Citations tirées d'écrits de W.Q. Judge, de H.P. Blavatsky et de la revue américaine The Path.
L'activité nocturne intense de l'Ego Supérieur
Sur les rêves
Réponses du Soi Supérieur à nos questions
La culture d'un haut idéal et d'une vie mystique
Communication avec nos êtres chers
L'inspiration des poètes, artistes, inventeurs... pendant le sommeil
Le voyage astral
L'activité nocturne intense de l'Ego Supérieur
L'activité mentale nocturne : « Les rêves sont parfois le résultat de l'action cérébrale qui se poursuit automatiquement ; ils sont aussi dus à l'homme intérieur véritable qui transmet à l'intérieur du cerveau les scènes et les idées, nobles ou vulgaires, que cet être réel a vues pendant le sommeil du corps. Elles s'infiltrent alors dans le cerveau comme si elles flottaient sur l'âme au moment où celle-ci reprend possession du corps. Ces rêves peuvent être utiles, mais généralement la reprise de l'activité corporelle en détruit le sens, en dénature l'image, et rend tout confus. Le fait majeur de tout rêve c'est qu'il y a quelqu'un qui y perçoit et y éprouve des impressions et c'est là un des arguments en faveur de l'existence de l'être intérieur. Pendant le sommeil, l'homme intérieur est en communion avec des intelligences supérieures, et il réussit parfois à imprimer dans le cerveau ce qu'il a acquis ‒ qu'il s'agisse d'une idée élevée ou d'une vision prophétique ‒ ou bien il n'y parvient pas, en raison de la résistance des fibres du cerveau. La signification d'un rêve est aussi déterminée par le karma de la personne, car un roi peut rêver de ce qui concerne son royaume, tandis que le même rêve, fait par un de ses sujets, n'aura aucune portée pratique. Ainsi que l'a dit Job : "Dans les songes et les visions nocturnes, l'homme reçoit l'instruction. " » ‒ Extrait de L'Océan de Théosophie (p. 152) – W.Q. Judge.
« Toutes les opérations mentales – excepté le raisonnement qui se trouve seul comme suspendu et paralysé, – fonctionnent pendant nos rêves avec une force et une activité aussi grandes que pendant nos veilles [...]. » – Article « Le Phare de l'inconnu » – H.P. Blavatsky (Cahier Théosophique n°25)
Conditions nécessaires à la manifestation de l'homme intérieur : « Entre l'éternelle lutte pour plus d'or, plus d'honneurs, plus de pouvoirs dans les classes supérieures, et la « lutte pour l'existence », pour le pain et la vie, dans les classes inférieures, « l'homme intérieur » n'a ni l'occasion, ni la condition, qui lui permet de se manifester en nous-mêmes. Ainsi, de la naissance à la mort l'EGO somnole, paralysé par l'homme extérieur, et il ne se manifeste qu'occasionnellement dans des rêves, des visions fortuites, ou d'étranges « coïncidences » ‒ spontanées et négligées. Le Psychique ou le SOI SUPÉRIEUR comme il est appelé dans l'Unité, doit être, d'abord, entièrement libre de l'influence soporifique du Soi Personnel, avant qu'il ne puisse manifester, de manière évidente, son existence et sa présence effective dans l'homme. Mais dès que cette condition est assurée, alors vraiment « celui qui se domine et subjugue ses passions, désirs et craintes, est supérieur à un roi », comme le dit Milton ; car il est devenu un adepte. Seule la coquille qui sépare l'homme intérieur du monde manifesté, objectif et subjectif, doit être dominée, et quand elle n'offre plus qu'une résistance passive, le soi supérieur est, alors, aussi libre qu'il le sera le jour où il se libérera définitivement de cette coquille. Mais il y a de rares individus qui, pour quelques mystérieuses raisons karmiques, sont nés avec cette capacité et dont les SOIS intérieurs sont si forts qu'ils peuvent vaincre la résistance de leurs corps personnels ou provisoires. » – Traduction d'un extrait de l'article "United" d'H.P. Blavatsky, paru dans la revue The Theosophist, de mai 1887.
Les trois sortes de sommeil : « Je vous ai parlé de trois sortes de sommeil : le sommeil sans rêves, le sommeil avec rêves chaotiques, et le sommeil où les rêves sont si réels qu'ils deviennent des réalités absolues pour le dormeur. Si vous croyez à ce dernier genre de sommeil, pourquoi ne croyez-vous pas au premier ? La vie qui attend un homme dans l'au-delà sera modelée sur ce qu'il croyait qu'elle serait, et sur ce qu'il s'attendait à y trouver. » — Extrait de La Clef de la Théosophie (p. 184) – H.P. Blavatsky. (retour sommaire)
Sur les rêves
L'état de conscience dans le rêve : « L'état de rêve est commun à tous les êtres. Certaines personnes disent ne jamais rêver, mais si on les interroge, on découvre qu'elles ont fait au moins un rêve ou deux dans leur vie et, ce qu'elles veulent dire, c'est que leurs rêves sont rares. Il est peu probable qu'il existe une personne qui n'a jamais eu de rêves. Mais on dit que les rêves sont sans importance ; qu'ils sont dus à la tension, à l'indigestion, à la maladie ou à d'autres causes variées. On les considère comme peu importants parce qu'on les envisage d'un point de vue utilitaire et qu'on pense qu'ils ne peuvent pas servir à grand-chose. Pourtant beaucoup d'hommes se servent de leurs rêves et l'histoire, tant séculaire que religieuse, ne manque pas d'exemples montrant les bienfaits, les avertissements et l'instruction qui peuvent être reçus dans les rêves. Le cas bien connu du rêve du Pharaon [Bible, La Genèse, ch. 41] au sujet des vaches grasses et des vaches maigres, qui permit à Joseph, l'interprète, de prévoir une famine et de la prévenir, représente une classe de rêves qui ne sont pas rares du tout. Mais le point de vue utilitaire n'en est qu'un parmi beaucoup d'autres [...].
« Le temps global y est évalué non d'après la division solaire, mais selon l'effet produit sur le rêveur. Et comme l'évaluation du temps s'y effectue d'une façon beaucoup plus rapide qu'il n'est possible pour le cerveau, il faut en conclure, que quelqu'un le fait [...].
« L'imagination n'est pas particulière au rêve ; elle est aussi présente dans la conscience de veille. Chez beaucoup de personnes elle est aussi habituelle et vive que chez le rêveur. Et nous savons que chez les enfants elle est très féconde. Sa présence dans le rêve indique simplement que le penseur, étant momentanément libéré du corps et des structures ou scissures habituelles du cerveau, donne libre cours à cette faculté ordinaire. Mais si nous allons au-delà, nous trouvons des rêves de nature prophétique. Ceci ne pourrait se produire s'il n'existait pas le Soi caché intérieur qui voit clairement l'avenir et le passé dans un éternel présent. – Article « Les preuves du Soi caché » - W.Q. Judge – (Cahier Théosophique N° 95).
Le plan du rêve : « N'avons-nous pas à l'état de rêve un ensemble de sens tout différent ? Nous sentons, parlons, entendons, voyons, goûtons et agissons en général sur un plan différent. Le changement qui s'opère dans notre état de conscience est prouvé par le fait qu'une série d'actions et d'événements s'étendant, nous semble-t-il, sur une période de plusieurs années, traverse en images notre mental en l'espace d'un instant. Eh bien ! Cette rapidité extrême de nos opérations mentales pendant nos rêves, alors que toutes nos autres fonctions sont dans un état parfaitement naturel, nous démontre que nous nous trouvons sur un plan tout à fait différent. Notre philosophie nous enseigne que, de même qu'il existe sept forces fondamentales dans la nature et sept plans de l'être, il y a aussi sept états de conscience dans lesquels l'homme peut vivre, penser, se souvenir et exister. Il est impossible de les énumérer ici et, pour les connaître, il faut se livrer à l'étude de la métaphysique orientale. Mais l'analyse de ces deux états — de veille et de rêve — donne une preuve suffisante pour le commun des mortels, depuis le savant philosophe jusqu'au pauvre sauvage ignorant, que de tels états diffèrent. » — Extrait de La Clef de la Théosophie (p. 105) – H.P. Blavatsky. (retour sommaire)
Réponses du Soi Supérieur à nos questions
« Est-il possible d'obtenir, en rêve, une réponse du Soi Supérieur à des questions, exprimée avec un fort désir avant le sommeil, relative à une pensée ou une conduite juste ? – Cette question est de la plus haute importance pour tous ceux qui aspirent à la vérité. Ma réponse est, « Oui ». Bulwer Lytton, dans Une histoire singulière, dit que la première initiation d'un homme se produit dans les rêves. Dans Le Livre de Job, il est écrit (ch. IV, 12-3) [trad. Louis Segond] : « Une parole est arrivée furtivement jusqu'à moi, et mon oreille en a recueilli les sons légers. Au moment où les visions de la nuit agitent la pensée, quand les hommes sont livrés à un profond sommeil ». Et, au chapitre XXXIII, v. 14-5 : « Dieu parle cependant, tantôt d'une manière tantôt d'une autre, et l'on y prend point garde. Il parle par des songes, par des visions nocturnes, quand les hommes sont endormis sur leur couche ». L'état dont il est parlé dans Job est le Sushupti [le sommeil sans rêves] des hindous. L'homme vit trois états ou conditions principales – la veille, le rêve, le sommeil sans rêve ou sommeil profond. Dans ce dernier état il est dit qu'il y a jouissance d'une communion avec l'Esprit, et que l'homme intérieur, quand il retourne ou quitte cette condition, passe par un rêve, bref ou long, qu'il quitte ensuite pour passer à l'état de veille. Les influences de Sushupti sont hautement spirituelles ; et elles sont communes à tous les hommes. Le plus grand vilain sur terre, aussi bien que l'homme le plus vertueux, va en Sushupti et en reçoit un bienfait. S'il n'en était pas ainsi le vice triompherait par l'influence prédominante du corps et son attrait constant pour le matériel. Maintenant, si on croit en cela et à la réalité du Soi Supérieur, il résulte de ce qu'on appelle le pouvoir mystérieux de la méditation qu'un homme dévoué et sincère qui invoque le Soi Supérieur pour un soutien dans une conduite exemplaire recevra l'aide demandée dans le rêve qui succède à la condition de Sushupti ; en d'autres mots, on peut faire que les impressions qu'on reçoit des rêves induits par l'état le plus élevé – ou Sushupti – soient plus claires et riches que dans l'homme ordinaire qui ne se préoccupe pas de cela. Mais la demande et les impressions désirées doivent êtres élevées et altruistes, car le Soi Supérieur, n'est aucunement concerné par les choses matérielles, ni par les préoccupations temporelles. Ce pouvoir variera naturellement avec chacun selon sa nature et les combinaisons variées entre ses plans physiques, astraux et psychiques. – William Q. Judge, « Forum » Answers, pp. 6/7, éd. Theosophy Company, USA. (retour sommaire)
La culture d'un haut idéal et d'une vie mystique
La culture d'un idéal élevé : « L'interdépendance de toutes choses, suggère, l'unité du tout. [...] Cette unité radicale de tous les êtres, ne devient, cependant, possible que dans la mesure où la conscience est éveillée sur un plan supérieur ; et que cette conscience supérieure considère comme illusoire notre présente conception d'une séparativité complète par rapport au tout, car il n'existe en réalité pas de séparation. Ce sentiment n'existe que sur notre plan présent de conscience. [...]
« Bien que notre conscience de ce qui est au-delà du voile de matière soit, aujourd'hui, très limitée, la culture de l'aspect mystique de notre nature nous ouvrira des espaces insoupçonnés et élargira notre conscience. Par exemple, en cherchant à comprendre nos états de conscience pendant le rêve et le sommeil profond. Notre vie idéale découle de l'état de sommeil profond. Pendant ce moment d'oubli complet de notre soi-conscience nous sommes sur un plan totalement différent.
« L'observation, intelligente et persistante, et la recherche dans le sommeil profond révèlera, rapidement, premièrement, que c'est un état de grande pureté, qui n'est pas influencé par les actions bonnes ou mauvaises de la journée ; et, deuxièmement, que les idéaux, qui nous animent dans la journée, nous parvenant inopinément et paraissant parfaitement naturels, sont en réalité des réflexions, dans le cerveau physique, provenant du sommeil profond.
« L'homme mène une double vie à l'état de veille. Chaque pensée et action ont un double aspect. Le premier, et le plus fort actuellement, est celui qui provient de notre personnalité, le second est celui qui touche nos relations avec le monde au sens large. Le processus est si automatique qu'il n'est pas remarqué, mais nos activités sont conditionnées par ces deux aspects.
« Si les prédilections de la personnalité dominent, il en résultera un égoïsme correspondant ; si, à l'encontre, l'aspect idéal est convenablement cultivé, l'action sera en accord avec et résultera d'une meilleure intuition. Ceci est le côté idéal de la double vie de l'homme, un état de conscience supérieure, dont l'exploration élargira grandement notre conception du rôle de l'homme dans le drame de la vie ‒ de cette « Unité Idéale » ou « Fraternité Universelle de l'humanité » qui est un « fait », et de l'illusion de la notion de séparativité dans l'humanité. » Traduction d'un extrait de l'article de W.Q. Judge, "Theosophy and the Theosophical Society".
La vie mystique : « Les fonctions de la vie intérieure sont constamment actives ; elles ne requièrent ni repos, ni relâchement. Quand un homme peut, à volonté, établir l'équilibre entre ces fonctions, qui lui permet de voir, d'entendre et de ressentir leurs manifestations partout où il le désire, alors, ces manifestations deviennent sa possession, répondent à sa demande, et pour la première fois il accède à la vérité et sa compréhension.
« Les rêves et la clairvoyance volontaire sont les deux pôles de la vie spirituelle, et sur eux reposent les enseignements des religions sur l'immortalité. » Extrait traduit de la revue The Path – May 1887 – « Some Teachings of a German Mystic – Dreams and the Inner Life » – J. Kernning (retour sommaire)
Communication avec nos êtres chers
Communions avec un décédé : « Bien qu'il n'existe guère d'être humain dont l'Ego ne communique pas librement, pendant le sommeil du corps, avec ceux qu'il a aimés et perdus, l'être, une fois réveillé, ne conserve dans sa mémoire aucun souvenir de cette communication, sinon sous une forme très confuse, semblable à un rêve, par suite du caractère positif et non réceptif de son enveloppe et de son cerveau physiques. » — Extrait de La Clef de la Théosophie (p. 43) – H.P. Blavatsky.
« L'Ego d'une mère [décédée], rempli d'amour pour les enfants imaginaires qu'il voit auprès de lui, coulant une vie de bonheur, aussi réelle pour lui que lorsqu'il était sur terre — cet Ego fera toujours sentir son amour à ses enfants vivants. Cet amour s'exprimera dans leurs rêves, ainsi que dans maintes circonstances variées — sous forme de protections et de secours providentiels, car l'amour est un bouclier puissant et n'est limité ni par l'espace, ni par le temps. Et, ce qui est vrai de cette « mère » dévachanique [état de conscience entre deux incarnations] l'est tout autant des autres relations et attachements humains, pourvu qu'ils ne soient pas purement égoïstes ou matériels. L'analogie vous suggérera le reste. » — Extrait de La Clef de la Théosophie (p. 166) – H.P. Blavatsky.
Communication avec un ami : « Hier soir, sans avoir pensé à mon ami X, après une journée d'activité intense, très fatigué, et encore préoccupé par le travail, j'ai eu la vision soudaine de X avec lequel j'ai eu, apparemment, une longue conversation profitable à tous deux. Comment ceci a-t-il pu se produire alors que je ne pensais pas du tout à lui ? Réponse : Premièrement, l'expérience montre, et ceux qui connaissent les lois concernées le disent, que le fait d'avoir pensé ou pas à une personne, n'est pas une cause qui empêche de la voir en rêve ou dans une vision. Il n'y a pas de différence que vous avez pensé à la personne où pas depuis vingt ans.
« Deuxièmement, paradoxalement, le fait d'être très fatigué et préoccupé par la journée de travail est en général une condition favorable pour que vous ayez une vision ou un rêve d'une personne ou d'un lieu auquel vous n'avez pas pensé depuis longtemps. Par contre, une fatigue, extrême et absolue, est susceptible de plonger quelqu'un dans un sommeil si profond qu'il empêchera une telle expérience.
« La conséquence d'une fatigue du corps et du cerveau peut faire que ces organes soient temporairement paralysés et permettent aux sens astraux d'œuvrer. Nous avons alors une vision ou un rêve d'un lieu ou d'une personne, mais tout dépendra de ce que l'astral intérieur de la personne est capable d'imprimer sur le tissu cellulaire du cerveau. Ceci est parfois oublié, hormis une faible trace qui ne peut être identifiée. Quand nous sommes éveillés et actifs le cerveau a une telle emprise sur le corps astral que ce dernier (et c'est dommage) ne peut qu'œuvrer avec le cerveau et sous sa dictée. Et si nous tombons naturellement, non épuisés, dans l'état où nous pourions avoir une vision, elle ne se produit pas ; mais, les images et les souvenirs de la journée sont perçus parce que le cerveau n'est pas suffisamment fatigué pour libérer son emprise sur le corps astral. La fatigue, par contre, paralyse le cerveau et lui fait perdre cette emprise. » W.Q. Judge, traduction de Questions and Answers (vol. II - p 503-4, éd. Theosophy Company, USA) (retour sommaire)
L'inspiration des poètes, artistes, inventeurs... pendant le sommeil
« Il est dit dans le Path, que le rêve résulte du passage d'une partie de nos principes dans la Lumière Astrale. Ceci éveille un désir d'information sur l'inspiration, comme on dit, des poètes, artistes, inventeurs, et d'autres. La définition donnée du rêve n'est pas convenable pour moi, car il y a beaucoup de sortes de rêves qui résultent tous de causes différentes. Croyant, comme moi, que la Lumière Astrale contient les images de tout ce que l'homme a fait ou entrepris, et qu'à notre niveau d'évolution il ne nous est pas possible d'en ramener quoique ce soit de vraiment nouveau, ces prétendues inspirations peuvent souvent êtres dues au fait que l'organisme de ceux qui sont « inspirés » est plus réceptif aux influences des images de la Lumière Astrale. Ainsi sont-ils influencés dans leurs vers, peintures, inventions, etc. Dans un article, de H.P. Blavatsky, intitulé le « Génie », paru dans la revue Lucifer de novembre 1889, l'idée est avancée que, le grands génies, quels qu'ils soient, sont des exemples de personnes dont l'Ego, omniscient, illumine et informe le corps physique qu'il habite. Il n'est pas nécessaire de rêver pour être inspiré, car l'influx soudain d'idées poétiques où de nouvelles inventions peut être dû entièrement à l'état antérieur de l'organisme, bien qu'on entende souvent dire que de telles idées aient surgi dans un rêve. Cependant ce que nous savons des poètes, peintres, et autres, nous fait conclure que le plus grands nombre d'inspirations se produit pendant l'état de veille, et ceci confirme le point de vue formulé par H.P. Blavatsky dans l'article sur le « Génie » ». W.Q. Judge, extrait traduit du "Forum" Answers (p. 9, éd. Theosophy Company, USA). (retour sommaire)
Le voyage astral
« L'être intérieur est, pour ainsi dire, inextricablement enchevêtré cellules avec cellules, et fibres avec fibres dans le corps physique. Il existe dans le corps, en quelque sorte, comme la fibre de la mangue existe dans ce fruit. Nous trouvons à l'intérieur de la mangue, le noyau d'où partent des milliers de fines fibres qui pénètrent toute la pulpe dorée. Quand vous la mangez, il est difficile de distinguer la pulpe des fibres. Il s'ensuit que l'être intérieur dont nous parlons ne peut pas faire grand-chose quand il est hors de son corps et il reste toujours influencé par lui. Il n'est donc pas facile de quitter le corps à volonté et de déambuler alentour dans le double [astral]. Lorsqu'on entend dire dans des histoires que cela est facile à faire, nous pouvons en déduire qu'il s'agit d'imagination par trop féconde, de vantardise ou d'autres raisons de ce genre. [...] En fait, parmi les occultistes qui connaissent la vérité, on considère le fait de sortir du corps à volonté et de se mouvoir à distance comme un exploit fort difficile, précisément pour les raisons énumérées ci-dessus. Étant donné que la personne est tellement prise dans les fibres de son corps, il faut absolument, avant qu'elle puisse emmener sa forme astrale en promenade, qu'elle commence par l'extraire avec précaution, fibre par fibre, de la pulpe sanguine, des os, des muqueuses, de la bile, de la peau et de la chair. Direz-vous que c'est facile ? Ce n'est ni facile, ni rapide à accomplir, ni effectué en une seule opération. Ce ne pourra être que le résultat d'années d'entraînement prudent et d'expériences nombreuses. Et cela ne peut pas être réalisé consciemment tant que l'homme intérieur n'est pas développé et n'est pas devenu quelque chose de plus cohérent qu'une sorte de gélatine irresponsable et tremblotante. Ce développement et cette cohérence ne sont atteints que par le perfectionnement du pouvoir de la concentration.
« Il n'est pas exact non plus, et j'ai pu le constater par l'expérience et l'enseignement qui m'ont été présentés, que même dans notre sommeil nous allions nous promener au loin pour voir nos amis et nos ennemis ou goûter des joies terrestres à de lointaines distances. Dans tous les cas où un homme a acquis quelque pouvoir de concentration, il est très possible que le corps endormi soit déserté entièrement, mais de tels cas ne s'appliquent pas actuellement à la majorité.
« La plupart d'entre nous restent tout près de la forme endormie. Il n'est pas nécessaire pour nous de nous éloigner afin d'expérimenter les différents états de conscience qui sont l'apanage de tous les hommes. Nous ne nous aventurerons à des kilomètres de distance que lorsque nous y serons aptes et nous ne pourrons y être aptes que lorsque le corps éthérique nécessaire aura acquis ses pouvoirs et appris comment s'en servir. » – Article « La culture de la concentration » – W.Q. Judge – (Cahier Théosophique N° 70). (retour sommaire)