Faire connaître les enseignements fondamentaux de la Théosophie originale tels qu'ils ont été transmis dans les écrits de H.P. Blavatsky et de W.Q. Judge.

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LETTRE N°48 – LE PÈLERINAGE DE L’ÂME

LETTRE N°48 – LE PÈLERINAGE DE L’ÂME

Archives Lettres 27 Jui, 2019

Juillet – Août 2019 – La prochaine Lettre paraîtra début septembre 2019. Elle aura pour thème : L’Éthique universelle.

V48 1 accueil 2  Vidéo : « Qu’est-ce que l’âme ? À quelles lois obéit sa destinée ? »   new youtube logo large verge medium landscape

L48 QuelSensDonnerVie 3  Audio : Conférence : « Quel sens donner à la vie ? »   

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PENSÉE DU MOMENT

« Voltaire, à la fin de sa vie, parla comme un pythagoricien en disant : « j’ai parcouru toute ma vie comme un pèlerinage … à chercher la pierre philosophale, appelée Vérité. J’ai consulté tous les sages de l’Antiquité, Épicure, Augustin, Platon et Malebranche, et je suis toujours ignorant … Tout ce que j’ai compris en comparant et combinant les enseignements de Platon, Pythagore, et de l’Orient, c’est qu’il « n’y a pas de Hasard, et que le Monde est organisé d’après des lois mathématiques » - Isis dévoilée (vol. II, p. 268, de l’éd. anglaise.)

CŒUR DE LA THÉSOPHIE

Qu’est-ce que l’âme ?

V48 2La dimension proprement humaine de l'âme doit retenir notre attention. Elle peut ouvrir la voie à une connaissance plus profonde de notre être et nous amener à trouver la voie du bonheur et de la connaissance.

L'âme est indépendante du corps, elle a sa vie propre bien qu'elle ait besoin de cet intermédiaire physique pour entrer en contact avec le monde : voilà la conclusion à laquelle on peut arriver sans peine, en réfléchissant sur ces problèmes. Mais la question reste entière et on ne saurait la résoudre sans l'aide de quelques idées philosophiques fondamentales.

L’homme est une âme : « L'homme est une âme en évolution, qui cherche à s'épanouir et à découvrir la Racine de son être ; le corps est sa prison temporaire, mais aussi l'instrument de son salut. L'âme humaine n'est pas un fait unique, une création exceptionnelle dans l'Univers. De même que la science reconnaît une même source à tous les états de la matière, qui lentement s'élaborent à partir d'un état primordial invisible, de même les Philosophes et les Sages du passé ont reconnu dans ce qu'ils ont appelé l'ESPRIT l'origine de tous les phénomènes de Conscience. » - Cahier Théosophique n°19.

V48 3La trinité corps-âme-Esprit : L’homme a une nature composée, saint Paul, y fait clairement allusion, « lorsqu’il a parlé du corps, de l'âme et de l'esprit [1 Épitre aux Thessaloniciens, 5, 23], …il a déclaré que nous possédions un corps spirituel [1 Épitre aux Corinthiens, 15, 44]. […] Il est devenu du devoir des théosophes d'attirer à nouveau l'attention des penseurs modernes sur la division orientale de la constitution humaine, car c'est uniquement sur cette base que l'on peut arriver à saisir ce que sont les états vécus avant et après la mort. La division que donne saint Paul est triple ; celle des hindous présente un caractère septuple. Celle de saint Paul est destinée à ceux qui veulent avoir une idée générale, mais ne s'inquiètent pas d'entrer dans les détails. Toutefois, la trinité esprit, âme et corps englobe l'ensemble des sept divisions, qui représentent une analyse plus complète de l'homme ; d'ailleurs beaucoup de profonds penseurs croient que saint Paul connaissait le système dans son ensemble mais qu'il l'a gardé secret pour de bonnes raisons qui lui étaient propres. » – W.Q. Judge, Échos de l’Orient, ch. XX, pp. 105-6.

L’âme est amour : « La vraie démarche, naturellement, c'est d'aller vers l'Amour — l'Amour du [Divin et de tous les êtres. Si nous avons l'impression, tout compte fait, que nous ne sommes pas encore des « Grandes Âmes », participant à cette totalité des « Âmes qui servent les dieux », nous n'avons pas à en être abattus : nous attendons notre heure dans l'espérance. Attendons donc avec patience, dans le silence qui suit tout effort, sachant que c'est ainsi que la Nature opère ; car, dans ses périodes d'obscuration, on ne la voit rien faire là où a lieu cette obscuration, tandis que, sans aucun doute, pour elle et pour nous aussi, le travail se poursuit dans d'autres sphères. […] Si vous connaissiez l'Âme, vous pourriez répondre vous-même à toutes [vos] questions, car toute connaissance réside là. Dans l'âme se trouvent également chaque créature et chaque pensée. Cet effort pour ancrer vos pensées dans le centre profond est une question de pratique. On peut y arriver, mais il est impossible de l'expliquer : nous ne pouvons que dire : « faites-le ». Pourtant, ne brûlez pas du désir de faire ces choses. Le premier pas dans le devenir est le Renoncement. Le Renoncement est la voie royale, vraie et sûre. Nos motifs subtils, toujours changeants, nous échappent quand nous allons à sa recherche. […] Après le Renoncement, viennent (dans leur ordre respectif) la Satisfaction, l'Apaisement, la Connaissance. […] La leçon visée par le karma de votre vie présente est l'acquisition de la patience supérieure. » « Les voiles qui s'étendent sur notre âme tombent quand nous agissons pour les autres » – W.Q. Judge, Les Lettres qui m’ont aidé, pp. 26-7, 37.

V48 5L’évolution d l’âme : « Frustrer l'âme est un acte redoutable pour un homme. […] « L'âme ne tue pas et n'est point tuée » [cf. Bhagavad-Gîtâ, II, 19.]. Ce que nous connaissons comme nous-mêmes n'est que l'homme naturel, les principes inférieurs et le mental dirigés par la fausse conscience. De l'âme, nous n'avons, dans notre état ordinaire, que de brefs aperçus incomplets — par la voix de la conscience, ou l'intuition. Bien entendu, il existe des états psychiques et spirituels dans lesquels davantage en est connu. Ainsi, la nature fait la guerre à la nature, toujours dans le but de favoriser la purification et l'évolution de l'âme. La Nature n'existe que pour le dessein de l'âme. » – W.Q. Judge, Les Lettres qui m’ont aidé, pp. 38-7.

 

La purification et l’influence de l’âme : « La vie est le grand instructeur ; elle est la grande manifestation de l'Âme, et l'Âme manifeste le Suprême. Donc, toutes les méthodes sont bonnes, toutes sont des contributions partielles au grand but : la Dévotion. « Le Yoga (ou Dévotion) est la perfection dans l'accomplissement des actions » dit la Bhagavad-Gîtâ [cf. II, 50]. Le travail auquel se consacrent tous les disciples consiste à rendre le corps, d'une part, plus poreux, plus fluide, plus réactif à toutes les influences spirituelles qui naissent dans le centre intérieur — l'âme qui est une partie indivisible de la grande Âme de tous — et, d'autre part, moins réceptif aux influences matérielles extérieures engendrées par le monde qui ne pense pas, et par les qualités de la nature. Il est dit que la pensée abstraite est « le pouvoir de penser à une chose indépendamment de ses qualités », mais ces qualités sont le phénoménal, l'évident, et elles font la plus grande impression sur nos sens. » – W.Q. Judge, Les Lettres qui m’ont aidé, pp. 46-7

L’âme et le libre arbitre : [Les hommes] « décident eux-mêmes de leur destinée future par un choix délibéré et conscient entre la vie éternelle et la mort, ce droit de choisir étant l'apanage exclusif de l'âme libre. Il ne peut s'exercer avant que l'homme ne soit arrivé à une réalisation de l'âme en lui-même, ni avant que cette âme n'ait atteint une certaine mesure de conscience de soi-même dans le corps. » – W.Q. Judge, Épitomé d Théosophie, p. 174.

L’origine des idées innées dans l’âme

V48 6« Enfin, les sages expliquent que le fait que certaines idées soient communes à la race entière est dû à la réminiscence de ces idées qui furent implantées dans le mental humain tout au début de sa carrière évolutive sur cette planète par les frères et les sages qui avaient appris leurs leçons et atteint leur perfection dans des âges antérieurs, bien avant que ne commençât le développement de ce globe. La science ne nous offre aucune explication pour ces idées inhérentes, elle se contente de dire qu'elles existent. En fait, elles furent enseignées à la masse des Egos engagés dans l'évolution de cette terre ; elles furent gravées, marquées en caractères de feu dans leur nature et reviennent toujours à la mémoire ; elles suivent l'Ego à travers le long pèlerinage. » – W.Q. Judge, L’Océan de Théosophie, p. 92.

 

LA CHRONIQUE (passé, présent, futur)

Le pèlerinage des âmes et les lois de leur destinée

Objet et symbolisme du pèlerinage

L’objet du pèlerinage est l’âme elle-même

V48 7« L'entraînement imposé au disciple par les instructeurs de l'école à laquelle appartiennent les Adeptes théosophes est très particulier et ne s'accorde pas avec les idées modernes qui prévalent en matière d'enseignement. Dans un certain sens, c'est une illustration spéciale du pèlerinage que l'on fait à un lieu sacré - si commun en Inde - mais ici, la divinité du sanctuaire qui est le but du voyage, c'est l'âme elle-même, car, pour ces Adeptes, l'existence de l'âme est l'un des premiers principes à considérer. » – W.Q. Judge, Échos de l’Orient, ch. XIII, pp. 71-72

Le pèlerinage de l’Ego spirituel

V48 9« Sans doute. L'Ego spirituel de l'homme se meut dans l'éternité comme un pendule qui oscille entre les heures de la naissance et de la mort. Mais si les heures qui marquent les périodes de vie terrestre et de vie spirituelle sont limitées dans leur durée, et si la série de ces étapes à travers l'Éternité entre le sommeil et la veille, entre l'illusion et la réalité, a un commencement et une fin, le « Pèlerin » spirituel n'en est pas moins éternel. Ainsi, à notre point de vue, ce qui constitue la seule réalité pendant la période de ce pèlerinage appelé le « cycle des renaissances » ce sont les heures de sa vie post mortem, où l'homme désincarné se trouve face à face avec la vérité, et non plus avec les mirages de ses existences terrestres et passagères. Malgré leurs limites, ces intervalles n'empêchent cependant pas l'Ego, qui se perfectionne toujours, de suivre, bien que graduellement et lentement, son chemin sans dévier, jusqu'à sa dernière transformation où, arrivé au but, l'Ego devient le TOUT divin. Ces intervalles et ces étapes, au lieu de l'entraver, aident l'Ego à atteindre le résultat final et, sans ces périodes limitées, l'Ego divin n'arriverait jamais au but ultime. Cet Ego est l'acteur et ses incarnations nombreuses et variées sont les rôles joués par ce dernier. Appelleriez-vous ces rôles ou leurs costumes l'individualité de l'acteur lui-même ? Pendant le cycle de nécessité, qui dure jusqu'au seuil même de paranirvâna, l'Ego, ainsi que l'acteur, est obligé de jouer bien des rôles qui lui déplaisent peut-être. De même que l'abeille recueille le miel de chaque fleur et laisse-le reste en pâture aux vers de terre, notre individualité spirituelle — que nous l'appelions Sutrâtma ou Ego — cueille de chaque personnalité terrestre, dans laquelle karma la force à s'incarner, le nectar seul des qualités spirituelles et de la soi-conscience ; elle les réunit en un tout et sort de sa chrysalide comme un Dhyan-Chohan glorifié. Tant pis pour les personnalités terrestres dont elle n'a rien pu recueillir, elles ne survivront certainement pas consciemment à leur existence terrestre. » H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, pp. 261-262

La vie considérée est un long pèlerinage

V48 10« En Orient, la vie de l'homme est envisagée comme un pèlerinage, non seulement du berceau à la tombe, mais aussi durant l'immense période qui couvre des millions et des millions d'années, depuis le commencement jusqu'à la fin d'un manvantara (1), ou période d'évolution : l'homme étant tenu pour un être spirituel, la continuité de son existence n'est jamais interrompue. Les nations et civilisations naissent et croissent, vieillissent et déclinent, pour finalement disparaître ; mais l'être survit, témoin des innombrables changements de milieu. À partir du grand Tout, jaillissant comme une étincelle du feu central (2), il récolte des expériences dans tous les âges et sous toutes les conditions de gouvernements, civilisations et coutumes, en poursuivant sans cesse son pèlerinage vers le sanctuaire d'où il est venu. Il est tantôt le maître, tantôt l'esclave ; aujourd'hui, au sommet de la richesse et de la puissance, demain, au bas de l'échelle, plongé peut-être dans une misère abjecte, mais toujours le même être. Pour symboliser cela, toute l'Inde est parsemée de sanctuaires sacrés auxquels on va en pèlerinage ; et c'est le vœu de chacun, dans ce pays soi-disant ignorant, de faire ce genre de voyage, au moins une fois avant de mourir, car nul n'a rempli parfaitement ses devoirs religieux dans la vie s'il n'a pas visité de tels lieux sacrés. » – W.Q. Judge, Échos de l’Orient, p. 73.

(1) [Une période d’évolution, ou « période d’un Manu, une période de plus de 4 milliards d’années.]

(2) [Voir Mundaka Upanishad, 2, II : « De même que d'un brasier ardent jaillissent par milliers des étincelles qui gardent la nature du feu, de même (...) de l'Immuable (Akshara) viennent à l'existence toutes les multiples créatures, et c'est en lui aussi qu'elles retournent ».]

Les lieux de pèlerinage sont des centres de force spirituelle

V48 11« À cela, l'une des grandes raisons données par ceux qui en comprennent la signification intérieure c'est que ces lieux de pèlerinage sont des centres de force spirituelle d'où rayonnent des influences ennoblissantes que ne peut percevoir le voyageur mangeur de viande et buveur de vin. En fait, il y a bien des gens qui soutiennent que, dans la plupart de ces lieux fameux de pèlerinage, se trouve un Adepte du même ordre que celui auquel appartiendraient les Adeptes théosophes, et qui est toujours prêt à allouer, sur le plan spirituel, une part de vision intérieure et d'aide à l'homme au cœur pur qui peut s'y rendre. Naturellement, il ne se fait pas reconnaître des gens : ce n'est pas du tout nécessaire, et cela pourrait l'obliger à aller s'établir ailleurs. Des superstitions sont nées à partir de ce qui a été enseigné sur les pèlerinages, mais ce n'est pas parce que ces abus ont toutes les chances de se produire dans un âge comme le nôtre qu'on devrait supprimer ces lieux sacrés, car, si les centres spirituels étaient retirés de la carte, les hommes bons qui ne sont pas aveuglés par la superstition ne pourraient plus recevoir l'aide bienfaisante qu'ils peuvent y trouver maintenant. » – W.Q. Judge, Échos de l’Orient, p. 73.

L’influence des Sages et le sens symbolique du pèlerinage

« Ce sont des Adeptes qui ont fondé ces lieux de pèlerinage afin de garder vivace l'idée de l'âme dans le mental des gens, idée que la Science et l'instruction modernes auraient tôt fait de remplacer par l'agnosticisme, si on les laissait s'imposer sans contrôle.

V48 12« Mais le disciple de l'Adepte sait que le lieu de pèlerinage symbolise sa propre nature, et qu'il lui montre comment partir à sa recherche d'une façon scientifique, et comment progresser, par quelles routes, et dans quelle direction (3). Il est censé concentrer dans le champ restreint de quelques existences toute l'expérience et la pratique que l'homme ordinaire mettra d'innombrables incarnations à acquérir. Ses premiers pas, tout comme ses derniers, se font en des lieux difficiles, et souvent dangereux ; à la vérité, « la route monte sans cesse, en lacets escarpés » (4) ; et en s'y engageant, il laisse derrière lui tout espoir de récompense — chose pourtant si commune dans toutes les entreprises. Rien n'est gagné par faveur, mais tout dépend de son mérite réel. Étant donné que le but à atteindre est la capacité de ne dépendre que de soi-même, avec sérénité et clarté de vision parfaites, le disciple est, dès le début, amené à se tenir seul debout ; et, c'est là, pour la plupart d'entre nous, une chose difficile, engendrant fréquemment une sorte de désespoir. Les hommes aiment la compagnie, et ne peuvent envisager sans inquiétude la possibilité d'être laissés absolument à eux-mêmes. Ainsi, au lieu de se trouver constamment dans l'ambiance d'une loge peuplée de frères apprentis - comme c'est le cas dans les sociétés secrètes ordinaires de ce monde - il est contraint de voir que, tout comme il est entré seul dans le monde, c'est seul qu'il doit apprendre à y vivre, en le quittant plus tard comme il est venu, en la seule compagnie de lui-même. Toutefois, cela n'engendre aucun égoïsme car, comme cet apprentissage passe par une méditation constante sur l'invisible, la connaissance lui vient que la solitude ressentie se limite uniquement au soi inférieur, personnel et terrestre. » – W.Q. Judge, Échos de l’Orient, pp. 73/5.

(3) [Voir à ce sujet l'article de T. Subba Row intitulé « Places of Pilgrimage in India » (Lieux de pèlerinage en Inde), dans la revue The Theosophist (vol. VIl, p.l et seq).]

(4) [Emprunt au poème « Uphill » (ligne l) de Christina Rossetti, plus d'une fois cité dans la littérature théosophique en rapport avec la voie de la discipline occulte. Voir par exemple l'article, « Spiritual Progress » (Le Progrès Spirituel), publié par Blavatsky dans le Theosophist, mai 1885, pp.187-8, traduit et publié dans le Cahier Théosophique n°106.]

Le chemin mystique : la voie purificatrice

V48 17« Une autre instruction imposée à ce disciple c'est de s'abstenir de tirer gloire de quoi que ce soit, en aucune occasion ; d'où la règle à retenir : si un homme parle de ses pouvoirs, en tant qu'Adepte, ou se vante de son progrès sur les plans spirituels, nous pouvons toujours être sûrs qu'il n'est ni Adepte, ni disciple.

« Il y a eu ainsi, dans la Société Théosophique, des individus qui ont fait savoir au monde qu'ils étaient au rang d'Adeptes, en fait, ou en étaient fort près, et qu'ils possédaient de grands pouvoirs. En vertu de notre règle, on peut conclure que ces gens n'étaient que des vantards dont les stupides prétentions ne cachaient que leur vanité (5), avec une connaissance assez éprouvée de la faiblesse aussi bien que de la crédulité de la nature humaine (dont ces gens abusent pour leur profit ou leur plaisir). Mais il existe beaucoup de vrais disciples dans le monde, qui se cachent sous des dehors qui n'attirent pas l'attention. Ils étudient leur propre cœur et celui d'autres hommes (6). Ils n'ont pas de diplômes, mais il y a en eux une conscience de l'aide constante apportée par la vraie Loge, et une claire connaissance de ce qu'est cette Loge, qui se réunit dans un réel secret et ne se trouve jamais mentionnée dans aucun annuaire. Toute leur vie n'est qu'une recherche ininterrompue sur la trace de l'âme au vol rapide – elle qui, sous des apparences immobiles, peut aller plus vite que l'éclair ; et leur mort n'est qu'un nouveau pas en avant vers une connaissance plus vaste, qui sera gagnée dans des corps physiques meilleurs, au cours d'existences nouvelles. » – W.Q. Judge, Échos de l’Orient, pp. 75/6.

(5) [Révélation fracassante qui devait malheureusement se répéter plus tard où certains théosophes déclarèrent avoir atteint le niveau d’Initiés (Arhats)]

(6) [Voir La Lumière sur le Sentier, l, règle 16, et II, règles 10-12.]

Les lois de la destinée des âmes

La loi de l’entraide

V48 18« De plus, c'est pour nous aider que cette loi travaille bien, et sans cesse. Il est dit en effet : « Ceux que vous aidez vous aideront dans d'autres vies ». II se peut que nous ayons connu, il y a des âges, des êtres qui, depuis longtemps, ont atteint de plus hauts sommets. Dès l'instant où, dans la longue suite de nos incarnations, nous nous rapprochons du point où ils poursuivent leur pèlerinage, ils nous accordent immédiatement leur assistance, que ce soit sur le plan matériel ou moral. Et que l'un ou l'autre sache qui assiste, ou qui est assisté, ne change rien à la chose. La loi inflexible guide le courant et amène les résultats. Ainsi, les membres de la famille humaine tout entière agissent réciproquement les uns sur les autres, obligés à le faire par une loi qui est aussi bonne que grande, et qui transforme le mépris que nous avons pu témoigner jadis en respect et vénération d'aujourd'hui, et en occasions présentes d'aider nos semblables. » – W.Q. Judge, Échos de l’Orient, p. 98.

Le chemin de la vie vers la Compassion – La vraie prière des pèlerins

« Dévoile, Ô Toi qui soutiens l'Univers, de qui tout procède, à qui tout doit retourner, cette face du Vrai Soleil que cache maintenant un vase de lumière d'or, afin que nous puissions voir la vérité, et remplir tout notre devoir pendant notre voyage vers ton centre sacré. » La Gayatri. [...] « Le but de cette prière, c'est de pouvoir arriver à faire tout notre devoir, après avoir acquis la vérité, tandis que nous progressons dans notre voyage vers ton Centre Sacré. Tel est notre pèlerinage, que nous devons accomplir non pas seul et égoïstement, mais avec l'humanité tout entière. Car le Centre Sacré n'est pas le ciel brahmanique d'Indra, ni le paradis chrétien égoïste, acquis sans mérite, tandis que les méritants souffrent les peines de l'enfer. C'est ce lieu où tous se réunissent, où tous ne font qu'un. C'est là, et alors, que les trois grands sons du premier mot de la prière se fondent en un seul, sans aucun son. Voilà la seule prière véritable, la seule aspiration rédemptrice. » – W.Q. Judge, extrait de l’article « Un commentaire sur la Gayatri » (Cahier Théosophique n°94)

ARTICLES ET DOCUMENTS

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