Dans votre note intéressante sur l'article d'Oxley (« Hiérosophie et Théosophie ») (1) vous dites que « durant trois mille ans au moins, la « momie », en dépit des préparations chimiques, continue de rejeter, jusqu'à la fin, des atomes invisibles qui, depuis le moment de la mort, réintègrent les divers courants spiraux de l'être, et passent « à travers toutes les formes variées de vie organisée ». Il s'agit là des atomes vitaux du Jiva, le deuxième principe, mais non de l'âme, le cinquième principe, bien moins encore du sixième principe. À la fin des 3.000 ans, parfois plus, parfois moins, tous ces atomes sont à nouveau rassemblés, après avoir passé par d'innombrables transmigrations, et ils constituent la nouvelle enveloppe extérieure, ou le corps de la même monade (l'âme réelle) qui en avait déjà été revêtue deux ou trois mille ans auparavant. Même au pis-aller, lorsque le principe personnel conscient est annihilé, la monade ou l'âme individuelle, reste toujours la même, comme restent identiques les atomes des principes inférieurs qui, régénérés et rénovés dans ce courant incessant de l'être, sont rassemblés magnétiquement par suite de leur affinité et se réincarnent ensemble une fois de plus ».
Ce court passage est un nouveau fragment d'enseignement occulte offert au public et il ouvre de nouvelles échappées immenses à la pensée. Il suggère en premier lieu que la doctrine exotérique de la transmigration de l'âme à travers les formes inférieures d'existence, à laquelle croient tant d'Hindous, bien qu'erronée en ce qui concerne l'âme (le cinquième principe), a néanmoins un fond de vérité lorsqu'elle se rapporte aux principes inférieurs.
Vous dites, d'une part, que la momie continue à rejeter des atomes invisibles qui passent par toutes les variétés des formes de vie organisée, et d'autre part, vous affirmez que ce sont les atomes vitaux du Jiva, le deuxième principe, qui passent par ces transmigrations.
Selon le premier « Fragment Occulte », le Jiva « est une forme indestructible de la force, et, lorsqu'il est séparé d'un groupe d'atomes, il est immédiatement attiré par d'autres groupes ».
Que signifient alors ces atomes vitaux et leurs transmigrations éternelles ?
Les atomes invisibles de la momie sont-ils ces atomes imperceptibles du corps physique qui se désagrège, et les atomes vitaux du Jiva sont-ils entièrement distincts des atomes de la momie ? Vos paroles signifient-elles que les atomes invisibles du corps physique aussi, bien que ceux du Jiva, après avoir passé à travers diverses formes de vie, reforment le corps physique et le Jiva de l'entité qui arrive à la fin de son état dévachanique et qui est prête à se réincarner ?
Vous enseignez aussi que, même au pis-aller (lorsque l'Ego Personnel est annihilé), les atomes des principes inférieurs sont identiques à ceux de l'incarnation précédente. Le terme « principes inférieurs » inclut-il ici le « Kama Rupa », ou comprend-il uniquement la triade inférieure du corps, du Jiva et du Linga sarira ? Il semble bien que, dans ce cas particulier, le Kama Rupa ne puisse être inclus, car lorsque l'âme personnelle est annihilée, le Kama Rupa passe dans la 8e sphère. Une autre question se présente encore.
Le quatrième principe (Kama Rupa), et la partie inférieure du cinquième qui n'a pu être assimilée par le sixième, errent sous forme de coques et se dispersent en temps voulu dans les éléments qui les constituent. Les atomes de ces principes se réunissent-ils aussi, après avoir passé par diverses transmigrations pour reconstituer le quatrième principe et la partie inférieure du cinquième, dans l'incarnation suivante ?
Je suis convaincu que quelques explications de votre part dissiperont bien des doutes, et nous fourniront des éclaircissements au sujet d'un point resté jusqu'ici obscur et insondable.
N. D. K. (M. S. T.)
NOTE DE LA RÉDACTION
Nous voudrions, pour commencer, attirer l'attention de notre correspondant sur la dernière phrase de la note au bas de la page qu'il étudie. « Telle est la vraie théorie occulte des Égyptiens » – le mot « vraie » voulant dire ici qu'il s'agit de la doctrine à laquelle ils croyaient réellement, pour la distinguer des théories que leur imputent certains Orientalistes, et que signale Oxley, comme aussi de la doctrine enseignée actuellement par les occultistes modernes. Cela ne veut pas dire qu'en dehors des vérités occultes qui étaient connues des grands Hiérophantes et révélées par eux durant l'initiation finale, nous devions accepter tout ce que les Égyptiens ou d'autres peuvent avoir considéré comme vrai. Les prêtres d'Isis étaient les seuls vrais initiés et leurs enseignements occultes restaient encore plus voilés que ceux des Chaldéens. Il y avait la vraie doctrine des Hiérophantes du Temple intérieur ; puis, les enseignements Hiératiques à demi-voilés du Prêtre du Temple extérieur, et, finalement la religion populaire vulgaire de la grande masse ignorante à qui l'on permettait de vénérer les animaux comme des êtres divins. Comme le montre correctement Sir Gardner Wilkinson, les prêtres initiés enseignaient que : « la dissolution est la seule cause de la reproduction ... rien ne périt de ce qui a existé, mais les choses qui paraissent pour disparaître ensuite ne font que changer de nature et passent dans une autre forme ». Dans le cas qui nous occupe, toutefois, la doctrine égyptienne des atomes concorde avec nos propres enseignements occultes. La juste critique de notre frère observateur qui prend, assez naturellement d'ailleurs, la phrase : « Les atomes vitaux du Jiva » au sens littéral, nous rappelle plus que jamais ce fait si important : que l'on ne peut jamais prendre trop de soins pour exprimer clairement des idées nouvelles lorsqu'on traite de sujets métaphysiques. En écrivant les lignes en question, on ne songea pas un seul instant que cette idée pût être « un fragment nouveau » et c'est pourquoi son caractère incomplet donna lieu à une fausse interprétation. Sans aucun doute, Jiva ou Prana est tout à fait distinct des atomes qu'il anime. Ces derniers appartiennent à l'état de matière le plus bas et le plus grossier, celui qui est conditionné du point de vue objectif, le premier à son état le plus haut, celui que le non-initié, ignorant sa nature, appellerait le « fini du point de vue objectif », mais que nous nous permettons de nommer l'« Éternel du point de vue subjectif » pour éviter toute incompréhension future, bien qu'il soit en même temps et dans un certain sens, l'existence subsistante, pour paradoxal et peu scientifique que le terme puisse paraître (2). La vie, dit l'occultiste, est l'énergie éternelle incréée, et elle seule représente dans l'univers infini ce que les physiciens se sont mis d'accord pour appeler le principe ou la loi de continuité, bien qu'ils l'appliquent seulement au développement illimité du conditionné.
Mais puisque la science moderne admet, par la bouche de ses professeurs les plus érudits, que l’« énergie a autant de droit d'être envisagée comme une réalité objective que la matière elle-même (3), et que la vie, selon la doctrine occulte – est l'énergie une agissant, semblable à Protée, sous les formes les plus variées, les occultistes ont un certain droit de s'exprimer de la sorte. La vie est toujours présente dans l'atome ou la matière, à l'état organique ou inorganique, conditionné ou inconditionné différence que les occultistes n'acceptent pas. Leur doctrine enseigne que la vie est aussi bien présente dans la matière inorganique que dans l'organique ; quand l'énergie vitale est active dans l'atome, il est organique ; quand elle est endormie ou latente, l'atome et inorganique. Ainsi l'expression « atomes vitaux » bien qu'elle puisse, dans un certain sens, induire le lecteur en erreur, n'est pourtant pas incorrecte, puisque les occultistes ne reconnaissent rien d'inorganique dans la nature, et n'admettent pas qu'il existe des « atomes morts », quel que soit le sens que la science puisse accorder à cet adjectif. La prétendue loi de la biogenèse résulte de l'ignorance de l'homme de science au sujet de la physique occulte. On l'a admise parce que jusqu'à présent, l'homme de science n'a pas encore trouvé le moyen d'éveiller à l'activité la vie latente de ce qu'il appelle un atome inorganique, de là, l'idée fausse qu'un être vivant ne peut être produit que par un autre être vivant, comme s'il pouvait exister de la matière morte dans la Nature ! Dans ce cas, et pour rester logique, on devrait classer la mule dans la matière inorganique, puisqu'elle est incapable de se reproduire et de générer de la vie. Nous nous attardons aussi longuement sur ce qui précède pour répondre par anticipation à toute objection future concernant l'idée qu'une momie, datant de plusieurs milliers d'années, puisse encore rejeter des atomes. Toutefois, la phrase aurait peut-être été exprimée plus clairement si l'on avait dit : les atomes « animés par le Jiva ou l'énergie vitale latente », au lieu de : « les atomes vitaux de Jiva ». D'autre part, la phrase citée par notre correspondant, et prise dans le Fragment N°1, bien que correcte dans l'ensemble, aurait pu être exprimée plus explicitement, sinon plus clairement. Le « Jiva », ou le principe vital qui anime l'homme, la bête, la plante ou même le minéral, est, sans contredit, « une forme indestructible de la force » puisque cette force est la vie une, ou l'anima mundi, l'âme vivante universelle, et que les différents modes sous lesquels l'univers objectif nous apparaît dans ses agrégats atomiques connus comme minéraux, plantes, animaux, etc., ne sont que les différentes formes ou différents états sous lesquels cette force se manifeste. Si elle devenait durant un seul instant, nous ne dirions pas absente car cela est impossible puisqu'elle est omniprésente, mais inactive, mettons dans une pierre, les particules de cette dernière perdraient instantanément leur propriété de cohésion et se désagrégeraient aussitôt, bien que la force subsisterait dans chacune des particules mais passerait à l'état latent. Ainsi, la suite de la phrase qui dit que, lorsque cette force indestructible « se sépare d'un groupe d'atomes, elle est immédiatement attirée par d'autres », n'implique pas qu'elle abandonne entièrement le premier groupe, mais qu'elle transfère son vis viva ou pouvoir vivant, l'énergie du mouvement, à un nouveau groupe. Il ne s'ensuit pas, parce que cette force se manifeste dans le nouveau groupe sous forme d'énergie cinétique, que le premier groupe en est complètement dépourvu ; car elle s'y trouve encore, comme énergie potentielle, ou vie latente (4). C'est là une vérité cardinale et fondamentale en occultisme, dont dépend, si on la comprend parfaitement, la production de tous les phénomènes. À moins d'admettre ce point, nous devons rejeter toutes les autres vérités de l'occultisme. Ainsi, voici simplement ce que signifie « la transmigration incessante des atomes vitaux ». Nous considérons comme « atomes vitaux » et appelons de ce nom, dans notre terminologie occulte, ceux, qui sont animés par l'énergie cinétique, tandis que nous nommons « atomes latents » ceux qui restent passifs pour l'instant et ne renferment qu'une énergie potentielle invisible ; toutefois, nous envisageons ces deux formes d'énergie comme étant produites par une seule et même force ou vie. Nous réclamons l'indulgence de nos lecteurs : nous ne sommes ni homme de science, ni savant anglais. Forcés par les circonstances de donner le peu que nous savons, nous faisons de notre mieux pour 'expliquer ces questions. Ignorant les lois de Newton, nous prétendons connaître uniquement quelques-unes des Lois occultes du mouvement. Et maintenant venons-en à la doctrine hindoue de la Métempsychose.
Elle possède un fond de vérité ; et, en fait, elle est elle-même une vérité axiomatique – mais uniquement en ce qui concerne les atomes et les émanations humaines, et cela non seulement après la mort de l'homme, mais durant toute sa vie. Le sens ésotérique des Lois de Manou (Sec. XII, 3, et XII 54 et 55) dans les versets qui disent que « chaque acte, mental, verbal ou corporel, porte de bons ou de mauvais fruits (Karma), les transmigratiqns diverses des hommes (non des âmes) dans les stades supérieurs, moyens et inférieurs sont produits par leurs actions », et de même que : « Un meurtrier de Brahman entre dans le corps d'un chien, d'un ours, d'un âne, d'un chameau, d'un mouton, d'un oiseau, etc. », ne s'applique pas à l'Ego humain, mais seulement aux atomes de son corps, de la triade inférieure et de ses émanations fluidiques. Libre aux Brahmines de dénaturer, à leur profit, le vrai sens de ces lois, mais les mots cités plus haut n'ont jamais signifié l'interprétation qu'on leur donna plus tard. Les Brahmines les appliquèrent égoïstement à eux-mêmes, tandis que par « Brahman » c'est le septième principe de l'homme, sa monade immortelle plus l'essence de l'Ego personnel, qui étaient allégoriquement représentés. Celui qui tue ou éteint en lui la lumière de Parabrahm, c'est-à-dire celui qui sépare son Ego personnel de l'Atman et détruit ainsi le Dévachani futur, devient un « meurtrier de Brahman ». Au lieu de faciliter l'union entre le Buddhi et le Manas, par une vie vertueuse et des aspirations spirituelles, il condamne, par ses actes mauvais, chaque atome de ses principes inférieurs à être attiré et entraîné, en vertu de l'affinité magnétique que créent ses passions, vers les corps en formation des animaux inférieurs ou des brutes. Telle est la signification réelle de la doctrine de la métempsychose. Il n'est pas exact que l'union de particules humaines avec des atomes animaux ou même végétaux puisse impliquer l'idée d'une punition personnelle per se. Mais c'est une cause créée dont les effets pourront se manifester dans les réincarnations suivantes – à moins que la personnalité ne soit annihilée. Autrement, les effets se poursuivent au fil du cycle des réincarnations, chaque cause devenant un effet, et chaque effet une cause, jusqu'à ce que l'impulsion première s'épuise au seuil du Pralaya. Mais nous en reparlerons dans la suite. En dépit de leur sens ésotérique, les paroles mêmes du plus grand et du plus noble des adeptes : Gautama Bouddha, sont incomprises, dénaturées et ridiculisées de la même manière. L'Hina-yana, la forme inférieure de la transmigration des Bouddhistes, n'est pas mieux comprise que le Maha-yana, sa forme supérieure, et sous prétexte que Sakya Muni fit un jour la remarque à ses Bikkhus, en leur montrant un balai, que « ce dernier avait autrefois été un novice qui avait négligé de balayer » la chambre du conseil, et s'était par là réincarné dans un balai (!), le plus sage des Sages du monde, est accusé de superstition idiote. Pourquoi ne, pas essayer de découvrir la vraie signification de l’allusion, avant de s'en railler ? Pourquoi se moquer avant de comprendre ? Ce que nous appelons effluve magnétique est-il oui ou non quelque chose, une matière ou une substance, aussi invisible et impondérable soit-elle ? Si les auteurs érudits de The Unseen Universe n'admettent pas que la lumière, la chaleur, l'électricité, soient considérées simplement comme des impondérables, mais prouvent que chacun de ces phénomènes est une réalité tout aussi objective que la matière elle-même – n'avons-nous pas beaucoup plus de droits d'envisager comme telle, le fluide mesmérique ou magnétique qui s'échange d'homme à homme, ou même d'homme à ce que l'on appelle un objet inanimé ? Il ne suffit pas de dire que ce fluide est une sorte d'énergie moléculaire, comme la chaleur par exemple, car il est infiniment plus. La chaleur est produite dès que l'énergie visible se transforme en énergie moléculaire, nous dit-on, et tout composé matériel d'atomes latents ou de matière inorganique, comme on l'appelle, peut en rejeter, tandis que le fluide magnétique projeté par un corps humain vivant est la vie elle-même. « Vraiment, ce sont des atomes vitaux » qu'un homme aveuglé par la passion rejette inconsciemment, et il le fait aussi efficacement qu'un magnétiseur qui les transfère consciemment de lui-même vers un sujet quelconque sous la direction de sa volonté. Qu'un homme donne libre cours à un sentiment intense quelconque, tel que la colère, le chagrin, etc ... alors qu'il se trouve près d'un arbre, ou en contact direct avec une pierre, et, plusieurs milliers d'années plus tard, n'importe quel psychomètre digne de ce nom, verra l'homme et ressentira ses sentiments, rien qu'en touchant un simple fragment de cet arbre ou de cette pierre. Tenez un objet en main, et il s'imprégnera de vos atomes vitaux, de ceux que vous incorporez et de ceux que vous rejetez, et qui changent constamment à chaque instant de votre vie. La chaleur animale est constituée uniquement par des atomes vitaux en mouvement moléculaire. Il n'est pas nécessaire de posséder la connaissance d'un adepte car la simple faculté innée d'un bon sujet clairvoyant suffit pour voir ces atomes, allant et venant de l'homme aux objets, et vice versa, sous l'aspect d'une flamme bleuâtre, blafarde. Pourquoi alors, un balai, fait d'un arbuste qui avait fort probablement grandi dans le voisinage du bâtiment où le novice paresseux vivait, qu'il avait peut-être touché à différentes reprises, dans un accès de colère provoqué par sa paresse et le dégoût de sa tâche, n'aurait-il pas renfermé un certain nombre de ses atomes vitaux qui se seraient introduits dans les matériaux destinés au futur balai, et qui y auraient été reconnus par Bouddha, grâce à ses pouvoirs surhumains (mais non surnaturels) ? La nature agit par de perpétuels emprunts et restitutions. Le sceptique matérialiste pourtant ne tirera rien de tout cela, excepté en s'attachant à la lettre morte et au sens littéral. Nous voudrions que les Orientalistes chrétiens, qui se moquent de cet enseignement du Bouddha, le comparent à un certain passage des Évangiles – un enseignement du Christ. À la question de ses disciples : « Qui pécha, cet homme ou ses parents pour qu'il naquit aveugle ? ». Le Christ répondit : « Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. » (St. Jean, IX, 2, 3).
Pour tout occultiste, l'affirmation de Gautama possède néanmoins un sens scientifique et philosophique même si elle manque de clarté pour le profane ; tandis que la réponse mise dans la bouche du fondateur du christianisme (probablement des siècles plus tard) (5) par ses biographes Ignorants et trop zélés, n'avait pas même ce sens ésotérique que possèdent tant de paroles de Jésus. Ce prétendu enseignement est une insulte imméritée et blasphématoire envers leur Dieu et implique clairement que, pour le plaisir de manifester son pouvoir, la Divinité a prédestiné un homme innocent à souffrir toute sa vie de cécité. Autant accuser le Christ d'être l'auteur des Trente-neuf articles !
Pour conclure cette trop longue réponse, disons que « les principes inférieurs » mentionnés dans la note sont – les premier, deuxième et troisième principes. Ils ne peuvent inclure le Kama rupa, car ce « rupa » appartient aux principes moyens, et non aux inférieurs. Quant à l'autre question de notre correspondant : « les atomes de ceux-ci (quatrième et cinquième principes) se rassemblent-ils aussi pour constituer à nouveau le quatrième et le cinquième principes inférieurs de l'incarnation suivante, après avoir passé par de multiples transmigrations ? » Nous répondrons : « oui ». C'est précisément pour éclairer cette question, et pour offrir une suggestion importante de plus à ce sujet, que nous avons essayé d'expliquer longuement la doctrine des « atomes vitaux ». Toutefois, nous ne nous sentons pas autorisés à en dire plus long pour le moment.
Publié par H. P. Blavatsky.
Cet article fut publié pour la première fois dans The Theosophist d'août 1883.
Cahiers Théosophiques n°86 - © Textes Théosophiques.
Notes
(1) Revue The Theosophist, Vol. IV, page 244, juillet 1883.
(2) Bien qu'il existe un terme distinct pour le désigner dans le langage des adeptes, comment pourrions-nous le traduire dans une langue européenne ? Quel nom peut-on donner à ce qui est « objectif » quoique « immatériel » dans ses manifestations finies, « subjectif » quoique « substantiel » (mais pas toutefois dans le sens que nous donnons au terme « substance ») dans son existence éternelle ? L'ayant expliqué aussi bien que nous le pouvions, nous laissons à nos savants occultistes anglais, le soin de lui donner un terme mieux approprié.
(3) Ouvrage : The Unseen Universe de Balfour Stewart.
(4) Faute de termes plus adéquats, nous sommes obligés de faire usage de ceux qui sont devenus techniques en science moderne quoiqu'ils n'expriment pas toujours correctement l'idée à exposer. Il est inutile d'espérer que la doctrine occulte puisse jamais être correctement comprise ¾ même les quelques points qui peuvent être donnés sans danger au monde en général ¾ à moins qu'on n'édite un glossaire de ces termes, et ce qui est infiniment plus important encore, avant qu'on n'ait parfaitement compris la signification complète et correcte des mots qu'on y emploie.
(5) Et probablement par Irénée, ou sous son inspiration, puisqu'on retrouve la phrase dans le quatrième Évangile, celui de Jean ¾ et qu'il n'existait pas encore au moment de ses disputes avec les Gnostiques.