE (PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR)
La naissance spirituelle de l’homme
Éveil de l’intelligence et origine de la dévotion
« À ses tout premiers débuts, l'intelligence psychique et physique étant en sommeil, et la conscience encore non développée, les conceptions spirituelles de cette race [des origines] étaient complètement sans rapport avec son environnement physique.
« Cet homme divin résidait dans sa forme animale - même si elle avait une apparence extérieure humaine ; et s'il y avait de l'instinct en lui, aucune conscience réfléchie (ou soi-conscience) ne venait éclairer les ténèbres du cinquième principe [manas - la base du mental dans l'être humain] encore latent. Lorsque, mus par la loi d'Évolution, les Seigneurs de Sagesse infusèrent en lui l'étincelle de la conscience, le premier sentiment qu'elle éveilla à la vie, et à l'activité, fut un sens de solidarité, d'unité (fusionnelle) avec ses créateurs spirituels. De même que le premier mouvement intérieur de l'enfant est pour sa mère et sa nourrice, de même les premières aspirations de la conscience s'éveillant dans l'homme primitif furent pour ceux dont il ressentait l'élément en lui-même et qui pourtant étaient extérieurs, et indépendants, par rapport à lui. La DÉVOTION naquit de ce sentiment et devint le premier moteur dominant dans sa nature ; car c'est le seul qui soit naturel dans notre cœur, qui soit inné en nous, et que nous trouvions aussi bien dans le tout jeune enfant humain que dans le petit animal. Ce sentiment d'aspiration instinctive, que rien n'aurait pu réprimer dans l'homme primitif, a été évoqué par Carlyle (1) en termes pleins de beauté et, dirait-on, inspirés par une véritable intuition :
« Ce grand cœur antique, comme c'est celui de l'enfant dans sa simplicité, celui de l'homme dans sa pure solennité et sa profondeur ! Où qu'il aille sur la Terre, le Ciel est là, au-dessus de sa tête. Il fait pour lui-même, de toute la Terre, un temple mystique, de toute démarche terrestre, une sorte de culte. Des créatures de lumière passent comme des éclairs dans le soleil du jour, et voici que là-bas passent des anges, messagers de Dieu parmi les hommes... Merveille, miracle, entourent l'être humain ; il vit dans un élément de miracle (2) … Une grande loi de devoir, haute comme ces deux infinis (le ciel et l’enfer), rapetissant et annihilant tout le reste – c’était une réalité, et c’en est une ; le vêtement seul en est mort ; son essence existe à travers les temps et l’éternité ! » ‒ H.P. Blavatsky, extraits de The Secret Doctrine (vol. 1, p.210).
(1) [Carlyle - Past and Present (1874), p.I04]
(2) Ce qui était naturel aux yeux de l'homme primitif est devenu seulement de nos jours miracle pour nous ; et ce qui, pour lui, était un miracle ne pourrait jamais s'exprimer dans notre langue. (Blavatsky).
L’arbre de la Connaissance
« Les fragments des systèmes cosmogoniques qui nous sont parvenus sont maintenant rejetés comme des fables absurdes. Néanmoins la Science Occulte – qui a survécu même au Grand Déluge qui engloutit les Géants antédiluviens et jusqu'à leur souvenir, à l'exception des annales conservées dans la DOCTRINE SECRÈTE, dans la Bible et dans d'autres Ecritures – détient encore la clef de tous les problèmes du Monde.
« Appliquons donc cette Clef aux rares fragments de Cosmogonies depuis longtemps oubliées et, au moyen de leurs parties éparses, essayons de rétablir la Cosmogonie jadis Universelle, de la DOCTRINE SECRÈTE. La Clef s'adapte à toutes. Nul ne peut étudier sérieusement les philosophies antiques sans s'apercevoir que la similarité frappante de leurs conceptions, visible souvent dans leur forme exotérique et toujours dans leur esprit caché, résulte, non d'une simple coïncidence, mais d'un plan commun ; et que, durant l'enfance de l'humanité, il n'existait qu'un langage, un savoir, une religion universelle, quand il n'y avait ni églises, ni crédos, ni sectes, chaque homme étant son propre prêtre. Et si l'on montre qu'à ces époques lointaines et cachées à notre vue par une luxuriante floraison de traditions, la pensée religieuse humaine se développait déjà sur toutes les parties du globe avec une sympathie uniforme, il devient dès lors évident que cette pensée religieuse, sous quelque latitude qu'elle soit née, dans le nord glacé ou le sud brûlant, en occident ou en orient, était inspirée par les mêmes révélations, et que les hommes étaient élevés à l'ombre protectrice du même ARBRE DE LA CONNAISSANCE. » ‒ H.P. Blavatsky, extraits de The Secret Doctrine (vol. 1, p.341, trad. Adyar)
L’éveil de l’intelligence humaine par les « Fils de Sagesse »
« Le cours de l'évolution développa les principes inférieurs et produisit finalement la forme humaine pourvue d'un cerveau dont la capacité était supérieure et plus profonde que celle de tout autre animal. Mais cet homme, humain par la forme, n'en était pas un par le mental : il lui manquait, pour le différencier du règne animal et lui conférer le pouvoir de devenir soi-conscient, le cinquième principe, celui qui pense et qui perçoit. La monade, composée d'Atma [l’Esprit] et de Buddhi [l’Âme spirituelle], était emprisonnée dans ces formes. Sans la présence de la monade, l'évolution ne pouvait se poursuivre. […] Une question surgit : « qui donna le mental, d'où vint-il et qu'est-il ? » C'est le lien entre l'Esprit de Dieu en haut et l'homme personnel en bas ; il fut donné aux monades privées de mental, par d'autres qui, jadis, étaient passées par ce même processus pendant des âges dans d'autres mondes et d'autres systèmes de mondes ; il provient donc d'autres périodes d'évolution qui se sont déroulées et terminées longtemps avant que le système solaire n'eût commencé. Telle est la théorie qui, bien qu'étrange et inacceptable de nos jours, doit néanmoins être exposée si nous voulons proclamer la vérité théosophique, et en cela nous ne faisons que transmettre ce que d'autres ont dit avant nous.
« On peut comprendre comment cette lumière du mental fut donnée aux hommes sans mental par l'exemple d'une seule chandelle qui en allume beaucoup d'autres. S'il y a une seule chandelle allumée et de nombreuses autres qui ne le sont pas, une seule flamme suffit pour allumer les autres. Il en est ainsi pour Manas : il est la torche de lumière. Les hommes sans mental, ayant les quatre principes élémentaires, corps, corps astral, vie et désir, sont les chandelles non allumées qui n'auraient pu s'allumer d'elles-mêmes. Les Fils de la Sagesse qui, sur tous les globes, sont les Frères Aînés de chaque famille humaine, possèdent la lumière qui leur fut donnée dans un passé reculé par ceux qui l'avaient reçue dans un passé encore plus lointain, et ainsi de suite en une procession ininterrompue, sans commencement ni fin. Ils enflamment l'ensemble des principes inférieurs et la monade, et allumant ainsi Manas dans les hommes nouveaux, ils préparent une nouvelle grande race pour l'initiation finale. Toutes les grandes religions et la Franc-Maçonnerie ont représenté symboliquement cet éveil du feu de Manas. En Orient, un prêtre paraît à l'autel tenant une chandelle allumée et des milliers de fidèles y allument la leur. Les Parsis ont aussi leur feu sacré qui est allumé à une autre flamme sacrée.
« Manas ou le penseur, est l'être qui se réincarne, immortel, qui porte les résultats et les valeurs des différentes vies vécues sur terre ou autre part. Sa nature devient double dès qu'il s'attache à un corps. Le cerveau humain est, en effet, un organe supérieur et Manas s'en sert pour raisonner des prémisses aux conclusions, ce qui différencie l'homme de l'animal, car l'animal agit par impulsions automatiques dites instinctives, tandis que l'homme peut user de la raison. Ceci n'est pas, comme certains le supposent, le don le plus élevé et le meilleur de l'homme, mais l'aspect inférieur du penseur ou Manas. Son autre aspect, son aspect supérieur selon la Théosophie, est l'intuition qui connaît, et ne dépend pas de la raison. L'aspect inférieur et purement intellectuel de Manas est plus proche du principe du désir, et c'est ce qui le distingue de son autre aspect qui a des affinités avec les principes spirituels supérieurs. Si donc le penseur devient purement intellectuel, toute sa nature commence à tendre vers le bas, car l'intellect seul est froid, dur et égoïste, parce qu'il n'est pas éclairé par les deux autres principes, Buddhi et Atma. » - W.Q. Judge, extrait de l’Océan de Théosophie (pp. 56-58).
Deux traditions anciennes
Le Codex Nazaréen : « Lorsque l'Invisible Central (le Seigneur Ferho) [v. Codex Nazaréen, ou Ginza Rba, ch. 170…] vit les efforts de l'Étincelle divine qui ne voulait pas se laisser entraîner encore plus bas dans la dégradation de la matière, [constatant qu'elle ne pouvait pas ] s'affranchir elle-même de ses liens, il lui permit de [s'unir à ] une monade [c-à-d une monade parente plus avancée], à laquelle, attachée à elle comme par le fil le plus fin, l'Étincelle Divine, (l'âme) [c-à-d, la monade plus avancée], devait veiller durant ses incessantes pérégrinations d'une forme à une autre. Ainsi la monade fut jetée dans la première forme de la matière, et fut enfermée dans une pierre ; puis, au cours du temps, par les efforts combinés du feu et de l'eau vivants, qui, tous deux agissaient par réflexion sur la pierre, la monade sortit de sa prison et apparut à la lumière du soleil sous forme d'un lichen. De métamorphose en métamorphose, la monade s'élève toujours plus haut, empruntant à chaque transformation nouvelle un peu plus de l'éclat de son Étincelle parente, dont elle s'approche ainsi progressivement à chaque transmigration. La "Cause Première avait voulu qu'elle procédât de la sorte" ; elle la destinait à monter plus haut encore, jusqu'à ce que sa forme physique fût redevenue de nouveau l'Adam de poussière, formé à l'image de l'Adam Kadmon. Avant de subir sa dernière métamorphose terrestre, l'enveloppe extérieure de la monade, à partir du moment de sa conception comme embryon, passe, elle aussi, de nouveau par les diverses phases des différents règnes. Dans sa prison fluidique elle prend aux diverses époques de la gestation une vague ressemblance avec la plante, le reptile, l'oiseau, le mammifère, jusqu'à ce qu'elle devienne un embryon humain (Mystères physiologiques, Évérard).
« Au moment de la naissance de l'homme futur, la monade rayonnant avec tout l'éclat de la gloire de sa mère immortelle, qui la surveille du haut de la septième sphère, devient insensible (voyez le Timée de Platon, 44 B). Elle perd tout souvenir du passé, et ne reprend conscience d'elle-même que progressivement, lorsque l'instinct de l'enfance fait place à la raison et à l'intelligence. Et quand a lieu la séparation entre le principe de vie (l'esprit astral) et le corps, l'âme-Monade libérée, rejoint joyeuse et triomphante l'esprit père et mère, le radieux Augoeides [c-à-d, le Soi-Lumineux, l'Ego Supérieur, le "Père dans les Cieux", la monade parente]. Ensemble et fusionnés ils prennent pour toujours une forme unique, d'autant plus glorieuse que la pureté spirituelle de la vie terrestre passée a été plus grande, et que l'Adam, qui a parfait son cycle de nécessité, est libéré du dernier vestige de son enveloppe physique. À partir de ce moment, devenant de plus en plus radieux à chaque pas en avant de son progrès ascendant, il gravit le sentier brillant qui se termine à son point de départ autour du GRAND CYCLE. » ‒ H.P. Blavatsky, Isis Dévoilée (traduction Adyar ; Isis Unveiled, i, 302-3)
Hérodote et les lois d’évolution et de réincarnation : « Les Égyptiens prétendent que Cérès et Bacchus règnent sur les morts. Or, ils sont les premiers qui aient parlé de cette doctrine selon laquelle l'âme de l'homme est immortelle et, après la destruction du corps, entre toujours en un autre être naissant. Lorsque, disent-ils, elle a parcouru tous les animaux de la terre et de la mer et tous les oiseaux, elle rentre dans un corps humain ; le circuit s'accomplit en trois mille années. Il y a des Grecs qui se sont emparés de cette doctrine, comme si elle leur était propre, les uns jadis, d'autres récemment […] ». Hérodote – Histoires, II, §123 (traduction P. Giguet, Hachette, 1860, extrait).
ARTICLES ET DOCUMENTS
Il est proposé à la lecture (pour en savoir plus) :
- Lettre n°49 : L’Éthique universelle
- Lettre n°42 : La terre une planète vivante
- Lettre n°36 : Le symbolisme du Soleil
- Lettre n°33 : L’univers n’existe que pour l’expérience et l’émancipation de l’âme
- Lettre n°16 : Le lien indéfectible entre l’homme et la nature
- Lettre n°11 : Les cycles
- H.P. Blavatsky : La Doctrine Secrète, « Proème » (vol. I, pp. 1 à 20)
- H.P. Blavatsky : La Doctrine Secrète, « Résumé – Summing-Up » (vol. I, pp. 269-289) : PDF des Cahiers Théosophiques n°173 – n°174 – n°175.
- Article de H.P. Blavatsky : « Textes fondamentaux »
- Article de N.D.K. annoté par H.P. Blavatsky : « Le principe de vie »
- Article de W.Q. Judge : « Application universelle de la doctrine » (Cahier Théosophique n°75)
- Article de W.Q. Judge : « AUM ! »
- Article de W.Q. Judge : L’Océan de Théosophie
MÉDIATHÈQUE
Il est proposé :
Vidéo : La naissance de l’univers : mythes et légendes
Audio : A propos de la naissance de l’univers
Audio : Les liens profonds entre l’homme et l’univers
Audio : Le Divin au-delà des dogmes religieux
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