Pourquoi la pratique de la Yoga peut être dangereuse

Pourquoi la pratique de la Yoga peut être dangereuse

29 Déc, 2021

On a beaucoup parlé dans la littérature Théosophique du danger de poursuivre les pratiques de la Yoga, telles que la respiration rythmée, les attitudes du corps, etc… ; et diverses personnes non contentes des simples affirmations d’auteurs comme H.P. Blavatsky, concernant le côté néfaste de ces pratiques, en ont demandé fréquemment la raison. Beaucoup des raisons données dans le Path [revue américaine publiée par W.Q. Judge] et ailleurs, n’ont fait que répéter les affirmations antérieures. J’ai poursuivi quelques expériences dans le but de montrer quels sont les effets produits sur le système physique, par une espèce de respiration en usage dans les pratiques de Hatha Yoga, et je désire en signaler le résultat pour le bien de ceux qui cherchent.

Les personnes présentes étaient moi-même, un médecin bien connu dont je puis donner le nom, et le sujet. Le docteur commença par prendre le pouls de la personne pendant trois minutes, et trouva qu’il battait à 96 pulsations à la minute, puis l’expérience pratique eut lieu et donna les résultats suivants :

Première minute :   Le pouls tomba à 91 pulsations
Seconde minute :   Le pouls tomba à 81     ----
Troisième minute : Le pouls resta à 81       ----

Un repos de cinq minutes eut lieu, puis la pratique fut reprise pendant six minutes, et donna les résultats suivants :

Première minute :    Le pouls bat à    91    pulsations.
Seconde minute :    Le pouls tomba à  86        ----
Troisième minute :   Le pouls resta  à  86        ----
Quatrième minute :  Le pouls tomba à 76        ----
Cinquième minute : Le pouls resta à  76          ----
Sixième minute :      Le pouls resta à  76         ----

Ceci donne une diminution de l’activité pulsatoire de 20 battements en 14 minutes, et montre que l’arrêt de cinq minutes après les trois premières minutes ne fut pas suffisant pour ramener le pouls à 96 pulsations comme au début de l’exercice. Les trois premières minutes donnèrent une diminution de cinq battements à la première minute et de dix à la minute suivante, c'est-à-dire une réduction de quinze pulsations pour les trois minutes.

Il semble donc bien que l’un des effets de cette pratique soit une action distincte sur le cœur, et comme tous les livres hindous l’affirment invariablement, de grandes précautions sont nécessaires car les dangers sont nombreux, et nous voyons ici un de ces grands dangers dans l’effet produit sur l’action cardiaque, résultant en une réduction de vingt pulsations en quatorze minutes. Les livres hindous dont je viens de parler, et qui sont les seuls ouvrages par lesquels les chercheurs ont eu connaissance de ces pratiques, disent également qu’il est nécessaire pour chaque étudiant d’avoir un guide parfaitement versé dans ces pratiques, et que chacune de ces pratiques requiert un antidote sous forme d’autres exercices tendant à neutraliser ses effets physiques pernicieux. Les étudiants se sont montrés trop anxieux de poursuivre ces expériences sans faire grande attention aux avertissements, et je connais certains cas où, tout en se souvenant des avertissements, des personnes ont tenté par elles-mêmes ces pratiques, sans aucune assistance. J’espère que le compte rendu ci-dessus justifiera non seulement les remarques et les avertissements qu’ont si souvent énoncés les auteurs Théosophes sincères, mais servira, aussi à éloigner de ce terrain dangereux les étudiants Théosophes.

William Q. Judge

Cet article fut publié pour la première fois par M. Judge dans le Path de mars 1891.

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