Enseignement sur karma (citations)
Sommaire
Définition de la loi de karma
Loi d'harmonie
Karma individuel, collectif et planétaire
Divers champs d'action du karma individuel et collectif
Responsabilité de l'homme et sa destinée
La vraie philosophie de karma rend sa dignité à l'homme
Comment soulager la charge collective de karma ?
Approche mystique à la compréhension de karma
Karma signifie sur le plan physique : l'action,
Métaphysiquement karma signifie : « LA LOI DE RÉTRIBUTION, la loi de cause et d'effet, ou de causalité éthique [...]. Il y a le karma du mérite et le karma du démérite. Karma ne punit ni ne récompense, c'est simplement l'unique LOI Universelle qui guide sans erreur et, pour ainsi dire, d'une façon aveugle, toutes les autres lois qui sont productrices de certains effets en suivant les programmes invariables répondant aux types de causalités auxquelles elles sont adaptées. Quand le bouddhisme enseigne que "karma est le noyau moral (d'un être quelconque) qui seul survit à la mort et persiste dans la transmigration", ou la réincarnation, il signifie simplement que rien ne demeure de chaque personnalité si ce n'est les causes qu'elle a produites - causes qui ne meurent pas, autrement dit, qui ne peuvent être éliminées de l'Univers avant d'être remplacées par leurs effets légitimes et, pour ainsi dire, effacées par ces effets. Et ces causes, à moins d'être compensées pendant la vie de la personne qui les a produites, par des effets adéquats, suivront l'Ego [l'individualité permanente] dans sa réincarnation et l'atteindront dans ses renaissances successives, jusqu'à ce que soit pleinement rétablie une complète harmonie entre causes et effets. » (Glossaire Théosophique)
« Nous considérons karma comme la Loi Ultime de l'Univers, la source, l'origine et le fondement de toutes les autres lois qui sont à l'œuvre partout dans la Nature. Karma est la loi infaillible qui adapte l'effet à la cause, sur les plans physique, mental et spirituel de l'être. [...] Karma est cette loi invisible et inconnue qui ajuste, avec sagesse, intelligence et équité, chaque effet à sa cause, en reliant celle-ci à l'agent qui l'a produite. [...] Karma n'agit pas constamment de telle ou telle façon particulière, mais il agit toujours de manière à rétablir l'Harmonie et à conserver l'Équilibre en vertu desquels l'Univers existe. » (La Clef de la Théosophie – H.P. Blavatsky, pp. 215-219.) [retour sommaire]
« Un occultiste, ou un philosophe, ne parle ni de la bonté ni de la cruauté de la Providence, mais, en l'identifiant à karma-Némésis, il enseigne qu'elle garde les hommes de bien et les protège, dans cette vie comme dans les vies futures, de même qu'elle punit le méchant, fût-ce jusqu'à sa septième renaissance - c'est-à-dire aussi longtemps que nécessaire pour qu'il ait réparé l'effet de la perturbation qu'il a causée au moindre atome du monde infini d'harmonie. Car l'unique décret de karma - décret éternel et immuable - est l'harmonie absolue dans le monde de la matière aussi bien que dans celui de l'esprit.
« Karma ne récompense ni ne punit, c'est nous qui nous récompensons ou nous punissons, suivant que nous travaillons ou non avec la Nature, selon ses voies, et de concert avec elle, en agissant ainsi d'accord avec les lois dont dépend cette harmonie, ou en les violant.
« Nous affirmons que la douleur et la souffrance sont les résultats d'un manque d'harmonie, et que l'unique et terrible cause qui perturbe l'harmonie est l'égoïsme sous une forme quelconque. Ainsi, karma fait retomber sur chaque homme les conséquences réelles de ses propres actions, tout à fait indépendamment de leur caractère moral. Mais, puisqu'il reçoit ce qui lui est dû pour tout, il est évident que karma lui fera expier toutes les souffrances qu'il aura causées, de même qu'il moissonnera dans la joie, et la gaieté de cœur, les fruits de tout le bonheur et de toute l'harmonie qu'il aura contribué à faire naître.
« C'est l'homme qui produit et crée les causes, et la loi karmique en ajuste les effets, et cet ajustement n'est pas un acte, mais l'harmonie universelle qui tend toujours à retourner vers sa condition originelle, et qui, semblable à une branche courbée avec trop de violence, se redresse avec une force égale. Si elle casse le bras de celui qui essayait de la courber en dehors de sa position naturelle, dirons-nous que c'est la branche qui a cassé ce bras, ou que c'est notre propre folie qui a été cause du malheur ? » (H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, extraits)
« Karma n'est pas un être mais une loi, la loi universelle d'harmonie, qui sans jamais se tromper, rétablit l'équilibre après toute perturbation. » (W.Q. Judge, L’Océan de Théosophie, p. 94) [retour sommaire]
Karma individuel, collectif et planétaire
« Les voies de karma ne seraient pas non plus impénétrables si les hommes œuvraient dans l'union et dans l'harmonie, au lieu de le faire dans la désunion et dans la lutte. Une partie du genre humain les appelle les voies obscures et inextricables de la Providence, tandis qu'une autre y voit l'effet d'un fatalisme aveugle et une troisième le résultat du simple hasard, où dieux ni démons n'ont aucun rôle. Notre ignorance de ces voies de karma disparaîtrait sûrement si nous voulions bien rattacher tous ces effets à leur cause réelle (...) Nous demeurons confondus devant ce mystère qui est notre propre création ainsi que devant les énigmes de la vie que nous ne voulons pas résoudre, et nous accusons le grand Sphinx de nous dévorer.
« En vérité, il n'y a pas un accident de notre vie, pas une mauvaise journée, pas un malheur que nous ne puissions imputer à nos propres actions dans cette vie, ou dans une vie antérieure... La loi de karma est inextricablement mêlée à celle de la réincarnation (...) II n'y a que cette doctrine qui puisse nous expliquer le problème mystérieux du bien et du mal, et réconcilier l'homme avec la terrible injustice apparente de la vie.
« En sociologie, comme dans toutes les branches de la vraie science, se vérifie la loi de causalité universelle, qui implique nécessairement, comme une conséquence logique, cette solidarité humaine sur laquelle insiste tant la Théosophie. Si l'action d'un seul réagit sur la vie de tous - et c'est là la véritable idée scientifique - il s'ensuit que l'on n'atteindra cette réelle solidarité, qui est à la base même de l'élévation de la race humaine, que si tous les hommes deviennent frères et toutes les femmes sœurs, et que si tous adoptent dans la pratique de leur vie quotidienne un vrai comportement de frères et sœurs. C'est dans cette action et cette réciprocité, cette conduite authentique qui devrait exister entre des frères et des sœurs, s'efforçant de vivre un pour tous et tous pour un, que se trouve l'un des principes fondamentaux de la Théosophie que chaque théosophe devrait se sentir tenu non seulement d'enseigner, mais de mettre en pratique dans sa vie personnelle.
« L'individu ne peut pas plus se séparer de la race humaine que celle-ci de l'individu. La loi de karma s'applique également à tous, quoique tous ne soient pas également développés. En contribuant au développement de ses semblables, le théosophe croit non seulement les aider à accomplir leur karma, mais, en même temps, à s'acquitter strictement du sien. Il a toujours en vue le développement de l'humanité, dont lui et les autres font partie intégrante. Et il sait, de plus, que, chaque fois qu'il néglige de répondre aux injonctions de ce qu'il y a de plus élevé en lui, il retarde non seulement la marche de son progrès mais celle de tous les autres. Par ses actions, il a la faculté de rendre plus pénible, ou plus facile, à l'humanité l'accession au plan suivant et plus élevé de l'être.
« Il ne faut pas perdre de vue le fait que chaque atome est soumis à la loi générale qui régit le corps entier auquel il appartient : ceci nous amène à une plus large conception de la loi karmique. Ne voyez-vous pas que l'ensemble amalgamé du karma individuel devient le karma de la nation à laquelle appartiennent les individus qui la composent, et qu'en outre la somme totale du karma national forme celui du monde ? Les maux [sociaux] ne sont limités ni à l'individu, ni même à la nation, ils sont plus ou moins universels, et c'est en suivant cette large voie de l'interdépendance des hommes que la loi de karma trouve sa conclusion légitime et équitable.
« Il est hors de question que karma puisse réajuster l'équilibre des forces dans la vie et le progrès du monde à moins de disposer de voies d'action larges et générales.
« L'interdépendance des hommes est la cause de ce qu'on appelle le karma distributif. C'est dans cette loi que se trouve la solution du grand problème de la souffrance collective et du moyen de la soulager. C'est d'ailleurs par l'effet d'une loi occulte que nul homme ne peut s'élever au-dessus de ses imperfections individuelles sans élever en même temps, si peu soit-il, l'ensemble dont il est partie intégrante. De même, nul homme ne peut pécher seul, ni souffrir seul des effets du péché. En réalité, il n'existe rien de tel que la « séparativité » [sentiment d’être séparé les uns des autres], mais ce qui approche le plus cet état égoïste, et que permettent les lois de la vie, se trouve dans l'intention ou le motif.
« Quand chaque individu aura contribué pour sa part au bien général, en apportant ce qu'il peut d'argent, de travail, de pensée ennoblissante, alors, et alors seulement, la balance du karma national s'équilibrera. Jusque-là, nous n'aurons aucun droit ni aucune raison de dire qu'il y a plus de vie sur la terre que la Nature n'en peut contenir. Il incombe aux âmes héroïques, aux sauveurs de notre race et de notre nation, de découvrir la cause de cette inégalité de pression du karma rétributif, et d'équilibrer la balance des forces par un effort suprême, en sauvant ainsi les peuples d'un cataclysme moral mille fois plus désastreux, et mauvais par ses effets durables, que ne le serait une catastrophe analogue, sur le plan physique, que vous semblez considérer comme le seul moyen possible de mettre fin à cette misère accumulée. (Clef de la Théosophie, extraits)
« Opérant sans cesse, karma agit également sur les planètes, les systèmes planétaires, les races, les nations, les familles et les individus. C'est la doctrine jumelle de la réincarnation. » (W.Q. Judge, L'Océan de Théosophie, p. 93) [retour sommaire]
Divers champs d'action du karma individuel et collectif
« Il y a trois sortes de karma :
1) celui qui n'a pas encore commencé à produire des effets dans notre vie, d'autres causes karmiques opérant sur nous,
2) le karma que nous sommes maintenant en train de créer ou de mettre en réserve par nos pensées et nos actions,
3) le karma qui a commencé à produire des résultats.
« Ces trois classes de karma gouvernent les hommes, les animaux, les mondes et les périodes d'évolution.
« Les causes karmiques se divisent [également] en trois classes, elles doivent pouvoir agir dans des domaines différents. Elles opèrent sur l'homme dans sa nature mentale et intellectuelle, dans sa nature psychique, dans son corps et dans les événements.
« Karma n'affecte jamais la nature spirituelle de l'homme et n'a aucune prise sur elle. » (W.Q. Judge, L’Océan de Théosophie, pp. 97-99) [retour sommaire]
Responsabilité de l'homme et sa destinée
« La croyance en karma fournit à l'homme la raison la plus haute d'accepter son sort dans la vie, et elle est pour lui le plus grand encouragement à faire des efforts pour améliorer la renaissance suivante. En effet, cette acceptation et ces efforts n'auraient aucune raison d'être si nous supposions que notre sort n'était pas le résultat de la Loi inéluctable, ou que notre destinée se trouvait en d'autres mains que les nôtres. » (H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie)
« Appliquée à la vie morale de l'homme, karma est la loi de causalité éthique, de justice, la cause des naissances et des renaissances, mais également le moyen de se libérer de l'incarnation. Considérée d'un autre point de vue, c'est simplement les effets découlant des causes, action et réaction, l'exact résultat de chaque pensée et de chaque action. C'est l'acte et le résultat de l'acte, car le sens littéral du mot est action.
« Nulle part nous ne trouvons de réponse ou de réconfort, sauf dans l'ancienne vérité que chaque homme crée et modèle sa propre destinée, étant le seul qui mette en mouvement les causes de son propre bonheur et de son propre malheur. Dans une vie il sème, dans la suivante il moissonne, et c'est ainsi que la loi de karma le pousse continuellement et éternellement.
« Karma n'est pas fatalisme. Tout ce qui a été fait dans un corps antérieur aura des conséquences dont l'Ego [l'homme réel intérieur] jouira ou souffrira dans sa nouvelle incarnation, car ainsi que l'a dit saint Paul : "Mes frères, ne vous abusez point, on ne se joue pas de Dieu, ce que l'homme sème, il le moissonnera". L'effet est dans la cause, et karma en produit la manifestation dans le corps, le cerveau et le mental fournis par la réincarnation.
« Aucun acte n'est accompli sans avoir une pensée à sa racine, au moment de son accomplissement, ou comme motif préalable produisant un effet, un résultat dans cette incarnation ou dans la prochaine. (W.Q. Judge, L'Océan de Théosophie, pp. 93, 95-96) [retour sommaire]
La vraie philosophie de karma rend sa dignité à l'homme
« Une fois que nous nous serons pénétrés de l'idée que le principe de causalité universelle n'agit pas seulement dans le présent, mais englobe à la fois le passé, le présent et l'avenir, chaque action, sur le plan qui est actuellement le nôtre, trouvera naturellement et aisément sa vraie place et nous apparaîtra dans son véritable rapport avec nous-mêmes et avec les autres. Toute action mesquine et égoïste nous fait rétrograder, au lieu de nous faire avancer, tandis que toute pensée noble et tout acte désintéressé sont autant de degrés franchis dans notre ascension vers les plans plus élevés et plus glorieux de l'être. S'il n'y avait que cette vie, elle serait en vérité pauvre et médiocre sous bien des rapports, mais, considérée comme une préparation en vue de la prochaine sphère d'existence, il nous est loisible d'en faire la porte d'or par où nous pourrons un jour accéder - non pas seuls, en égoïstes, mais en compagnie de nos semblables - aux palais qui se trouvent au-delà.
« L'essentiel est de détruire la source la plus fertile de tout crime et de toute immoralité : la croyance que les hommes peuvent échapper aux conséquences de leurs propres actions. Qu'ils comprennent une bonne fois la vérité des lois de karma et de réincarnation, les plus grandes d'entre toutes les lois, et ils réaliseront en eux-mêmes la vraie dignité de la nature humaine, et ils se détourneront du mal en l'évitant comme ils fuiraient un danger physique.
« Depuis l'Antiquité la plus reculée le genre humain, pris dans son ensemble, a toujours été convaincu de l'existence d'une entité spirituelle et personnelle dans l'homme physique personnel. Cette entité intérieure était plus ou moins divine suivant son degré de proximité avec la couronne [le pôle divin]. Plus cette union était intime, plus la destinée de l'homme était sereine, et moins les conditions extérieures étaient dangereuses. Une telle croyance n'est ni de la bigoterie ni de la superstition, mais un sentiment instinctif toujours présent de la proximité d'un autre monde spirituel et invisible, qui, bien que subjectif pour les sens de l'homme extérieur, est parfaitement objectif pour l'Ego intérieur. De plus, ces hommes de l'Antiquité croyaient qu'il y avait des conditions extérieures et des conditions intérieures qui pouvaient influencer la détermination de notre volonté sur nos actions. Ils rejetaient le fatalisme, car le fatalisme suppose l'action aveugle de quelque pouvoir plus aveugle encore. Mais ils croyaient à la destinée ou karma que, de sa naissance à sa mort, tout homme tisse fil par fil autour de lui-même, ainsi qu'une araignée sa toile, et, pour eux, cette destinée était guidée par cette présence que certains appellent l'ange gardien, ou au contraire, par l'homme intérieur astral qui nous est plus familier, mais qui n'est que trop souvent le mauvais génie de l'homme de chair, la personnalité. Ces deux réalités mènent l'HOMME, mais l'une d'elles doit nécessairement l'emporter, et dès le commencement même de la lutte invisible, la loi de compensation et de rétribution, sévère et implacable, entre en jeu et accomplit son œuvre en suivant avec vigilance les péripéties du combat. Quand le dernier fil est tissé, et que l'homme paraît comme enveloppé dans le filet qu'il a lui-même ourdi, il se trouve alors complètement sous l'empire de cette destinée qu'il a lui-même créée. Celle-ci l'immobilise alors comme le coquillage inerte au rocher immuable, ou l'emporte comme une plume, dans un tourbillon que ses propres actions ont soulevé" (Isis Dévoilée). Telle est la destinée de l'HOMME, le véritable Ego - et non de l'Automate, la coque vide que l'on prend pour lui. Et il lui appartient de devenir le vainqueur de la matière. (H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, pp. 250-1, 261, 195-6) [retour sommaire]
Comment soulager la charge collective de karma ?
« En enseignant que la racine de toute la Nature, objective et subjective, et de tout ce qui peut exister d'autre dans l'univers, visible et invisible, est, a été, et sera toujours une essence unique absolue, d'où tout émane et au sein de laquelle tout retourne... c'est le devoir de tous les théosophes de contribuer par tous les moyens pratiques, et dans tous les pays, à répandre une éducation non sectaire.
« En faisant comprendre une bonne fois aux hommes qu'aucun d'eux ne possède toute la vérité mais que leurs points de vue se complètent mutuellement, et que l'on ne peut trouver l'entière vérité que dans la combinaison de tous ces points de vue, après en avoir éliminé ce que chacun d'eux avait de faux, alors, la véritable fraternité en matière de religion sera établie. Le même raisonnement s'applique au monde physique.
« Le devoir est ce qui est dû à l'humanité - à nos semblables, nos voisins, notre famille - et c'est surtout ce que nous devons à tous ceux qui sont plus pauvres et plus démunis que nous.
« La reconnaissance pour tous, sans distinction de race, de couleur, de position sociale ou de naissance, de l'égalité de tous les droits et privilèges... la même justice, la même bonté, la même considération ou la même miséricorde que celle dont on souhaiterait bénéficier soi-même.
« Amenons les hommes à sentir et à reconnaître au fond de leur cœur ce qu'est leur devoir véritable et réel envers tous, et tous les vieux abus de pouvoir, toutes les lois iniques en vigueur dans la nation et basées sur l'égoïsme humain, social ou politique, disparaîtront du même coup. » (H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, pp. 57, 59, 243-5) [retour sommaire]
Approche mystique à la compréhension de karma
Extraits de La Voix du Silence :
« Sache que nul effort, fût-ce le plus minime, dans une bonne ou une mauvaise direction, ne peut s'évanouir du monde des causes. Même la fumée dispersée ne reste pas sans traces.
« La Soi-Connaissance est l'enfant d'actions aimantes.
« Une parole dure proférée dans des vies passées n'est pas détruite, mais elle revient toujours.
« Laisse ton Âme prêter l'oreille à chaque cri de douleur, comme le lotus met son cœur à nu pour absorber le soleil du matin. Ne permets pas à l'ardent Soleil de sécher une seule larme de douleur avant de l'avoir essuyée toi-même des yeux de l'affligé.
« Mais laisse chaque brûlante larme humaine tomber sur ton cœur et y rester ; et ne l'essuie jamais avant que la douleur qui la fît naître n'ait disparu. Ces larmes, ô toi au cœur plein de miséricorde, ces larmes sont les courants qui arrosent les champs de l'immortelle charité. C'est sur un sol semblable que croît la fleur de minuit de Bouddha, […] C'est la semence de la libération des renaissances. Elle isole l'Arhat (le Sage) des luttes et de la convoitise, elle le guide à travers les champs de l'Être jusqu'à la paix et la béatitude, connues seulement au pays du Silence et du Non-Être.
« Le poivrier ne produit jamais de roses, et l'étoile argentée du jasmin parfumé ne se change pas en épine ou en chardon.
« Tu peux créer ce « jour » tes chances pour ton « lendemain ».
« Dans le « Grand Voyage », les causes semées chaque heure portent chacune sa moisson d'effets, car une Justice rigide gouverne le Monde. D'un mouvement puissant aux effets infailliblement justes, elle dispense aux mortels des vies heureuses ou malheureuses, progéniture karmique de toutes les pensées et actions de jadis.
« Ô toi au cœur patient, prends donc tout ce que le mérite a en réserve pour toi. Ne perds pas courage et contente-toi du destin. Tel est ton karma, le karma du cycle de tes naissances, la destinée de ceux qui, dans leur douleur et leur affliction, sont nés en même temps que toi, se réjouissent et pleurent de vie en vie, enchaînés à tes actions précédentes... » (La Voix du Silence). [retour sommaire]