Faire connaître les enseignements fondamentaux de la Théosophie originale tels qu'ils ont été transmis dans les écrits de H.P. Blavatsky et de W.Q. Judge.

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LETTRE N°24 LA SPIRITUALITÉ AU QUOTIDIEN

LETTRE N°24 LA SPIRITUALITÉ AU QUOTIDIEN

Archives Lettres 25 Avr, 2019

Juillet – Août 2015 - La prochaine Lettre paraîtra le 1er septembre 2015. Elle aura pour thème : Le langage de l’âme.

V24 SpiritualiteQuotidien Vidéo d’une conférence : « La spiritualité au quotidien ». Lecture de la vidéo sur Youtube  new youtube logo large verge medium landscape

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PENSÉE DU MOMENT

Pour vivre la spiritualité, il faut radicalement changer d’optique, et considérer la Nature et toute l’Humanité comme plus importante que nous-même, car l’esprit, dans la nature et dans l’homme transcende infiniment ses enveloppes matérielle et personnelle.
Le seul dieu que nous puissions connaître réside à l’intérieur du cœur humain ; d’où la maxime de l’Oracle de Delphes, « Homme, connais-toi toi-même », et on peut rajouter « tu connaîtras l’Univers et les Dieux ».
Le matin, au début d’une journée, ainsi que le soir au coucher, il est conseillé de réserver un moment pour penser à un idéal ou un verset d’un livre dévotionnel, de façon à donner une note tonique de spiritualité pour la journée ou pour la nuit. Cela maintien une orientation élevée, aidée par la volonté sous-jacente, quelle que soit l’issue des évènements.

Dans son ouvrage Le monde est un sanctuaire, Henyk Skolimowski, écrit :

« L’un des principes de la pensée écologique veut que le monde soit un sanctuaire et que nous le traitions comme tel. Dès lors, il nous faut porter un regard radicalement différent sur l’univers et la place que nous y occupons. Si nous habitons un sanctuaire nous devons le traiter avec soin et respect. Nous devons être les gardiens et les bergers de la Terre et nous en devenons, tout naturellement les régisseurs. […]
« L’Univers poursuit un voyage chargé de sens, voyage dont nous sommes partie intégrante. La nouvelle astrophysique, la nouvelle physique, et le principe anthropique l’attestent. Nous vivons dans un univers intelligent, qui se régénère tout seul.
« Êtres cosmiques, nous partageons avec l’univers dans son intégralité la dimension transcendantale et le besoin de nous auto-réaliser. Ce sont là les bases de toute spiritualité véritable.
« Un voyage merveilleux nous attend, un voyage au cours duquel nous cherchons à donner vie au sens cosmique dont nous sommes porteurs, à aider l’univers et toutes ses créatures à progresser dans la réalisation d’eux-mêmes et à hâter la guérison de la Terre pour la voir fleurir à nouveau. »

CŒUR DE LA THEOSOPHIE

La spiritualité véritable

Approche d’une définition

« La vertu est une noble offrande au Seigneur. Mais tant qu’elle n’est que droiture corporelle et droiture mentale, elle est insuffisante et n’a rien à voir avec la droiture psychique ou vertu de l’âme. L’Être vrai – telle est la vertu de l’âme ; sa vertu est d’être libre. Le corps et le mental ne participent pas à de telles expériences bien qu’ils puissent ultérieurement les refléter. La spiritualité n’est pas la vertu. Sous un aspect elle est l’impersonnalité. Il est tout aussi possible d’être spirituellement « mauvais » que d’être spirituellement « bon ». Ces attributs ne sont conférés à la spiritualité qu’en raison de l’usage qui en est fait, pour ou contre la grande Loi d’évolution, et celle-ci doit finalement prévaloir, parce qu’elle est la loi de la Déité ‒ une expression de la nature et de l’Être de l’Inconnu – et que cette nature est dirigée vers la manifestation, la réalisation de soi et la réabsorption. Tout ce qui contrecarre cette Loi, en luttant pour une existence séparée, doit à la longue succomber. […]
« La spiritualité est donc une condition de l’Être qui ne peut être exprimée par le langage. Appelez-la un taux de vibration, bien au-delà de notre compréhension. Son langage est le langage du mouvement, à son premier stade, et sa perfection transcende les mots et même la pensée. » ‒ W.Q. Judge, Les Lettres qui m’ont aidé, pp. 48/9.
« En réfléchissant sur ces sujets, vous devriez constamment garder en mémoire les trois distinctions très nettes : physique, psychique, et spirituelle ; en vous rappelant toujours que la dernière inclut les deux autres. Tout ce qui est astral est de la nature du psychique, laquelle est en partie matérielle et par conséquent très trompeuse. Mais toutes sont nécessaires car elles sont, elles existent.
« La Déité est soumise à cette loi ou plutôt, c’est la loi de la Déité. La Déité désire l’expérience ou la soi-connaissance qui ne peut être atteinte qu’en marchant, pour ainsi dire, à l’écart du soi. Ainsi, la Déité produit les univers manifestés, qui consistent en matière, nature psychique et esprit. Dans l’Esprit seul réside la grande conscience du tout ; ainsi va-t-il sans cesse émanant et réabsorbant en lui-même, accumulant des expériences si vastes et si énormes que la plume tombe des mains rien qu’en y pensant. » ‒ W.Q. Judge, Les Lettres qui m’ont aidé, pp. 85/6.

Les Lois de la vie spirituelle

La Fraternité universelle : « L’unité et la causalité universelles, la solidarité humaine, la loi de karma et la réincarnation sont les quatre anneaux de la chaîne d’or qui devraient unir l’humanité en une seule famille, en une seule Fraternité universelle. H.P. Blavatsky, La Clef de la Théosophie, p. 247.
La Réincarnation nous apprend que les hommes sont intérieurement des rayons du Divin venant périodiquement sur terre pour l’expérience et l’émancipation de leur âme. Cependant ils sont perçus extérieurement comme des personnalités (persona = masque, en latin) jouant le rôle de Monsieur X ou de Madame Y avec des responsabilités et des fonctions dans la société humaine.
La loi de Karma nous accompagne et nous oriente précisément en ajustant les effets aux causes que nous semons par nos paroles, nos sentiments, nos actions, et même et surtout nos pensées. « Ô toi au cœur patient, prends donc tout ce que le mérite a en réserve pour toi. Ne perds pas courage et contente toi du destin. Tel est ton Karma, le Karma du cycle de tes naissances, la destinée de ceux qui, dans leur douleur et leur affliction, sont nés en même temps que toi, se réjouissent et pleurent de vie en vie, enchaînés à tes actions précédentes ». La Voix du Silence, p. 52.
La loi d’évolution et de solidarité : « Nul n'a jamais été converti à la Théosophie. Si un homme y entre réellement c'est qu'elle est pour lui simplement « une extension de croyances antérieures ». Cela vous montrera la réalité de karma. Car aucune des idées que nous recevons n'est autre chose qu'une extension d'idées antérieures. En d'autres termes, elles sont causes et effets dans une succession sans fin : chacune engendre la suivante et y demeure de façon inhérente. Ainsi, nous sommes tous différents, et certains ont des similitudes entre eux. Mes idées d'aujourd'hui, et les vôtres, sont teintées par celles de notre jeunesse, et ainsi nous poursuivrons sans cesse la ligne inévitable que nous avons tracée dès le début. Bien sûr nous changeons toujours un peu, mais jamais avant que nos vieilles idées aient reçu une extension à d'autres idées. Les fausses idées que l'on écarte de temps en temps ne doivent pas entrer en ligne de compte ; elles jettent pourtant une ombre çà et là. Mais, par l'effet de la Fraternité, nous recevons la connaissance des autres et nous l'examinons jusqu'au point où (si elle nous agrée) elle devient nôtre. Pour ce qui est de vos conclusions personnelles, faites toujours usage de votre discernement. N'adoptez aucun point de vue définitif simplement pour l'entendre énoncé par une personne en qui vous avez confiance : retenez seulement les conclusions qui s'accordent avec votre intuition. Être illusionné, même inconsciemment, par l'influence d'un autre c'est avoir une foi manquant d'authenticité. » ‒ W.Q. Judge, Les Lettres qui m’ont aidé, p. 31.
Coopérer avec la nature : La Voix du Silence nous rappelle : « Vivre au bénéfice du genre humain est le premier pas. Pratiquer les six vertus glorieuses est le second » ‒ « Aide la Nature et travaille avec elle ; et la Nature te considérera comme l’un de ses créateurs et fera sa soumission. Et devant toi elle ouvrira tout grands les portails de ses chambres secrètes et mettra à nu sous tes yeux les trésors cachés dans les profondeurs de son sein pur et vierge. […] Alors Elle te montrera les moyens et le voie, la première porte et la seconde, la troisième et jusqu’à la septième ; et puis le but – au-delà duquel se trouvent, baignées dans la lumière solaire de l’Esprit, des gloires ineffables, et invisibles, sauf à l’œil de l’Ame.» ‒ pp. 50, 29/30.
La loi d’harmonie : Les Cinq Messages aux Théosophes américains nous précisent, « L’essence de la Théosophie consiste dans l’harmonisation parfaite du divin et de l’humain dans l’homme dans l’adaptation de ses qualités et de ses aspirations divines et dans leur triomphe sur ses passions animales et terrestres. La bonté, l’absence de tout mauvais sentiment et de tout égoïsme, la charité, la bonne volonté envers tous les êtres, et la justice parfaite envers les autres comme envers soi-même sont ses caractéristiques capitales. Celui qui enseigne la Théosophie prêche l’évangile de la bonne volonté ; et l’inverse est vrai aussi : qui prêche l’évangile de la bonne volonté, enseigne la Théosophie. » ‒ p. 18.

Les vertus divines

Pratiquement, si nous voulons appliquer les principes de la Bhagavad Gita, il faut accomplir chaque tâche qui se présente en abandonnant toute intention quant aux résultats, sans en attendre un bénéfice personnel. En dédiant chaque action en offrande au bien de tous les êtres, nous allégeons les liens du Karma. Elle énumère dans son chapitre 16 (v. 1 à 3), les idéaux d’une vraie vie spirituelle : « Écoute, quels sont les signes de celui dont les vertus sont de qualité divine : l’intrépidité, la sincérité, l’assiduité dans la consécration, la générosité, la maîtrise de soi, la piété et les aumônes, l’étude, l’austérité et la droiture ; la non-violence, le respect de la vérité et l’absence de colère, la résignation, l’égalité d’âme et le silence sur les défauts d’autrui, la compassion universelle, la modestie et la douceur ; la patience, la puissance, la force d’âme et la pureté, la discrétion, la dignité, le pardon des offenses et l’absence d’orgueil. »

Note complémentaires : 

  • « Que sont les dons spirituels ? Comment les obtenir ? », article de W.Q. Judge.
  • « Méditations sur le sentier du vrai Théosophe », article de W.Q. Judge.

CHRONIQUE (PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR)

La vie spirituelle au quotidien

« La Théosophie ne donne pas de règles, de recettes de vie spirituelle car il n’y en a pas. Chacun est son propre juge son propre conseiller et doit trouver pour lui-même la meilleure façon de pratiquer.
« Étudier est un préalable mais ce sera aussi essayer de comprendre le sens profond des choses, se poser des questions à soi-même et peu à peu changer d’optique.
« Concernant la réincarnation, Dieu étant le principe divin dans l’homme, ce dernier a des pouvoirs latents infinis ; le but de l’évolution est de permettre le développement de ces pouvoirs.
« Avons-nous essayé de réaliser que nous ne sommes pas une faible créature et qu’en mettant en pratique ces pouvoirs nous pouvons devenir un être spirituel.
« A propos de Karma, ne faut-il pas essayer de voir que tous les évènements qui nous arrivent sont liés à notre passé et également au passé collectif de l’humanité à laquelle nous appartenons ?
« Ce sont les épreuves et les opportunités que nous devons essayer de comprendre pour en apprendre la leçon. Il existe la santé de l’âme comme il existe la santé du corps et c’est l’homme intérieur qui doit faire en sorte que l’âme se dirige vers sa destinée spirituelle.
« La santé de l’âme c’est se tourner vers ce qui est permanent et universel et c’est reconnaître au premier chef qu’il y a une réelle fraternité universelle. En effet, qu’on l’admette ou non il y a des liens étroits et indestructibles entre tous les hommes qui sont, nous le voyons maintenant interconnectés de multiple façons.
« La Fraternité, l’aide apportée aux autres est avant tout une attitude intérieure qui considère l’autre comme un pèlerin comme nous mais aussi comme un sujet spirituel qui porte le Divin en lui et cherche à l’exprimer.
« Un théosophe peut avoir des adversaires, mais il n’aura pas d’attitude négative envers eux et il pourra toujours en apprendre quelque chose.
« Le Divin est omniprésent, et le voir en toutes choses est le premier pas. » ‒ (Extraits d’une conférence publique à la Loge Unie des Théosophes à Paris).

DOSSIERS ET ARTICLES

Il est proposé comme lectures complémentaires :

MÉDIATHÈQUE

Il est proposé la vidéo d’une conférence :

V24 SpiritualiteQuotidien  « La spiritualité au quotidien ».

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