LETTRE N°32 – QUELS LIENS ENTRE LES VIVANTS ET LES MORTS ?
Novembre – Décembre 2016
La prochaine Lettre paraîtra début janvier 2017. Elle aura pour thème : « L’univers existe pour l’expérience et l’émancipation de l’âme » (Citation d’un Aphorisme du Yoga de Patanjali – Traduction Textes Théosophiques).
Vidéo : « Les morts sont-ils toujours près de nous ? ». Voir la vidéo sur YouTube :
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PENSÉE DU MOMENT
« La mort se présente toujours à notre soi spirituel comme une libératrice et une amie. » ‒ La Clef de la Théosophie, p. 176.
« La mort est l'ultime extase sur terre. Alors l'âme est libérée de la contrainte du corps et sa partie la plus noble s'unit à la nature supérieure et partage la sagesse et la prescience des êtres supérieurs. » ‒ La Clef de la Théosophie, p. 24.
« L’amour est fort comme la mort… » ‒ La Bible, Cantique des Cantiques, 8, 6.
« L'Esprit Un est en tous, Il est la propriété de chacun. Il est donc toujours là, toujours avec nous et, si on y réfléchit, il reste peu de place pour la tristesse ou l'illusion. […] Si nous vivons dans notre cœur, nous avons bientôt la preuve que le temps et l'espace n'existent pas. » ‒ Les Lettres qui m’ont aidé, p. 15.
CŒUR DE LA THÉOSOPHIE
Qu’est-ce que la mort ?
Paradis ou enfer ? (La Clef de la Théosophie, p. 125) : « Nous rejetons absolument [les dogmes du paradis et de l’enfer] tels qu'ils sont décrits dans vos catéchismes ; et nous rejetons par-dessus tout leur caractère éternel. Mais nous croyons fermement à ce que nous appelons la loi de rétribution [loi de karma], ainsi qu'à la justice et la sagesse absolues qui guident cette loi, ou karma. Par conséquent, nous refusons catégoriquement d'accepter cette croyance, aussi cruelle que non philosophique, en une récompense ou une punition éternelle. Avec Horace nous disons :
« Ayons des lois qui contiennent notre colère,
Et punissent le crime d'une peine proportionnée ;
Mais ne fouettez pas jusqu'au sang celui qui, pour sa faute,
Ne mérite qu'un coup de lanière. »
Le moment de la mort : « Le dernier souffle laisse sur le visage une expression calme et heureuse, peut-être ; les parents ferment les yeux du défunt - on déclare que c'est la mort. Et pourtant, l'homme n'a fait que commencer à mourir. L'âme doit encore passer à travers d'autres enveloppes, au-delà de ce que peuvent en connaître ses amis, au-delà même du contrôle que pourrait désormais exercer le mourant. Tout dépend maintenant de la ligne qu'il a suivie dans ses pensées, et de leur nature, durant le cours entier de la vie du corps. Car l'âme doit suivre en sens inverse la route qu'elle avait parcourue jusque-là, et le long de la voie sont alignés les souvenirs de toute la vie écoulée ; au fur et à mesure que ces souvenirs se réveillent, ils affectent l'entité qui s'en va, soit en la perturbant et en l'empêchant ainsi de se concentrer sur l'Être Suprême, soit, au contraire, en l'aidant à le faire d'une manière plus parfaite. […] On peut se faire une idée plus parfaite des choses en considérant la vie comme un grand mouvement musical qui s'achèverait en faisant entendre à la fois toutes les tonalités qui avaient été produites dans l'intégralité du morceau, depuis le début. On arriverait ainsi à une combinaison de sons n'exprimant pas les notes les plus aiguës ni les plus graves, ni les plus douces, ni les moins agréables, mais la résultante de toutes. Dans notre cas, cette dernière sonorité représente la vibration définie qui gouverne l'entité, en résonnant dans tout son être et en le plongeant dans l'état auquel elle-même correspond, ou dont elle est la note tonique. Il apparaît ainsi clairement que chaque pensée recèle les possibilités d'une harmonie ou d'une dissonance pour marquer la fin de la vie. » – W.Q. Judge, Notes sur la Bhagavad Gita, pp. 92-3.
L’accompagnement et l’aide au mourant – Accepter le départ de l’autre : « L’état d’esprit où se trouve l’homme qui meurt est de la plus grande importance, en raison de l’état anormal et psychique qui est le sien à ce moment. La dernière pensée d’un mourant fait beaucoup pour influencer son futur immédiat. La flèche est prêtre à s’envoler de l’arc, la corde est tendue et le but visé décidera du destin immédiat de la flèche. Heureux celui pour qui « Om est l’arc, le Soi est la flèche, et Brahman [l’Esprit] son but ! » À cet instant sacré, de fortes aspirations spirituelles ou induites par l’exhortation sincère d’un être plein d’une réelle conviction, ou mieux encore pénétré de la divine Gnôsis – protègeront l’âme de celui qui abandonne la vie. Toutefois, je ne dis pas cela pour approuver la superstition d’un « repentir sur le lit de mort », car l’immuable justice et harmonie de la loi karmique ne peut que renvoyer un effet passager à la suite d’une cause passagère […] – H. P. Blavatsky, « Commentary on the la Pistis Sophia ».
L’état de conscience après la mort : « L’impulsion lancée par le cerveau encore vivant s’éteint longtemps après que cet organe a cessé ses fonctions à jamais. Pendant la vie, la machinerie psychique du moi personnel (associée à la contrepartie astrale du corps physique) dépend étroitement de la volonté du cerveau physique […]. Après la mort, il faut un certain temps pour que cette entité psychique astrale développe en elle et mûrisse une sorte de cerveau vaporeux, avant de pouvoir commencer à agir indépendamment. En attendant, quel que soit son destin futur […], aucune action de cette entité ne peut être considérée comme résultant d’une volonté consciente, pas plus que nous ne devons prendre les gestes d’un nouveau-né pour des entreprises sous-tendues par un désir déterminé et conscient » – H.P. Blavatsky, article « Was it “Spirit” or What ? »
La nature triple de l’homme : physique, psychique et spirituelle
Voici un bref aperçu de la classification de la nature réelle de l'homme. Sept principes constituent l’homme réel dans sa nature physique, psychique et spirituelle :
1° Le corps physique [en sanskrit : rupa]
2° Le principe de vitalité [en sanskrit, le prana jiva],
3° Le corps astral [modèle subtil du corps physique ; en sanskrit le, linga sharira],
4° L'âme animale [le principe des désirs et des passions ; en sanskrit le, kamarupa],
5° L'âme humaine [l’intelligence, le principe pensant ; en sanskrit le, Manas],
6° L'âme spirituelle [le principe de discernement et le véhicule de l'esprit pur et universel ; [en sanskrit : Buddhi] ;
7° L'Esprit [en sanskrit, Atma].
« Les désirs et les passions ont deux aspects, l'un inférieur, l'autre supérieur. L'aspect inférieur se révèle lorsque la conscience est constamment et entièrement centrée en bas dans le corps [physique] et le corps astral [ou subtil] ; l'aspect supérieur provient de l'influence de la trinité supérieure du Mental, de Buddhi et de l'Esprit, et de l'aspiration vers cette trinité. Ce quatrième principe [kamarupa] est semblable au signe de la Balance sur la route du soleil à travers le zodiaque; quand le soleil (qui est l'homme réel) arrive à ce signe, il oscille dans la balance. S'il rétrogradait, les mondes seraient détruits ; il poursuit sa marche en avant et la race humaine entière s'élève vers la perfection.
« Pendant la vie, les désirs et les passions pénètrent, comme le corps astral, l'homme inférieur tout entier. Comme ce double éthérique de notre personne physique, le corps des désirs et des passions peut être développé ou diminué, affaibli ou fortifié, avili ou purifié. […] »
Résumé du processus de la mort
« Par suite de la séparation naturelle des principes, provoquée par la mort, l'homme entier se trouve en trois parties.
« Premièrement : le corps visible qui, avec tous ses éléments, est abandonné sur le plan terrestre où il poursuit sa décomposition, et où tout ce qui est composite se désagrège et restitue avec le temps les éléments aux différents domaines physiques de la nature.
« Deuxièmement : le kamarupa (composé du corps astral et des passions et des désirs) qui, sur le plan astral [en cas de mort naturelle], commence aussitôt à se désagréger. [La séparation entre le kamarupa et la triade supérieure, n’est pas immédiate dans le cas des victimes de morts accidentelles, meurtres, suicides et exécutions par peine capitale : ces entités restent dans le kama loka, le lieu astral intermédiaire, en attente de la seconde mort qui est le moment de la séparation naturelle des principes].
« Troisièmement : l'homme réel - la triade supérieure Esprit-Âme spirituelle-Mental [Atma-Buddhi-Manas] - non sujet à la mort, maintenant hors des conditions terrestres et privé de corps, commence à fonctionner en devachan [état de béatitude] uniquement comme un mental revêtu d'un vêtement très éthéré, dont il se dépouillera quand sonnera l'heure de son retour sur terre. » - Extraits de l’Océan de Théosophie, de W.Q. Judge, pp. 32, 50, 105.
L’attente de la seconde mort et la cohésion des principes
« Les suicidés et ceux dont la vie est soudainement fauchée par un accident, par un meurtre légal ou illégal, demeurent en kama loka jusqu'au terme de ce qu'aurait été leur vie si elle n'avait pas été subitement tranchée. Ils ne sont pas réellement morts. Pour qu'il y ait mort normale [c.-à-d., naturelle], il faut l'intervention d'un facteur qui n'est pas reconnu par la science médicale. Les principes de l'être, tels qu'ils ont été décrits dans d'autres chapitres, sont affectés d'une cohésion qui a son propre terme dans le temps, et, ce terme naturel atteint, ils se séparent les uns des autres en suivant leurs propres lois. Cela soulève la grande question des forces de cohésion de l'être humain, question qui à elle seule nécessiterait un volume. […] Cette loi de cohésion agit sur les principes humains. Avant cette fin naturelle, ces principes sont dans l'impossibilité de se séparer. Il est évident que, sauf en ce qui concerne le corps physique, la destruction normale de la force cohésive ne peut être provoquée par des procédés mécaniques. Par conséquent, un suicidé ou une personne tuée par accident, assassinée par un homme ou par ordre de la loi humaine, n'a pas atteint le point où ses autres constituants perdent naturellement leur cohésion, aussi est-il précipité en kama loka en état de mort partielle. Là, les principes qui subsistent doivent attendre que le véritable terme naturel de la vie soit atteint, qu'il s'agisse d'un mois ou de soixante ans. » - Extraits de l’Océan de Théosophie, de W.Q. Judge, p. 113.
L’aventure posthume
L’article « l’Aventure posthume » et la Lettre n°10 d’Horizons Théosophiques sur la mort, résume l’enseignement Théosophique sur la mort, les étapes post mortem et l’assimilation par l’âme des expériences nobles de sa dernière vie.
Lire l’article « L’aventure posthume ».
Lire la Lettre n°10 sur la mort.
Lire la Lettre n°26 : Que se passe-t-il après la mort ?
LA CHRONIQUE (PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR)
Les liens entre les vivants et les morts
Les communications avec les morts
La Théosophie déconseille une communication comme on peut en rechercher dans le spiritisme, ou d’autres techniques, car la plupart du temps c’est avec le cadavre psychique que l’on entre en contact et non l’individu spirituel. Parfois, juste après la mort, c’est avec cette âme que l’on communique mais elle peut en souffrir.
Il s’agit donc de ne pas essayer de « faire descendre » les décédés mais de penser que pendant la nuit, durant le sommeil profond, c’est nous, en tant qu’âmes, qui « montons » rejoindre nos êtres chers et que nous communions avec eux dans cet état béatifique appelé le devachan.
Dans cet état devachanique les âmes des défunts épanouissent les idéaux auxquels elles ont aspiré durant leur vie terrestre, et elles assimilent le meilleur de ces aspirations avant de se réincarner. Dans cet état l’amour trouve toute sa force, sa pureté et sa générosité. Il peut d’ailleurs exercer une sorte de protection sur les vivants ainsi aimés.
Les décédés n’ont pas conscience d’être morts ni de ce que nous faisons sur terre. Seul leur amour et leurs idéaux rayonnent. C’est pour eux une période de repos, proche de notre nature profonde, spirituelle.
Les liens naturels du cœur
« Il n'existe guère d'être humain dont l'Ego ne communique pas librement, pendant le sommeil du corps, avec ceux qu'il a aimés et perdus, l'être, une fois réveillé, ne conserve dans sa mémoire aucun souvenir de cette communication, sinon sous une forme très confuse, semblable à un rêve, par suite du caractère positif et non réceptif de son enveloppe et de son cerveau physiques. […]
« Nous sommes avec ceux qui sont morts et que nous avons perdus dans la forme matérielle, et beaucoup, beaucoup plus près d'eux maintenant que lorsqu'ils étaient en vie. Et ce n'est pas seulement dans l'imagination de l'être en devachan, comme certains pourraient le penser, mais dans la réalité des choses. Car le pur amour divin n'est pas simplement l'efflorescence d'un cœur humain, mais il a ses racines dans l'éternité. L'amour saint et spirituel est immortel, et karma amènera tôt ou tard tous ceux qui se sont aimés d'une telle affection spirituelle à s'incarner une fois de plus dans le même groupe familial. De plus, nous disons que l'amour étend son influence au-delà de la tombe, bien que vous puissiez le qualifier d'illusion, et possède un pouvoir magique et divin qui réagit sur les vivants. L'Ego d'une mère, rempli d'amour pour les enfants imaginaires qu'il voit auprès de lui, coulant une vie de bonheur, aussi réelle pour lui que lorsqu'il était sur terre — cet Ego fera toujours sentir son amour à ses enfants vivants. Cet amour s'exprimera dans leurs rêves, ainsi que dans maintes circonstances variées — sous forme de protections et de secours providentiels, car l'amour est un bouclier puissant et n'est limité ni par l'espace, ni par le temps. Et, ce qui est vrai de cette « mère » dévachanique l'est tout autant des autres relations et attachements humains, pourvu qu'ils ne soient pas purement égoïstes ou matériels. L'analogie vous suggérera le reste. » ‒ La Clef de la Théosophie, pp. 43, 165-6.
Ceux qui sont retenus dans l’atmosphère terrestre
« Le questionneur : En aucun cas vous n'admettez donc la possibilité d'une communication entre les vivants et l'esprit désincarné ?Le Théosophe : Si, il existe un cas, et même deux exceptions à cette règle. La première concerne les quelques jours qui suivent immédiatement la mort d'une personne, avant que l'Ego ne passe dans l'état dévachanique. Mais, que des vivants aient jamais tiré un grand bénéfice du retour de l'esprit au plan objectif est une autre question. Cela peut se produire, toutefois, dans des cas tout à fait exceptionnels, lorsque l'intensité du désir éprouvé par le mourant de retourner sur terre pour y accomplir quelque dessein force la conscience supérieure à rester éveillée ; c'est alors réellement l'individualité, l' « Esprit », qui entre en communication. Après la mort, l'esprit tombe dans un état d'hébétude, et s'enfonce très vite dans ce qu'on appelle « l'inconscience pré-dévachanique ». La seconde exception est celle des Nirmânakâya, [ces êtres spirituellement avancés et libérés du cycle des réincarnations] qui, par pitié pour le genre humain et pour leurs frères qu'ils ont laissés sur terre, renoncent à l'état nirvânique [de béatitude céleste], bien qu'ils aient acquis le droit au nirvâna et au repos cyclique […]. Ils restent dans la vie astrale en rapport avec notre sphère. Ils peuvent communiquer, et le font en effet, avec quelques élus mais assurément pas avec les médiums ordinaires.» ‒ La Clef de la Théosophie, pp. 166-7.
Les défunts peuvent-ils communiquer ?
« Une partie importante de l’œuvre de Mme Blavatsky a été consacrée à une intervention directe dans la grande vague du spiritisme, pour dénoncer les explications fantaisistes des adeptes de la table tournante, et proposer une optique radicalement différente de l’âme humaine et de son devenir posthume. […] On ne peut pas écrire : « Oui, le dialogue avec l’au-delà est possible », sans entrer aussitôt dans une foule de réserves et limitations, qu’on ne saurait à aucun prix passer sous silence. Voici quelques remarques sur ce « oui, mais… » :
- « Dans l’intervalle entre la première mort [la mort physique] et la seconde [la séparation des principes inférieurs des principes spirituels] c’est oui (très rarement), pour un dialogue semi-objectif avec un décédé.
- « Entre la seconde mort et la renaissance [c.-à-d. pendant la période de béatitude spirituelle du devachan], c’est oui, pour un dialogue très subjectif, d’âme à âme, vécu dans le langage des rêves ou d’une vision.
- « Mais il est toujours difficile de savoir réellement à quoi on a affaire : selon le cas, la communication s’établit avec ce qui survit de la conscience du défunt et sa mémoire, ou bien avec ses restes psychiques (coque astrale abandonnée à la seconde mort), ou encore avec la mémoire astrale de la psychosphère terrestre (ou celle d’un proche du défunt), les souvenirs étant alors mis en forme et utilisés par la psyché vivante du sensitif.
- « Mais les cas anormaux et authentiques sont exceptionnels (voir La Clef de la Théosophie, p. 166) : ils peuvent se produire dans les quelques jours qui suivent immédiatement la mort, ou encore « lorsque l’intensité du désir éprouvé par le mourant de retourner sur terre pour y accomplir quelque dessein force la conscience supérieure à rester éveillée ; c’est alors réellement l’individualité, l'« Esprit », qui entre en communication. »
- « Mais le commerce avec le monde obscur de l’astral, dans ses couches inférieures, est sans profit pour les vivants ; il est même extrêmement dangereux pour le médium et ses assistants qui y perdent leurs énergies et qui risquent une grave contagion intérieure […].
- « Mais le sursis de vie accordé par les vivants aux « âmes souffrantes » (suicidés, …), loin d’être une aide, est un cadeau empoisonné pour ces entités : en leur offrant les moyens de s’attarder près de la terre, et de jouir à nouveau de ses plaisirs illusoires, le médium accroît les souffrances qu’elles auront à subir ultérieurement pour se décharger de ce surcroît d’énergies psychiques, de passions et de désirs. [Le karma de « l’esprit souffrant » et celui du médium sont aggravés lors de ces interventions].
- « Mais la grande importance accordée à ces communications est discutable. Certaines personnes y consacrent toute leur vie, par une curiosité jamais rassasiée, ou croyant faire œuvre salutaire – en aidant les morts en transit – ou en communiquant de petits messages, ou leurs discours philosophiques. Les défunts n’ont pas besoin de ce genre d’aide – une attitude positive et aimante à leur égard serait suffisante – et le temps passé à ce type de commerce soustrait à l’individu autant d’énergies qu’il devrait déployer à des fins utiles. L’éveil à la vie spirituelle n’a que faire du dialogue avec les « esprits » ». – Extrait du livre Mourir pour renaître, Jean-Louis Siemons, pp. 243/5, (éd. Albin Michel).
Etats de conscience en Kama loka – Cas des suicides et morts prématurées
Les documents suivants décrivent l’état de conscience d’un décédé dans le kama loka et abordent les cas des suicidés et des victimes d’une mort accidentelles, ou d’une exécution et la responsabilité du médium :
- Extrait d’une Lettre privée, publiée en anglais dans la revue, The Path, de novembre 1889, « La mort : Kama loka – Suicides – Morts accidentelles ».
- Réponses d’H.P. Blavatsky à des questions sur le kama loka : « Correspondance : réponses à une ancienne question ».
Le contact des médiums avec les morts
Remarques de la Théosophie sur le monde des esprits :
« a) Aucune « forme matérialisée » n'est la forme de l'esprit qui prétend l'être.
« b) Toutes les apparitions de ce genre sont simplement des formes de nature électro-magnétique capables de tromper, attendu qu'elles sont de simples surfaces réfléchissantes.
« c) Les éléments qui leur sont nécessaires sont prélevés comme par succion dans le médium et le public, en diminuant ainsi les forces vitales de toute l'assistance.
« d) Dans de nombreux cas, ce qui est censé être le visage du décédé est un simple portrait tiré de la lumière astrale et réfléchi sur la surface électrochimique et magnétique préalablement préparée — ce qui constitue l'illusion numéro deux.
« e) La lumière astrale et ses propriétés — ou un milieu quelconque de ce genre — sont connues de ce plan supra-sensible d'où procèdent les phénomènes.
« f) La lumière astrale contient, conserve et réfléchit quand il est besoin l'image des personnes qui ont quitté la terre — par conséquent aussi de celles qui sont encore vivantes — aussi bien que l'image de tous les événements.
« g) Attendu qu'aucun assistant ne connaît personnellement les faits du domaine supra-sensible et de ses habitants — à l'exception de quelques rares clairvoyants — tous les assistants sont à la merci des fantômes et des images qui peuvent apparaître ; et [il y a doute réel sur ces interventions]. […].
« h) En nous reportant de plus au point c), nous voyons que le fait de participer à des séances est plein de dangers pour les assistants par suite de la perte de vitalité entraînée par le prélèvement dans leur corps d'éléments physiques et nerveux servant à réaliser les phénomènes, qu'il s'agisse de matérialisation ou d'autre chose. Assurément, le fait qu'une séance de matérialisation présente de tels dangers est positivement démontré. […] Les fantômes auréolés du nom « d'esprit » se trouvent suspendus dans l'atmosphère, en allant de-ci de-là, comme des pieuvres prêtes à fondre sur tout individu sensible, dans le but de sucer sa vitalité ; elles l'enveloppent alors, pareilles à d'énormes éponges, puis disparaissent dans la forme de la personne, condamnée ainsi à subir une grande perte d'énergie. » ‒ Article de W.Q. Judge, « Spiritisme », Cahier Théosophique n°124.
ARTICLES ET DOCUMENTS
Il est proposé à la lecture (pour en savoir plus) :
- Extrait d’une Lettre privée, « La mort : Kama loka – Suicides – Morts accidentelles ».
- Article : « L’aventure posthume ».
- Article de W.Q. Judge, « Le suicide n’est pas la mort ».
- Lettre N° 10 – « La mort ».
- Lettre N°26 – « Que se passe-t-il après la mort ? »
MÉDIATHÈQUE
Il est proposé :