Les Maîtres de Sagesse

Les Maîtres de Sagesse

09 Mai, 2019

Lorsque le 17 novembre 1875 le Mouvement théosophique débuta, ou plus exactement 'reprit son activité sur la scène publique, la notion de Sagesse et de Maître de Sagesse était à peu près inconnue dans le monde occidental. Ce fut le rôle de Madame Blavatsky de révéler à notre civilisation l'exis­tence de la Fraternité des Maîtres dont Elle fut le Messager, en présentant au monde une partie de la Connaissance de ces Maîtres, la pure Théosophie - qui est la sève vivifiante de toutes les religions.

Malheureusement, les enseigne­ments les plus purs sont progressivement pollués par les hommes qui les reçoivent, et nous voyons de nos jours, circuler sur les Maîtres de la Vie Spirituelle, comme sur leur véritable enseignement, les idées les plus fantaisistes et les plus erronées.

Le présent cahier, qui réunit des extraits de la littérature théosophique authentique, est destiné à aider le public à obtenir une compréhension plus exacte, et aussi plus profonde des problèmes que pose l'existence de ces Maîtres.

Paris, le 17 novembre 1958 – ©Textes Théosophiques – Cahier Théosophique n°3.


Extrait de La Voix du Silence :

La Compassion parle et dit :
« Peut-il y avoir béatitude quand tout ce qui vit doit souffrir ?
Seras-tu sauvé et entendras-tu le monde entier gémir ?
Ecoute !...  De l'insondable tourbillon de cette Lumière d'Or où le Vainqueur se baigne,
la voix sans paroles de TOUTE LA NATURE s'élève en mille accents pour proclamer 
Joie à vous ô hommes de la terre Un pèlerin est revenu « de l'autre rive »
Un nouveau sauveur est né.
Paix à tous les êtres.


J'ai entendu dire que la Théosophie était la Sagesse Divine. Qu'entendez-vous par « Sagesse » ?

Le monde occidental n'a encore qu'à peine appris à reconnaître ce que nous appelons Sagesse dans son sens le plus élevé. Aujourd'hui encore on estime souvent comme vraiment sage dans ce monde celui qui peut conduire avec la plus grande habileté les affaires de sa vie de façon à pouvoir en tirer le plus grand profit matériel possible, entre autres, l'argent et les honneurs.

La véritable Sagesse est différente. C'est une illumination projetée sur toute spéculation spirituelle valable et elle est d'une nature à relier étroitement ensemble des systèmes de pensée apparemment divergents. Elle montre que l'harmonie et la continuité parfaite de la Nature qui s'observent en physique, s'étendent aux opérations de la Nature qui concernent les phénomènes de l'existence métaphysique.

La Sagesse serait donc la Connaissance complète des faits et des lois de la Nature sur tous les plans ?

En effet, elle est le dernier mot de toute connaissance humaine possible, et comme telle ; elle a été soigneusement conservée. Elle remonte à des âges bien antérieurs aux Théosophes Alexandrins ; elle a duré jusqu'à nos jours et survivra à toute autre reli­gion et philosophie.

Mais naturellement les hommes de notre époque auront de la difficulté à croire que l'on puisse trou­ver une connaissance quelconque, digne de considé­ration, en dehors du brillant foyer de la culture euro­péenne.

D'où vient cette Sagesse ?

Elle est l'héritage de l'humanité et elle est conservée et retransmise par une longue lignée d'Instructeurs connue aux Indes sous le nom de chaîne Gourou-­parampara [Maîtres-disciples]. Ces Instructeurs sont les Maîtres de Sagesse.

Qu'entendez-vous par « Maîtres de Sagesse» ?

Ce sont des hommes d'une très grande érudition et d'une sainteté de vie plus grande encore. Ce ne sont ni des esprits, ni des mythes : ce sont des hommes vivants, nés comme nous, et destinés à mourir comme tous les mortels. On les appelle aussi Rishis, Adeptes ou Mahâtmas, c'est-à-dire Grande Âmes.

Mais peut-il donc exister des êtres tellement supérieurs à l'élite de notre société ?

Dans un univers régi par des lois, l'évolution, qui se poursuit sans cesse, doit être poussée jusqu'à son point le plus haut et dérouler sous nos yeux le cours régulier et harmonieux de la croissance de la vie. Aussi n'est-il pas étonnant qu'il existe des êtres qui sont aujourd'hui bien au-dessus de nous, après avoir été jadis des hommes comme nous et s'être engagés alors dans la voie qui les a peu à peu conduits à leur haute condition présente.

Peut-on en conclure que tout homme pourrait devenir un Maître ?

Oui, car un Mahatma est un être qui, par une éduca­tion et un entraînement spéciaux, a développé des facultés supérieures et a atteint cette connaissance spirituelle que l'humanité ordinaire n'acquerra qu'après avoir passé par d'innombrables séries de réincarnations, au cours de l'évolution cyclique. Ce processus d'évolution du Mahatma grâce à ses pro­pres efforts s'étend sur un certain nombre de réin­carnations, et cette croissance implique beaucoup de luttes, d'épreuves et de souffrances.

D'après ce que vous venez de dire tout homme peut, théoriquement, espérer atteindre à l'état de Maître. Il semble cependant qu'en pratique seuls des individus d'élite puissent y parvenir ?

En effet, mais comme l'a dit un Maître : « la porte s'ouvre toujours pour l'homme juste qui y frappe » ; mais la route qu'il doit parcourir avant d'atteindre cette porte est telle que seul le voyageur très résolu peut espérer la franchir.

L'Adepte n'est pas fait Adepte : il le devient et le processus qui l'amène à l'Adeptat est entre ses mains, principalement.

L'aspirant à la Sagesse ne peut-il aussi être aidé par la grâce divine ?

La Théosophie rejette l'idée d'un Dieu personnel. Mais la recherche du « Soi » divin de l'Homme, si souvent considérée à tort comme la communion individuelle avec un Dieu personnel, est le but de tout Mystique. « Par la méditation, la connaissance de soi-même et la discipline intellectuelle, l'âme peut s'élever à la vision de la vérité, de la bonté et de la beauté éternelles. L'union de l'âme individuelle à l'Ame Universelle », disait Porphyre « n'exige qu'un esprit parfaitement pur ».

Peut-on rencontrer des Maîtres ?

Comme il a été dit, Ils vivent sur cette terre. Des voyageurs ont rencontré de tels Adeptes sur les rives sacrées du Gange, les ont côtoyés dans les ruines silencieuses de Thèbes et dans les mystérieuses salles abandonnées de Louqsor. On peut donc les rencontrer n'importe où, mais ils ne se font connaître qu'à ceux qui ont consacré leur vie à l'étude imper­sonnelle, sans s'en détourner.

Y a-t-il dans leur apparence des signes extérieurs qui permettraient aux profanes de les reconnaître ?

Le Mahatma réel n'est pas son corps physique, mais le principe intelligent supérieur (Manas : l'homme pensant réel) indissolublement uni à l'Esprit.

Ainsi lorsque certaines personnes expriment le désir de « voir un Mahatma » elles ne semblent pas vrai­ment comprendre ce qu'elles demandent. Comment pourraient-elles à l'aide de leurs yeux physiques, espérer percevoir ce qui dépasse cette vision ? Est-ce le corps, une simple enveloppe, un simple masque, qu'elles aspirent à voir ? Et en supposant qu'elles puissent voir le corps d'un Mahatma, qu'est-ce qui leur prouvera que derrière ce masque, se cache une entité très élevée ? Quel critère ont-elles pour juger si vraiment l'apparence illusoire qu'elles ont devant elles, reflète l'image d'un Mahatma réel ou non ? Car qui oserait dire que le physique n'est pas une illu­sion ? Les choses supérieures ne se révèlent qu'à l'aide de sens correspondants à ces états ; et quicon­que désire voir un Mahatma réel, doit faire usage de sa vision intuitive.

On rencontre de nos jours des êtres qui se prétendent des Maîtres, des Initiés. On trouve aussi des livres écrits par des hommes qui se disent en rapport avec de tels Maîtres. Comment reconnaître la vérité de l'imposture ?

En règle générale on peut dire qu'il y a de grandes chances pour que ceux qui se disent des Maîtres, ne le soient pas. On rencontre dans le monde un grand nombre de Maîtres qui prétendent tous détenir l'ex­clusivité de la connaissance. Ne possédant pas encore les moyens de discerner le vrai du faux, beaucoup d'hommes acceptent par ignorance le maître ou l'en­seignement qui répondent le mieux à leurs propres idées et à leurs désirs. Il en existe cependant qui exa­minent soigneusement les bases fondamentales des enseignements proposés et qui n'acceptent que l'en­seignement dont les principes peuvent être appliqués si universellement que leur vérité devient évidente par elle-même.

« Ne me suivez pas, ni mon sentier, mais suivez le sentier que j'indique et les Maîtres qui sont der­rière », ainsi parle le véritable Instructeur.

Gautama le Bouddha ne disait-il pas lui-même : « Ne croyez pas à ce que vous avez entendu dire ; ne croyez pas aux traditions parce qu'elles ont été transmises par de nombreuses générations ; ne croyez pas une chose parce qu'elle est répétée par beaucoup de personnes ; ne croyez pas uniquement parce qu'on vous produit un écrit d'un ancien Sage ; ne croyez pas aux conjectures ; ne croyez pas vrai ce à quoi vous êtes attachés par habitude ; ne croyez pas uniquement sur l'autorité de vos Maîtres et de vos aînés ; après observation et analyse, quand un principe est conforme à la raison et conduit au bien et à l'avantage d'un et de tous, acceptez-le et tenez­-vous y ».

Les Maîtres de Sagesse se connaissent-Ils entre Eux ?

D'après H.P. Blavatsky, qui fut leur Messager, les véritables Maîtres constituent une Fraternité ou Association Secrète dont le centre est en Asie, mais qui se ramifie dans le monde entier. Cette Grande Fraternité est l'organisation qui est à la fois la plus et la moins exclusive, car elle accueille dans ses rangs les nouveaux venus à quelque race ou pays qu'ils appartiennent pourvu qu’ils possèdent les qua­lifications requises. .

Quels sont les liens qui peuvent unir des hommes aussi différents ?

Tous ces Hommes ont un même Idéal, une seule Volonté, un but unique.

Pour mieux comprendre ceci, faisons une analogie : tout comme il y a dans le corps visible et tangible de l'homme, l'âme spirituelle invisible, il existe l'âme invisible du règne humain.

Ce n'est que rarement que nous percevons la vertu dans toute sa netteté, ce n'est que rarement que nous rencontrons l'innocence dans toute sa pureté. Il est plus rare encore de trouver ensemble, vertu et sagesse, innocence et connaissance. Mais quand nous cherchons cette association dans les pages de l'His­toire, certaines figures caractéristiques apparaissent comme Rama et Krishna, Bouddha et Shankara, Jésus-Le-Christ, Lao Tze et Pythagore, Tsong-Kha-Pa et Paracelse. En eux nous trouvons à la fois la vertu et la Sagesse, l'innocence de l'enfance et le pouvoir dynamique du Sage. Aussi rare que soit dans l'être humain, l'association de la vertu et de la Sagesse, elle prouve la réalité de l'âme spirituelle ; ainsi, bien que ces puissantes figures soient rares dans l'histoire humaine, elles nous révèlent l'existence de l'âme spirituelle invisible du genre humain. Cette âme spirituelle invisible est précisément formée de ces Êtres qui ont renoncé, se sont sacrifiés et qui ont réalisé leur propre Nature de Pureté, devenus Maîtres de la vie et de la mort. C'est pourquoi la Théosophie ne désespère pas de la race humaine, car elle sait qu'au centre de l'Océan démonté de l'Existence physique, habitent la Paix, le Calme et la Sérénité. Dans chaque homme il y a une relation puissante et intime entre l'âme spirituelle cachée au plus profond de son cœur et les Grands Instructeurs ou Gourous, les Pères spirituels de la Race, les Frères Ainés de la famille humaine.

Quelle est l'action de ces Frères Aînés et quel est leur but ?

Ils cherchent à inspirer les âmes humaines et à les éveiller à une reconnaissance de leur propre dignité et de leur propre divinité. Pour accomplir ce but, Ils gardent toujours allumée la Lumière de la Sagesse dans le monde. C'est ainsi que la Fraternité des Adeptes, possédant une parfaite connaissance de la loi des cycles ou Yugas, envoie des Messagers au monde des hommes. Ces Messagers répandent la vraie connaissance d'une façon plus ou moins privée et secrète quand le fanatisme et l'ignorance sont trop forts dans le monde ; par exemple les Rosicruciens, les Alchimistes et les Philosophes du Feu firent ainsi pendant les sombres âges de l'Europe. A d'autres époques ces Messagers travaillent d'une façon ouverte comme le firent Paracelse et Mesmer mais sans révéler leur relation intime avec la Fraternité des Adeptes. Mais il y a des occasions spéciales où une déclaration de faits et de source devient néces­saire en plein public d'après la loi de périodicité, et dans ce cas il est alors parlé ouvertement de la Sagesse et des Seigneurs de Sagesse. Tel fut le cas pour notre propre instructeur : H.P. Blavatsky, elle-­même disciple d'un grand Maître.

Par ailleurs, ils établissent une relation individuelle avec les âmes évoluées et en font leurs' propres dis­ciples, ou Chélas [disciples].

On entend dire que ces Maîtres possèdent des pouvoirs magiques. Accomplissent-ils des miracles ? Est-ce exact ?

L'exercice de pouvoirs magiques est l'exercice de pouvoirs naturels, mais supérieurs par rapport aux fonctions ordinaires de la Nature. Un miracle n'est pas mie violation des lois de la Nature ; sauf du point de vue des ignorants. La magie n'est qu'une science, une connaissance profonde des forces occultes dans la Nature ainsi que des lois gouvernant le monde visible ou invisible. L'Adepte a appris l'art d'utiliser ensemble les diverses lois de l'univers, sans violer aucune d'elles, et par conséquent sans violer la Nature.

Ce sont tout de même des pouvoirs exceptionnels ?

Les pouvoirs exercés par les Maîtres ne sont que le développement de ceux qui existent à l'état latent en chaque homme, pouvoirs que la science officielle même commence à reconnaître.

Quels sont donc ces pouvoirs que la Science commence à reconnaître ?

Les phénomènes comme la transmission de pensée, l'hypnotisme, la prémonition et d'une façon générale tous les pouvoirs supranormaux de l'homme, com­mencent à être étudiés selon une méthode scientifique. Par ailleurs la physique étudie la théorie de la transmutation de la matière, de l'antigravitation ou lévitation. D'une façon générale la Science commence à entrevoir que l'explication de tous ces phénomènes se trouve dans la notion de polarité, et dans la con­naissance des lois de l'électricité et du magnétisme.

Les Maîtres utilisent-ils leurs pouvoirs à leur guise ?

Le Maître obéit à des règles strictes et immuables. Il est l'esclave de son devoir envers la Loge Blanche et l'Humanité en général ; en aucun cas il ne se sou­cierait de transgresser ces règles et les lois de la nature.

Si le Service de l'Humanité est leur seul motif, ne pourraient-ils pas lui apporter le bonheur et la paix ?

S'il était possible de changer l'état des choses et d'apporter la paix sur terre, et la droiture aux hommes, sans suivre la loi de l'évolution, Ils le feraient volontiers, mais on ne peut transformer l'humanité que pas à pas. Ils visent à l'amélioration de la condition de l'homme en répandant la vérité qui convient aux divers stades de son développement et du pays qu'il habite et auquel il appartient.

La vérité n'est la propriété particulière de personne et ne souffre pas du nom sous lequel elle est promul­guée.

En souffrant avec l'humanité souffrante, et en gui­dant ceux qui désirent être guidés, ils instruisent ceux qui veulent être instruits, et ne travaillent pas pour un organisme défini, pour une église ou une société, mais afin d'amener un changement dans le Manas [mental] et le Bouddhi [Âme spirituelle] de la race. C'est-à-dire, pour illuminer le mental humain et faire naître en lui le pouvoir de l'intuition.

Sont-ils seuls à accomplir ce travail ??

Certaines œuvres ne peuvent être accomplies que par le Maître, tandis que d'autres nécessitent l'assistance de compagnons. C'est la tâche du Maître de conserver la véritable philosophie, mais l'aide des compagnons est nécessaire pour la redécouvrir et la répandre. Au siècle dernier, les Frères Aînés ont indiqué une fois de plus où la Vérité - la Théosophie - pouvait se trouver, et les compagnons, dans le monde entier, s'efforcent de la propager et d'en accroître la diffusion.

Comment choisissent-ils leurs compagnons ?

Le Maître sait juger l'homme d'après ses valeurs réelles, non d'après ses apparences. L'un d'Eux a écrit :

« Nous ne sommes pas spécialement anxieux de voir quiconque travailler pour nous à moins que ce soit avec une, entière spontanéité. Nous voulons des cœurs sincères et sans égoïsme ; des âmes intrépides et confiantes, et nous sommes tout prêts à laisser les hommes qui se disent de la classe supérieure et les intellects bien plus élevés chercher à tâtons leur propre voie vers la lumière, car ils nous consi­déreront toujours comme des subordonnés. »

Pourquoi s'entourent-ils de mystère ? Pourquoi ne divul­guent-ils pas plus clairement leur connaissance ?

L'un des Maîtres a répondu : « C'est une erreur commune de croire que nous enveloppons à plaisir notre personnalité et nos pouvoirs qu'un voile de mystère, que nous souhaitons garder pour nous notre connaissance et que nous refusons de la commu­niquer de propos délibéré. La vérité est que tant que le Néophyte n'a pas atteint à la condition requise pour le degré d'illumination auquel il aspire, et qu'il est capable de recevoir, la plupart des secrets, sinon tous, sont incommunicables. Le pouvoir de recevoir du disciple doit être égal au désir d'instruire du Maître. L'illumination doit venir de l'intérieur. Aussi, la, connaissance ne peut-elle être commu­niquée que graduellement. »

Cependant le message du XIX siècle a déjà ouvert une large perspective sur la Sagesse des Maîtres.

Il est donc un devoir de chacun d'essayer d'assimiler d'abord ce message par l'étude et la pratique avant de prétendre à recevoir plus de connaissance.

Néanmoins, peut-on s'attendre à ce que les Maîtres divul­guent plus largement leur connaissance dans un pioche avenir ?

H.P. Blavatsky a indiqué dans la Doctrine Secrète qu'il se pourrait qu'au XX siècle, les Maîtres donnent des preuves irréfutables de l'existence de la Sagesse Cachée, et que, telles les sources du Nil qui furent longtemps mystérieuses, la source de toutes les religions et philosophies connues à ce jour, depuis longtemps perdue et oubliée par les hommes, soit enfin retrouvée.

Depuis quelques siècles, et d'une façon cyclique, un Mouvement spirituel est déclenché dans le monde par les Mahatmas, débutant vingt-cinq ans avant la fin de chaque siècle et se terminant avec lui. Au bout de ces vingt-cinq ans, les Maîtres n'envoient plus avec autant de puissance et d'intensité, la force qu'ils ont transmise pendant ce quart de siècle, mais cela ne veut pas dire qu'ils se désintéressent du monde. Ils laissent germer les idées dans le mental des hommes, mais ils n'enlèvent jamais à ceux qui la méritent, l'aide qui est due et donnée à tous.

Tous vos arguments sont intéressants, mais comment pouvez-vous arriver à une conviction véritable de l'exis­tence des Maîtres ?

Le chercheur qui fait objectivement l'étude de la philosophie présentée par la Théosophie, est amené à considérer celle-ci comme une véritable connais­sance reposant sur des principes universels. Elle lui apparaît comme une synthèse philosophique qui satisfait la raison et qui rend compte exactement des phénomènes de la Nature, aussi bien physique que psychologique. Sur le plan pratique, la philo­sophie qu'elle offre, permet une transformation complète de l'individu et la confrontation journa­lière de cette philosophie, avec l'expérience intérieure amène peu à peu la conviction absolue qu'elle est la Vérité. C'est ainsi, que le chercheur trouve la preuve de l'existence des Maîtres dans la perception intérieure de la vérité apportée par l'enseignement théosophique, car s'il existe une telle connaissance, il doit exister des Êtres qui l'ont découverte, et expérimentée, avant de la transmettre.

©Textes Théosophiques – Cahier Théosophique n°3.

 

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