« L'idée qu'un homme se fait de Dieu c'est l'image d'aveuglante lumière qu'il voit réfléchie dans le miroir concave de son âme : toutefois, en stricte vérité, ce n'est pas Dieu, mais seulement Sa réflexion. Sa gloire - est là, mais ce que l'homme perçoit c'est la lumière de son propre Esprit - et c'est tout ce qu'il peut supporter de contempler. Plus clair est le miroir, plus brillante sera l'image divine.
« Mais le spectacle du monde extérieur ne peut y être vu en même temps. Chez le yogi en extase, le voyant illuminé, l'Esprit va briller comme le soleil de midi ; chez la victime avilie des attractions terrestres, le rayonnement aura disparu, car le miroir s'est obscurci des souillures de la matière. Les hommes de ce genre renient leur Dieu, et aimeraient du même coup priver, d'âme l'humanité. [….]
« L'Esprit immortel adombre l'homme mortel. Il entre en lui, en pénétrant tout son être, et fait de lui un dieu qui descend dans le tabernacle humain terrestre. Chaque homme peut devenir un Bouddha, comme le dit la doctrine. Et c'est ainsi que, tout au long de l'interminable succession des âges, nous trouvons ici et là des hommes qui réussissent plus ou moins à s'unir « avec Dieu », selon l'expression en usage ― avec leur propre Esprit, devrait-on traduire. Les bouddhistes donnent à de tels êtres le nom d’Arhat. […] »
« Chaque fois qu’un homme (c’est-à-dire l’homme intérieur, éthéré) atteint le point où il devient complètement spirituel – et par conséquent sans forme – il s’annihile, mais l’entité spirituelle, avec son existence subjective, va vivre à jamais, car l’Esprit est incorruptible et immortel. »
Isis Dévoilée, H.P. Blavatsky vol I, p. XVIII & 291.