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1 - Signification des mots ⸻ 2 - Commentaires sur le glossaire


1 - Signification des mot

Quadruple Dhyâna (Bouddhisme) - Il s'agit des quatre « absorptions mentales » (pâl : jhâna) décrites dans le Canon bouddhique. Très approximativement, on peut suggérer cette progression comme il suit : l) le mental, libéré des stimulations sensorielles et des préoccupations terrestres, est porté attentivement sur un sujet, pour y réfléchir ; 2) par l'arrêt de la pensée discursive, s'établit un état de calme où le mental se concentre sur un seul point : joie et bien-être sont alors éprouvés ; 3) la joie fait place à l'égalité d'âme ; la conscience est alerte, le bien-être persiste ; 4) seuls dominent l'éveil intérieur, la clarté mentale et une imperturbable égalité d'âme. Cette discipline intérieure suppose que l'individu s'efforce en même temps de s'affranchir des cinq empêchements, des cinq entraves, etc. En elle-même elle constitue seulement un moyen et non une fin. Il est vrai qu'elle favorise l'éveil des pouvoirs paranormaux (voir abhijñâ, siddhi), mais elle ne suffit pas à conférer l'état d'arhat. Il existe d'ailleurs d'autres classifications et subdivisions des 4 dhyâna. [Glos. Voix du Silence]
 Quadruple Sentier  (Bouddhisme) - (Sanskrit : âryamarga : pâli : ariya magga (= noble sentier). Il comprend quatre stades (dont chacun est double, selon que l'individu y accède effectivement, ou en réalise pleinement le fruit). Ce sont : l) « l'entrée dans le courant » menant au nirvâna (Sanskrit : srotâ-patti), le terme srotâpanna désignant celui qui y pénètre ; 2) le stade du sakridâgâmin « qui ne reviendra plus qu'une fois » à la naissance ; 3) le stade de l'anâgâmin « qui ne retournera plus » dans ce monde ; 4) l'état d'arhat qui amène jusqu'au nirvâna. [Glos. Voix du Silence]
 Quaternaire  Les quatre « principes inférieurs » dans l'homme, ceux qui constituent sa personnalité (à savoir : corps physique, double astral, prâna ou vie, organes de désir et Manas inférieur, ou mental cérébral), par contraste avec le ternaire ou la Triade supérieure, composée de l'Âme spirituelle supérieure, du Mental et d'Âtman (le Soi supérieur). [Glos. Clef de la Th.]
 Purana  (Bouddhisme) – Expression employée par Edkins (C.B., p. 23) pour désigner les Quatre Nobles Vérités classiques du bouddhisme, que l'auteur énumère avec les mots chinois correspondants (p. 23 note). [Glos. Voix du Silence]
 Purâna  (Bouddhisme) - Sanskrit : chatur âryasatyâni -chi : szu ti [si ti]. Ces Vérités sont à la base de tout le bouddhisme. Ce sont : l) la présence universelle de la souffrance (Sanskrit : duhka – chi : k'u) ; 2) l'accumulation de la souffrance (Sanskrit : samudaya - chinois : chi) qui a sa source dans la soif du désir (Sanskrit : trishnâ - pâl : tanhâ) ; 3) l'extinction de la souffrance (Sanskrit : nirodha - chinois : mieh) qu'on atteindra par l'extinction de sa cause ; 4) la voie (Sanskrit : mârga - chinois : tao ) tracée par le Bouddha qui donne les moyens de cette délivrance. [Glos. Voix du Silence]
 Pythagore  Le plus fameux philosophe mystique [grec] ; né à Samos (vers 586 av. J.-C.), il enseigna le système héliocentrique et la réincarnation, les mathématiques supérieures et la plus haute métaphysique. Il eut une École célèbre dans le monde entier. (Pour plus de détails, voir Glossaire Théosophique). [Glos. Clef de la Th.]
 

Réminiscence

(Souvenir)
 Rappel à la mémoire, souvenir, réminiscence : Les Occultistes font une différence entre ces trois fonctions. Mais comme un Glossaire ne saurait contenir l'explicaton complète de chaque terme dans toutes ses nuances métaphysiques et subtiles, on ne peut ici que signaler que ces termes varient dans leurs applications, selon qu'ils renvoient à des vies antérieures ou à l'incarnation présente, ou que l'un ou l'autre de ces modes d'activité de la mémoire a pour foyer le cerveau spirituel ou le cerveau matériel, — ou, si l'on préfère, l' « individualité » ou la « personnalité » [Glos. Clef de la Th.]
 Réincarnation (Renaissance) Doctrine jadis universelle, enseignant que l'Ego « naît » sur cette terre un nombre incalculable de fois. De nos jours, elle est rejetée par les chrétiens qui semblent mal comprendre les enseignements de leurs propres évangiles. Cependant, l'idée que l'âme humaine supérieure (Buddhi-Manas), ou l'Ego, se revêt périodiquement de chair, et cela à travers de longs cycles, est enseignée dans la Bible, comme dans toutes les autres Écritures anciennes, et la « résurrection » signifie simplement la renaissance de l'Ego dans une autre forme. (Voir Glossaire Théosophique). [Glos. Clef de la Th.]
 Religion-Sagesse  Même sens que Théosophie. Nom donné à la doctrine secrète sous-jacente à toute Écriture et à toute religion exotérique. [Glos. Clef de la Th.]
 Roue de la Vie  (Bouddhisme) - C'est la « Roue du Devenir » (Sanskrit : bhavachakra), souvent représentée dans l'iconographie tibétaine : on y voit, entre les rayons, les divers mondes de la transmigration (samsâra) sous le pouvoir du démon de l'impermanence et de la mort ; au moyeu, une ronde de 3 animaux qui se mordent la queue illustre l'enchaînement fatal convoitise-colère-égarement, tandis que la jante, divisée en 12 sections, rappelle par son imagerie les 12 facteurs qui attachent sans fin à l'alternance vie-mort. La Voix du Silence n'invite pas à rester aveuglément enchaîné à cette roue, mais, tout en acceptant ses contraintes, et en épuisant les causes karmiques du passé, à accomplir son devoir au fil de la vie. [Glos. Voix du Silence]
Saint Germain, comte de (Compte de Saint Germain) Mystérieux personnage qui apparut au siècle dernier et au début du présent, en France, en Angleterre et ailleurs. [Glos. Clef de la Th.]
Sakridagamin (Sakridâgâmin) (Sanskrit ; Bouddhisme) - Dans le bouddhisme hînayâna, le stade atteint par celui qui ne renaîtra qu'une seule fois (sakrit). Voir : Quadruple Sentier. [Glos. Voix du Silence]
Sakridagamin (Sakridâgâmin) S(Sanskrit ; Hindouisme ; Bouddhisme) -. Nom donné en Inde à l'extase spirituelle. C'est un état de transe complète, induit au moyen d'une concentration mystique. [Glos. Clef de la Th.] ― De la racine samâdhâ : placer, tenir ou fixer ensemble. D'où : application attentive ou fixation du mental, dans l'état de méditation profonde, ou d'intense contemplation, où le sujet vient à s'identifier à l'objet de sa contemplation. C'est le 8ème et dernier degré du yoga décrit dans les Yoga sûtra de Patañjali. L'hindouisme compte divers niveaux de samâdhi, depuis l'état de concentration paisible et d'absorption dans un objet choisi - hors de toute réflexion ou spéculation mentale - jusqu'à la fusion complète, abolissant toute dualité, entre la conscience du yogi et sa source étemelle, le Brahman, dans le nirvikalpa samâdhi, ou samâdhi immuable, sans changement, atteint dans une transe extrême, impliquant une complète catalepsie du corps. En bouddhisme, le terme peut avoir des applications différentes, selon les Écoles. Voir Theosophist, I, p. 176. [Glos. Voix du Silence]
Sambhogakâya (Sanskrit ; Bouddhisme) - Le « corps de jouissance complète » d'un Bouddha, dans lequel il est censé jouir des délices du paradis que la tradition lui attribue (Devachan, Tushita, etc.). L'un des corps de gloire propres à l'ascète qui a progressé sur le Sentier (T.G.). Voir Trikâya. [Glos. Voix du Silence]
Samgha (Sanskrit ; Bouddhisme) - La collectivité unie des fidèles du bouddhisme. Dans un sens plus étroit : les moines (bhikshu), les nonnes (bhikshunî) et les novices (shrâmana). Ésotériquement (cf. T.G. Triratna), le mot renvoie à l'ensemble des seuls arhat initiés, véhicules du divin Dharma qui leur parvient, comme une lumière réfléchie, de la source une et universelle de Sagesse (Âdibuddha). [Glos. Voix du Silence]
Samkhara (Samkhâra) (Bouddhisme) - [pâl, correspondant au Sanskrit samskâra]. Tendances du mental. C'est l'un des cinq skandha, ou attributs, du bouddhisme. Voir Skandha. [Glos. Clef de la Th.]
Samma sambuddha (Sammâ sambuddha) (Bouddhisme) - [pâl, correspondant au Sanskrit samyak sambuddha][L'éveillé complet, qui a atteint l'état de samyak sambodhi :] terme mystique bouddhique. L'éveillé a une soudaine ressouvenance de toutes ses incarnations passées — phénomène de mémoire obtenu par le yoga[Glos. Clef de la Th.]
Samsara (Samsâra) (Sanskrit ; Hindouisme ; Bouddhisme) - De la racine samsri, couler, traverser en errant. Le voyage de la transmigration, à travers les alternances naissance-vie-mort. Le cycle perpétuel des renaissances, entretenu par l'ignorance et la soif du désir (tanhâ). [Glos. Voix du Silence]
Samtan (Tibétain ; Bouddhisme) - [bSam-gtan] Mot correspondant à dhyâna (Sanskrit). Voir : Quadruple dhyâna. Pour ce terme, S. Chandra Das indique dans son dictionnaire (p. 1317) : « état de complète abstraction, contemplation, méditation, concentration des pensées ; en particulier, méditation mystique qui, à la longue, développe une contrepartie astrale du méditant - contrepartie qui existe en Devachan en même temps que le méditant, qui continue sur terre ». [Glos. Voix du Silence]
Samudaya (Sanskrit ; Bouddhisme) - Samudaya satya (chi : chi ti) est la deuxième des Quatre Nobles Vérités. Au sens de réunion, assemblage, combinaison d'éléments, samudaya renvoie à l'ensemble réuni des causes qui sont à l'origine de la souffrance. Edkins (C.B. p. 27) définit le mot comme « accumulation des enchevêtrements [entanglements] produits par les passions ». Ailleurs (ibid. p. 23 note), parlant des « Quatre modes de vérité », il traduit le terme (sous sa forme chinoise) par « rassemblement » [assembling]. Dans le même sens, la Voix du Silence parlera du « Portail du rassemblement » [the portal of assembling]. [Glos. Voix du Silence]
Samvriti (Sanskrit ; Bouddhisme) - De la racine samvri : recouvrir, cacher. Samvriti satya est la vérité « de couverture », conventionnelle, relative, à opposer à paramârtha satya, la vérité absolue. [Glos. Voix du Silence]
Samyaksambuddha (Sanskrit ; Bouddhisme) - Désigne celui qui est totalement (samyak) éveillé, en atteignant samyaksambodhi, l'illumination complète. [Glos. Voix du Silence]
Samyama (Sanskrit ; Hindouisme) - Selon les Yoga sûtra de Patañjali (III, 4), c'est l'état intégrant dhâranâ, dhyâna et samâdhi, dans lequel on perçoit finalement la lumière de Prajñâ (III, 5).
Sanna (Saññâ) [pâl, correspondant au Sanskrit samjñâ]. Perceptions, idées abstraites. C'est l'un des cinq skandha, ou attributs du bouddhisme. [Glos. Clef de la Th.]
Sat (Sanskrit ;  Hindouisme) - Participe présent du verbe être : « étant », l'être en soi, « l'être-té » ; ce qui renvoie à l'éternelle et inchangeable essence unique de tous les êtres, « existant » dans le monde des dualités. [Glos. Voix du Silence]
Satya (Sanskrit ; Hindouisme ; Bouddhisme) - Mot à rattacher à Sat : vérité. Voir paramârtha satya et samvriti satya. [Glos. Voix du Silence]
Sceau (Hindouisme ; Bouddhisme) - Mot renvoyant aux termes Sanskrits yantra (figure symbolique d'une grande puissance pour le mystique) et mudrâ (geste symbolique, pouvant exprimer un yantra ; sceau mystique figuré avec les doigts, d'une main ou des deux, disposés entre eux d'une manière codifiée, qui peut être d'une grande puissance magique). La plus fameuse de ces représentations est le shri yantra (intégrant plusieurs sceaux de Salomon, combinaison de 2 triangles inversés). Voir : Secret Doctrine, I, 118. Edkins (C.B. p. 63) évoque le « sceau du cœur » (chi : hsin yin [xin yin]) comme symbole de la doctrine ésotérique du Bouddha (chi : ch'eng fa yen ts'ang = le pur secret de l'œil de la vraie doctrine) qu'il a communiquée oralement. C'est le svastika (chi wan, signifiant aussi 10 000, pour la multitude des perfections atteintes par le Sage). « Ce sceau est généralement placé sur le cœur du Bouddha dans les images et représentations de cette divinité [...] il orne les couronnes des divinités des bönpo au Tibet [...]. » Voir aussi Vajra. [Glos. Voix du Silence]
Sciences occultes Voir Occultes. [Glos. Clef de la Th.]
Science sacrée Épithète qualifiant les sciences occultes en général, et utilisée par les rosicruciens pour la Kabbale, et particulièrement pour la philosophie hermétique. [Glos. Clef de la Th.]
Séance Terme employé actuellement pour désigner une réunion tenue avec un médium en vue d'obtenir des phénomènes de différentes natures. Le mot est surtout en usage parmi les spirites. [Glos. Clef de la Th.]
Sentier Nombreuses significations : cf. mârga. [Glos. Voix du Silence]
Senzar (Tibétain) - Nom mystique de la langue sacerdotale secrète, ou « langue des Mystères », des Adeptes initiés dans le monde entier (T. G.). [Glos. Voix du Silence]
Sephiroth (hébreux) - Terme de la Kabbale hébraïque, appliqué aux dix émanations divines issues du Principe universel et impersonnel, ou de la DÉITÉ, appelée Ain Soph. (Voir Glossaire Théosophique). [Glos. Clef de la Th.]
Shila (Shîla) (Sanskrit ; Bouddhisme) - La seconde des pâramitâ. En bouddhisme hînayâna : conduite morale, moralité ; la base positive d'une parfaite conduite bouddhique, qui inclut parole, pensée, action, moyens d'existence ou de survivance. Du point de vue d'un bodhisattva, l'éthique visée dans toute démarche est inspirée par la sagesse qui découle de dhyâna. [Glos. Voix du Silence]
Shiva (Sanskrit ; Hindouisme) - L'« auspicieux » - le dieu gracieux, favorable, bienveillant. Le troisième aspect, destructeur et régénérateur, de la trinité hindoue. Le grand patron des yogis.
Shravaka (Shrâvaka) (Sanskrit ; Bouddhisme) - De la racine shru : entendre, écouter, prêter attention. Primitivement : un des « auditeurs » du Bouddha qui ont reçu directement sa doctrine. Plus généralement : un « écoutant », qui suit les leçons d'un instructeur. [Glos. Voix du Silence]
Siddhârtha (Sanskrit) Bouddhisme. Voir Bouddha. [Glos. Voix du Silence]
Siddhi (Sanskrit ; Hindouisme ; Bouddhisme) - L'un des grands pouvoirs occultes gagnés par le yogi au cours de son ascèse, mais qui peuvent bloquer son progrès s'il est tenté de les employer. Dans le bouddhisme, il en existe plusieurs descriptions (cf. iddhi). Dans le contexte de la Voix du Silence, les siddhi peuvent renvoyer aux 6 abhijñâ selon la liste classique suivante : l ) iddhi (englobant divers pouvoirs merveilleux, mais propres à une magie inférieure) ; 2) « ouïe divine » (= l' « ouie-deva » ), clairaudience qui entend à distance voix humaines et divines (et comprend leur sens), 3) perception des pensées d'autrui ; 4) rappel des vies antérieures ; 5) « œil divin » (= la vue-deva), clairvoyance qui connaît les cycles de renaissance de tous les êtres selon la contrainte de karma et 6) réalisation de l'état de libération par l'extinction des débordements dus au désir et à l'ignorance. [Glos. Voix du Silence]
Six vertus glorieuses - B. Voir : pâramitâ. [Glos. Voix du Silence]
Skandha (Sanskrit). Les attributs de chaque personnalité qui, après la mort, forment la base, pour ainsi dire, d'une nouvelle incarnation karmique. Dans le système exotérique ou populaire des bouddhistes, on dénombre cinq skandha qui sont : rûpa, la forme, ou le corps, qui laisse après lui ses atomes magnétiques et ses affinités occultes ; vedanâ, les sensations, qui font de même ; saññâ, les idées abstraites qui sont les pouvoirs créateurs à l'œuvre d'une incarnation à l'autre ; samkhâra, les tendances du mental et viññâna, les pouvoirs mentaux de la conscience. [Glos. Clef de la Th.]
Soi Il y a deux soi dans les hommes : le supérieur et l'inférieur, l'impersonnel et le personnel. L'un est divin, l'autre semi-animal. Il y a lieu de faire une grande distinction entre les deux. [Glos. Clef de la Th.]
Somnambulisme État d'une personne qui « marche en dormant ». Condition psycho-physiologique trop bien connue pour appeler une explication. [Glos. Clef de la Th.]
Spiritisme [Dans le mouvement spirite, il faut distinguer les « spiritualistes » anglo-saxons, qui rejettent presque unanimement la doctrine de la réincarnation, et les « spiritists » (spirites français) qui en font le principe fondamental de leur croyance]. Il y a toutefois une très grande différence entre les vues de ces derniers et les enseignements philosophiques des Occultistes orientaux. Les « spiritists » [spirites] appartiennent à l'Ecole française fondée par Allan Kardec et les « spiritualists » d'Amérique et d'Angleterre à celle des « soeurs Fox » qui ont inauguré leurs théories à Rochester (U.S.A.). Les théosophes croient à la réalité des phénomènes médiumniques obtenus par les deux catégories de spirites (« spiritualists » et « spiritists »), mais ils rejettent l'idée des « esprits » qu'ils mettent en avant. [Glos. Clef de la Th.]
Spiritualism [Anglais]. Croyance moderne dans le retour sur terre de l'esprit des morts pour s'entretenir avec les vivants. (Voir Spiritisme). [Glos. Clef de la Th.]
Srotapanna (Srotâpanna) (Sanskrit ; Bouddhisme) - « Celui qui est entré (apanna) dans le courant (srota) » menant au nirvâna. Le premier des stades de l'Âryamârga est appelé srotâpatti, « l'entrée dans le courant ». Ces deux termes qui, à l'origine, appartiennent au hînayâna, sont souvent confondus (p. ex. par Schlagintweit, B.T. p. 18). [Glos. Voix du Silence]
Sthula Sharira (Sthûla Sharîra) [Sanskrit]. Terme désignant le corps physique de l'homme, en Occultisme et dans la philosophie du Vedânta. [Glos. Clef de la Th.]
Sthulopadhi (Sthûlopâdhi) [Sthûlopâdhi et Sukshmopâdhi appartiennent aux enseignements de l'École du Târaka râja yoga [rapportés et commentés par le brâhmane théosophe T. Subba Row dans la revue The Theosophtst.] [Sanskrit]. Le corps physique dans son état de conscience de veille (jagrat). [Glos. Clef de la Th.]
Sukshmopadhi (Sukshmopâdhi) (Sanskrit). Le corps physique dans l'état de rêve [Le mot, qui signifie « base subtile », renvoie au siège (non physique) de la conscience dans l'état svapna. Voir Doctrine Secrète (éd. orig. I, 157) pour les correspondances entre les divers upâdhi et les principes humains répertoriés dans d'autres classifications. Le kâranopadhi (ou corps causal) y est identifié à l'âme spirituelle.] (svapna), kâranopâdhi étant le corps causal. [Glos. Clef de la Th.]
Sumeru (Sanskrit ; Hindouisme ; Bouddhisme) - Voir Meru. [Glos. Voix du Silence]
Summerland [Anglais : « Pays de l'été » ] . Nom imaginaire donné par les spirites anglo-saxons à la demeure des esprits désincarnés, qu'ils localisent quelque part dans la Voie lactée. Ce Summerland est décrit, sur l'autorité d'« esprits qui reviennent, comme un charmant pays, avec de belles villes et de jolis bâtiments, une Salle du Congrès, des Musées, etc., » (Voir les œuvres d'Andrew Jackson Davies). [Glos. Clef de la Th.]
Sushupti (Sanskrit ; Hindouisme) - État de sommeil profond, sans rêves (cf. Mândûkya Upanishad). État de conscience éveillée expérimenté par le yogi sur le plan correspondant. [Glos. Voix du Silence]
Svapna (Sanskrit ; Hindouisme) - État de rêve (cf. Mândûkya Upanishad). État de conscience éveillée expérimenté par le yogi sur le plan correspondant : vision clairvoyante (Theosophical Glossary). [Glos. Voix du Silence]
Swedenborg Emmanuel. Célèbre savant et clairvoyant du siècle dernier, homme de grand savoir qui a apporté une vaste contribution à la science, mais dont les dispositions mystiques et la philosophie transcendantale l'ont relégué au rang de ceux qu'on appelle des « visionnaires hallucinés ». De nos jours, il est connu partout comme le fondateur de la secte des Swedenborgiens, ou de « l'Église de la Nouvelle Jérusalem ». II est né en Suède, à Stockholm en 1688, de parents luthériens (son père était évêque de Gothie occidentale). Son nom était à l'origine Swedberg, mais quand le savant fut annobli et élevé à l'ordre de la chevalerie, en 1719, il fut changé en Swedenborg. Swedenborg devint mystique en 1743 et, quatre ans plus tard (1747), il démissionna de sa charge (d'Assesseur extraordinaire au Collège des Mines) pour s'adonner entièrement au mysticisme. II mourut en 1772 [à Londres]. [Glos. Clef de la Th.]
 Taijasa (Sanskrit) - Adjectif dérivant du mot tejas, « flamme » « splendeur », d'où : « rayonnant » , « lumineux » , en parlant du mânasa rûpa (« le corps de Manas »), ainsi que des étoiles, et des enveloppes qui sont rayonnantes comme des étoiles [en grec: astroeidès, ou augoeidès]Terme de la philosophie du Vedânta, qui a d'autres significations en dehors du sens occulte donné plus haut. [Glos. Clef de la Th.]
Tanha (Tanhâ) (Pâli ; Bouddhisme) - En Sanskrit : trishnà. La soif de vivre, de jouir des objets des sens : le puissant désir d'existence sous toutes ses formes, qui enchaîne l'être au samsâra. [Glos. Voix du Silence]
Tantrika (Tântrika) (Sanskrit ; Bouddhisme) - Adepte du tantrisme (fondé sur divers textes appelés tantra, et préconisant certaines voies abruptes vers l'Éveil, par des pratiques spécifiques et initiations souvent secrètes). Il existe une frange dégénérée (le tantrisme « de la main gauche », ou vâma mârga) qui recourt à la pire forme de magie noire et de sorcellerie (T. G.). [Glos. Voix du Silence]
Tao  (Chinois ; Bouddhisme) - [Dao] ; Route, voie, chemin (cf. mârga). C'est la dernière des Quatre Nobles Vérités : l'octuple sentier qui mène à l'état d'arhat. [Glos. Voix du Silence]
 Taraka raja yoga (Târaka râja yoga) (Sanskrit). [Târaka = « qui fait traverser »]. L'un des systèmes de yoga du brâhmanisme, le plus philosophique et, en fait, le plus secret de tous, étant donné que ses principes réels ne sont jamais révélés publiquement. C'est une École d'entraînement purement intellectuelle et spirituelle. [Glos. Clef de la Th.]
Tat (Sanskrit ; Hindouisme) - Cela. Voir Katha Upanishad (II. l et 2) où le Soi est Cela ; également la Chândogya Upanishad (VI, 9-16) où est répété le grand précepte Tat tvam asi (Tu es Cela). Pour la formule AUM TAT SAT, voir Bhag. Gîtâ, XVII, 23-28. [Glos. Voix du Silence]
Tathagata (Tathâgata) (Sanskrit ; Bouddhisme) - Désigne celui « qui est ainsi venu » (comme ses prédécesseurs) : le Bouddha Gautama. [Glos. Voix du Silence]
Tétragrammaton  (Grec) - Le nom de la déité en quatre lettres qui dans notre langue peut se rendre par I H V H [pour lod — Hé — Vau — Hé]. C'est un terme kabbalistique correspondant (mais sur un plan plus matériel) à la Tétraktys pythagoricienne. (Voir Glossaire Théosophlque). [Glos. Clef de la Th.]
Théodidaktos (Grec) - « Instruit par Dieu », titre donné à Ammonios Saccas. [Glos. Clef de la Th.]
Théogonie Du grec théogonia, littéralement : « genèse des dieux ».
Théosophia (Grec) – Littéralement : « sagesse divine ou sagesse des dieux ». (Pour une explication plus complète de termes comme Théosophie, théosophes et Société Théosophique, etc. voir Glossaire Théosophique). [Glos. Clef de la Th.]
Thérapeutes (Grec) - École de guérisseurs ou d'ésotéristes mystiques juifs, désignés à tort par certains comme une secte. Ils résidaient à Alexandrie, ou dans ses environs ; ce qu'ils faisaient et croyaient demeure jusqu'à ce jour un mystère pour les critiques, car leur philosophie semble avoir été une combinaison de pratiques orphiques, pythagoriciennes, esséniennes et purement kabbalistiques. (Voir Glossaire Théosophique). [Glos. Clef de la Th.]
Théurgie (Grec ; théourgia) - Rites visant à faire descendre au plan terrestre des Esprits ou Dieux planétaires, et autres. Pour parvenir à réaliser un tel but, le théurge devait être absolument pur et désintéressé dans ses motifs. De nos jours, la pratique de la théurgie n'est pas du tout souhaitable, elle est même dangereuse. Le monde est devenu trop corrompu et méchant pour permettre la pratique de ce que seuls pouvaient tenter de faire sans risques des hommes saints et éclairés comme Ammonios, Plotin, Porphyre et Jamblique (le théurge le plus savant de tous). Actuellement, la théurgie — ou la magie bénéfique, divine — ne peut que trop facilement devenir goétique, c'est-à-dire tomber dans la sorcellerie. La théurgie est la première des trois subdivisions de la magie, à savoir théurgie, goétie et magie naturelle. [Voir magie]. [Glos. Clef de la Th.]
Thumos (Grec) - Terme de la philosophie pythagoricienne et platonicienne, appliqué à un aspect de l'âme humaine pour désigner son élément passionnel, propre au kâmarûpa. Le mot est presque l'équivalent du Sanskrit tamas, la « qualité des ténèbres », et en dérive probablement. [Glos. Clef de la Th.]
Timée de Locres [vers le 5ème s. av. J.-C.]. Philosophe pythagoricien, né à Locres. Il différa quelque peu de son maître dans la doctrine de la métempsychose. Il est l'auteur (en dialecte dorien) d'un traité encore existant sur l'Âme du monde, sa nature et son essence. [Glos. Clef de la Th.]
Tirthika (Tîrthika, Tîrthaka) (Sanskrit ; Hindouisme ; Bouddhisme) - Du mot tîrtha signifiant passage, gué traversant une rivière ; également : secte (servant de gué pour « passer à l'autre rive »). Les tîrthika étaient les adhérents (brâhmanes, voire jaïns) de l'une ou l'autre des sectes opposées aux bouddhistes ; donc, pour ces derniers, des « non-croyants » (« hérétiques », « incrédules », « infidèles », etc.), rejetant le Dharma du Bouddha. Parfois, des ascètes rigoureux, mortifiant leur chair, et doués de pouvoirs paranormaux. [Glos. Voix du Silence
Titiksha (Sanskrit ; Hindouisme). Endurance, capacité développée à la perfection par le yogi de supporter avec fermeté, courage et patience, toutes les paires d'opposés (plaisir/douleur, etc.) sans dévier de sa route. [Glos. Voix du Silence]
Triade ou Trinité Dans toute religion et toute philosophie : les trois en Un. [Glos. Clef de la Th.]
Triangle sacré (Trois sacré) Comme première figure géométrique, le triangle évoque la triade supérieure dans l'homme, qui constitue l'individu éternel et divin. Voir T.G. : Tzurah, désignant la triade comme le divin « prototype » ; voir aussi T.G. Triade, « les trois en un », dominant les 7 sephiroth inférieurs de la kabbale, qui correspondent chacun à l'un des 7 principes de l'homme. Le trois renvoie également aux 3 grands degrés de l'initiation (cf. T.G.). Les « trois feux » désignent aussi la triade supérieure Âtma-Buddhi-Manas qui, en union indivise, deviennent une unité. [Glos. Voix du Silence]
Trikaya (Trikâya) (Sanskrit ; Bouddhisme) - Les trois corps (kâya) du Bouddha. Doctrine très occulte propre au mahâyâna faisant l'objet de nombreux commentaires (exotériques) dont le sens ne peut s'éclairer qu'à l'aide de clefs ésotériques réservées au « petit nombre ». II s'agit des « corps glorieux » (nirmânakâya, sambhogakâya et dharmakâya) élaborés par l'Adepte au fil de son ascèse et qui, en lui assurant une immortalité de conscience à travers toutes les fluctuations, lui permettent d'exercer en permanence cette conscience éveillée, à tous les niveaux de la manifestation, jusqu'aux sphères du nirvâna, éventuellement d'entrer volontairement en contact avec le monde des hommes pour les protéger et les éclairer. Voir T.G. : Trikâya, Triratna et Trisharana. [Glos. Voix du Silence]
Trois grandes perfections L'Initié est dit « trois fois très grand » (voir : Hermès Trismégiste). Le mot « perfection » renvoie ici au Sanskrit siddhi : pouvoirs spirituels transcendants qui font de l'homme un siddha (un « yogi de perfection »). La tradition parle de 3 pouvoirs mystiques du Bouddha (Gopa, Yasodhara et Utpala Varna) que d'aucuns ont pris pour ses 3 femmes, cf. Rhys Davids, B. 51, 2. [Glos. Voix du Silence]
Trois méthodes de prajñâ Voir Prajñâ ; également T.G. : Trijñâna. [Glos. Voix du Silence]
Trois mondes (Sanskrit : triloka ou trailokya) - Exotériquement : le Ciel (Sanskrit : svarga), la terre (Sanskrit : bhûmi) et l'enfer (Sanskrit : pâtâla) ; il s'agit, en fait, des sphères spirituelle, psychique (ou astrale) et terrestre. Voir T.G. : Tribhuvana. En bouddhisme classique, trois mondes (pâl : tiloka) sont évoqués : l) kâmaloka, la sphère de jouissance des sens, et de toute forme de désir (incluant les mondes des hommes, des animaux, des trépassés, des asura, des deva inférieurs et les multiples enfers) ; c'est à ces niveaux (selon le mahâyâna) qu'œuvrent les Bouddhas humains, dans leur nirmânakâya ; 2) rûpaloka, la sphère céleste encore liée aux formes (rûpa), monde purement mental d'idéation, où l'Ego supérieur de l'homme éprouve, après la mort, l'état de béatitude du Devachan, ésotériquement cette sphère comprend 7 niveaux différents d'absorption (dhyâna) ou de contemplation : on relie à ces niveaux les Dhyânibodhisattva dans leur sambhogakâya ; 3) arûpaloka, le monde « sans forme » (comprenant encore 7 niveaux de dhyâna) ; les états purement abstraits de haute conscience spirituelle (bodhi) qui y sont atteints s'élèvent jusqu'au seuil du nirvâna, et sont dépouillés de toute sensation ou sentiment en rapport avec la personnalité terrestre et l'univers tridimensionnel ; idéalement, à ces niveaux correspondent les Dhyânibuddha, dans leur dharmakâya. Voir T.G. : Trailokya et Eitel, H.C.B., p. 180. [Glos. Voix du Silence]
Turiya (Turîya) (Tibétain ; Bouddhisme ; Tulpa'i-ku [Sprul-pahi-sku]) - Corps de transformation ou d'émanation. Voir : nirmânakâya. [Glos. Voix du Silence]. (Sanskrit) Hindouisme). Quatrième. Désigne l'état de conscience de la transe la plus profonde (T. G.), transcendant les trois conditions inférieures (veille, rêve, sommeil profond). Voir : Mândûkya Upanishad, où turîya apparaît comme l'expérience indescriptible du Soi, au-delà de toute dualité. Selon H.P.B. (Theosophical Glossary), c'est un état béatifique, presque nirvânique, atteint dans le samâdhi, une condition de la triade supérieure, distincte mais encore inséparable des autres états inférieurs. [Glos. Voix du Silence]
Udumbara (Sanskrit ; Bouddhisme) - Voir T.G. Genre de figuier (ficus glomerata) aux fruits appréciés, qui ne porte des fleurs qu'à de très rares occasions ; nom donné aussi à une sorte de cactus (qui passe pour fleurir à l'heure de minuit, à très haute altitude) ainsi qu'à une espèce de lotus géant (nila udumbara, ou « lotus bleu » ) consacré au Bouddha ; sa floraison, extrêmement rare, est, dit-on, signe d'événement exceptionnel : ce lotus aurait fleuri avant la naissance de Gautama, et plus tard, au XIVème siècle juste avant celle de Tsongkhapa. Ainsi, quelle que soit l'espèce végétale qui la porte, la fleur précieuse de l'udumbara est liée à la naissance ou la présence d'un très grand Initié. Voir aussi dans la Voix « la fleur de minuit de Bouddha ». Cette fleur exerce aussi sa magie dans les descriptions mythiques du Devachan. Voir Beal, Cat. p. 379. [Glos. Voix du Silence]
Upadhi (Upâdhi) (Sanskrit) Base de quelque chose, substructure ; ainsi, en Occultisme, la substance est l'upâdhi de l'Esprit. [Glos. Clef de la Th.] ― (Théosophie) Base, véhicule ou support d'une réalité plus subtile, comme le corps physique est le « véhicule » de l'être qui l'anime. Le mot courant pour véhicule est vâhana. [Glos. Voix du Silence]
Upadhyaya (Upâdhyâya) (Sanskrit ; Bouddhisme) - Précepteur qui veille à l'observance des rites et des règles de discipline dans une communauté monastique. Un tuteur, qui prend en charge les novices. [Glos. Voix du Silence]
Upanishad (Sanskrit ; Hindouisme) - Littéralement : « Doctrine ésotérique ». La littérature upanishadique appartient à la troisième division des Veda ; elle est classée parmi les révélations — la shruti, ou parole révélée. Il reste encore de nos jours quelque 150 Upanishad, bien qu'on ne puisse guère en retenir vraiment plus d'une vingtaine qui soient exemptes de falsification. Elles sont toutes antérieures au 6ème s. avant J.-C. De même que la Kabbale interprète le sens ésotérique de la Bible, les Upanishad, expliquent le sens mystique des Veda. A leur sujet, le prof. Cowell prononce deux avis, qui sont aussi intéressants que corrects. Il déclare ainsi : (1) ces oeuvres ont « une caractéristique remarquable, l'absence totale d'exclusivité brahmanique dans leur doctrine... Elles respirent un esprit tout différent, une liberté de pensée inconnue dans tous les écrits antérieurs, à l'exception des hymnes du Rig Veda eux-mêmes ; et (2) les grands instructeurs de la connaissance supérieure (Gupta-vidyâ), et les Brâhmanes, sont continuellement représentés comme se tournant vers des rois Kshatriya pour devenir leurs élèves » (ou chelâ). Cela démontre de façon concluante les points suivants : (a) les Upanishad furent écrites avant que s'imposent le système des castes et le pouvoir brâhmanique, ce qui par conséquent, sous l'angle de l'ancienneté, les placerait au second rang [et non au troisième] par rapport aux Veda et (b) les sciences occultes — ou la « connaissance supérieure », selon l'expression de Cowell — sont bien antérieures aux Brâhmanes de l'Inde, ou à leur établissement en une caste. Cependant, les Upanishad sont très postérieures à la Gupta-vidyâ, la « Science Secrète » qui est aussi vieille que la pensée philosophique humaine elle-même. [Glos. Clef de la Th.]
Vahan (Sanskrit [vahana]). « Véhicule », terme synonyme d'upâdhi. [Glos. Clef de la Th.]
Vajra (Sanskrit ; Hindouisme ; Bouddhisme) - Dur, ou puissant. En Inde, la foudre du dieu Indra, arme céleste en forme de disque, ou de deux éclairs croisés en X. Également, le diamant (qui est « dur comme la foudre », ou de la même substance qu'elle). Au Tibet, c'est le dorje indestructible, le « sceptre de diamant », souvent associé à la clochette (Sanskrit : ghanthâ) dont le timbre pénètre les mondes. Selon H.P.B. (Theosophical Glossary), le vajra est le sceptre magique des prêtres-initiés, exorcistes et Adeptes, possesseurs de hauts pouvoirs (ou siddhi), qu'ils mettent en action au cours de certaines cérémonies (domination de forces inférieures, théurgie, etc.). Par sa transparence adamantine, le vajra renvoie à la pure essence indifférenciée (appelée « vacuité », au-delà de toute description), mais il est aussi un symbole masculin de la puissance d'action et de compassion d'un Bouddha réalisé, tandis que, traditionnellement, la clochette est le symbole féminin qui évoque la Sagesse, Prajñnâ (= Sophia), inséparable du vajra. [Glos. Voix du Silence]
Vajradhara (Sanskrit ; Bouddhisme) - Dans le lamaïsme : le suprême Bouddha primordial (Âdibuddha). Le Seigneur de tous les mystères (Sanskrit : guhyapati). Voir Secret Doctrine, I, 571, où Vajradhara est identifié au premier Logos. [Glos. Voix du Silence]
Vajrapani (Vajrapâni) (Sanskrit) ou Manjushri — le Dhyâni-Bodhisattva (en tant que reflet spirituel ou fils des Dhyâni-Buddhas sur terre) né directement de la forme subjective d'existence ; déité honorée par le profane comme un dieu, et par les Initiés comme une force subjective dont la nature réelle n'est connue et expliquée que par les plus hauts Initiés de l'École Yogâchârya. [Glos. Theosophical Glossary – CT 115] ― « Qui manie le vajra ». Un grand Dhyânibodhisattva honoré par les profanes comme un puissant destructeur de démons, mais considéré par les Adeptes « comme une Force subjective dont la nature réelle n'est connue (et expliquée) que par les plus hauts Initiés de l'École yogâchâra » (Theosophical Glossary). [Glos. Voix du Silence]
Vajrasattva (Sanskrit ; Bouddhisme) - Qui a le vajra pour essence, le « cœur de diamant » ou l' « âme-diamant ». Le nom du sixième Dhyânibuddha selon l'École yogâchâra qui en compte 7 - au lieu de 5 dans le bouddhisme populaire (Theosophical Glossary). Vajrasattva (le Second Logos, selon la Secret Doctrine, I, 571) peut aussi représenter la collectivité des Dhyânibuddha dont l'essence, non manifestée et sans limite, est Âdibuddha (ou Vajradhara). [Glos. Voix du Silence] — … l'École Yogâchârya, compte sept Dhyani-Buddhas et autant de Bodhisattvas — les « fils du mental » des premiers. En conséquence, les orientalistes se réfèrent à Vajrasattva comme à « un Bodhisattva fictif ». [Glos. Theosophical Glossary – CT 115]
Vedanta (Vedânta) (Sanskrit). Littéralement : « la fin de toute connaissance [Veda] ». Parmi les six darshana, ou Écoles de philosophie, le Vedânta est aussi dénommé Uttaramîmânsâ — la Mîmânsâ « postérieure »  Il y a de ces critiques qui, dans l'incapacité où ils sont de comprendre son ésotérisme, le considèrent comme un athéisme, mais il n'en est rien, vu que Shankarâchârya, le plus grand apôtre de cette École, qui l'a rendue populaire, fut l'un des plus grands mystiques et adeptes de l'Inde. [Glos. Clef de la Th.]
Vidya (Vidyâ) (Sanskrit). Connaissance, ou plutôt « Connaissance-Sagesse ». [Glos. Clef de la Th.]
Vinnana (Vijnana, Viññâna, Vijñâna) [Pâli ; Viññâna, correspondant au Sanskrit : vijñâna]. L'un des cinq skandha des bouddhistes ; littéralement : « pouvoirs mentaux » [de la conscience conditionnée]. Voir skandha. [Glos. Clef de la Th.]
Viraga (Virâga) (Sanskrit ; Bouddhisme) - De la racine viranj, perdre sa couleur naturelle, devenir indifférent, perdre tout intérêt aux choses. D'où : indifférence à tout ce qui sollicite l'homme dans le monde. Voir Portail. [Glos. Voix du Silence]
Virya (Vîrya) (Sanskrit ; Bouddhisme) - De vîra : homme brave, héroïque. D'où : virilité, courage, énergie héroïque. Voir pâramitâ et Portail. [Glos. Voix du Silence]
Vogay (Bouddhisme) - Très probablement : Bodhgayâ, en l'une des langues vernaculaires de l'Inde. L'arbre de Vogay' ne serait autre que l'arbre de Bodhi que vénèrent les pèlerins à Bodhgayâ. Voir aussi Udumbara. [Glos. Voix du Silence]
Vue-deva (Bouddhisme ; Sanskrit : divyachakshu) - La faculté de clairvoyance, l'un des 6 pouvoirs (abhijña) obtenus par la pratique approfondie de dhyâna. Par ce pouvoir (le 4ème de la liste), il est possible (entre autres) de percevoir les destinées des êtres, dans leur déroulement karmique. Voir siddhi. [Glos. Voix du Silence]
Wilder [Alexander (1823-1908). Médecin distingué et helléniste reconnu, admirateur de Thomas Taylor (l'un des traducteurs de Platon), il joignait à un très large savoir académique un réel intérêt pour le mysticisme, comme en témoigne sa brochure The Eclectic Philosophy (= la philosophie éclectique), publiée en 1869. C'est dans ce texte qu'a largement puisé H.P.B. pour étayer le premier chapitre de La Clef de la Théosophie (pp. 15-24) et décrire les « théosophes éclectiques » d'Alexandrie. Il faut cependant savoir que les sources utilisées par Wilder sont largement contestables pour l'érudition moderne : ainsi, bien des données fournies tant par le théologien Mosheim, que par The Edinburgh Encyclopaedia à sa suite, sont irrecevables historiquement, quand elles ne sont pas inventées ou déformées par sectarisme religieux. Curieusement, Wilder a retenu dans ces sources, sans discussion critique, ce qui abondait dans son sens en faveur du néo-platonisme, en éliminant les critiques acerbes, au point que le lecteur est porté à suivre entièrement l'auteur sur la foi de sa parole d'érudit reconnu [Pour un certain nombre d'entrées de ce glossaire (p. ex. Analogistes, Clément d'Alexandrie, Pot-Amun, etc.), des notes ont été ajoutées pour corriger certaines des informations manifestement erronées empruntées à Wilder]. Dans la suite, Wilder rencontra Mme Blavatsky et collabora avec elle, pour la publication d'Isis. Il devint membre de la S.T. et fut même quelque temps vice-président de la Société.] [Glos. Clef de la Th.]
Yajna (Yajña) (Sanskrit) — « Sacrifice », dont le symbole ou la représentation est actuellement la constellation Mriga-shiras (la tête de cerf) ; également, une forme de Vishnu. « Le Yajňa », disent les Brahmanes, « existe de toute éternité, car il a procédé du Suprême dans lequel il reposait en sommeil depuis les temps sans commencement ». C'est la clef de la Trai-Vidyâ, la science trois fois sacrée contenue dans les versets du Rig-Veda, qui enseigne le Yajňa ou mystères sacrificiels. Comme l'indique Haug dans son Introduction à l'Aitareya Brâhmana — le Yajňa existe à tout moment comme une présence invisible, s'étendant de l'Ahavaniya, ou feu sacrificiel, jusqu'aux cieux, formant un pont ou une échelle permettant au sacrificateur de communiquer avec le monde des deva « et même de s'élever de son vivant jusqu'à leurs séjours ». C'est une des formes de l'Akâsa où l'appelle à l'existence le MOT mystique (ou le « Son » qui est le support de celui-ci). Prononcé par le Prêtre-Initié, ou le Yogi, ce MOT reçoit des pouvoirs créateurs et est communiqué comme une impulsion sur le plan terrestre par l'effet d'un pouvoir de Volonté exercé. [Glos. Theosophical Glossary – CT 115]
Yoga (Sanskrit) - École de philosophie fondée par Patañjali, mais qui existait déjà, longtemps avant ce sage, comme enseignement distinct et système de vie. C'est Yajñavalkya — un fameux sage des temps très reculés, qui vécut avant la période du Mahâbhârata, et à qui on attribue le Yajur Veda Blanc, le Satapatha Brâhmana et la Brihadâranyaka Upanishad — qui passe pour avoir inculqué la nécessité et le devoir impérieux de la méditation religieuse et de la retraite dans les forêts, et ainsi pour être celui qui a donné naissance à la doctrine du Yoga. D'après le prof. Max Müller, c'est ce Yajñavalkya qui a préparé le monde à la prédication du Bouddha. Cependant, en tant que philosophie, le Yoga de Patañjali est plus défini et précis, et renferme plus d'éléments de sciences occultes qu'aucune des œuvres attribuées à Yajñavalkya. [Glos. Clef de la Th.]
Yogachara (Yogâchâra) (Sanskrit) - Une École mystique ésotérique du mahâyâna, remontant à un disciple direct du Bouddha, Aryasamgha. H.P.Blavatsky (Theosophical Glossary) invite à ne pas confondre ses doctrines avec tout ce qui, dans la suite, a été compilé par Asanga (avec ses successeurs) et mis au compte du système yogâchâra, surtout en fait d'enseignements tantriques, dont l'application peut conduire à la magie noire. [Glos. Voix du Silence]
Yogi (Yogin) (Sanskrit) - Fidèle qui pratique le système du Yoga. Il y a divers degrés et genres de yogis et, en Inde, le mot est devenu maintenant un terme générique désignant n'importe quelle sorte d'ascète. [Glos. Clef de la Th.]
Yuga (Sanskrit) - Un âge du monde. On en décompte quatre, qui s'enchaînent selon la série suivante : krita (ou satya) yuga, l'âge d'or ; treta yuga, dvâpara yuga et kali yuga, l'âge noir, où nous sommes actuellement. (Voir la Doctrine Secrète pour une description complète). [Glos. Clef de la Th.]
Zohar (hébreux) - Le « Livre de la Splendeur », ouvrage kabbalistique, attribué à Rabbi Siméon ben lo'haï, au premier siècle de notre ère. (Pour une explication plus complète, voir Glossaire Théosophique). [Glos. Clef de la Th.]
Zoroastrien Fidèle de la religion des parsis, adorateurs du soleil ou du feu. [Glos. Clef de la Th.]
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2 - Commentaires sur le glossaire

Le glossaire est composé du glossaire de l’ouvrage La Clef de la Théosophie et de celui de l’ouvrage La Voix du Silence

Pour chaque entrée, la source du mot est indiquée en abrégé : allemand (all), anglais (ang), chinois (chin), égyptien (ég), grec (grec), hébreu (hébreux), latin (latin), pâli (pâli), persan (persan), Sanskrit (Sanskrit). Des informations complémentaires, données par le traducteur dans des notes, ou en cours d'article, sont présentées entre crochets. Dans le texte, un astérisque placé à la fin d'un mot renvoie à un article particulier consacré à ce mot.

Pour les termes bouddhiques, le lecteur pourra également se reporter au glossaire inséré dans l'édition de la Voix du Silence, publiée en 1991 par Textes Théosophiques [voir "publications disponibles" sur www.theosophie.fr ].).

À noter enfin que quelques articles supplémentaires (présentés entre crochets) ont été proposés par le traducteur pour expliquer certains termes que Mme Blavatsky n'avait pas pris en compte, ou apporter des précisions utiles au lecteur moderne.

Ouvrages cités et abréviations employées :

l) Sources théosophiques :

H.P. Blavatsky, Theosophical Glossary (Theosophical Glossary) ; The Secret Doctrine (SECRET DOCTRINE). 
Revue The Theosophist The Theosophist.

2) Livres d'orientalistes contemporains de H.P.B. :

Beal, A Catena of Buddhist Scriptures (Cat), Londres, Trübner, 1871.
Edkins, Chinese Buddhism (C.B.), Londres, Trübner, 1879.
J. Eitel, Hand-book for the Student of Chinese Buddhism (H.C.B.), Londres, Trübner, 1870.
Spence Hardy, Eastem Monachism (E.M.), Londres, Partridge & Okay, 1850; Manual of Buddhism (M.B.), Londres, 880.
W. Rhys Davids, Buddhism (B.), Londres, Soc. for Promoting Christian Knowledge, 1878.
Schlagintweit, Buddhism in Tibet, Londres, 1863, trad. Le Bouddhisme au Tibet (B.T.), Paris, Annales du musée Guimet, 1881.

Documents consultés (dictionnaires, lexiques et études sur le bouddhisme) :

A Sanskrit-English Dictionary, sir Monier Monier-Williams (1899), nouvelle édition: Oxford University Press, 951.
Pâli-English Dictionary, T.W. Rhys Davids & W. Stede, Londres, The Pali Text Society, rééd. 1986.
Vocabulaire pâli-français des termes bouddhiques, Paris, Adyar, 1961.
A Tibetan-English Dictionary, Sarat Chandra Das, Delhi, Motilal Banarsidass, rééd. 1983.
Dictionnaire français de la langue chinoise, Institut Ricci, Paris, rééd. 1986.
The Encyclopedia of Eastern Philosophy & Religion, Boston, Shambhala, 1989.
A Survey of Buddhism, Bhikshu Sangharakshita, Bangalore. The Indian Inst. of WorId Culture, 1957.   Vers Sommaire

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