Faire connaître les enseignements fondamentaux de la Théosophie originale tels qu'ils ont été transmis dans les écrits de H.P. Blavatsky et de W.Q. Judge.

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LETTRE N°78 – LA RÉINCARNATION ET LA PERFECTIBILITÉ HUMAINE

LETTRE N°78 – LA RÉINCARNATION ET LA PERFECTIBILITÉ HUMAINE

Archives Lettres 27 Jui, 2024

Juillet – Août 2024

La prochaine Lettre paraîtra début septembre 2024, elle aura pour thème : « Ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous sépare ».

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PENSÉE DU MOMENT

V78 2« Sois maître de tes pensées, ô toi qui luttes pour la perfection » - H.P. Blavatsky, La Voix du Silence, p. 79.

« Pourquoi donc l'univers existe-t-il, et pour quel but final l'homme, le penseur immortel, évolue-t-il ici-bas ? Tout est pour l'expérience et l'émancipation de l'âme, dans le but d'élever la masse entière de matière manifestée jusqu'à la stature, la nature et la dignité de la divinité consciente. » W.Q. Judge, L’Océan de Théosophie, pp. 64.

CŒUR DE LA THÉOSOPHIE

Qu’entend-on par réincarnation ?

La réincarnation : évolution et émancipation des consciences

V78 4« Par sa logique, sa cohérence, sa philosophie profonde, sa miséricorde et son équité divines, cette doctrine de la réincarnation n'a pas son égale au monde. C'est une croyance dans un progrès perpétuel de tout Ego ou âme divine qui se réincarne, dans une évolution qui va de l'extérieur vers l'intérieur, depuis le matériel jusqu'au spirituel et qui conduit, à la fin de chaque étape, à une unité absolue avec le Principe divin. S'élever d'un état d'énergie à un autre, passer de la beauté et de la perfection d'un plan à la beauté et à la perfection encore plus grandes d'un autre plan, parvenir à des niveaux toujours plus élevés de gloire, de connaissance et de puissance à chaque nouveau cycle, telle est la destinée de tout Ego, qui devient ainsi son propre Sauveur dans chaque monde, et à chaque incarnation ». ꟷ La Clef de la Théosophie, H.P. Blavatsky – p. 170.

Sur la réincarnation

« Le grand but est d'atteindre à la soi-conscience, non par l'entremise d'une race, d'une tribu ou d'une nation privilégiée, mais par le perfectionnement graduel - après transformation - de toute la masse de matière comme de ce que nous appelons maintenant âme. Rien n'est, ni ne sera laissé de côté. Le but pour l'homme actuel est son initiation à la connaissance complète et, pour les règnes qui lui sont inférieurs, leur élévation progressive de stade en stade, afin qu'eux aussi soient initiés en leur temps. Telle est l'idée d'évolution dans toute sa puissance et c'est une perspective magnifique ; elle fait de l'homme un dieu, et donne à tout ce qui fait partie de la nature la possibilité d'atteindre un jour ce même état. Il y a de la force et de la noblesse en cette idée, car aucun homme n'en est amoindri ou rabaissé, et nul n'est originellement si grand pécheur qu'il ne puisse s'élever au-dessus de tout péché. » — W.Q. Judge, L’Océan de Théosophie, pp. 64/5.

V78 6Qui, ou qu'est-ce qui se réincarne ? « Ce n'est pas le corps, car celui-ci meurt et se désagrège; et rares parmi nous, sont ceux qui voudraient être enchaînés à jamais à des corps pareils à ceux que nous avons actuellement et qui, sauf chez les sauvages, sont infectés de maladies. Ce n'est pas le corps astral, car, comme il a été dit, il a aussi un terme et doit se désagréger après la dissolution du corps physique. Ce ne sont pas non plus les passions et les désirs, bien que ceux-ci, il est vrai, aient une très longue durée puisqu'ils ont le pouvoir de se reproduire dans chaque vie aussi longtemps que nous ne les aurons pas extirpés. La réincarnation y pourvoit, car elle nous offre maintes occasions d'exterminer lentement, les uns après les autres, les désirs et les passions qui défigurent l'image céleste de l'homme spirituel. […] C’est la Triade Supérieure [Mental, Âme spirituelle, Esprit] Manas, Buddhi et Atma, ou, qui constituent l'homme réel, [qui se réincarne de vies en vies et est l’Éternel Pélerin]. » — W.Q. Judge, L’Océan de Théosophie, pp. 69, 70.

Réincarnation et solidarité humaine : « La loi de la réincarnation nous renvoie sur terre, vie après vie, en ramenant avec nous, d'innombrables fois, les divers Ego que nous avons connus dans des existences passées. Cela afin que le karma - ou l'ensemble des causes - généré en compagnie de ces Ego, puisse s'épuiser, car ce serait une chose aussi impossible qu'injuste de nous jeter séparément dans un enfer inconnu pour y recevoir un genre quelconque de punition, ou de nous élever dans un incroyable ciel d'opérette, pour y trouver notre récompense. » — W.Q. Judge, Échos de l’Orient, pp. 86/7.

Arguments en faveur de la réincarnation

V78 7« On a suggéré aux théosophes de préciser tous les arguments leur venant à l’esprit comme étant susceptible de soutenir la doctrine de la réincarnation.

« Voici ce qu’écrit l’un d’entre eux. La persistance du caractère individuel et de l’attitude d’esprit lui paraît un argument puissant, il signale le fait qu’il y a trente ans, alors qu’il était encore très jeune, il s’écrivit une lettre à lui-même au sujet de Dieu, de la nature de l’homme intérieur, et qu’en la relisant actuellement, il s’aperçoit qu’elle exprime à peu près exactement son attitude présente. Il pense aussi que le caractère intérieur de chacun se montre dès la prime jeunesse et persiste toute la vie ; et comme chaque caractère est différent, la réincarnation, seule, explique ces différences.

V78 12« Un autre écrit : Si l’hérédité expliquait ce qui dans notre vie nous fait sentir que nous avons déjà vécu, l’élevage des chiens et des chevaux donnerait lieu à des différences similaires aussi importantes que celles qui s’observent chez les hommes. Mais on voit qu’une chienne de race mettra bas une nichée de petits qui tous auront le même caractère, tandis que dans les meilleurs familles humaines, il est bien connu que les enfants diffèrent tous les uns des autres, et que l’on ne peut définir par avance quel sera leur caractère. Et si l’on considère encore les objections basées sur le terrain de l’hérédité, il ne faut pas oublier que l’on n’a guère tenu compte des cas où l’hérédité ne les expliquait pas.

« Il semble donc que les différences inhérentes de caractère et de capacité ne s’expliquent que par la réincarnation. Notez que les sauvages ont les mêmes cerveaux et corps que nous, mais ne sont pas doués du même caractère, ni de la même intelligence ; ils paraissent être des égos peu avancés et incapables de faire fonctionner la machine cérébrale jusqu’à sa limite la plus haute. » ꟷ W.Q. Judge, revue The Path, 1891.

La réincarnation et la mort des enfants

V78 16« Question. – Plus j’y pense, plus grand me paraît ce mystère. Si nous nous réincarnons dans un but de développement, ou de punition pour des péchés commis dans une incarnation précédente, pourquoi y a-t-il tant d’enfants qui ne vivent que quelques jours ou quelques semaines ? Ils ressortent du corps sans avoir nullement avancé, ni sans avoir beaucoup souffert.

« Réponse. – Les mystères deviendront plus profonds encore pour notre interlocuteur, s’il conclut définitivement qu’une citation d’un fragment d’une doctrine Théosophique est nécessairement toute la doctrine. Dans la question, on suppose que nous nous incarnons uniquement pour atteindre à un développement plus avancé, ou pour notre châtiment, alors que cela n’est qu’un aspect partiel de la question. Nous nous réincarnons en vertu du résultat de causes générées. Ainsi il se peut que nous soyons ici pour recevoir une récompense ou une punition, ou par suite de notre choix, ou simplement pour reprendre le travail, ou par plaisir, ou pour le châtiment des autres, ou pour leur discipline, ou bien encore pour notre propre discipline, et ainsi de suite pour quantité de raisons. L’évolution de la race nous oblige à nous réincarner, et nous le faisons selon la loi. La première réponse explique la plupart de ces cas, mais il y a encore un autre point de vue possible. Considéré du point de vue des parents, la naissance et la mort prématuré de l’enfant constituent à la fois une joie, une discipline, et un châtiment. Si la perte est dignement acceptée, il en résulte une discipline ; si les parents se révoltent contre cette mort, le châtiment seul est ressenti ; la joie et la récompense vinrent avec la naissance de l’enfant, et bien que la cause de cette joie disparût rapidement, ses effets possibles sur le père et la mère ne sont pas détruits. Ensuite, l’Ego qui essaya de commencer une vie dans cette famille, pour en sortir tout aussitôt, a peut-être fait par là, un pas vers un entourage meilleur que le précédent ; peut-être aussi s’est-il échappé d’une famille où seuls des obstacles et des maux l’auraient assailli. C’est par des réflexions de ce genre, que les « mystères » sont éclaircis. » ꟷ W.Q. Judge, Theosophical Forum, octobre 1892.

H.P. Blavatsky et la réincarnation

V78 17Les Théosophes connaissent-ils l’incarnation antérieure de H.P. Blavatsky, et peuvent-ils l’identifier avec un personnage historique quelconque ? Réponse. – « H.P.B. avait un très grand dégoût pour les discussions sur de telles questions personnelles ; et d’après ma propre connaissance, confirmée par plusieurs êtres très avancés sur le sentier de la sagesse, je puis dire que l’âme connue par nous sous le nom de H.P.B. était, et est si en avance sur notre race, qu’il est vain de vouloir rapprocher son soi réel d’une tante de sa famille, d’un Hindou, ou de toute autre femme. En outre, je l’ai entendu dire qu’elle ne se souciait pas d’être dans un corps d’homme ou de femme, mais qu’elle avait pris le corps (sans égard pour le sexe) qui lui permettait de faire le plus de travail ; et en outre, qu’ayant reçu le pouvoir nécessaire pour contrôler une incarnation dans un corps de femme, ainsi que tout ce que cela implique, elle pouvait réaliser bien plus dans ce corps que dans une forme masculine, mais un tel contrôle, une telle capacité étaient impossibles pour la majorité des gens, et pour cette seule raison, elle aurait préféré – si elle n’avait pas eu ce pouvoir de contrôle – une incarnation masculine. Je sais aussi qu’elle souriait souvent de notre mesquine personnalité et de nos notions étroites qui nous portaient à désirer, pauvres mortels, un corps d’homme ou un corps de femme pour notre prochaine renaissance. Elle avait d’autres questions en tête, et était trop grande intérieurement pour être comprise par ceux qui prétendaient si bien la connaître, et en cela, je ne fais aucune exception, pas même le Colonel Olcott qui la connut durant tant d’année. » ꟷ W.Q. Judge ; traduction publiée dans la Revue Théosophie (Vol. VI, n°11, juillet 1931).

V78 19La réincarnation : « La Réincarnation est la doctrine de la renaissance à laquelle croyaient Jésus et les apôtres, comme tous les hommes de ce temps, mais que nient maintenant les chrétiens. Tous les Égyptiens convertis au christianisme, les Pères de l’Église et autres, croyaient à cette doctrine, comme le prouvent les écrits de plusieurs d’entre eux. Dans les symboles qui existent encore, l’oiseau à tête humaine volant vers une momie, un corps, où l’âme s’unissant à son sahou (le corps glorifié de l’Ego, ainsi que la coque du Kama-Loka) prouve cette croyance. « Le chant de la Résurrection » chanté par Isis pour rappeler son mari à la vie, pourrait se traduire par le « chant de la Renaissance », car Osiris est l’humanité collective. « Oh, Osiris (suit alors le nom de la momie osirifiée, ou du défunt), ressuscite dans la sainte terre (la matière), momie auguste dans le cercueil, sous tes substances corporelles », telle était la prière funèbre du prêtre devant le défunt. « La Résurrection », pour les Égyptiens, ne signifiait jamais la résurrection de la momie mutilée, mais de l’Âme qui l’animait, de l’Ego dans un nouveau corps. Le revêtement de chair périodique de l’Âme ou de l’Ego était une croyance universelle ; et rien ne peut mieux répondre à la justice et à la loi karmique. » ꟷ H.P. Blavatsky, Glossaire Théosophique, « Réincarnation » ; traduction publiée dans la Revue Théosophie (Vol. IX, n°2, octobre 1933).

LA CHRONIQUE (PASSÉ, PRÉSENT, FUTUR)

La perfectibilité de l’homme

V78 20« Nous sommes tous perfectibles et le but de la vie est d’atteindre cet état parfait évoqué par Jésus. C’est le plein Éveil à la stature de Bouddha. »

La Cause de la Sublime Perfection : « Écoutez mon ami, souvenez-vous de ce titre : La Cause de la Sublime Perfection (*). C'est le nom de la Théosophie. Par opposition à l'idée du péché inhérent, il peut provoquer un changement. Employez l'expression de temps à autre. C’est ce que je fais. Les trois points suivants : (a) La Perfectibilité de l'Humanité, (b) la Cause de la Sublime Perfection, (c) l’existence des Maîtres considérés comme des réalités vivantes et non de froides abstractions — devraient être largement diffusés dans le public. Ils pulvérisent le terrible effet nocif du péché originel, ils font naître l'espoir dans tout homme qui n’est pas stupide, ils illuminent le ciel du futur. Nous travaillons pour le futur — oh ! le glorieux futur ! — W.Q. Judge, Les Lettres qui m’ont aidé, p. 217.

(*) Lire l'article de Judge : « Trois Grandes Idées ".

« Nous sommes tous perfectibles et le but de la vie est d’atteindre cet état parfait évoqué par Jésus. C’est le plein Éveil à la stature de Bouddha. »

V78 24Le secret de la perfection : « Le lecteur a-t-il jamais médité sur les paroles suggestives, souvent prononcées par Jésus et ses Apôtres ? Le Grand Maître dit : « Soyez donc parfaits, comme votre Père. . . est parfait » (Matthieu, v, 48). Les mots « aussi parfait que votre Père qui est dans les cieux », étant interprétés comme signifiant Dieu. Maintenant, c’est évidemment une absurdité totale que tout homme puisse devenir aussi parfait que la Déité infinie, toute parfaite, omnisciente et omniprésente. Si vous acceptez la phrase dans ce sens, Jésus serait présenté comme ayant proféré la plus grande des erreurs. Ésotériquement, cela signifie : « [Soyez comme] votre Père qui est, au-dessus de l'homme matériel et astral, le Principe le plus élevé (hormis la Monade) à l'intérieur de l'homme, son propre Dieu personnel, ou le Dieu de sa propre personnalité, dont il est la "prison" et le "temple" ». « Si tu veux être parfait (c'est-à-dire, un Adepte et un Initié), va et vends ce que tu as » (Matthieu, 19, v. 21). Tout homme qui désirait devenir un néophyte, un chéla, devait, à l’époque, comme aujourd'hui, faire vœu de pauvreté. "Parfait" était le nom donné aux Initiés de chaque secte religieuse {ésotérique}. Platon les désigne par ce terme. Les Esséniens avaient leur « Parfait », et Paul déclare clairement qu'eux, les Initiés, ne peuvent parler que devant d’autres Adeptes. « Nous parlons sagesse parmi ceux [uniquement] qui sont parfaits » (1ère Épitre aux Corinthiens, ii, 6.) » ꟷ H.P. Blavatsky, article « Quelques raisons du secret » ("Some Reasons for Secrecy").

La perfection dans l’action : « La vie est le grand instructeur ; elle est la grande manifestation de l'Âme, et l'Âme manifeste le Suprême. Donc, toutes les méthodes sont bonnes, toutes sont des contributions partielles au grand but : la Dévotion. « Le Yoga (ou Dévotion) est la perfection dans l'accomplissement des actions » dit la Bhagavad-Gîtâ (ch. II, v.50). Nous devons employer toutes nos facultés, supérieures comme inférieures ; au-delà des facultés du mental il y a celles de l'Esprit : elles sont inconnues, mais on peut les découvrir. » — W.Q. Judge, Les Lettres qui m’ont aidé, p. 46.

V78 25« Celui qui a atteint la perfection, ou l'état de Mahâtma, a obtenu une maîtrise complète de son corps, et il l'occupe et s'en sert à volonté. Mais, bien entendu, tandis qu'il est dans son corps, lui-même — âme pleine de pouvoir — demeure jusqu'à un certain point limité par ce corps ou véhicule. » — W.Q. Judge, Les Lettres qui m’ont aidé, p. 47.

« Le long du sentier du véritable étudiant se rencontre la tristesse, mais il y a aussi beaucoup de joie et d'espérance. La tristesse vient d'une plus juste appréciation des difficultés de sa route et de la grande méchanceté du cœur humain, individuel et collectif. Mais la pensée que les Frères existent et qu'Ils ont été aussi des hommes. Il a fallu qu'Ils livrent le combat ; Ils ont triomphé et voici qu'Ils travaillent pour ceux qui sont restés derrière eux. Et puis, au-delà d'Eux, il y a les "Pères", c'est-à-dire les esprits d' « hommes justes élevés à la perfection », ces Êtres qui vécurent et travaillèrent pour l'humanité il y a des âges et qui, pour se trouver maintenant hors de notre sphère, n'en continuent pas moins de nous influencer, du fait que leurs forces spirituelles se répandent sur cette terre pour toutes les âmes pures. Leur influence immédiate est ressentie par les Maîtres, et c'est par Eux qu'elle nous parvient. Je vous accorde que tout cela est Foi, comme vous le dites ; mais qu'est-ce que la Foi ? C'est le sentiment intuitif : « cela est vrai ». Ainsi, formulez dans votre pensée certaines choses comme vraies, que vous sentez être vraies, et ensuite augmentez votre foi en elles. » — W.Q. Judge, Les Lettres qui m’ont aidé, pp. 12-13.

S’unir à son prototype divin

V78 16Extrait de la Doctrine Secrète : « Stance VII (Suite), § 6. – Depuis le premier-né (le Premier Homme ou l’Homme Primitif), le fil qui unit le Veilleur silencieux à Son Ombre devient plus fort et plus rayonnant à chaque changement (réincarnation). La lumière solaire du matin est devenue l’éclat glorieux de midi…

« Cette phrase, « le fil qui unit le Veilleur silencieux à son ombre (l’homme) devient plus fort à chaque changement », est un autre mystère psychologique qui sera expliqué dans le volume II. Pour le moment, il suffira de dire que le « Veilleur » et ses « ombres » – ces dernières étant aussi nombreuses que les réincarnations de la Monade – ne font qu’un… Le Veilleur, ou prototype divin, occupe le sommet de l’échelle des Êtres ; l’ombre est au bas. Aussi la Monade de chaque être suivant, à moins que sa turpitude morale ne brise le lien et qu’elle ne s’échappe et n’erre dans le « Sentier Lunaire, – « pour nous servir de l’expression Occulte, – est un Dhyân Chôhan individuel, distinct des autres et possédant une sorte d’individualité spirituelle, qui lui est propre durant un Manvantara donné. Son Principe, l’Esprit (âtman), ne fait naturellement qu’un avec l’Esprit unique universel (Paramâtmâ), mais le véhicule (Vahan) dans lequel il est enfermé, le Buddhi, fait partie intégrante de cette Essence Dhyân-Chôhanique, et c’est ici que gît le mystère de cette ubiquité que nous avons discutée quelques pages plus haut. « Mon père qui est au ciel et moi – nous ne faisons qu’un » [Jean, 10, v. 30], dit l’Écriture sainte chrétienne, et en cela, du moins, elle est l’écho fidèle de la donnée ésotérique. » ꟷ H.P. Blavatsky, The Secret Doctrine, I, pp. 264-5, traduction Courmes, éd. BNF.

Comment atteindre la perfection ?

Perfection et imperfection : « La perfection, pour l'être réellement, doit naître de l'imperfection ; l'incorruptible doit sortir du corruptible, qui constitue son véhicule, sa base et son contraste. La Lumière Absolue est les Ténèbres absolues et vice versa. En fait, il n'existe ni Lumière, ni Ténèbres, dans le royaume de la Vérité. » ꟷ H.P. Blavatsky, La Doctrine Secrète (éd. Adyar, III, p. 119 (The Secret Doctrine, II, p. 95).

V78 29Une perfectibilité toujours croissante : « Les Occultistes, […] considèrent la Nature Physique comme un amas d'illusions très variées sur le plan des perceptions trompeuses ; ils ne reconnaissent dans chaque douleur et dans chaque souffrance que les angoisses nécessaires d'une incessante procréation, une série de phases menant à une perfectibilité qui croît sans cesse, comme le démontre l'influence silencieuse de l'infaillible Karma, ou Nature abstraite – les Occultistes, disons-nous, voient la Grande Mère sous un autre jour. Malheur à ceux qui vivent sans souffrir. La stagnation et la mort est le sort réservé à tout ce qui végète sans changements. Or, comment pourrait-il y avoir un changement en mieux, sans souffrances proportionnées pendant la phase précédente ? » ꟷ H.P. Blavatsky, La Doctrine Secrète (éd. Adyar, IV, p. 36 (The Secret Doctrine, II, p. 475).

Fohat et le principe de perfectibilité : « Le "principe de perfectibilité" de Nâgeli ; "l'effort vers le but" de von Baer ; "le souffle divin comme impulsion interne dans l'histoire évolutive de la Nature" de Braun ; "la tendance à la perfectibilité" du professeur Owen, etc., tout cela explique les manifestations voilées de l'universel Fohat dirigeant, riche de la pensée Divine et Dhyân-Chohânique. » ꟷ H.P. Blavatsky, La Doctrine Secrète (éd. Adyar, IV, p. 256n (The Secret Doctrine, II, p. 649n).

Perfectionnement graduel du tabernacle humain : « L'homme n'est certainement pas le produit d'une création spéciale. C'est le produit du travail de perfectionnement graduel de la Nature, comme toutes les autres unités vivantes sur cette terre, mais ceci n'a trait qu'au tabernacle humain. Ce qui vit et pense dans l'homme, ce qui survit à cette forme, à ce chef-d'œuvre de l'évolution – c'est "l'Eternel Pèlerin", la différenciation Protéenne, dans l'Espace et le Temps, de l'Unique Absolu "Inconnaissable". » ꟷ H.P. Blavatsky, La Doctrine Secrète (éd. Adyar, IV, p. 358/9 (The Secret Doctrine, II, p. 728).

Le progrès spirituel : « Le but de l'aspirant à la Sagesse spirituelle est l'accès à un plan supérieur d'existence ; il lui faut devenir un homme nouveau, plus parfait, en tout point, qu'il ne l'est actuellement ; s'il réussit, ses capacités et ses facultés s'en trouveront accrues de façon correspondante dans leur portée et leur pouvoir, tout comme dans le monde visible nous constatons que chaque degré de l'échelle évolutive est marqué par un accroissement de capacité. » ꟷ H.P. Blavatsky, extrait de l’article « Le progrès spirituel »

Lire l’article : « Le progrès spirituel ».

L’Amour pour objet

V78 30Il est affirmé dans tous les textes sacrés authentiques : « L’homme parfait, ou l’Adepte, doit absolument et obligatoirement posséder l’Amour [ou Compassion] – et non seulement l’Amour dans son abstraction mais aussi l'amour pour un objet ou des objets. » […]

« L’amour peut exister sans forme, mais aucune forme ne peut exister sans amour. Il est l’Esprit pur, mais si la lumière est réfléchie dans la matière, elle crée le désir, et le désir produit les formes. C’est ainsi que le monde visible des choses périssables est créé. « Mais au-dessus de cette nature visible, en existe une autre, invisible et éternelle qui, quand toutes choses crées périssent, ne périt pas » (Bhagavad Gîtâ, VIII, 20), et « d’où ceux qui y parviennent, ne reviennent jamais ». C’est le séjour suprême de l’Amour sans objet, non manifesté et impérissable, car là il n’existe aucun objet. Là, l’amour est uni à l’amour, jouissant du bonheur suprême et éternel en lui-même et de cette paix qu’aucun mental mortel, captif de l’illusion de la forme, ne peut concevoir. Non existant pour nous, et existant pourtant dans ce suprême Être-té où toutes choses résident, par lequel l’univers a été manifesté et qu’on peut atteindre que par une dévotion exclusive. » ꟷ H.P. Blavatsky, extrait de l’article « L’Amour pour objet »

Lire l’article : « L’Amour pour objet ».

Les Pâramitâ ou vertus de perfection

Quelques extraits de La Voix du Silence sur l’importance du développement en chacun des vertus de perfection ici définies comme les six ou dix Pâramitâ :

« Vivre au bénéfice du genre humain est le premier pas. Pratiquer les six vertus (1) glorieuses est le second.

« Que choisiras-tu, ô toi au cœur indomptable ? Le Samtan (2) de la « Doctrine de l'Œil » - le quadruple Dhyâna - ou la voie qui passe par les Pâramitâ (3) (4) au nombre de six - les nobles portes de vertu qui conduisent à Bodhi et à Prajñâ, le septième degré de Sagesse ?

V78 32« Le rude Sentier du quadruple Dhyâna (5) monte raide et tortueux. Trois fois grand est celui qui en gravit le sommet sublime.

« Les hauteurs des Pâramitâ sont traversées par un sentier encore plus escarpé. Tu devras te frayer ton chemin à travers sept portails, sept places fortes gardées par de cruels Pouvoirs pleins de ruse : les passions incarnées.

« Avant de pouvoir t'approcher du dernier Portail, ô tisserand de ta liberté, il te faudra, tout au long du Sentier harassant, maîtriser ces Pâramitâ de perfection, les vertus transcendantes, six et dix en nombre. »

« Notes :

« (1) Pratiquer le Sentier des Pâramitâ » signifie devenir un Yogi pour atteindre l'état d'ascète.
« (2) Le mot tibétain Samtan équivaut au sanskrit Dhyâna, ou l'état de méditation, qui comporte quatre degrés [ou plus selon l’école du bouddhisme concernée].
« (3) Les Pâramitâ, les six vertus transcendantes, sont au nombre de dix pour les prêtres.
« (4) Définition des Pâramitâ : De la racine pri : faire traverser. Les vertus transcendantes ou cardinales qui permettent d'atteindre l' « autre rive » , l'émancipation complète de la conscience. Les vertus, ou « perfections » sublimes sont, en général, au nombre de 6 [dâna (charité), shîla (conduite morale), kshânti (patience), vîrya (énergie), dhyâna (méditation), prajñâ (sagesse)], leur pratique constituant une amplification de l'octuple Noble Sentier* propre à tout le bouddhisme. Les quatre pâramitâ supplémentaires, pour celui qui est engagé dans la voie du bodhisattva*, sont l) upâya kaushala, les moyens habiles (dans la propagation de la Sagesse), 2) pranidhâna, le vœu irrévocable (d'atteindre l'Éveil et d'entraîner tous les êtres vers ce but), 3) bala, les (dix) pouvoirs (permettant de voir clair en toute situation, et de progresser dans la voie de la purification et de l'Éveil) et 4) jnâña, la connaissance exacte des choses. » ꟷ H.P. Blavatsky, La Voie du Silence (éd. 1991 de Textes Théosophiques), pp. 50, 64, 67, 151.
« (5) Dhyâna [Glossaire Théosophique] : "contemplation". Dans le Bouddhisme une des six Pâramîtas de perfection, état d'abstraction qui conduit l'ascète qui la pratique bien au-dessus du plan de la perception sensorielle et hors de la matière. Les six étapes [ou quatre étapes selon les écoles] de Dhyân ne diffèrent que par les degrés d'abstraction de l'Ego personnel, hors de la vie sensorielle. »

Dix le nombre sacré parfait des anciens

V78 36« Dix est le nombre parfait du Dieu Suprême parmi les divinités "manifestées", car le nombre 1 est le symbole de l'Unité Universelle, ou principe mâle de la Nature, et le nombre 0 est le symbole féminin du Chaos, de l'Abîme, de sorte que les deux constituent le symbole de la nature Androgyne, ainsi que la valeur complète de l'année solaire, qui était aussi celle de Jéhovah et d'Enoch. Pour Pythagore, dix était le symbole de l'Univers ; c'était aussi celui d'Enos, le fils de Seth, ou le "Fils de l'Homme", qui représente le symbole de l'année solaire de 365 jours et dont l'âge est en conséquence représenté comme étant de 365 ans. Dans le symbolisme Egyptien, Abraxas était le soleil, le "Seigneur des Cieux". Le cercle est le symbole unique du Principe Non-manifesté ; le plan de cette figure est l'infini éternel et il n'est coupé par un diamètre que durant les Manvantaras. » ꟷ H.P. Blavatsky, article “Post-Christian Adepts and Their Doctrines” (trad. La Doctrine Secrète, éd. Adyar, V, p. 129).

« Il devient évident que toute interprétation Esotérique de croyances exotériques, exprimées sous une forme allégorique, cache la même idée latente – le nombre basique sept, le composé de trois et de quatre, précédé par le divin trois Δ et constituant le nombre parfait dix ». ꟷ H.P. Blavatsky, La Doctrine Secrète (éd. Adyar, IV, p. 129 (The Secret Doctrine, II, p. 564).

La Croix et la Décade pythagoricienne : « Pour [les Gnostiques], l'Univers entier, tant métaphysique que matériel, était contenu dans les chiffres du nombre 10 de la Décade Pythagoricienne et pouvait être exprimé et décrit par ces chiffres.

« Cette Décade, qui représentait l'Univers et son évolution du sein du Silence et des Abîmes Inconnus de l'Ame Spirituelle, ou Anima Mundi, offre à l'examen de l'étudiant deux côtés ou deux aspects. Au début, on pouvait l'appliquer, et on l'appliquait, au Macrocosme, après quoi elle descendit jusqu'au Microcosme, ou homme. Il y avait, en outre, la "Science Intime", purement intellectuelle et métaphysique et la "Science de Surface" non moins purement matérielle, que l'on pouvait expliquer toutes deux par la Décade, qui les renfermait toutes deux. Bref, elles pouvaient être étudiées toutes deux, tant par la méthode déductive de Platon, que par la méthode inductive d'Aristote. La première avait pour point de départ une compréhension, divine, d'après laquelle la pluralité procédait de l'unité, ou en qui les chiffres de la Décade n'apparaissaient que pour être finalement réabsorbés, perdus, dans le Cercle infini. La dernière ne reposait que sur la perception sensuelle, en laquelle la Décade pouvait être considérée, soit comme l'unité qui se multiplie, soit comme la matière qui se différencie ; son étude était alors limitée à la surface plane, à la croix, ou aux Sept qui procèdent des dix, nombre parfait sur la Terre comme dans le Ciel.

V78 35« Ce double système fut apporté des Indes par Pythagore en même temps que la Décade. Le fait que ce fut le système des Brahmanes et des Iraniens, comme les appellent les anciens Philosophes grecs, nous est garanti par l'ensemble de toute la littérature sanscrite, comme les Pouranas et les Lois de Manou. Dans ces Lois ou Ordonnances de Manou, il est dit que Brahmâ créa tout d'abord les "dix Seigneurs de l'Être", les dix Prajâpati ou Forces Créatrices ; ces dix produisirent sept autres Manous, ou plutôt, comme l'indiquent quelques manuscrits, Mounîn (au lieu de Manoûn) "dévots", ou saints êtres, qui ne sont autres que les Sept Anges de la Présence selon la religion de l'Occident. Ce mystérieux nombre sept, né du Triangle supérieur Δ, lui-même né de son sommet, ou des Abîmes Silencieux de l'Ame Universelle Inconnue (Sigê et Bythos), est la septuple plante Saptaparna, née et manifestée à la surface du sol du mystère, du sein de la triple racine profondément enfouie sous ce sol impénétrable. Cette idée est complètement élaborée dans une des Sections du Volume II, 2ème Partie, Section III, "Substance Primordiale et Pensée Divine" [The Secret Doctrine, I, p. 325], section que le lecteur doit étudier avec soin, s'il veut comprendre l'idée métaphysique que cache le symbole ci-dessus. Dans l'homme comme dans la nature, suivant la Philosophie Esotérique Cis-Himalayenne, qui est celle de la Cosmogonie du Manou original, c'est la division septénaire que vise la Nature elle-même. Le septième principe (Pourousha) seul, est le Soi Divin, strictement parlant ; en effet, comme il est dit dans Manou : "Brahmâ ayant imprégné de splendeur les parties subtiles de ces six", il les créa ou les appela à la "Soi"-conscience, ou à la connaissance de ce Soi Unique. Parmi ces six, cinq éléments (ou principes, ou Tattvas, comme le pense le commentateur Medhâtithi), "sont appelés les éléments atomiques destructibles" » ꟷ H.P. Blavatsky, La Doctrine Secrète (éd. Adyar, IV, pp. 159-60 (The Secret Doctrine, II, pp. 573/4).

La vie droite

« Chaque étudiant sincère de la Théosophie doit se discipliner lui-même et adopter quelques exercices pour sa vie quotidienne afin de pouvoir acquérir la connaissance et la disséminer pour le bénéfice des autres ; afin aussi de donner un exemple de vie droite. Les règles de discipline à adopter devraient être déterminées par chacun pour soi-même. On trouve un vaste nombre d’enseignements pratiques offerts dans la littérature théosophique ; mais ni H.P. Blavatsky ni W.Q. Judge n’ont établi un programme disant à l’aspirant : « Faites ceci, ne faites pas cela. » ꟷ B.P. Wadia, extrait de l’article « La Vie droite ».

Lire l’article : « La Vie droite ».

ARTICLES ET DOCUMENTS

Il est proposé à la lecture (pour en savoir plus) :

- Lettre n°47 : « Deux lois jumelles : réincarnation et karma »
- Lettre n°43 : « Réincarnation et idées innées »
- Lettre n°5 : « La réincarnation »

- Article de H.P. Blavatsky : Note « La réincarnation »
- Article de H.P. Blavatsky : « L’Amour pour objet » 
- Article de H.P. Blavatsky : « Le progrès spirituel » (Cahier Théosophique n°106)

- Article de W.Q. Judge : « La réincarnation dans le Judaïsme et la Bible » 
- Article de W.Q. Judge : « La réincarnation dans la Bible » 
- Article de W.Q. Judge : « Réincarnation et mémoire » 
- Article de W.Q. Judge : « Réincarnation et sexe » 
- Article de W.Q. Judge : « Trois grandes idées » 

- Article de R. Crosbie : « Qu’est-ce qui se réincarne ? » 

- Article de B.P. Wadia : « La Vie droite » 

MÉDIATHÈQUE

V78 accueil 1 a1 Vidéo : « La réincarnation et la perfectibilité humaine » (1ère partie « Réincarnation ») Chaine YouTube new youtube logo large verge medium landscape

V78 accueil 1 a2 Vidéo : « La réincarnation et la perfectibilité humaine » (2ème partie « Perfectibilité) Chaine YouTube new youtube logo large verge medium landscape

L78 Reincarnation pour contre c  Audio : « La réincarnation : Arguments pour et contre la réincarnation » Chaîne YouTube new youtube logo large verge medium landscape


 

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