Faire connaître les enseignements fondamentaux de la Théosophie originale tels qu'ils ont été transmis dans les écrits de H.P. Blavatsky et de W.Q. Judge.

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LETTRE N°8 - LA NON-VIOLENCE

LETTRE N°8 - LA NON-VIOLENCE

Archives Lettres 07 Avr, 2019

Novembre - Décembre 2012 La lettre n° 9 paraitra le 1er janvier 2013 et elle aura pour thème : « La Loi de Karma »

8 NonViolence  Vidéo « La non-violence »

PENSÉE DU MOMENT

Les vertus de qualités divines

Krishna : « Écoute, quels sont les signes de celui dont les vertus sont de qualité divine : l'intrépidité, la sincérité, l'assiduité dans la consécration, la générosité, la maîtrise de soi, la piété et les aumônes, l'étude, l'austérité et la droiture ; la non-violence, le respect de la vérité et l'absence de colère, le renoncement, l'égalité d'âme et le silence sur les défauts d'autrui, la compassion universelle, la modestie et la douceur ; la patience, la puissance, la force d'âme et la pureté, la discrétion, la dignité, le pardon des offenses et l'absence d'orgueil. »

« Ne sois pas en proie à l'affliction, car tu es né avec le destin divin. »

Extraits de la Bhagavad-Gîtâ – Ch. XVI – v. 1 à 5.

CŒUR DE LA THÉOSOPHIE

Amour, Science, Vertu

Dans l'article « Théosophie et Bouddhisme » H.P. Blavatsky rappelle les idées essentielles et les motifs qui devraient animer tout théosophe, pour vivre un véritable humanisme respectueux de tous. Voici quelques passages de cet article :

« Les trois objets du programme théosophique peuvent se résumer par les trois mots Amour, Science, Vertu, et chacun est inséparable des deux autres. Revêtue de ce triple airain, le [Mouvement Théosophique] accomplira le miracle (...) de terrasser le dragon de la « lutte pour l'existence ». Il le fera non pas en niant l'existence de la loi en question, mais en lui assignant sa juste place dans l'ordre harmonieux de l'univers ; en en dévoilant, la nature et la signification ; en montrant que cette pseudo loi de vie est en réalité une loi de mort, une fiction des plus dangereuses en ce qui concerne la famille humaine.

« La « soi conservation », sur de pareilles données, est en vérité un suicide lent et sûr, une politique d'homicide mutuel. Par son application, pratique, les hommes s'enfoncent et reculent de plus en plus vers le degré animal de l'évolution. La lutte pour l'existence (...) ne s'applique qu'à l'être physique et pas du tout à l'être moral. Or il est assez vraisemblable, à première vue, pour qui a un peu approfondi la constitution de notre univers illusoire en paires de contraires, que si l'égoïsme est la loi de l'extrémité animale, l'altruisme doit être la loi de l'autre extrême ; la formule du combat pour la vie est de moins en moins vraie à mesure qu'on monte les degrés de l'échelle, c'est-à-dire à mesure, que l'on se rapproche de la nature spirituelle. Mais pour ceux qui n'ont pas développé les facultés de cette partie de leur nature, les lois qui la régissent doivent rester à l'état de conviction sentimentale.

« La théosophie nous indique la route à suivre pour que cette intuition se change en certitude ; et le progrès individuel qu'elle demande à ses disciples (...) [est que] pour réformer la société, il faut commencer par se réformer soi-même (...). Le salut est dans l'affaiblissement du sens de séparation entre les unités qui composent le tout social : or ce résultat ne peut être accompli que par un procédé d'éclairement intérieur. La violence n'assurera jamais le pain et le confort pour tous ; et ce n'est pas non plus par une froide politique de raisonnement diplomatique que sera conquis le royaume de paix et d'amour, d'aide mutuelle et de charité universelle, la terre promise où il y aura « du pain pour tout le monde ». Quand on commencera à comprendre que c'est précisément l'égoïsme personnel et féroce, grand ressort de la lutte pour l'existence, qui est au fond la seule cause de la misère humaine (...) alors seulement l'humanité essayera de remédier au mal universel par un changement radical de politique. Ce changement, les doctrines théosophiques seules peuvent l'accomplir pacifiquement. C'est par l'union étroite et fraternelle des Sois supérieurs des hommes, par la croissance de la solidarité d'âme, par le développement de ce sentiment qui nous fait souffrir en pensant aux souffrances d'autrui, que pourra être inauguré le règne de l'égalité et de la justice pour tous, et que s'établira le culte de l'Amour, de la Science et de la Vertu, défini dans cet admirable axiome : « Il n'y a pas de religion plus élevée que la vérité ».

Extraits de l'article d'H. P. Blavatsky « Théosophie et Bouddhisme », paru dans la revue Le Lotus, de septembre 1888. Télécherger le PDF de l'article.

La Fraternité universelle est la plus grande loi de la nature

« Le Théosophe qui a quelque connaissance de la vie soutient que la Fraternité Universelle n'est pas une simple théorie. Elle est un fait, un fait vivant, toujours présent, auquel nulle nation ne peut espérer se soustraire, auquel nul homme ne peut échapper, et celui qui la viole, viole une loi, viole la plus grande loi de la nature ; elle réagira sur lui, le faisant souffrir. Et voilà pourquoi il nous a fallu souffrir, voilà pourquoi vous avez à Chicago, à Londres, à New York, à Berlin dans toutes les grandes cités du monde, des gens en masse proclamant qu'ils sont opprimés par une autre classe de la société, réclamant avec violence ce qu'ils appellent leurs droits et prétendant que ceux-ci doivent être respectés. Le danger est là qui guette, à chaque pas, parce que des hommes exigent la Fraternité Universelle. Cette noble doctrine est déjà devenue un danger. La raison de tout ceci est que les hommes ont nié le fait... Nous insistons pour dire que la Fraternité Universelle est une loi et un fait... Pratiquez la Fraternité Universelle qui est le devoir universel de tous les hommes »

Extrait de l'article de W.Q. Judge « La fraternité universelle est un fait dans la nature » - (Cahier Théosophique n°92)

LA CHRONIQUE (PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR)

Conseils de non-violence

La violence est manifestement le problème et non la solution. La non-violence est résolument du côté de la vie et des êtres ; elle et une force en action, créatrice et généreuse et non une attitude passive.

Elle fait appel au stoïcisme, à la patience avec respect, sans jugement ni orgueil. Elle est aussi dialogue, concertation, diplomatie, responsabilité.

S'il faut finalement de la fermeté pour désarmer celui qui persévère dans la violence, elle sera appliquée sans excès, sans haine ni colère en proposant toujours un calme dialogue d'égal à égal.

Mon frère, même violent, reste mon frère et n'est-ce pas bien souvent notre manque de fraternité qui l'a rendu violent ?

Quoi qu'il en soit l'affaire n'est pas juridique, elle est du domaine de notre humanité et de notre bienveillance naturelle.

ARTICLES

En complément à la réflexion sur la non-violence, il est proposé les lectures suivantes :

« La lutte pour l'existence » traduction d'un article publié par H.P. Blavatsky dans la revue Lucifer de 1889.

- Réflexions de théosophes américains sur la guerre et la paix : 
« Un point de vue de théosophes américains sur la guerre (de 1914-1918) et la paix », traduction d'un article paru en février 1918 dans la revue américaine Theosophy.

MÉDIATHÈQUE

8 NonViolence  Vidéo d'un entretien enregistré à la Loge Unie des Théosophes de Paris : « La non-violence ».

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