LETTRE N°46 – ÉVEIL SPIRITUEL : QUELQUES GRANDES FIGURES QUI ONT INFLUENCÉ L’HUMANITÉ
Mars – Avril 2019
La prochaine Lettre paraîtra début mai 2019. Elle aura pour thème : Deux Lois jumelles : karma et réincarnation.
Vidéo : « Krishna, Bouddha, Jésus : quelles ressemblances ? » Voir la vidéo sur YouTube
Audio : Conférence : « Les Mystères égyptiens déchiffrés par Jamblique »
Audio : Conférence : « Les Vers d'Or de Pythagore - lecture ésotérique ».
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PENSÉE DU MOMENT
« Fuis l'ignorance et fuis également l'illusion. Détourne ta face des tromperies du monde ; méfie-toi de tes sens, ils sont faux. Mais, à l'intérieur de ton corps, tabernacle de tes sensations, cherche dans l'Impersonnel l'« Homme Éternel », et l'ayant trouvé regarde en dedans : tu es Bouddha » - H.P. Blavatsky, La Voix du Silence, pp. 42-3.
CŒUR DE LA THÉOSOPHIE
Le Divin intérieur
Un Dieu extérieur est illogique : « Il est illogique d’adorer un seul dieu, car, comme le dit la Bible : « Il y a beaucoup de Seigneurs et beaucoup de dieux. » Par suite, si le culte est désirable, nous avons à choisir entre l’adoration de plusieurs dieux, chacun ne valant pas mieux que l’autre – c'est-à-dire le polythéisme et l’idolâtrie ; ou l’adoration d’un seul dieu de tribu ou de race, comme l’on fait les Israélites, et tout en croyant à l’existence de nombreux dieux, les ignorer et les mépriser, considérant le nôtre comme le plus élevé et le « Dieu des Dieux ».
Le divin intérieur : « Mais ceci n’est pas logiquement soutenable, car un tel Dieu ne peut être ni infini ni absolu, mais doit être limité et conditionné par l’espace et le temps. Au Pralaya (période de repos entre deux univers), le dieu de tribu disparaît et Brahmâ et tous les autres devas et dieux sont absorbés dans l’Absolu. C’est pourquoi, les occultistes n’adorent, ni ne prient aucun dieu, si nous le faisions, nous aurions à rendre un culte à de multiples dieux, ou à prier l’Absolu, qui, n’ayant pas d’attributs, ne peut nous écouter. L’adorateur de nombreux dieux même, doit nécessairement être injuste envers tous les autres dieux ; aussi loin qu’il étende son culte, il lui est tout à fait impossible de les adorer tous ; et dans son ignorance, s’il en choisit un en particulier, il se peut fort bien qu’il ne choisisse pas le plus parfait. Il vaudrait donc beaucoup mieux qu’il se souvienne que chaque homme possède un dieu intérieur, un rayon direct de l’Absolu, le rayon céleste de l’Un ; qu’il possède son « dieu » en lui, et non en dehors de lui-même. » – H.P. Blavatsky.
Le Christos – la trinité divine dans l’homme : « Il n’est pas exact de parler du Christ, ainsi que le font certains théosophes, comme du sixième principe de l’homme : Bouddhi (l’âme spirituelle). Celui-ci est per se un principe actif et latent, le véhicule d’Atman (Esprit), inséparable de l’Âme manifestée Universelle. C’est uniquement uni et inséparable avec la Soi-Conscience que Bouddhi devient le Soi-Supérieur et l’Âme divine qui discerne. Christos est le septième principe s’il est possible d’en dire quelque chose. (Secret Doctrine, p. 231, éd. orginale anglaise)
L’intuition spirituelle – paroles d’or de Jamblique
« Il existe une faculté dans le mental humain qui est supérieure à tout ce qui est né ou créé. Par elle nous pouvons atteindre à l’union avec les intelligences supérieures, nous pouvons nous transporter au-delà des scènes et des incidents de ce monde, et prendre part à la vie supérieure et aux pouvoirs particuliers des êtres célestes.
« Par cette faculté, nous sommes libérés de la domination du Sort (Destin, Karma), et devenons, pour ainsi dire, les arbitres de notre propre destinée. Car lorsque le meilleur de nous-mêmes s’imprègne d’énergie, et lorsque l’âme s’élève vers des natures plus nobles que la sienne, elle se sépare des conditions qui la maintiennent sous le joug de la vie quotidienne actuelle du monde ; elle échange sa vie présente contre une autre, et abandonne les habitudes conventionnelles appartenant à l’ordre extérieur des choses, pour se donner et se mêler à cet ordre qui appartient à la vie supérieure. » – Citations de paroles de Jamblique (publié par H.P. Blavastky dans le Lucifer d’avril 1889).
La non-séparativité
« Celui qui veut devenir un occultiste, ne doit pas se séparer lui-même, ni séparer quoi que ce soit, du reste de la création ou de la non-création. Car, dès l’instant qu’il fait la distinction entre lui-même et un vase de déshonneur, il ne pourra plus s’unir à aucun vase d’honneur. Il doit penser à lui-même comme à quelque chose d’infinitésimal, pas même comme à un atome individuel, mais comme à une partie des atomes du monde en tant que collectivité, sinon il deviendra une illusion, il cessera d’exister, et disparaîtra comme un souffle, sans laisser aucune trace derrière lui. Comme nous vivons dans l’erreur, nous sommes des corps séparés, distincts, vivant sous des masques fournis par Maya. Pouvons-nous prétendre qu’un seul atome de notre corps soit distinctement à nous ? Tout, depuis l’esprit jusqu’à la plus infime particule, est une partie du tout, ou mieux un chaînon. Brisez un seul chaînon, et tout passe dans le néant ; mais ceci est impossible. » – H.P. Blavatsky Transactions de la Blavastky Lodge, p. 138.
Réincarnation
« La Réincarnation est la doctrine de la renaissance à laquelle croyaient Jésus et les apôtres, comme tous les hommes de ce temps, mais que nient maintenant les chrétiens. Tous les Egyptiens convertis au christianisme, les Pères de l’Eglise et autres, croyaient à cette doctrine, comme le prouvent les écrits de plusieurs d’entre eux. […] « La Résurrection », pour les Egyptien, ne signifiait jamais la résurrection de la momie mutilée, mais de l’Âme qui l’animait, de l’Ego dans un nouveau corps. Le revêtement de chair périodique de l’Âme ou de l’Ego était une croyance universelle ; et rien ne peut mieux répondre à la justice et à la loi karmique. » – H.P. Blavatsky, Glossaire Théosophique « Réincarnation ».
De la prière
« La prière, telle qu'elle est comprise aujourd'hui, est doublement pernicieuse : a) elle détruit dans l'homme la confiance en lui-même ; b) elle développe en lui un égoïsme plus féroce encore que celui qu'il possède déjà naturellement. Je le répète, nous croyons à la « communion » et à la nécessité d'agir à l'unisson avec notre « Père dans le secret » ; et, pendant ces rares moments de béatitude extatique, à la possibilité de l'union étroite de notre âme supérieure, attirée vers son origine et son centre, avec l'essence universelle — état qui s'appelle, pendant la vie, Samadhi, et après la mort, Nirvana. » – H.P. Blavatsky – La Clef de la Théosophie, p. 86.
Les déluges
« Ainsi, Vaivasvata, Xisuthrus, Deucalion, Noé, etc… - toutes les principales figures des déluges mondiaux universels et partiels, astronomiques et géologiques – tous donnent dans leurs noms mêmes les indications des causes et des effets qui ont amené l’événement pourvu que nous puissions les lire entièrement. » - H.P. Blavatsky, extrait de La Doctrine Secrète.
LA CHRONIQUE (PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR)
Quelques grandes figures
Jésus de Nazareth
« Les quatre Évangiles contiennent tout ce qu’il faut pour nous faire comprendre le désir secret et fervent de Jésus ; l’espérance qui le possédait lorsqu’il entreprit son ministère et dans laquelle il mourut. Dans son immense amour désintéressé pour l’humanité, il estimait qu’il était injuste de priver la grande masse des résultats de la Connaissance que la minorité avait acquise. Il prêche, par conséquent, ce résultat, – l’unité d’un Dieu spirituel, dont le temple réside en chacun de nous, et dans lequel nous vivons de même que LUI vit en nous – en esprit. » – H.P. Blavatsky, extrait d’Isis Dévoilée.
« D’où venait ce respect pour un homme que les Synoptiques représentent comme un pauvre charpentier juif de Nazareth ? En tant que Dieu incarné, tout ce qu’on dit de lui est incapable d’affronter l’examen critique de la science ; comme un des plus grands réformateurs qui n’aient jamais existé, ennemi invétéré de tout dogmatisme théologique, en guerre ouverte avec la bigoterie, enseignant un code d’éthique le plus sublime, Jésus apparaît comme une des figures les plus grandioses et les plus en évidence sur le panorama de l’histoire humaine. Son époque se perd, graduellement, dans les brouillards du passé ; sa théologie, basée sur la fantaisie des hommes et supportée par des dogmes intenables, peut perdre, que dis-je, doit perdre chaque jour un peu plus de son prestige immérité. Seule, la sublime Figure du Philosophe et du Réformateur moral, loin de pâlir, devient, avec chaque siècle, plus prononcée et mieux définie. Elle ne règnera, toutefois, suprême et universelle, que le jour où l’humanité entière ne reconnaîtra qu’un seul père, l’INCONNU là-haut, et qu’un seul frère, l’humanité entière, ici-bas. » – H.P. Blavatsky, extrait d’Isis Dévoilée.
Le Bouddha
« Le Bouddha est un exemple parfait d’un homme saint et divin. Il atteint l’état de Bouddha – c'est-à-dire l’illumination complète – entièrement par son propre mérite, et par suite de ses efforts individuels, aucun dieu n’étant supposé avoir aucun mérite personnel dans l’exercice de la bonté et de la sainteté. Les enseignements ésotériques prétendent qu’il renonça au Nirvâna et refusa la robe Dharmakâya (corps spirituel), pour rester en tant qu’un « Bouddha de compassion », à la portée des misères de ce monde. Et la philosophie qu’il laissa au monde […] est tolérante, libérale, et enseigne la compassion et la charité universelle, l’amour et le sacrifice de soi, la pauvreté et le contentement de son sort, quel qu’il soit. […] Si le simple code de vie quotidienne, humain et philosophique, que nous a légué le plus grand Réformateur de l’Homme qui fut jamais connu, venait à être adopté par l’humanité en général, alors, vraiment, une ère de béatitude et de paix poindrait pour l’Humanité. – H.P. Blavatsky, Glossaire Théosophique.
Confucius – Fragment de sagesse chinoise
L’enseignement de Confucius peut être considéré difficile, mais il n’est pas impossible. Écoutez ce qu’il dit : « Si j’accompagne deux hommes, chacun me servira d’instructeur. Je prendrai les bonnes caractéristiques de l’un, et les imiterai ; je noterai les mauvaises de l’autre, et les corrigerai chez moi.
« Mes disciples, croyez-vous que j’aie un secret ? Je n’ai aucun secret pour vous. J’ai pour principe de ne rien faire sans vous le faire savoir.
« Je n’ai refusé mon instruction à personne, depuis celui qui m’apporte en paiement, de la viande séchée, jusqu’aux hommes de rangs supérieurs. Mais je n’expose mon enseignement qu’à celui qui est avide d’apprendre ; je n’aide la compréhension que de celui qui cherche à s’expliquer lui-même ; si après qu’on lui a montré un coin d’un sujet, un homme n’en découvre pas les trois autres, je ne répète pas la leçon.
« Poursuivez l’étude de la vertu comme si vous ne deviez jamais atteindre votre but, et comme si vous craigniez de perdre le terrain déjà gagné. Un homme brave doit avoir entraîné le peuple pendant sept années avant qu’il soit prêt à partir à la guerre. Lancer dans la bataille une multitude non entraînée revient à y semer le désordre. Hélas ! Il est des récoltes qui germent, mais ne montent jamais en épis. D’autres encore montent en graines, mais ne murissent jamais. Néanmoins, nous devrions avoir un parfait respect pour nos cadets.
« Des paroles de juste avertissement ne peuvent manquer d’amener un prompt assentiment. Mais ce qui importe réellement, c’est la réforme pratique. Je ne puis rien faire de l’homme qui aime être conseillé, mais se refuse à méditer le conseil ; qui approuve l’avertissement, mais ne se corrige pas. »
Tsong-Kha-Pa – extrait de l’abrégé d’un disciple
« Arguments démontrant pourquoi les enseignements du Bouddha doivent être expliqués sur trois plans : c'est-à-dire qu’ils sont destinés à la fois aux plus basses capacités, aux capacités moyennes et aux plus hautes, puisque chaque homme doit croire selon ses aptitudes mentales :
1. Les hommes de capacités communes doivent croire qu’il existe un Dieu (personnel), et une vie future où ils récolteront le fruit de leur travail en cette vie terrestre.
2. Ceux qui sont doués d’une capacité intellectuelle moyenne, tout en admettant ce qui précède, doivent savoir que toute chose composée est périssable, et qu’il n’existe aucune réalité en elle ; que tout péché est souffrance, et que la délivrance de la souffrance ou de l’existence corporelle est la béatitude.
3. Ceux doués des plus hautes capacités doivent savoir, en outre des dogmes mentionnés ci-dessus, que de la forme la plus basse à l’Ame Suprême, rien n’existe par lui-même. Et l’on ne peut affirmer qu’il continuera toujours (éternellement) d’exister, ou cessera d’être absolument, mais que tout existe par suite d’un enchaînement dépendant et temporaire.
« En ce qui concerne la pratique, ceux de capacités inférieures se contentent de l’exercice de la foi (foi aveugle) et de la pratique des dix vertus (Dix Commandements). Ceux d’une intellectualité moyenne, en surplus de leur croyance, s’efforceront d’exceller dans la morale et la sagesse, par l’exercice de la raison. Ceux de capacités supérieures, en surplus des vertus précédentes, pratiqueront les six vertus transcendantales (l’Occultisme pratique) » – H.P. Blavatsky – Article « Tzon-Kha-Pa ».
ARTICLES ET DOCUMENTS
Il est proposé à la lecture (pour en savoir plus) :
- Article H.P. Blavatsky : « Apollonius de Tyane et Simon le Magicien ».
- Article de W.Q. Judge : « Les contes des Mille et Une nuits sont-ils de pures fictions ? ».
- Article « Maître Eckhart un grand mystique de l’Occident »
MÉDIATHÈQUE
Il est proposé :
.Audio : Conférence : « Les Vers d’Or de Pythagore - lecture ésotérique ».